Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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vendredi 29 juillet 2011

"Les troupes du Résident traquaient impitoyablement les nains du Royaume". Jacques Damboise in "Pensées intermittentes"


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(Le coq gaulois était partiellement dégarni)
Un festivalier qui préserve ses oreilles.
Crédit : EMILE POL / SIPA

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(Même sexy, l'invasion des chiffres avait quelque chose d'inquiétant)
Collection Play Time by Mio Destino

Ça y est: les chiffres l’emportent 
sur les lettres, les nombres sur les mots. 

   (...) Ou plutôt: l’auront bientôt emporté. Les signes annonciateurs étaient inquiétants: on ne parle plus de «ligne Pantin-Italie» ou «Vincennes-Neuilly», mais de «ligne 5», de «ligne 1», ou, mieux encore, de «la 5», «la 1». Déjà, dans certaines stations, comme Strasbourg-Saint-Denis, les panneaux de changements de direction n’indiquent plus des lignes, mais des numéros. Les voyageurs du neuf-trois prennent la 5.
   De même on ne dit plus: «J’ai rendez-vous chez le médecin à cinq heures et demie», mais: «J’ai rendez-vous chez le médecin à 17h30». Bientôt, on ne dira plus «midi» ou «minuit» mais «12h» ou «24h». On ne dira plus «midi et quart», mais «12h15». Les êtres humains se transforment en fiches horaires de la SNCF, comme le type du guichet en borne automatique.
   A Londres, les lignes de métro s’appellent «Northern Line», «Circle line», «Victoria Line»… Mais pas à New York, où ils ont même numéroté les rues et les avenues. Même pas fichus de leur donner des noms. Ce ne sont pourtant pas les noms qui manquent. En Islande, on en donne aux geysers. Ici, on numérote les lignes de métro. Bien sûr, ils répondront, à la RATP, qu’on les prolonge, et que la «1» ne s’arrête plus à Neuilly mais à La Défense. Ne pouvait-elle pas continuer de s’appeler «Vincennes-Neuilly»?
   Une histoire belge circulait autrefois: deux bons amis connaissaient si bien leur répertoire de blagues commun qu’il suffisait à l’un de dire «26» pour que l’autre s’esclaffe. On n’est pas si loin des usines à déjeuners, appelées «restaurants chinois», où l’on dit: «Servez-moi un 32, s’il vous plaît.» Et les nazis, ce n’est pas un nom qu’ils tatouaient sur les bras des déportés, mais un numéro. Et Guéant, ce n’est pas M. Untel qu’il renvoie en Guinée, c’est 20.000 étrangers par an. Le Talmud dit d'ailleurs qu'il est défendu de compter les êtres humains. (...)
Jacques Drillon

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"Super! On va pouvoir défiler à Pyongyang"

Bientôt un bureau français de coopération
 en Corée du Nord

Conseillé par Jack Lang, ce projet devrait notamment concerner le domaine culturel ou linguistique.
   (...) Un diplomate français de haut rang séjourne actuellement à Pyongyang où il "devait présenter aux autorités nord-coréennes" le futur représentant des intérêts français dans cette capitale,Olivier Vaysset, un diplomate qui a été déjà en poste à Singapour, ajoute le journal.
   "L'ouverture de ce bureau ne signifie pas que la France ouvre pour autant des relations diplomatiques avec ce pays totalitaire", précise le quotidien. (...)

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"Nous, on n'est pas responsables... 
Il n'y a que les éléphants qui nous intéressent.
- Ouaip"

Une tête de rhinocéros volée 
au musée d'histoire naturelle de Blois

   Les employés du muséum des Jacobins ont découvert le vol samedi matin à leur arrivée à l'établissement, dont les portes d'entrée avaient été fracturées. La tête, qui pèse une centaine de kilos, a été traînée au sol par les malfaiteurs.
   (...) La tête de rhinocéros dérobée, datant du XIXe siècle, avait été prêtée en 1997 par le muséum de Bourges.
   Selon le conservateur du musée de Blois, Jean-Louis Pointal, plusieurs têtes de rhinocéros ont été volées ces derniers mois en Europe, notamment à Rouen en mars, à Liège (Belgique) mi-juin et à Bruxelles la semaine dernière, dans le cadre d'un trafic international.
   La corne de cet animal est notamment prisée en Chine en raison de ses prétendues vertus aphrodisiaques.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/culture/20110711.AFP6885/une-tete-de-rhinoceros-volee-au-musee-d-histoire-naturelle-de-blois.html


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(Fans hystériques du... heu... Résident?)
Les spectateurs du Balaton Sound Music Festival 
attendent le début d’un concert, le 7 juillet à Zamardi, Hongrie.
Crédit : BERNADETT SZABO / REUTERS

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Benoît Barvin

vendredi 22 avril 2011

"Prête à sourire et même à rire, mais à un taux exorbitant". Benoît Barvin in "Pensées pensées"


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(Ce labo pharmaceutique avait une étrange idée 
de sa vocation à guérir les maladies)

elsakusa.wordpress.com


Interview de Bruno Toussaint, rédacteur en chef de « Prescrire ».
(extraits)

(...) 9) Alors peut-on concilier déontologie… et profit ?

   B. T. : La règle du jeu actuelle, l’encadrement du marché pousse les firmes à se comporter comme elles le font. Elles sont chargées d’évaluer elles-mêmes les médicaments censés faire leur fortune, c’est une tentation forte que d’oublier au fond du placard les données qui ne collent pas. Normalement, elles sont obligées de le faire, normalement il y a des inspections, mais les moyens sont complètement disproportionnés

10) Les pouvoirs publics manqueraient-ils de moyens ?

   B. T. : Juste à titre d’exemple : le budget de l’Afssaps en France est de l’ordre de 100 millions d’euros, alors que celui de Servier, qui n’est pas la plus grosse firme française, est de 3 milliards.
   Avant le Médiator en France, un autre désastre sanitaire, celui du Vioxx, en particulier aux États-Unis, a montré que la firme n’avait pas communiqué toutes les informations sur la mortalité liée à ce médicament. Merck qui commercialisait le Vioxx a dépensé presque 5 milliards pour arrêter les procédures en justice aux États-Unis.

   On voit avec ces désastres que les conflits d’intérêts dus à ce système, ne sont pas seulement liés à une question de grands principes, ou de déontologie... Maintenant, on comprend bien que c’est une question de vie ou de mort pour beaucoup de personnes, et on ne peut pas négocier. On ne doit pas négocier ! (...)

Lire la très intéressante interview sur:

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"J'me sens un rien barbouillé. Je devrais faire un peu d'exercice"



Quarante ans de scandales sanitaires

   (...) Avant le Mediator, d'autres traitements ont provoqué des catastrophes au cours des dernières décennies. Parmi les plus graves: 
  - La thalidomide (un anti-nauséeux pour les femmes enceintes). 

  - Le Distilbène (prescrit en prévention des fausses couches). 

  - Le sang contaminé par le virus du sida (distribué aux hémophiles et à des transfusés). 
  - L'hormone de croissance, porteuse de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (prescrite aux enfants trop petits). 
  - L'Isoméride (un coupe-faim voisin du Mediator) 
 -  Le Vioxx (un antidouleur). (...)


Lire l'intégralité de l'article de Julie Joly à l'adresse ci-dessous:


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"Alors, travailleur, ça boume?
- Super, Monsieur le Pygmée.
- P'tain, c'est pas gagné..."


Nicolas Sarkozy en visite à l'usine Alcan Global ATI, le 7 avril dernier. 
REUTERS

Sarkozy à la reconquête de l'électorat populaire
Par Marianne Simon

(...) Ce mardi, c'est Retour vers le futur (ahaha, impayables, ces journalistes!) pour Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat se déplace dans les Ardennes, là même où en décembre 2006, il plongea dans la campagne présidentielle. 


C'est dire si, cinq ans plus tard, la visite à Vrigne-aux-Bois puis à Renzer où il sera question d'emploi et d'industrie, aura de forts accents de campagne. Avec en toile de fond, l'envie de reconquérir un électorat populaire qui avait permis sa victoire en 2007. (...)
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"Veolia? 
Nous, on l'a fait partir à coups de pieds dans le derche!"



Le pays de Montbéliard ferme le robinet à Veolia


   (...) Pour Veolia c'est la douche froide (ahaha, quel humour!). Jamais dans l'histoire de la gestion de l'eau française, une collecivité n'avait brisé un contrat signé avec une société privée avant son terme. Un sans-précédent entraîné par la forte hausse du prix de l'eau dans cette région de l'est de la France.


   Il y a 20 ans, le contrat passé entre la collectivité et Véolia garantissait un prix du mètre cube d'eau identique à ce qui se faisait à Besançon, la préfecture du département qui a elle conservé une gestion publique. Deux décennies plus tard, le prix de l'or bleu a grimpé à environ 3,20 euros le mètre cube d'eau dans le pays de Montbéliard. C'est 1 euro plus cher au mètre cube qu'à Besançon, indique le Parisien. Une facture trop salée aux yeux de Pierre Moscovici, président de la communauté d'agglomération, qui a décidé de rompre le contrat. (...)
Suite à lire sur:


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"Mais, Mon Chéri, pourquoi ils nous en veulent autant?
Laisse-les... ce ne sont que des jaloux"

diaporamas.momes.net
(c) Jean de Brunhoff.

Les auteurs anglais Martin Amis et Will Self 
s'insurgent contre la famille royale
Emmanuelle Alfée


   Alors que le peuple anglais (vraiment?) se réjouit pour le Prince William et Kate Middleton, Martin Amis et Will Self s'en prennent allègrement à la famille royale et à la monarchie. 


   "L'aristocratie anglaise est pathétique" a déclaré le 14 avril au Nouvel Observateur Martin Amis, écrivain britannique pour le moins indésirable dans son pays. Son compatriote et romancier Will Self, lui, la compare à "un groupe dysfonctionnel de télé-réalité". Des voix qui font désordre, alors que l'Angleterre est en plein préparatif de mariage royal. 

   L'auteur de No smoking a répondu à la question "Souhaitons-nous encore la monarchie?" posée par Prospect magazine. Alors que la plupart des participants à l'enquête, journalistes, chercheurs ou écrivain, se montrent attachés au système anglais, Will Self s'insurge contre un système qui serait un "réglage par défaut", et servirait à "éviter de penser à un changement de constitution en général". 




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Luc Desle