Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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samedi 18 octobre 2014

"Pour faire des économies on n'engagea plus que des culs-de-jatte". Jacques Damboise in "Pensées de l'à-peu près".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TU ES L'ARBITRE 
DE TES PROPRES INÉLÉGANCES)

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(Les Pauvres devaient rogner sur tout)


 Gladys Nelson Smith (1890-1980), Studio Portrait of Young Nude Male, late 1920s-30

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"Vous puez et êtes mal fringué...
Vous êtes Français, my dear...
- Non, pauvre.
- Ah? J'aurais pourtant cru..."


mccord-museum.qc.ca

VU DU ROYAUME-UNI
Pourquoi tant de haine
contre les Français ?

ANTHONY PEREGRINE
THE DAILY TELEGRAPH
   (...) Bon, respirons un grand coup et allons-y... “Les Britanniques sont gras, fainéants et incompétents. Leurs villes sont sordides, leur industrie inexistante et leur cuisine épouvantable. Si j'étais vous, je ne m'approcherais pas de ce pays – et si vous y êtes déjà, quittez-le sur-le-champ !” Tout ça n'est pas très gentil, hein ? Admettons que ce soit un grand patron français qui tienne ces propos, ils déclencheraient des appels à une intervention terrestre contre Paris, le napalm étant trop beau pour ces gredins.(...)

   (...) C'est pourtant ce genre de salves que des Anglophones lancent quotidiennement contre la France. La semaine dernière a été marquée par la diatribe d'Andy Street. On s'en souviendra. Le très souriant patron des grands magasins John Lewis s'est rendu à Paris pour recevoir un prix et il est rentré en disant que la France est “sclérosée, déprimée et sans espoir”. 

   Sur place, il a déclaré : “Rien ne marche et, pire, ça ne dérange personne”. Le trophée lui-même était “en plastique et franchement immonde” – ce qui me donne à penser que M. Street n'était pas si imbibé de bière (que le laisse supposer la riposte du Premier ministre Manuel Valls) mais simplement mal élevé. On apprend généralement aux petits garçons à dire “Merci, c'est très joli”, même pour des cadeaux qu'ils n'aiment pas du tout. M. Street a apparemment sauté cette leçon, même si, heureusement, il a suivi celle où l'on apprend à présenter des excuses.(...)

   (...) Son analyse a fait beaucoup de bruit, mais elle n'a en réalité rien d'exceptionnel. Elle s'inscrit dans une tradition, qui passe par l'invective du Sun de novembre 1990 (“Va te faire foutre, Delors !”) et remonte à Nelson (“Vous devez haïr les Français comme vous haïssez le diable”), à Shakespeare (“La France est un vrai chenil”) et jusqu'à l'époque mésolithique où, la Grande-Bretagne ayant été séparée du continent, de solides gaillards se tenaient du côté britannique en criant “Bon débarras !”. Quelque 8 000 ans plus tard, il suffit d'écrire un commentaire vaguement positif sur la France pour être assailli par une meute de lecteurs enragés.

    Pour autant que je sache, nous ne nourrissons pas de tels sentiments à l'égard des autres pays. La Serbie ? Le Sénégal ? La Belgique ? Même pas l'Allemagne. Et même si c'était le cas, nous ne nous permettrions pas de les exprimer. (“Les Sénégalais sont une bande de ...”, écririons-nous tout au plus). Peut-être est-ce parce que les Français sont nos plus proches voisins outre-mer – on sait combien les voisins peuvent être agaçants –, peut-être parce qu'ils sont notre ennemi héréditaire. Sans doute les deux. (...)

   (...) Ce qui est sûr, c'est que les Français sont sidérés. Ils n'ont pas l'esprit tabloïd nécessaire pour apprécier cette extrême franchise, et encore moins pour riposter. Ils sont donc juste sidérés. Comme le journal Les Echos l'écrivait récemment : “Ce ‘french-bashing' vire au grotesque.”

   L'autre raison de leur sidération est que les propos tenus sont souvent débiles. Passons sur les commentaires concernant l'économie française, car beaucoup d'ignorants se sont déjà engouffrés dans la brèche. Mais l'autre grande critique de Street, selon laquelle “rien [en France] ne marche et, pire, ça ne dérange personne” est complètement absurde. Beaucoup de choses en France marchent extraordinairement bien, en particulier pour les touristes.

   La France en accueille beaucoup plus que les autres pays, près de 85 millions en 2013, et les Britanniques représentent 15 % du total. Je ne suis donc pas seul. Suffisamment de choses marchent en France pour que nombre d'entre nous y aillent passer leurs vacances. Peut-être M. Street aimerait-il faire une réservation. Je pense que le centre de la Bretagne pourrait lui convenir, c'est déjà bien assez loin pour lui.


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(Quand on lui disait qu'elle était belle,
Gladys ouvrait toujours des yeux étonnés)



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Benoît Barvin

mardi 8 octobre 2013

"Par pudeur olfactive le Chat Botté n'ôtait jamais ses bottes". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TU ES LE PEINTRE
DE TA PROPRE VIE)

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"Pouvez-vous m'indiquer le chemin
de la morgue, je vous prie?"


Death and Doctor Hornbook.
William Brassey Hole, from The poetry of Robert Burns vol I, Edinburgh, 1896.
(Source: archive.org)

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"Mais enfin, que me voulez-vous?
- Dessape-toi! Et vite, sinon..."


Visionneuse de" L'Homme qui rétrécit"

LE PANOPTICON ELECTRONIQUE 
L'Affaire Snowden et le « Réseau Echelon »

Rémy VALAT 

   (...) L’affaire Snowden, du nom d’un ancien agent de la CIA et de la NSA qui a dévoilé des informations ultra secrètes sur les procédés de captation des métadonnées d’appels téléphoniques, les systèmes d’écoute et de surveillance sur Internet (notamment les programmes PRISM et XKeyscore ), relance la question de la surveillance électronique et de la menace que celle-ci fait peser sur les libertés individuelles. Au rang des pays cibles figure la France (le réseau informatique ministère des Affaires étrangères et les représentations françaises aux Etats-Unis auraient été visité).

   Le danger d’intrusion dans la vie privée (voire de l’inconscient ) des utilisateurs est bien réel. La théorie du panoptique des frères Samuel et Jérémy Bentham ne vise plus seulement les détenus des prisons : il est devenu l’affaire de tous les citoyens et internautes... Pour comprendre l’information d’aujourd’hui, une plongée dans le passé s’impose. (...)

   (...) À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont acquis une avance considérable en matière de cryptographie et de décryptage, grâce au traitement automatisé de ces informations. Le contexte international (la Guerre Froide) et les innovations technologiques dans le domaine des télécommunications et de l’électronique ont favorisé l’émergence sous l’égide des Etats-Unis d’un vaste dispositif d’écoutes illégales des communications hertziennes et filaires, aussi bien écrites que vocales. Ces interceptions de communications visent des « renseignements fermés », c’est-à-dire des informations confidentielles ou secrètes qui n’ont pas à être connues du public pour des raisons de sécurité, commerciales ou de protection de la vie privée. 

   (...) Le système Echelon n’est pas un objet technique en soi, puisqu’il rassemble un ensemble hétérogène de moyens matériels, technologiques et humains : sa singularité vient de la transmission et du traitement en réseau des informations capturées. Ces importants moyens étatiques soulèvent de légitimes questions sur les risques d’atteinte à la vie privée sous-couvert de mesures préventives prises dans le cadre de la lutte contre le crime organisé ou le terrorisme. 

   (...) En 1988, un journaliste d’investigation écossais, Duncan Campbell, a dévoilé à l’opinion publique l’existence de ce réseau, et surtout sa mutation en un outil de surveillance potentiellement totalitaire. En effet, alors que les stations d’écoutes de l’immédiat après guerre étaient destinées à la surveillance des communications militaires et diplomatiques du bloc soviétique, la nouvelle donne géostratégique internationale, a élargi le spectre de ces interceptions aux acteurs économiques et privés à l’échelle internationale. Cette évolution s’explique par les nouveaux visages de la guerre : celle-ci est devenue multiforme, économique et mondialisée, en un mot « hors limite ». 

   (...) Désormais, les contours entre l’espionnage militaire, policier et économique se confondent. Cette dérive pose la question du respect des libertés individuelles face à ces moyens d’investigation clandestins pour des motifs sécuritaires ? Dérive qu’accroît encore la multiplication des acteurs du contrôle réagissant aux moyens officiellement déployés par les Etats-Unis et leurs alliés. Pour ancrer et illustrer notre article, nous nous appuierons essentiellement sur les cas anglo-saxons et français. Nous précisons que les sources exploitées, souvent d’origine militante, pourraient être sujette à caution (difficulté d’accès à des informations secrètes par nature ou manque d’objectivité), mais la plupart d’entre-elles paraissent se recouper. Ce texte, loin d’être exhaustif, vise à dégager les grandes lignes sous-jacentes au débat actuel généré par l’affaire Snowden. (...) 

   (...) Au début de la Guerre Froide, les Etats-Unis instaurent un système d’alliance militaro-économique pour contrer l’extension du pacte de Varsovie en portant assistance aux pays européens dévastés par la guerre (plan Marshall, 1947) et en associant l’Europe et les pays anglo-saxons dans une alliance militaire défensive contre les agressions soviétiques (OTAN, 1949). 

   (...) Dans ce contexte, un pacte secret, appelé UKUSA (United Kingdom-United States of America), est signé entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour intercepter les communications politiques et militaires du bloc adverse. Cet accord proroge une première entente scellée au cours de la Seconde Guerre mondiale pour contrer le renseignement nazi (accords BR-USA, signés en 1943). Cette communauté du renseignement s’est ensuite élargie au Canada (accord bilatéral américano-canadien, CANUSA Agreement) et à deux Etats du Commonwealth, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, dans la perspective de contrôler par cette couverture géographique la quasi-totalité des informations échangées à l’échelle mondiale. 

   Des accords supplémentaires ont été signés avec la Norvège, le Danemark, l’Allemagne et la Turquie : mais, ces nouveaux signataires sont considérés comme des « participants tiers ». Le niveau d’intégration des services, hérité de la Seconde Guerre mondiale, est élevé : les contractants mettent en commun les moyens matériels et humains de leurs service du renseignement. Les informations sont interceptées, collectées et préalablement décryptées et analysées, avant leur mutualisation sous la forme d’un rapport de synthèse par tout ou partie des services spécialisés des pays signataires. 

   Toutefois, ce partenariat n’est pas égalitaire. L’architecture du réseau a été entièrement conçue par l’agence de renseignement américaine, National Security Agency (NSA) , qui dispose de l’intégralité de ses codes et de ses combinaisons, situation qui place en état de sujétion les autres pays associés. Dans la pratique, la NSA centralise tous les messages captés par le réseau, garde discrétionnairement la main sur la redistribution des informations aux Etats associés et s’en sert également comme moyen de pression sur ces derniers. Ce monopole s’explique par les ambitions politiques internationales de Washington et par la supériorité quantitative et qualitative des moyens d’interception américains. C’est cette alliance qui distingue fondamentalement le Réseau Echelon, de ceux développés individuellement par des pays tiers. 

   Les accords UK-USA s’expliquent également par l’avancée technologique des pays signataires en matière de décryptage et d’électronique au sortir de la Seconde Guerre mondiale : les alliés ayant remporté la victoire sur le chiffrement mécanisé, sur la machine Enigma d’Arthur Scherbius et le chiffre de Lorentz (procédé de cryptographie adopté pour les transmissions d’Adolf Hitler). Les processus mis en œuvre sont nommés, selon la terminologie des services spécialisés nord-américains, le SIGINT (Signals Interceptions). Le développement des technologies de la télécommunication dans les années 1960 a contraint les services de renseignement à amplifier leurs possibilités d’observations et d’écoutes clandestines (satellites, paraboles, radômes), de décryptage et de traitement automatisé de l’information (informatique). Le développement des communications extra-atmosphériques, à partir de 1967, explique l’extension du nombre des satellites espions et des stations officielles ou clandestines d’écoutes au sol. 

   Les procédés d’interception reposent sur la vulnérabilité des matériels, des logiciels et des supports de communication, le vaste rayonnement des ondes satellites, voire l’intrusion d’un « cheval de Troie » ou d’une « porte dérobée » dans les matériels ou les logiciels. Spécifiquement, les informations transmises par les ondes radios sont interceptées par les services spéciaux britanniques et nord-américains depuis 1945, notamment à partir de stations, portant le nom de code « Echelon », basées en Ecosse, en Angleterre, en Italie, à Chypre, etc. , voire pour les ondes ultra-courtes, par des satellites-espions. Pour ce qui concerne, les communications filaires sous-marines reliant les anciens pays soviétiques, l’Europe ou l’Afrique de l’Ouest , celles-ci peuvent être captées, depuis 1971, dans les eaux internationales. Des sous-marins, ou plus récemment, des bathyscaphes dans le cas français, apposent des manchons (appelés pods) sur ces câbles ou leurs relais de transmission. 

   Au milieu des années 1980, la NSA décide de relier par un réseau les ordinateurs des différentes bases d’interception (réseau Global Wide Area Network ), les liens ont été renforcés en 1994 par la mise en relation de tous les services de renseignement américains (réseau intranet Intelink). Ainsi, les informations collectées par les différents récepteurs (du satellite à la base d’interception) sont ensuite centralisées par des stations nord-américaines sises aux Etats-Unis ou à l’étranger, en Grande-Bretagne (Menwith Hill ), en Australie (Pine Grap), au Canada (Letrin), en Allemagne (Bad Abling) et au Japon (Misawa), avant d’être triées. 

   Face à l’abondance des messages recueillis (plus de trois millions dans le monde en l’an 2000), les informations sont filtrées en fonction de l’expéditeur et du destinataire, mais aussi et surtout à l’aide de mots-clés (traduits en langue anglaise si nécessaire) préalablement répertoriés dans des dictionnaires (ou « listes de surveillance »). Les stations réceptrices procèdent à des mises à jour des combinaisons des mots-clés indexés dans leurs dictionnaires et répartissent les messages sur ces critères aux agences nationales concernées. C’est ce procédé, fondé sur des « dictionnaires informatisés » et la mise en réseau des moyens de communications de chacune de ces bases que l’on appelle le « système Echelon ». Ces procédés passifs, sont complétés depuis une dizaine d’années, par l’emploi de virus servant à obtenir les clés saisies sur les claviers (Magic Lantern) ou par le filtrage des mails en provenance des fournisseurs d’accès Internet (logiciel DCS 1000, dit Carnivore). 

   En dépit d’une couverture mondiale des systèmes d’interception d’Echelon, le réseau est-il entravé par l’abondance des flux d’informations visé? Selon Duncan Campbell, le dispositif Echelon serait en mesure de le faire, et ceci depuis les débuts de l’installation du système. Néanmoins, les faits laissent à penser, et les événements du 11 septembre 2001 en sont la tragique illustration, que ces moyens ont peut-être trouvé leurs limites. D’une part, des renseignements confidentiels peuvent échapper aux canaux contrôlés par le dispositif (déplacement d’un individu, courrier postal, etc.). 

   D’autre part, et selon toute vraisemblance, le point faible d’Echelon serait le traitement et l’analyse de l’information. En dépit d’un choix sélectif des cibles, l’abondance d’informations traitées réduisent les performances du dispositif, surtout depuis que l’existence du réseau a été portée à la connaissance des services de renseignements étrangers, des grandes entreprises et des citoyens. Ces derniers prennent désormais leurs dispositions en protégeant leurs messages en les cryptant. La cryptographie, la stéganographie et le codage rendent inutiles l’exploitation du renseignement, car le temps consacré au décryptage périme l’information. 

   À l’heure actuelle, les Etats, les grands industriels producteurs de logiciels informatiques, les acteurs économiques et les citoyens sont placés au centre d’une bataille livrée autour de la résistance des clés de chiffrement des messages électroniques. Une situation qui expliquerait le « double langage » des pouvoirs publics sur ces questions… (...)

Lire sur:

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(L'entente cordiale entre le cowboy crétin
et sa noble monture cessa brusquement)


Rope Trick! c.1959 
via http://lib.colostate.edu

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Luc Desle

mardi 22 mai 2012

"Devant cette montagne malodorante, l'ex Résident voua sa parentèle aux gémonies. Son chien, lui, continua sa route.". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA SAGESSE NE S'ATTRAPE PAS
COMME UN ANIMAL SAUVAGE)

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"Oh Dieu du Cac 40, fais que mon père,
ce héros, au sourire si doux,
gagne un max de blé en écrasant
tout le monde autour de lui.
Amen"

Austérité: 
les Anglais de nouveau dans la rue
Maxime Bourdeau (Paris)

   (...) Cela fait plus d'an an que cela dure et poutant la contestation n'en finit pas. Ce jeudi (10 Mai 2012), plusieurs syndicats du secteur public ont rassemblé près de 400 000 employés (200 000 d'après les autorités) pour protester contre les mesures d'austérité adoptées par le gouvernement de David Cameron et en particulier contre la réforme des retraites en cours.

   Le gouvernement britannique a entrepris de modifier un système de retraite jugé injuste et trop coûteux. Pour ce faire, il prévoit d'augmenter l'âge du départ à la retraite de 65 à 68 ans et de calculer toutes les pensions sur la moyenne des salaires tout au long de sa carrière.

   Aujourd'hui, les syndicats protestent et refusent l'idée de payer plus de cotisations tout en travaillant plus longtemps pour recevoir des retraites moindres. Pour Mark Serwotka, secrétaire général de PCS — cinquième plus grand syndicat du pays — l'ampleur du mouvement confirme que la contestation est toujours aussi forte. Le 30 novembre dernier, une grève nationale avait réuni environ un million d'employés et avait forcé le gouvernement à modifier quelques mesures. Pas sûr que le résultat soit le même cette fois. (...)

   (...) Dans la matinée, des manifestants munis de drapeaux rouges — des membres des services de santé pour la plupart — se sont retrouvés devant l'hôpital St Thomas dans le centre de Londres. Des dizaines de milliers d'enseignants d'université ont, par la suite, rejoint la manifestation. Pour ces derniers, les changements effectués pour leur retraite leur coûterait entre 350 et 500 livres sterling (environ 430 à 630 euros) de cotisations en plus par an, soit une augmentation de 50%.

   Plus tard, dans la journée, environ 20 000 officiers de police, pour beaucoup munis de casquettes noires symbolisant les suppressions d'emplois à venir, ont, eux aussi, rejoint la capitale. Et ce, bien qu'ils ne soient pas autorisés à faire grève. Julie Nesbitt, qui fait partie de la Police Federation, estime que la police était le "service public par excellence". "Nous sommes les personnes sans qui le reste des services publics ne devraient pas fonctionner et nous devrions donc être traités en conséquence. Par ailleurs, nous n'avons pas les mêmes droits du travail et nous ne pouvons donc rien faire quant au mauvais traitement que nous subissons".

   A l'aéroport d'Heathrow, le personnel des douanes a également arrêté de travailler. Si la majorité des passagers ont pu franchir la frontière sans encombre, les voyageurs en provenance des pays non membres de l'Union Européenne ont dû attendre pendant une heure et demi. (...)
Lire sur:

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"Jules, ôte-toi de mon soleil.
- Tu te trompes, moi c'est Alexandre,
- C'est pareil, casse-toi de là!"

Jules Ferry : première polémique 
de la présidence Hollande ?
 Donald Hebert

   (...) C'est la polémique qui devrait animer (animer!) l'investiture de François Hollande mardi 15 mai. Le nouveau président de la République rendra hommage à Marie Curie, prix Nobel de physique et de chimie, mais aussi à l'ancien ministre de l'Instruction publique Jules Ferry (1882-1893). Auteur dans les années 1880 des grandes lois républicaines rendant l'école "gratuite, laïque et obligatoire". Mais également farouche partisan de la politique coloniale française de cette époque. (comme pratiquement tous les politiques de la période...)

   Un point (godwin?) que n'a pas manqué de souligner Luc Ferry, (mauvais) ministre de l'Education nationale de 2002 à 2004, la veille de l'investiture. Lundi 14 mai, il a déclaré sur France Inter : "Jules Ferry fut non seulement un grand colonisateur, mais c'est quelqu'un qui fonde la colonisation sur une vraie théorie raciste. De même qu'il faut éduquer les enfants, il faut éduquer les Africains, c'est ça l'idée."  (l'éducation comme racisme primaire... bon... On a compris la pensée de Droite, d'un coup)
   Et d'ajouter : "Si j'avais à célébrer une grande figure de la République, malgré le nom que je porte (ah, oui, bien sûr, on ramène quand même un peu à soi, Monsieur le Grand Penseur, arrière petit-neveu du grand homme), j'aurais plutôt célébré Clemenceau que Jules Ferry. ("j'aurai"... Bon... Un type de Droite, Sarkozyste, qui fait la leçon à la Gauche... Ca promet 5 années pénibles et un Tu Quoque qui ne quittera pas son envie d'en découdre. Merci M'Sieur Ferry!)" 


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"Bouton les Anglois hors des frontières de l'Europe!
- Mais, Jeanne, ils n'y sont jamais entrés"
Jeanne d'Arc 
Milla Jovovich, Desmond Harrington ...

F-35 : le coup de poignard britannique

   (...) Elles étaient belles, les promesses du traité de défense franco-britannique de Lancaster House, signé en novembre 2010. Avec cette nouvelle étape dans l’Entente cordiale, juré-craché, on allait voir ce qu’on allait voir : une force expéditionnaire commune interarmées ; des porte-avions interopérables dans les deux pays, grâce au choix britannique de se convertir aux catapultes ; un drone de surveillance MALE (moyenne altitude longue endurance) commun ; une collaboration plus poussée dans le domaine des missiles, de la dissuasion, des satellites, des sous-marins, de la guerre des mines, de la R&T.

   Dix-huit mois plus tard, quel bilan tirer ? Beaucoup de palabres, quelques avancées indéniables, notamment dans les missiles. Pour le reste, le tableau est éloquent : BAE cogne à bras raccourci sur le consortium Rafale en Inde après la sélection du chasseur français par New Delhi. « On n’a jamais vu une telle violence », assure un proche du consortium. Le projet de drone franco-britannique, pour parler clairement, est au point mort : le Royaume-Uni apparaît peu motivé, au point d’envisager de lancer une compétition impliquant aussi le Talarion d’EADS et l’Avenger (successeur du Reaper) de l’américain General Atomics. Des pressions se font jour pour que le projet franco-britannique intègre aussi l’Allemagne et l’Italie, via EADS et Finmeccanica.

   Le Royaume-Uni a porté hier un nouveau coup de canif –ou de poignard- aux accords de Lancaster House en choisissant de revenir à son projet initial de commander la version à décollage vertical (STOVL, pour « short take-off and vertical landing ») du chasseur F-35 de Lockheed Martin, dite F-35B, également choisie par le corps des Marines. Que signifie concrètement cette décision ? Londres renonce ainsi à sa commande de F35-C, la version catapultée du chasseur américain choisie par l’US Navy, ce qui enterre définitivement toute possibilité d’accueillir des Rafale sur le futur porte-avion britannique HMS Queen-Elisabeth, ce dernier étant dépourvu de catapultes. Bref, plus d’interopérabilité avec la France, contrairement à la lettre et à l’esprit du traité. (...) 

µµµ

"Si je peux enlever une main, pour voir ce que ça donne?
Mais je ne suis pas blonde, vous savez..."

µµµ

Benoît Barvin (et Jacques Damboise)

vendredi 22 avril 2011

"Prête à sourire et même à rire, mais à un taux exorbitant". Benoît Barvin in "Pensées pensées"


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(Ce labo pharmaceutique avait une étrange idée 
de sa vocation à guérir les maladies)

elsakusa.wordpress.com


Interview de Bruno Toussaint, rédacteur en chef de « Prescrire ».
(extraits)

(...) 9) Alors peut-on concilier déontologie… et profit ?

   B. T. : La règle du jeu actuelle, l’encadrement du marché pousse les firmes à se comporter comme elles le font. Elles sont chargées d’évaluer elles-mêmes les médicaments censés faire leur fortune, c’est une tentation forte que d’oublier au fond du placard les données qui ne collent pas. Normalement, elles sont obligées de le faire, normalement il y a des inspections, mais les moyens sont complètement disproportionnés

10) Les pouvoirs publics manqueraient-ils de moyens ?

   B. T. : Juste à titre d’exemple : le budget de l’Afssaps en France est de l’ordre de 100 millions d’euros, alors que celui de Servier, qui n’est pas la plus grosse firme française, est de 3 milliards.
   Avant le Médiator en France, un autre désastre sanitaire, celui du Vioxx, en particulier aux États-Unis, a montré que la firme n’avait pas communiqué toutes les informations sur la mortalité liée à ce médicament. Merck qui commercialisait le Vioxx a dépensé presque 5 milliards pour arrêter les procédures en justice aux États-Unis.

   On voit avec ces désastres que les conflits d’intérêts dus à ce système, ne sont pas seulement liés à une question de grands principes, ou de déontologie... Maintenant, on comprend bien que c’est une question de vie ou de mort pour beaucoup de personnes, et on ne peut pas négocier. On ne doit pas négocier ! (...)

Lire la très intéressante interview sur:

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"J'me sens un rien barbouillé. Je devrais faire un peu d'exercice"



Quarante ans de scandales sanitaires

   (...) Avant le Mediator, d'autres traitements ont provoqué des catastrophes au cours des dernières décennies. Parmi les plus graves: 
  - La thalidomide (un anti-nauséeux pour les femmes enceintes). 

  - Le Distilbène (prescrit en prévention des fausses couches). 

  - Le sang contaminé par le virus du sida (distribué aux hémophiles et à des transfusés). 
  - L'hormone de croissance, porteuse de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (prescrite aux enfants trop petits). 
  - L'Isoméride (un coupe-faim voisin du Mediator) 
 -  Le Vioxx (un antidouleur). (...)


Lire l'intégralité de l'article de Julie Joly à l'adresse ci-dessous:


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"Alors, travailleur, ça boume?
- Super, Monsieur le Pygmée.
- P'tain, c'est pas gagné..."


Nicolas Sarkozy en visite à l'usine Alcan Global ATI, le 7 avril dernier. 
REUTERS

Sarkozy à la reconquête de l'électorat populaire
Par Marianne Simon

(...) Ce mardi, c'est Retour vers le futur (ahaha, impayables, ces journalistes!) pour Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat se déplace dans les Ardennes, là même où en décembre 2006, il plongea dans la campagne présidentielle. 


C'est dire si, cinq ans plus tard, la visite à Vrigne-aux-Bois puis à Renzer où il sera question d'emploi et d'industrie, aura de forts accents de campagne. Avec en toile de fond, l'envie de reconquérir un électorat populaire qui avait permis sa victoire en 2007. (...)
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"Veolia? 
Nous, on l'a fait partir à coups de pieds dans le derche!"



Le pays de Montbéliard ferme le robinet à Veolia


   (...) Pour Veolia c'est la douche froide (ahaha, quel humour!). Jamais dans l'histoire de la gestion de l'eau française, une collecivité n'avait brisé un contrat signé avec une société privée avant son terme. Un sans-précédent entraîné par la forte hausse du prix de l'eau dans cette région de l'est de la France.


   Il y a 20 ans, le contrat passé entre la collectivité et Véolia garantissait un prix du mètre cube d'eau identique à ce qui se faisait à Besançon, la préfecture du département qui a elle conservé une gestion publique. Deux décennies plus tard, le prix de l'or bleu a grimpé à environ 3,20 euros le mètre cube d'eau dans le pays de Montbéliard. C'est 1 euro plus cher au mètre cube qu'à Besançon, indique le Parisien. Une facture trop salée aux yeux de Pierre Moscovici, président de la communauté d'agglomération, qui a décidé de rompre le contrat. (...)
Suite à lire sur:


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"Mais, Mon Chéri, pourquoi ils nous en veulent autant?
Laisse-les... ce ne sont que des jaloux"

diaporamas.momes.net
(c) Jean de Brunhoff.

Les auteurs anglais Martin Amis et Will Self 
s'insurgent contre la famille royale
Emmanuelle Alfée


   Alors que le peuple anglais (vraiment?) se réjouit pour le Prince William et Kate Middleton, Martin Amis et Will Self s'en prennent allègrement à la famille royale et à la monarchie. 


   "L'aristocratie anglaise est pathétique" a déclaré le 14 avril au Nouvel Observateur Martin Amis, écrivain britannique pour le moins indésirable dans son pays. Son compatriote et romancier Will Self, lui, la compare à "un groupe dysfonctionnel de télé-réalité". Des voix qui font désordre, alors que l'Angleterre est en plein préparatif de mariage royal. 

   L'auteur de No smoking a répondu à la question "Souhaitons-nous encore la monarchie?" posée par Prospect magazine. Alors que la plupart des participants à l'enquête, journalistes, chercheurs ou écrivain, se montrent attachés au système anglais, Will Self s'insurge contre un système qui serait un "réglage par défaut", et servirait à "éviter de penser à un changement de constitution en général". 




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Luc Desle

mardi 15 février 2011

"Ce marin d'eau douce ne salait jamais ses plats". Benoît Barvin in "Pensées pensées"


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"Chic! Grâce aux bénéfices, on va pouvoir me faire un super toilettage"




ROUMANIE
Un cadeau en or (noir)
13 janvier 2011

(...) Alors que les récentes augmentations du prix du carburant ont fait de la Roumanie le pays d'Europe où l'essence est la plus chère (à pouvoir d'achat égal), Jurnalul Naţional a enquêté sur les conséquences de la privatisation, en 2004, de Petrom, la compagnie pétrolière nationale, qualifiée d'"affaire du siècle". 
   Celle-ci avait été rachetée pour 1,5 milliards de dollars (2,04 milliards d'euros de l'époque) par la société autrichienne OMV, à laquelle, titre le quotidien, "l'Etat roumain a donné des dépôts de pétrole et de gaz naturel pour 14 milliards de dollars". C'est en effet le bénéfice qu'OMV devrait tirer de l'exploitation des gisements roumains. (...)


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"Héhé... Pendant ce temps-là, mes congénères 
et moi, on continue à se cultiver"


ROYAUME-UNI
Les écoliers boudent les langues étrangères
25 août 2010

“Non. Nein. No – La crise des langues dans les écoles britanniques", titre The Independent. 

   "Pour la première fois, révèle le quotidien londonien, le français ne fait plus partie des dix matières les plus choisies au GCSE" (un examen passé par les lycéens de seconde). A peine un écolier sur quatre prend le français, soit une chute de 341 604 élèves en 2002 à 177 618 aujourd’hui. Pendant la même période, l’allemand a dégringolé de presque 50 %, de 130 976 à 70 619. 
   "Le déclin des langues a commencé au début de la décennie et s’est accéléré avec la décision du gouvernement de rendre la matière optionnelle pour les 14-16 ans", note The Independent. La seule tendance à la hausse est le regain d’intérêt pour l’espagnol, qui est devenu la deuxième langue étrangère la plus étudiée à l’école, à la place de l’allemand, et toujours derrière le français. (...)



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"Comment ça, je n'ai pas le droit de porter un chapeau melon? 
Et pourquoi ça, je vous prie?"



ROYAUME-UNI
Le multiculturalisme à nouveau contesté


7 février 2011 PRESSEUROP


   Quelques mois après les déclarations d’Angela Merkel sur "l’échec total" du modèle allemand de société multiculturelle, David Cameron fait le même constat pour son pays et relance le débat sur l’identité nationale.
   (...) Dans le Guardian, Madeleine Bunting va plus loin. "Le discours de Cameron dénote une nostalgie d’une identité collective forte et de valeurs partagées. Mais après des décennies d’individualisme et de mondialisation, toutes les formes d’identité collectives ont été affaiblies ou oubliées. Bon nombre des institutions qui exprimaient et inculquaient une sorte d’idée nationale sont sur le déclin, qu’il s’agisse des partis politiques, des syndicats ou des églises chrétiennes. 
   Le réseau institutionnel par lequel nous exprimions des valeurs a été remplacé au profit de la liberté individuelle. La 'vision d’une société' que Cameron juge nécessaire est en réalité partout omniprésente, déclinée 7 jours sur 7 en un million de versions de consommateurs capitalistes, et elle promeut le matérialisme." (...)


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Un parfum de thriller russe sur la Berlinale
10 février 2011 SÜDDEUTSCHE ZEITUNG MUNICH


   Le réalisateur allemand Cyril Tuschi devait présenter un film sur l’opposant russe Mikhaïl Khodorkovsky lors du festival de cinéma de Berlin. Mais le film a été volé, et le cinéaste se sent traqué.


    (...) 
“Je suis vraiment ébranlé”, poursuit Tuschi. Il règnerait en Russie un climat “d’hystérie juste avant la première”.Le 5 février, le quotidien économique Kommersant a affirmé en Une que le film aurait des conséquences judiciaires pour ceux qui y interviennent. Elena, l’ex-épouse de Khodorkovski, qui prend la parole dans le documentaire, a envoyé un courriel à Tuschi pour lui faire part de ses inquiétudes : “Tu as commis une erreur en accordant une interview à des journalistes russes.”
   Pendant cinq ans, Cyril Tuschi a rassemblé 180 heures d’entretiens, à Moscou, Tel-Aviv, Londres, New York, en Sibérie et à Berlin.
 
Son film parvient à contourner l’écran de fumée de la machine de propagande du Premier ministre russe Vladmir Poutine et montre comment l’homme autrefois le plus riche du pays est devenu un opposant, avant de se retrouver en prison. 
   La mère de Khodorkovski et son fils, qui vit en exil à New York, s’expriment également, ainsi que Léonid Nevzline, ancien actionnaire majoritaire du groupe pétrolier Ioukos, et l’ancien ministre [allemand] des Affaires étrangères Joschka Fischer. Celui-ci rapporte une rencontre étrange à Hambourg avec Poutine, alors président de la Russie, qui aurait proclamé que l’Etat engloutirait Ioukos sans difficultés.(...)




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"Hips... QUE deux bières? Ca m'intéresse pas à moins de 10...
pour commencer"


Rick James

SLOVAQUIE
Toute l’info au prix de deux bières
19 janvier 2011


   "Trois euros s'il vous plaît !", titre Respekt. Telle est la somme modique que les Slovaques devront payer dans les prochaines semaines pour accéder à des articles fraîchement publiés sur Internet. Si le paiement en ligne n'a rien de nouveau et est aujourd'hui très répandu, le concept baptisé Piano est un système de paiement unique partagé par tous les groupes de presse. 
   "C'est très bon marché et donc exceptionnel. Pour le prix de deux bières à Bratislava, un lecteur a accès à un "panier cadeau" qui comprend un assortiment de plusieurs contenus de chaque publication", explique Tomáš Bella, ancien rédacteur en chef de SME, aujourd'hui responsable de ce projet développé en partenariat avec les principaux médias slovaques.




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