Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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mardi 30 octobre 2012

"Sur cet océan de larmes, beaucoup de bateaux ont coulé". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

( LE MIROIR QU'ON TE TEND
NE TE REFLÈTE PAS)

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"Tiens? Voilà cette cruche de jeune actrice...
Actrice, mon oeil, oui! Elle couche avec cet abruti
de metteur en scène... Et elle me sourit, la garce!
Tu vas voir, tout-à-l'heure, sur le plateau,
comme je vais te me la manger toute crue..."

Joan Crawford on the balcony of her suite 
at the Beau-Rivage in Lausanne, Switzerland, 1961

°°°
"Moi, les femmes, je les veux
sous mes pieds..."


Julia Gillard, 
une superwoman contre le sexisme
(Titre... hem... un rien stupide,
mais, bon, avec les journalistes, hein?)
Debra Johnson 

   (...) Il n'est pas surprenant que la voix de Julia Gillard, le Premier ministre australien, ait frémi d'une rage trop longtemps contenue quand elle a passé un savon à Tony Abbott, le chef de l'opposition, sur le sexisme il y a quelques semaines au Parlement. La vidéo a récolté plus de deux millions de visites sur YouTube.

   L'année dernière, Abbott avait dénoncé en public [lors d'une manifestation] sa politique de lutte contre le changement climatique devant des panneaux grossiers proclamant : "Virons la sorcière !" et l'accusant d'être la "pute" du chef du parti des Verts. D'après Julia Gillard, le chef de l'opposition lance régulièrement des propos sexistes dans les micros du Parlement mais à un volume trop faible pour que les magnétophones qui servent à retranscrire les débats puissent les capter (et courageux, en plus...).

   "Je ne me laisserai pas donner des leçons sur le sexisme et la misogynie par cet homme, certainement pas... S'il veut savoir à quoi ressemble la misogynie dans l'Australie moderne, il n'a qu'à prendre un miroir", a-t-elle déclaré au Parlement. Ses propos lui ont valu les applaudissements du monde entier, par exemple du site féministe américain Jezebel, qui l'a qualifiée de "sacrée putain !". Julia Gillard a évoqué un entretien avec un journaliste dans lequel Abbott s'était dit d'accord pour que les garçons et les filles aient les mêmes chances avant d'ajouter : "Et si les hommes étaient, par leur physiologie ou leur tempérament, plus adaptés à l'exercice de l'autorité ou au fait de donner des ordres ?"

   Julia Gillard avait laissé tomber le ton robotique qui la fait parfois paraître distante et inhumaine et qui s'explique par une vie passée dans une zone de guerre sexuelle tout en cherchant à donner à l'opinion l'impression d'être imperturbable, d'être une femme qui contrôle la situation. Sa position a ceci de paradoxal que, dans un monde postféministe, on attend des femmes de pouvoir qu'elles oublient leur sexe et feignent l'apathie quand elles sont confrontées à la misogynie de peur d'être accusées de mal se tenir. (...)

Lire sur:

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"Tu es heureuse de ma demande 
en mariage, hein, chérie?
- ...
- Chérie? 
-..."

Joan Crawford dans" Grand Hotel", 1932


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"Le petit chat est mort.
- C'est dommage; mais quoi! 
Nous sommes tous mortels, et chacun est pour soi. 
Lorsque j'étais aux champs, n'a-t-il point fait de pluie?"
(Molière. L'Ecole des femmes)


(Ce nouveau rideau de fer n'empêchait pas
la culture de passer)

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Le nouveau Rideau de fer

   (...) Il y a encore vingt ans, la Lituanie et la Biélorussie appartenaient à l’Union soviétique. Les deux voisines n’étaient séparées que formellement, par une ligne sur une carte. Aujourd’hui, un grillage marque la frontière, une sorte de nouveau rideau de fer érigé, lui, après la chute du communisme. Alors que la Lituanie est devenue membre de l’OTAN, de l’Union européenne et appartient à l’espace Schengen, le régime autocratique d’Alexandre Loukachenko règne sur la Biélorussie.

   Ce grillage métallique surmonté de pelotes de fil barbelé n’a pas uniquement séparé deux pays, mais aussi un village. La partie lituanienne d’un côté, connue pour son château restauré du XVIème siècle et son festival de musique Be2gether, s’appelle Norviliskes ; la partie biélorusse de l’autre, Piackunai. Certaines familles ont été séparées, d’autres personnes éloignées de leurs voisins, de l’église ou du cimetière.

   “Ma tante habite de l’autre côté de la frontière. Nous pouvons nous parler au travers. Ni les Biélorusses, ni les Lituaniens ne l’interdisent. Nous avons seulement besoin de l’aide des voisins pour nous mettre d’accord sur l’horaire”, raconte Stanislaw Alencenowiczius dont la maison marque la fin du territoire lituanien. La frontière passe juste au milieu de son champ de pommes de terre. (...)

   (...) Alors que les deux parties du villages sont distants de quelques pas, de l’autre côté de la frontière, on arrive dans un autre monde. Au nord-ouest du champ de Stanislaw Alencenowoczius, le château blanc de Norviliskes se distingue entre les arbres. A l’est, ce ne sont que des masures de bois abandonnées, alignées derrière une double rangée de grilles. 

   Autrefois l’homme, né en Lituanie, avait l’habitude de recevoir la visite de ses proches de Biélorussie, où il se rendait lui-même fréquemment. Aujourd’hui, pour aller chez sa tante qu’il peut interpeller de chez lui à voix haute, il doit faire 40 kilomètres jusqu’à la ville de Salcininkai pour y recevoir un visa au centre culturel biélorusse, avant de se rendre jusqu’au poste-frontière. Le chemin qui passe devant la maison de Stanislaw Alencenowiczius bute sur une porte fermée à double tour. A quelques pas de la frontière, du côté lituanien, aucun signe de vie dans le conteneur métallique vert. De l’autre côté, pas un seul Biélorusse en faction. Mais il ne faut pas se méprendre : il est interdit de jeter des objets de l’autre côté de la frontière, ou d’essayer de grimper. A peine avons-nous commencé à longer le grillage, qu’un minibus vert foncé sans signe distinctif est arrivé. Il s’est arrêté quelques minutes et est reparti aussi discrètement qu’il est arrivé. (...)

Lire la suite sur:


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Luc Desle (et Jacques Damboise)

samedi 8 septembre 2012

"Il s'aimait si peu qu'il ne se disait jamais bonjour". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(N'ATTENDS DE TOI QUE CE QUE 
TU PEUX DONNER AUX AUTRES)

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"Oh Mon Dieu, Chérie, des voyeurs!"

SEATED COUPLE, C. 1800S
DOGON PEOPLES
SCULPTURE, WOOD WITH APPLIED COATINGS, COPPER ALLOY, 
FERROUS METAL, 58 X 31 X 14 CM
GIFT FROM THE FRUM COLLECTION, 1999

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Et vous, où êtes-vous 
sur la carte du risque nucléaire ?

   Seriez-vous en danger si un incident nucléaire survenait en France ? Une application de Greenpeace vous permet de savoir quelle est la centrale la plus proche de chez vous et de visualiser l’étendue de la contamination en cas d’accident. Les données montrent la différence entre la zone de sécurité prévue par les autorités françaises (PPI, plans particuliers d’intervention) et la réalité des accidents de Tchernobyl et Fukushima. « A 2 km autour de l’installation en détresse, vous serez évacués... A 10 km, vous serez confinés... Et pourtant, il s’est avéré que la zone concernée par un accident nucléaire s’étend de 100 à 300 km », précise l’ONG.

   Sur la carte, aucune zone métropolitaine n’est épargnée par les possibles retombées radioactives. La Corse y échappe. Alors entrez vos coordonnées et vérifiez tout de suite ici.  (et bon voyage!) (...)


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"Allez, Hop! Je lui envoie
cette petite boulette de pain rassis...
On va bien rigoler"


PUB „NA HROMADKOVE“, Prague, 1977 by Jaroslav Kučera

(Derrière le Rideau de Fer, en ces années 70,
on savait s'amuser)

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"C'est ça ton Super Pac? 
Et tu crois que je vais en faire quoi...
Acheter des badges avec?
Garde tes billets de pauvres, minable!"

memoire-dans-la-peau-20-g
L'ARGENT OBSCUR 
DE LA CAMPAGNE AMÉRICAINE
Ivan Couronne

   (...) L'argent passe aujourd’hui par des entités appelées «super PAC» ou «501(c)4», qui ont pris leur ampleur après 2010:
   «Super PAC»: particuliers, entreprises et syndicats sont libres de contribuer sans limite. Les dons ne sont pas anonymes et doivent être rapportés à la FEC. Tout est publié en ligne. (...) 
   (...) Organisations «501(c)4»: le nom correspond à la catégorie fiscale des organisations caritatives, par exemple les associations écologistes, les syndicats ou les chambres de commerce. Particuliers, entreprises et syndicats peuvent contribuer sans limite. Contrairement aux «super PAC», ces entités ne sont pas contrôlées par la FEC et les dons sont donc anonymes. Mais pour continuer à échapper à la FEC, elles doivent limiter leurs dépenses politiques à 50% du total de leurs dépenses. Une limite que des associations soupçonnent certains groupes de ne pas respecter en pratique.(...)

   (...) En théorie indépendants des candidats et des partis, ces «super PAC» et «501(c)4» sont en fait dirigés par des ex-collaborateurs. Pour les élections de mi-mandat de 2010, ils ont dépensé 484 millions de dollars —13% des 3,6 milliards dépensés aux niveaux national et local. Dans les Etats les plus disputés, en période électorale, un téléspectateur verra plusieurs dizaines de spots par jour.

   Pour les républicains, la dérégulation est synonyme de liberté d'expression. Pourquoi les milliardaires ne pourraient-ils pas s'exprimer?

   Peut-être parce que «ceux qui ont les moyens d'écrire de gros chèques sont ceux que les élus vont prendre au téléphone, qu'ils vont rencontrer, au détriment des gens normaux qui n'ont pas les moyens de se payer ce genre d'accès», explique à Slate.fr Paul Ryan, un avocat du Campaign Legal Center, une association de Washington qui milite pour plus de transparence dans le financement électoral et porte plainte contre les groupes suspects de fraude:

   «En 2008, c'est vrai, les dépenses de campagne avaient déjà beaucoup augmenté, mais c'était dû à l'augmentation des petits donateurs de Barack Obama et John McCain. Cette année, pour la primaire républicaine, quelques milliardaires ont permis à quelques candidats de rester dans la course alors qu'ils n'auraient pas pu y arriver, grâce à des dons de dizaines de millions de dollars. On ne sait pas quel rôle ces gros donateurs, et pire encore les entreprises, auront dans la campagne actuelle. Dans le système actuel, la plupart des activités qui étaient illégales sont devenues légales, grâce à la Cour suprême.»

   «Ce n'est pas complètement nouveau, ajoute Bob Biersack, qui a passé trente ans de sa vie à la FEC, aujourd'hui très critiquée. Dans les années 1990, les partis nationaux pouvaient recevoir des contributions illimitées, de n'importe qui, d'entreprises, de syndicats... Il était aussi possible pour les gens très riches de dépenser leur propre argent (et en leur propre nom) pour ou contre certains candidats. C'est ce que George Soros a fait en 2004.» (...)

Lire le très intéressant article sur:

***
Luc Desle