Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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mercredi 12 novembre 2014

"Il enviait la Mort qui, elle, savait toujours ce qu'elle avait à faire". Jacques Damboise in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE TE LAISSE PAS DÉRIVER
DANS LE FLEUVE DU TEMPS)

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"Heu...
Normalement vous êtes mort"



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En Australie, 
une laverie mobile pour SDF

   (...) Dans les rues de Brisbane, en Australie, un camion orange circule. Ça et là, il stoppe sa course, ouvre ses portes arrière sur deux gros tambours. Et se mue en laverie automatique mobile pour SDF. « Nous avons beaucoup travaillé avec les sans-abri de Brisbane à travers des programmes organisés au lycée, se souvient Nicholas Marchesi, l’un des deux jeunes fondateurs d’Orange Sky Laundry. A l’époque, nous avions remarqué qu’il y avait une offre importante de soupes populaires, de services médicaux, mais que rien ne permettait aux gens de la rue de laver leurs vêtements et de les sécher gratuitement. »

   Et le jeune homme de poursuivre : « Beaucoup des centres d’accueil pour sans-abri n’ont pas de laverie, ou alors ce sont des services payants qui peuvent coûter entre 12 et 25 dollars australiens (8 à 17 euros) pour un lavage et un séchage. Alors pour des gens qui n’ont pas beaucoup d’argent, la priorité n’est pas de dépenser de l’argent pour laver leurs vêtements. »

   Pour faire connaître leur service, Nicholas Marchesi et son compère de lycée, Lucas Patchett, se greffent sur d’autres rendez-vous déjà fréquentés par la communauté. « Si une distribution de petits déjeuners a lieu dans un parc, nous nous installons une demi-heure avant. Les gens peuvent venir mettre leurs vêtements dans nos machines et les récupérer propres et secs, une heure plus tard, quand ils ont fini de manger », souligne Nicholas Marchesi. Car l’approche doit être prudente auprès d’une communauté souvent méfiante. « Les gent sont un peu incrédules quand ils nous voient débarquer, poursuit le cofondateur. Il faut d’abord gagner leur confiance pour qu’ils nous confient leurs affaires personnelles et nous laissent les mettre dans nos machines. Ces affaires leur sont souvent très chères. Mais après, ils nous sont reconnaissants. Depuis que nous avons commencé, nous avons lavé des quantités incroyables de vêtements. » (...)

   (...) Le service est gratuit car les dépenses sont couvertes par des partenariats noués avec des industriels : si la marque coréenne LG Electronics a fait cadeau des lave-linge, l’Australien Richard Jay Laundry, fournisseur de laveries et de pressings, s’occupe de la maintenance des machines, tandis que son compatriote Symbio offre les produits de lavage. Des dons issus de particuliers achèvent de remplir les caisses pour faire tourner la boutique. Et pour l’électricité, l’association a deux options : utiliser leur générateur en toute autonomie ou se brancher aux prises des centres d’accueil pour sans-abri tenus par des associations comme l’Armée du Salut ou la Croix-Rouge.

   Tandis que le cycle de lavage se déroule, que, dans les tambours, les vêtements, les couvertures ou les duvets tournent lentement, le dialogue souvent s’ébauche entre les jeunes gens et leurs clients. Et c’est l’objectif. Au delà de répondre au besoin basique d’hygiène, les deux compères espèrent pousser les gens sur la voie de l’intégration : « Nous ne voulons pas conforter les gens dans leur situation de sans-abri. Nous essayons de fournir un tremplin pour le changement. Avec un peu de chance, parce qu’ils auront des vêtements propres, la communauté va les respecter un peu plus et ils se respecteront mieux eux-mêmes. Et avec un peu de chance aussi, ils auront plus confiance en eux pour tenter quelque chose de nouveau, soit en participant et en s’intégrant à la communauté, soit en cherchant un boulot. Nous en sommes encore au tout début. Nous le savons, notre service ne résoudra pas le problème des sans-abri, mais c’est un petit pas vers le changement. »

   Très vite, l’unique camion de Brisbane devrait s’entourer d’autres véhicules qui circuleront aux quatre coins de la ville à toute heure de la journée. Et en 2015 ? « Nous allons étendre le service Etat par Etat, pour couvrir si possible toute l’Australie. Et pourquoi pas un jour entrer en contact avec d’autres associations, qui pourraient monter le même service dans d’autres pays du monde ? », rêve Nicholas Marchesi.


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(Manifestement Emilie n'aimait pas
la présence du Pétomane)



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Luc Desle

jeudi 24 juillet 2014

"Il buvait pour oublier qu'il était un méchant milliardaire". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(UN SEUL GRAIN DE RIZ
FAIT-IL LE PRINTEMPS?)

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"La... Bête?
- Heu... La Belle?"



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"Allez, les gars,
retournons vers le futur 
de l'énergie salissante!"


Chronique Logo : Jean Mineur.

ENVIRONNEMENT:

L'Australie retourne 
à l'âge du carbone

VIRGINIE LEPETIT

   (...) C'est fait ! L'Australie est le premier pays à supprimer un plan de taxation global du carbone : le 17 juillet, le Sénat a confirmé la décision du gouvernement, par 39 voix contre 32: La taxe carbone n'est plus.

   Ce n'est pas vraiment une surprise. Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement de coalition de Tony Abbott en septembre 2013, on pouvait se douter que la taxe carbone, introduite en 2012 par le précédent gouvernement travailliste, serait sacrifiée. Le Premier ministre, un libéral, n'avait-il pas juré solennellement, pendant sa campagne, qu'il supprimerait cette mesure ?

   Mais a-t-il bien évalué les conséquences ? Certes, Tony Abbott ne croit pas en l'origine humaine du réchauffement climatique. Il n'empêche, l'Australie, avec ses centrales charbon et ses industries minières, fait partie des pays les plus émetteurs de carbone. Mais la taxe introduite en 2012, qui faisait payer chaque tonne de CO2 émise par les 348 plus grands émetteurs du pays à 23 dollars australiens (16 euros), avait enfin permis de réduire les émissions de 1,5% entre 2012 et 2013. Mais avec ce changement de politique, l'Australie risque d'augmenter à nouveau ses émissions, dans une fourchette de 8% à 18% d'ici à 2020, selon un rapport publié en mai par la Banque Mondiale et Ecofys. (...) 

   (...) Cette volte-face a déjà eu des effets sur le pays : sur les six premiers mois de l'année, les investissements australiens dans les énergies renouvelables ont marqué le pas, et sont à un niveau "très faible", avec seulement 40 millions de dollars (28 millions d'euros) mis dans de nouveaux projets, la plus faible somme depuis 2001. La raison ? Depuis les élections, l'industrie est dans l'expectative, faute de visibilité sur la législation,observe le Sydney Morning Herald, qui s'appuie sur une étude publiée par Bloomberg New Energy Finance (BNEF). La principale raison avancée par le gouvernement pour la suppression de la taxe carbone est la hausse vertigineuse des prix de l'électricité (ils ont doublé depuis 2009 et sont parmi les plus chers des pays développés), qui auraient subi le contrecoup de la taxe et de l'entrée en production de centrales électriques renouvelables.

   C'est un argument fallacieux, rétorque le magazine The Monthly, dans une grande enquête publiée dans son numéro de juillet. Ce sont les entreprises de transport et de distribution qui ont le plus participé à cette inflation, et s'en sont mis plein les poches, affirme le magazine. "Soyons clair, tance la journaliste Jess Hill, la principale et la seule raison pour laquelle les prix se sont envolés est liée aux investissements sur le réseau (45 milliards de dollars depuis 2009). Selon le Trésor, 51% de notre facture électrique passe dans les frais de réseau. La taxe carbone, elle, compte seulement pour 9%." (...)

   (...) En tout cas, la suppression de la taxe carbone est une bien mauvaise idée, qui risque d'avoir un effet boule de neige dans d'autres paysrenchérit leNew Scientist. "Le programme australien devait se combiner avec le plan européen de réduction des émissions, afin de mettre l'ensemble des pays riches sous le même toit", rappelle le magazine scientifique britannique. Mais il y a plus. La Chine s'était largement inspirée du programme australien pour élaborer ses nouveaux programmes pour un marché du carbone. Avec cette volte-face, "le message envoyé à l'international semble être le suivant : il y a un truc qui cloche avec cette politique. En réalité, la seule chose qui cloche en Australie, ce sont les politiciens", affirme Frank Jotzo, de l'Université nationale australienne, à Canberra.

   D'autres vont-ils suivre ?, s'interroge le Christian Science Monitor, qui rappelle que le Canada est sorti du protocole de Kyoto en 2011, et que le Japon, après la catastrophe de Fukushima, est revenu sur une production d'énergie à base de ressources fossiles. (...)

   (...) Mais les mesures anti-CO2 n'ont peut-être pas dit leur dernier mot. "A peine la taxe carbone enterrée, un vieux projet revient hanter le débat politique", indique The Diplomat. Il s'agit du plan de réduction des émissions de CO2, examiné par le gouvernement travailliste, puis écarté en 2012 au profit de la taxe carbone. Bien sûr, le gouvernement de coalition actuellement au pouvoir ne veut pas entendre parler d'une telle mesure, et penche pour un plan d'incitation, qui distribuerait 1,55 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) sur trois ans pour des projets de réduction d'émissions. 

   "Mais pour le parti travailliste, la réponse semble être un surprenant 'oui' [au plan de réduction] !", remarque le magazine asiatique. "N'importe quelle politique sérieuse de lutte contre le changement climatique doit inclure un plan de réduction des émissions de CO2", a souligné le leader de l'opposition australienne Bill Shorten. C'est en tout cas ce que soutiendra le parti Travailliste lors des prochaines élections fédérales, a-t-il affirmé. (...)

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(Le chien de ma voisine était
sacrément imposant)



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Luc Desle

lundi 5 août 2013

"Je détordis les idées tordues de mes voisins en les dénonçant aux Autorités". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE LOUP AUX DENTS BLANCHES
EST TOUJOURS UN LOUP)

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"Force en moi est...
- Oh!"



(Ce testeur de vêtement en faisait un peu trop)


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"Je te vais le leur envoyer en pleine tronche,
à ces destructeurs de lieu sacré"


Une entreprise minière 
condamnée pour avoir profané 
un site aborigène en Australie
Traduction/adaptation
Nadine Estrella

   (...) L'entreprise minière OM manganèse a été reconnue coupable vendredi - c'est la première fois qu'une entreprise a été poursuivie avec succès en Australie - de profanation de site sacré.

   Le site est connu sous le nom poétique de "Deux femmes assises" et il est situé à Bootu Creek, au nord de Tennant Creek. OM manganèse a été condamné à une amende de 134.000 dollars.

   Peter Toth, directeur général de l'OM Holdings, qui détient OM Manganèse, a déclaré: «L'entreprise n'a jamais voulu de mal, ni faire de dommage ou se montrer irrespectueuse envers ce site sacré. Nous regrettons sincèrement les dommages et la douleur causés et je m'excuse  auprès desgardiens du site et des propriétaires traditionnels", a-t-il ajouté. (...)

   OM manganèse a été accusé d'avoir causé l'effondrement d'une partie du site, y compris un éperon rocheux  connu sous le nom de "Tête de Cheval", en Juillet 2011. Les procureurs ont déclaré au tribunal d'instance de Darwin que la société a effectué des dynamitages à l'explosif, à proximité du site.

   La société a été autorisée à faire de l'exploitation dans la région, mais en restant à l'écart des sites sacrés. On a mis la société en garde au début de 2011 en raison de l'apparition de fissures  dans les roches sur le site Bootu Creek.

   Le Dr Ben Scambary, directeur général de l'Autorité de protection des zones autochtones, a déclaré que le site était d'une grande importance pour les peuples autochtones d'Australie. "Le site concerné est inscrit dans la mémoire collective de ce peuple. Comme les ancêtres de la création se sont battus, ont versé leur sang, la roche a pris une couleur rouge foncé qui est maintenant associé avec le manganèse."

   Kunapa représentant de la communauté Gina Smith a déclaré: «Il restera toujours un lieu sacré pour nous, mais il a été abîmé, sali, et nous ne savons pas quoi faire parce que c'est la première fois que nous sommes confrontés à un pareil désastre."

   Les Aborigènes pensent que la Terre est la Mère de la Création, qu'elle est un véritable être vivant,  plein de secrets et de sagesse... (...)


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"Il est où, le nain lubrique qui mate
les obus féminins?"


Sean Connery dans "Zardoz"

http://helen-of-destroy.com/page/3

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Benoît Barvin (et l'inénarrable Jacques Damboise)

mardi 30 octobre 2012

"Sur cet océan de larmes, beaucoup de bateaux ont coulé". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

°°°
Pensées pour nous-mêmes:

( LE MIROIR QU'ON TE TEND
NE TE REFLÈTE PAS)

°°°

"Tiens? Voilà cette cruche de jeune actrice...
Actrice, mon oeil, oui! Elle couche avec cet abruti
de metteur en scène... Et elle me sourit, la garce!
Tu vas voir, tout-à-l'heure, sur le plateau,
comme je vais te me la manger toute crue..."

Joan Crawford on the balcony of her suite 
at the Beau-Rivage in Lausanne, Switzerland, 1961

°°°
"Moi, les femmes, je les veux
sous mes pieds..."


Julia Gillard, 
une superwoman contre le sexisme
(Titre... hem... un rien stupide,
mais, bon, avec les journalistes, hein?)
Debra Johnson 

   (...) Il n'est pas surprenant que la voix de Julia Gillard, le Premier ministre australien, ait frémi d'une rage trop longtemps contenue quand elle a passé un savon à Tony Abbott, le chef de l'opposition, sur le sexisme il y a quelques semaines au Parlement. La vidéo a récolté plus de deux millions de visites sur YouTube.

   L'année dernière, Abbott avait dénoncé en public [lors d'une manifestation] sa politique de lutte contre le changement climatique devant des panneaux grossiers proclamant : "Virons la sorcière !" et l'accusant d'être la "pute" du chef du parti des Verts. D'après Julia Gillard, le chef de l'opposition lance régulièrement des propos sexistes dans les micros du Parlement mais à un volume trop faible pour que les magnétophones qui servent à retranscrire les débats puissent les capter (et courageux, en plus...).

   "Je ne me laisserai pas donner des leçons sur le sexisme et la misogynie par cet homme, certainement pas... S'il veut savoir à quoi ressemble la misogynie dans l'Australie moderne, il n'a qu'à prendre un miroir", a-t-elle déclaré au Parlement. Ses propos lui ont valu les applaudissements du monde entier, par exemple du site féministe américain Jezebel, qui l'a qualifiée de "sacrée putain !". Julia Gillard a évoqué un entretien avec un journaliste dans lequel Abbott s'était dit d'accord pour que les garçons et les filles aient les mêmes chances avant d'ajouter : "Et si les hommes étaient, par leur physiologie ou leur tempérament, plus adaptés à l'exercice de l'autorité ou au fait de donner des ordres ?"

   Julia Gillard avait laissé tomber le ton robotique qui la fait parfois paraître distante et inhumaine et qui s'explique par une vie passée dans une zone de guerre sexuelle tout en cherchant à donner à l'opinion l'impression d'être imperturbable, d'être une femme qui contrôle la situation. Sa position a ceci de paradoxal que, dans un monde postféministe, on attend des femmes de pouvoir qu'elles oublient leur sexe et feignent l'apathie quand elles sont confrontées à la misogynie de peur d'être accusées de mal se tenir. (...)

Lire sur:

°°°
"Tu es heureuse de ma demande 
en mariage, hein, chérie?
- ...
- Chérie? 
-..."

Joan Crawford dans" Grand Hotel", 1932


°°°
"Le petit chat est mort.
- C'est dommage; mais quoi! 
Nous sommes tous mortels, et chacun est pour soi. 
Lorsque j'étais aux champs, n'a-t-il point fait de pluie?"
(Molière. L'Ecole des femmes)


(Ce nouveau rideau de fer n'empêchait pas
la culture de passer)

°°°
Le nouveau Rideau de fer

   (...) Il y a encore vingt ans, la Lituanie et la Biélorussie appartenaient à l’Union soviétique. Les deux voisines n’étaient séparées que formellement, par une ligne sur une carte. Aujourd’hui, un grillage marque la frontière, une sorte de nouveau rideau de fer érigé, lui, après la chute du communisme. Alors que la Lituanie est devenue membre de l’OTAN, de l’Union européenne et appartient à l’espace Schengen, le régime autocratique d’Alexandre Loukachenko règne sur la Biélorussie.

   Ce grillage métallique surmonté de pelotes de fil barbelé n’a pas uniquement séparé deux pays, mais aussi un village. La partie lituanienne d’un côté, connue pour son château restauré du XVIème siècle et son festival de musique Be2gether, s’appelle Norviliskes ; la partie biélorusse de l’autre, Piackunai. Certaines familles ont été séparées, d’autres personnes éloignées de leurs voisins, de l’église ou du cimetière.

   “Ma tante habite de l’autre côté de la frontière. Nous pouvons nous parler au travers. Ni les Biélorusses, ni les Lituaniens ne l’interdisent. Nous avons seulement besoin de l’aide des voisins pour nous mettre d’accord sur l’horaire”, raconte Stanislaw Alencenowiczius dont la maison marque la fin du territoire lituanien. La frontière passe juste au milieu de son champ de pommes de terre. (...)

   (...) Alors que les deux parties du villages sont distants de quelques pas, de l’autre côté de la frontière, on arrive dans un autre monde. Au nord-ouest du champ de Stanislaw Alencenowoczius, le château blanc de Norviliskes se distingue entre les arbres. A l’est, ce ne sont que des masures de bois abandonnées, alignées derrière une double rangée de grilles. 

   Autrefois l’homme, né en Lituanie, avait l’habitude de recevoir la visite de ses proches de Biélorussie, où il se rendait lui-même fréquemment. Aujourd’hui, pour aller chez sa tante qu’il peut interpeller de chez lui à voix haute, il doit faire 40 kilomètres jusqu’à la ville de Salcininkai pour y recevoir un visa au centre culturel biélorusse, avant de se rendre jusqu’au poste-frontière. Le chemin qui passe devant la maison de Stanislaw Alencenowiczius bute sur une porte fermée à double tour. A quelques pas de la frontière, du côté lituanien, aucun signe de vie dans le conteneur métallique vert. De l’autre côté, pas un seul Biélorusse en faction. Mais il ne faut pas se méprendre : il est interdit de jeter des objets de l’autre côté de la frontière, ou d’essayer de grimper. A peine avons-nous commencé à longer le grillage, qu’un minibus vert foncé sans signe distinctif est arrivé. Il s’est arrêté quelques minutes et est reparti aussi discrètement qu’il est arrivé. (...)

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Luc Desle (et Jacques Damboise)