Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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jeudi 10 juillet 2014

"Cette Blonde cessa de respirer pour voir ce que cela faisait". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(REGARDE-TOI AVEC
LES YEUX DU CŒUR)

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(Après sa folle soirée, Aristide Glandin
avait la tête un brin à l'envers)



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"J'aime pas tes cheveux!
- Non, c'est moi qui aime pas les tiens!
- Non c'est moi!"
(etc)



Aïssatou, coiffeuse : 
« Avant, on travaillait 
jusqu’à minuit tous les jours »

   (...) Aïcha, grand sourire et robe bariolée, rejoint Pascale Heurteux, responsable de l’union locale CGT du Xe arrondissement parisien, dans son bureau à la Bourse du Travail. « Pour prendre un café », dit-elle, essoufflée par la volée de marches qu’elle vient de monter. Entre Aïcha et « Pascale H. », comme l’appelle la première en souriant, l’amitié est toute récente. Aïcha est sans-papiers et travaille dans une boutique de manucure-coiffure au 57 boulevard de Strasbourg, à quelques centaines de mètres des bureaux de la CGT. Il y a encore quelques mois, c’est au n°50 de la même rue que la jeune femme coiffait. (...)

   (...) En février puis en mars dernier, sept de ses collègues se sont mis en grève et ont occupé la boutique, épaulés par la section locale de la CGT. Ils réclament alors le paiement de leur salaire et s’inquiètent d’un patron qu’ils ne voient plus depuis un mois. Aïcha et d’autres, craignant de s’exposer alors qu’ils sont sans-papiers, quittent le n°50 pour le n°57, sur le trottoir d’en face. Mais fin avril, la mobilisation du n°50 et du syndicat permet à tous les grévistes d’obtenir, en plus de leurs salaires, des contrats de travail et des titres de séjour. Une première victoire qui fait des émules.

   Face à un patron qui rechigne lui aussi à les payer, Aïcha et 19 de ses nouveaux collègues du n°57 se mettent alors en grève fin mai. Début juin, le gérant du salon cède : il paiera et déclarera ses travailleurs. Leur régularisation est en cours par la préfecture du Paris.

   Pour ces salariés, le changement est radical. Aïssatou, coiffeuse au n°57, explique: «Avant, on travaillait jusqu’à minuit tous les jours, et on ne savait pas qu’on avait des droits. Depuis, c’est bien mieux. Pas seulement concernant nos conditions de travail aujourd’hui mais aussi pour demain, pour préparer notre futur. » (...)

      (...) Pour lutter contre le travail au noir dans le secteur, des négociations sont en cours depuis juin entre l’union locale de la CGT, la mairie du Xe arrondissement et les gérants de l’Association des salons de beauté Afro coiffure du Château d’Eau (ASBACE). La CGT espère une mise en conformité des contrats de travail des salons, et cherche à convaincre les gérants qu’il en va de l’avenir même de leur activité.

   Parallèlement, l’union locale du Xe arrondissement a débuté vendredi 4 juillet une campagne d’information sur le boulevard de Strasbourg via la distribution de tracts traduits en anglais et en chinois. Pascale Heurteux affirme : « Le quartier de Château-d’eau est une zone de non-droit depuis des années. La différence, c’est qu’aujourd’hui on peut intervenir car les travailleurs ont fait le premier pas. C’est la preuve que quelque chose a germé chez eux. » (...)

   (...) « On voulait d’abord être payées ». Pourtant, la poussée gréviste ne s’est pas (encore) propagée aux autres boutiques du quartier. Bien qu’il existe « entre 80 et 150 salons concernés » et que, selon Pascale Heurteux, « la CGT [soit] aujourd’hui connue des travailleurs du boulevard ».

   Comment l’expliquer ? Pour la syndicaliste, deux facteurs doivent être pris en compte :

   /La peur : la plupart sans-papiers restent traumatisés par une descente de police dans le quartier qui avait conduit, en 2010, à plusieurs gardes à vue restées sans suite.
   /Ceux qui ont osé se dresser contre les gérants sont ainsi très mal vus. Une ancienne gréviste du n°50 témoigne :

   « Quand on s’est mis en grève, les filles des autres salons nous regardaient méchamment. Elles pensaient qu’on attirait l’attention pour rien car on n’obtiendrait jamais de papiers. Mais nous, ce qu’on voulait, c’était d’abord être payées. » L’attitude des gérants des salons. Après le succès de la grève des travailleurs du n°50, Pascale Heurteux affirme que les gérants cherchent à désamorcer les contestations qui pourraient naître en veillant à ce que les salaires soient distribués plus régulièrement. ​Ce qui leur permet de continuer à profiter d’emplois non déclarés.


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"Miroir, gentil miroir, dis-moi
quelle est la plus jolie sirène?
- Ben... Heu... Y'en a pas des masses,
hein? Alors je pense que c'est vous..."



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Luc Desle

mardi 12 février 2013

"Il marchait d'un pas de Sénateur, ce Député un peu âgé". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE MAÎTRE A DES MILLIONS
DE VISAGES)

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(Chaussures Goodyear spécial départ précipité.
Existe aussi pour femmes...)



FRANCE 
“La principale préoccupation de Goodyear, 
ce sont ses actionnaires”
Ana Navarro Pedro, 
correspondante de l’hebdomadaire 
portugais Visão

   / Courrier international – Quelles réflexions vous inspire l’annonce de la fermeture prochaine de l’usine d’Amiens ?

   Ana Navarro Pedro – C’était attendu. Goodyear, qui est une entreprise américaine importante, la première de son secteur, a fait depuis 2001 ses ajustements face aux fluctuations du marché en réduisant les coûts. Son but premier, c’est de privilégier la rémunération des actionnaires et, pour ce faire, de baisser la masse salariale. Dès 2007, elle avait annoncé qu’il y aurait des licenciements en Europe. Est-ce une bonne stratégie ? Y aurait-il d’autres façons de faire ? Là-dessus, le débat est ouvert. 

   / La position de la CGT a été beaucoup critiquée. Qu’en pensez-vous ?

   La CGT a refusé les offres de flexibilité – en matière de salaire, de temps de travail – et pour cela elle est montrée du doigt. En France, les négociations syndicales se déroulent souvent dans le rapport de forces. On ne sait pas exactement ce qui a été proposé aux syndicats à l’usine d’Amiens, mais, aux Etats-Unis, des organes d’information aussi sérieux que The Wall Street Journal ou Bloomberg News ont souligné que les accords de flexibilité proposés aux salariés n’avaient pas des objectifs très clairs. Cela dit, dans l’affaire française, il ne s’agit pas de désigner un coupable : il faut juste se rappeler, comme le dit l’expression anglaise, qu’“il faut être deux pour danser le tango”. 

   / Le candidat Hollande avait promis une loi pour interdire les licenciements boursiers. C’était irréaliste ? 

   D’abord, il faut noter que l’expression “licenciements boursiers” n’existe qu’en France. Promettre une loi qui les interdirait, c’est faire comme s’il n’y avait que des entreprises cantonnées aux frontières de l’Hexagone ; et le gouvernement ne pourrait être qu’embarrassé face aux conséquences d’une telle initiative législative si elle devait voir le jour. Il serait plus intéressant de chercher à en finir avec l’impunité des directions ou des décideurs en cas de mauvaise gestion, de pronostics erronés. La plainte que le ministère de la Justice américain va déposer contre Standard & Poor’s me semble aller dans la bonne direction.(...)



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"Che grois, bédide Française, 
que ch'ai drouvé un endroit
où fous zerez à fôtre aize...
Un bédit réduit où on né fous endendra plus!"

Babette s'en va-t'en guerre

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(Le modèle allemand avait du plomb dans...
heu... le pneu)


Le modèle allemand n’est pas soutenable
Pierre Khalfa

   (...) L’Allemagne a mené depuis les années 2000 une politique d’austérité généralisée et une remise en cause frontale des droits sociaux (lois Hartz) impulsées par le gouvernement Schröder. Elles ont notamment abouti à une baisse des salaires réels et à une forte augmentation de la précarité du travail. Entre 2003 et 2010, le pouvoir d’achat du salaire médian a baissé de 5,6 %, mais de 12 % pour les salariés les moins bien payés, et plus 15 % de la population allemande vit en dessous du seuil de pauvreté. Entre 2000 et 2007, la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé d’environ 5 points. La proportion des bas salaires est passée de 18,7 % en 2006 à 21 % en 2010, avec une montée très importante des contrats de travail atypiques (CDD, temps partiel, intérim) qui occupent un quart des salariés. Plus de 2,5 millions de salariés travaillent pour moins de 5 euros l’heure. Les conventions collectives ne couvraient en 2008 que 40 % des salariés et sont de plus en plus affaiblies par des dérogations négociées dans les entreprises.

   Cette réalité constitue la face cachée du modèle économique allemand. Ce dernier est basé sur les exportations qui représentent près de 50 % du PIB du pays contre environ 30 % au Royaume Uni, en Italie ou en France. Or une part très importante de ces exportations se fait dans l’Union européenne. L’Allemagne réalise 83 % de ses excédents commerciaux dans ses échanges avec les autres pays de l’Union européenne. Les excédents commerciaux de l’Allemagne ont donc comme contrepartie les déficits commerciaux des autres pays de l’Union.

   Les gouvernements européens veulent imposer ce modèle exportateur à toute l’Europe : favoriser les exportations en comprimant les coûts pour gagner des parts de marché à l’export. Mais cette logique est prise dans des contradictions dont elle ne peut sortir. En effet, l’essentiel des relations commerciales des pays de l’Union européenne a lieu à l’intérieur de l’Union. Les clients des uns sont les fournisseurs des autres et les déficits des uns font les excédents commerciaux des autres. Vouloir, dans cette situation, que tous les pays copient le modèle allemand et se transforment en exportateurs est impossible. 

   La contraction de la demande interne dans tous les pays, produite par la réduction des coûts salariaux et les coupes dans les dépenses publiques, pèse sur le commerce extérieur de tous. Où exporter lorsque tous les pays réduisent leur demande ? La baisse de la demande interne ne peut qu’entraîner une réduction des exportations et aboutir à une récession généralisée. C’est la situation actuelle en Europe qui voit même l’Allemagne aujourd’hui touchée par la contraction économique. Socialement destructeur, le modèle allemand est économiquement irréaliste et sa généralisation impossible.(...)



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Luc Desle

vendredi 8 février 2013

"Le Comte Dracula aimait dormir les bras en croix". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TES PENSES BUTINENT
LA BEAUTÉ DU MONDE)

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"Ouah! Trop facile la réponse... Je gagne quoi?"

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Les éditocrates contresignent 
l’accord MEDEF-CFDT
 Frédéric Lemaire

   (...) Le 11 janvier, les organisations patronales et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et CFTC) ont conclu un accord sur la prochaine réforme du marché du travail, au terme d’une négociation commencée en octobre dernier. L’enjeu était important, puisque le gouvernement avait annoncé qu’un éventuel accord entre « partenaires sociaux » serait transcrit dans la loi. 

   Dans la presse, la signature de l’accord a été quasi-unanimement acclamée. Pour les habituels prescripteurs d’opinion l’accord serait « gagnant-gagnant », « audacieux », ou encore « une bouffée d’air au dialogue social »… Pourtant le texte est loin de faire l’unanimité, notamment parmi les syndicats .

   Compte tenu de l’importance et de la technicité du texte, un véritable travail d’information aurait été bienvenu, explicitant les subtilités de l’accord et les positions en présence. Mais, c’est hélas coutumier, l’information a cédé le pas au copié-collé des « éléments de langage » du gouvernement ; et aux commentaires, opinions, parti pris des éditocrates, qui, en toute suffisance, s’autoproclament juges de la « démocratie sociale »…

   « Plus de souplesse aux entreprises » et « plus de protection aux salariés », c’étaient les termes du gouvernement pour qualifier la réforme du marché du travail censée résulter des négociations entre organisations patronales et syndicales, lancées le 4 octobre 2012. Cette présentation de la réforme suggère qu’elle opèrerait un équilibre délicat, « gagnant-gagnant », entre les intérêts des entreprises et ceux des salariés – selon des termes (« souplesse », « protection ») qui fleurent bon l’agence de com’.

   Que le gouvernement communique autour d’une de ses initiatives est une chose. Que les médias en reprennent unanimement les « éléments de langage » en est une autre… Car depuis l’AFP jusqu’à Reuters, Libération ou le Figaro, en passant par France Inter, RTL, France Télévisions, c’est la même rengaine : la réforme qui devrait résulter des négociations promet « plus de souplesse aux entreprises, et plus de protection aux salariés » (...) 

   Les éditorialistes, quant à eux, sont unanimes. « Un accord (presque) historique » titre Le Monde, pour qui « l’accord […] a l’imperfection de tous les compromis, mais il est équilibré, gagnant-gagnant » (12 janvier). Même sentence pour Libération, « les Cassandre ne manqueront pas de trouver bien des défauts à ce projet d’accord. Mais elles auront tort. Cette négociation […] apporte une bouffée d’air au dialogue social dans un pays au bord de l’asphyxie » (11 janvier).

   Pour Franz-Olivier Giesbert, du Point, « l’accord […] n’est certes pas parfait, mais il a au moins le mérite de sortir la France du formol social dans lequel elle trempe depuis Mathusalem, avec les résultats que l’on sait en matière de chômage » (10 janvier). Christophe Barbier, directeur de L’Express, étale quant à lui son art de la pédagogie : « la flexibilité, c’est la sécurité ! Il ne faut pas opposer la flexibilité et la sécurité. » (éditorial du 11 janvier sur iTélé).

   Les Échos, moins pédagogues sans doute, exultent : « la clef de ce compromis se trouve du côté de la flexibilité. À tel point qu’au lieu de parler de flexisécurité, il convient d’évoquer la sécuflexibilité. » Se payant, au passage, le gouvernement : « L’ironie est qu’il appartient à la gauche d’avaliser le mot même de flexibilité qu’elle rangeait dans la case de l’ultralibéralisme il y a un an. Mais, après tout, elle récusait également tout problème du coût du travail et toute idée de hausse de la TVA. »(...) 

   Mais Le Monde s’inquiète déjà de la fragilité des acquis de l’accord : « le plus dur est à venir : obtenir des élus socialistes le même respect de la démocratie sociale » (12 janvier). Une démocratie sociale qui a cela de sympathique qu’elle permet à trois syndicats minoritaires en termes de représentativité (au total, 38,7% aux dernières élections prudhommales) d’endosser un accord refusé par deux syndicats majoritaires (au total 49,7% aux dernières élections prudhommales).

   Libération annonce « que les partenaires sociaux, ou au moins une majorité d’entre eux, s’accordent sur une première négociation sociale, attendue depuis des années » (11 janvier). Une majorité dont le quotidien oublie de préciser qu’elle est, en termes de représentativité, minoritaire.

   Même oubli dans le Nouvel Observateur, qui annonce qu’« une majorité de partenaires sociaux a donné un avis positif, vendredi 11 janvier en fin de soirée, sur la signature de l’accord tant attendu sur la sécurisation de l’emploi, actant plus de droits pour les salariés et plus de flexibilité pour les entreprises. »

   Aux syndicats signataires, qui ont permis cet accord si précieux, la presse dresse unanimement des éloges : « les signataires ont courageusement pris le risque de la réforme au lieu de s’accrocher à un statu quo mortifère » explique Le Monde (12 janvier). « MEDEF et CFDT, fins stratèges d’un accord audacieux » titre l’article du Figaro du 13 janvier. Franz-Olivier Giesbert est à deux doigts d’adhérer à la CFDT : « Grâces soient rendues à la CFDT d’avoir fait la preuve, une fois de plus, de son patriotisme et de sa maturité en signant le projet » (Le Point, 10 janvier).

   Ces éloges n’ont d’égal que l’opprobre jeté sur les syndicats qui ont refusé de signer l’accord. Si la CGT s’y oppose, c’est par pur calcul interne croit savoir Le Nouvel Observateur « Le secrétaire général de la CGT, dont la succession a affaibli l’organisation, est soucieux de montrer les muscles. » (11 janvier).

   Pour Giesbert, la CGT et FO « décidemment hors d’âge » refusent l’accord par « logique boutiquière » (11 janvier) ; « C’est encore cet autisme français qui, cadenassant le pays dans l’archaïsme, l’a jusqu’à présent empêché d’accepter les solutions qui s’imposent en matière de compétitivité ou d’emploi. » (10 janvier)

   Pour Le Monde, c’est bien évidemment un mauvais pari : « ce compromis va légitimer le syndicalisme réformiste et le dialogue social, si bien que la stratégie de la CGT et de FO pourrait s’avérer perdante. »

   Dire « non » au projet du patronat n’est semble-t-il pas une option dans le « dialogue social » tel qu’il est conçu par les éditorialistes. « Il faut donc une nouvelle fois constater que la principale organisation syndicale française s’est mise hors du jeu de la négociation quasiment à l’instant où elle a démarré. C’est étrange, et pour tout dire condamnable » (Les Échos, 14 janvier). (...) (Sarko parti - et s'enrichissant - la Droite capitaliste est toujours vivante, la gueuse...)
lire sur:


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"A quoi je sers dans cette page?
Ben, à faire joli, comme il sied 
à une femme digne de ce nom..."



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-Tu comprends? C'est comme ça qu'il faut
mettre une moumoute... 
Tu n'apprendras  jamais, Ma Chérie...
- Ahem... Tu crois?
- Oui. Il y a des choses que les femmes ne savent 
pas faire... C'est inscrit dans les gênes, tu comprends?"


L'équité salariale ?
Mamanathome
   (...) Le constat :

   Tous temps de travail confondus, les femmes touchent 27 % de moins que les hommes, selon les données du ministère du travail (2010), 25% selon l'Insee. Cet écart est plus au moins grand selon la catégorie socio-professionnelle. Les inégalités salariales s'expliquent en premier lieu par l'importance du temps partiel féminin. Mais en ne prenant en compte que les salariés à temps complet, les femmes perçoivent toujours 19 % de moins que les hommes. Et même à poste et niveau de qualification équivalents, les femmes gagnent 10 % de moins que les hommes. Un constat appuyé fin février 2010 par une étude de l'Insee sur l'emploi en début de carrière, qui conclut que "pendant leurs six premières années de vie active, les hommes ont des salaires médians supérieurs de 10 % à ceux des femmes". (...)

   Les écarts salariaux s'expliquent principalement par trois facteurs :

   Les stéréotypes et les préjugés sociaux

   La société a longtemps reposé sur une division sexuelle des tâches, les femmes étant cantonnées dans leur rôle de mère et d'épouse au foyer, alors que les hommes occupaient largement le marché du travail. Cette division stéréotypée des rôles sociaux a eu des effets sur les salaires versés aux femmes. Pendant une très longue période, on a estimé qu'un homme, en tant que soutien de famille, devait recevoir un salaire plus élevé que celui d'une femme, considéré comme un revenu d'appoint.

   La ségrégation professionnelle

   Arrivées tardivement sur le marché du travail, les femmes se sont trouvées confinées dans des métiers et des professions qui se situaient dans le prolongement de leur rôle traditionnel de mère et d'épouse et qu'elles étaient pratiquement les seules à occuper. Ces emplois sont caractérisés, par exemple, par les soins donnés aux personnes et nécessitent des qualités dites féminines, telles que l'écoute, la minutie, la disponibilité et la compassion.

   La sous-évaluation des emplois féminins

   Certaines caractéristiques des emplois majoritairement occupés par des femmes sont soit ignorées, soit sous-estimées parce qu'elles sont considérées comme faisant partie des qualités dites féminines. Cette tendance a pour effet de sous-évaluer les salaires de ces emplois. (...)

Lire sur:

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Luc Desle

mercredi 29 février 2012

"Etrange: Ulysse n'avait pas le pied marin mais la main leste". Benoît Barvin in "Etrange, vous z'avez dit?"

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE DÉSIRE PAS CE QUE TES MAINS NE PEUVENT SAISIR)
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"Qui a dit qu'on était désarmés?
On s'entraîne tout le temps!!!"

Tout le monde réarme, sauf les Européens
Alain Frachon (International) 

   (...) La Russie réarme, à grande vitesse. La Chine pourrait doubler son budget de la défense d'ici à 2015. Les Etats-Unis entendent rester la première puissance militaire mondiale. Un seul continent désarme, comme s'il avait chassé la guerre de son horizon : l'Europe. Est-ce que c'est important ?
   Commençons par l'actualité la plus récente, celle des propos fracassants tenus par Vladimir Poutine au début de la semaine. A quelques jours de l'élection présidentielle du 4 mars, qu'il n'imagine pas perdre, M. Poutine a annoncé le plus gigantesque programme militaire russe depuis la fin de la guerre froide. L'une de ses priorités sera de moderniser et de transformer de fond en comble l'appareil militaire du pays, écrit-il dans le quotidien Rossiyskaya Gazeta.
   L'ennemi principal est désigné : l'Ouest. La plus grande menace qui pèse sur la Russie, celle qui peut rendre obsolète son arsenal de missiles, est le bouclier antimissile américain, poursuit le premier ministre. Ce système de défense antimissile, auquel Washington a proposé à Moscou de participer, est censé protéger l'Europe. Vladimir Poutine ne l'entend pas ainsi. "Nous devons contrer les efforts des Etats-Unis et de l'OTAN en matière de défense antimissile", assure-t-il. Pas question d'accepter l'offre de collaboration des Etats-Unis : "On ne saurait être trop patriotique dans cette affaire", dit l'ancien président ; la réponse de la Russie sera "de tenir en échec le projet américain, y compris sa composante européenne".
   Dans les dix années à venir, M. Poutine prévoit de passer pour 772 milliards de dollars (583 milliards d'euros) de commandes militaires. La liste des courses est éclectique : 400 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux ; 2 300 blindés de la dernière génération ; 600 avions de combat ; 8 sous-marins porteurs de missiles nucléaires et 50 bâtiments de surface - sans compter une palanquée de matériels plus légers.
   A l'arrivée, en 2022, le poste défense dans les finances publiques russes représentera de 5 % à 6 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. (...)


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"Toi, t'es qu'un méchant raciste spielbergien!
Je m'en vais te faire disparaître
grâce à mon doigt magique..."
J'ai vu tous les films de Steven Spielberg... 
et je n'aurais peut-être pas dû
(ah ce masochisme des intellos!)
Bill Wyman

   De «Sugarland Express» à «Cheval de guerre», en salles en France ce mercredi, j'ai revu ses vingt-six long-métrages. Verdict? Beaucoup de sorcellerie technique, mais pas forcément grand-chose derrière.

   (...) Dans un film de Steven Spielberg, quand un personnage va dehors, il doit y avoir une corde à linge dans la cour et dans chaque cour de chaque maison de la rue. Invariablement, un gros vent doit se mettre à souffler et faire voler les draps et les vêtements à l'horizontale.
   Le soir, il doit toujours y avoir un chien qui aboie dans le lointain. Si la scène se passe en ville, un personnage va forcément jaillir dans la rue et une voiture freiner à mort pour l’éviter (j’ai été content de voir celle-ci resservir dans Tintin). Dans un film de Steven Spielberg, il y a toujours des lampes-torches qui fouillent la forêt (E.T., I.A. et tutti quanti). (...)
   (...) Plutôt que d’étudier les gros plans de Spielberg, il est plus révélateur de s’attarder sur ses scènes de foule, qui trahissent non seulement sa trop grande tendance à s’appuyer sur des tropes cinématographiques familiers, mais aussi sa faiblesse de plus en plus grande pour le grand spectacle et son intérêt de plus en plus réduit pour la logique narrative. En regardant de nouveau son œuvre, j’ai perdu le compte du nombre de fois où les foules apparaissent et disparaissent comme par magie.
   Dans La Guerre des mondes, on voit à un moment une foule suffocante, puis la fille de Tom Cruise s’éloigne tranquillement, et la foule réapparaît. La même chose arrive au personnage de Christian Bale dans L’Empire du soleil, quand il est séparé de ses parents. Dans A.I., la Foire à la chair est mise en scène comme une sorte de mélange de concert de heavy metal et de show de monster trucks. À un moment, on entend du Ministry —il semble que le métal sera toujours là, même après un déluge—, la foule est en délire et les robots sont font massacrer. Une minute plus tard, le public est docile et silencieux. (...)
Lire l'article - enfin - irrévérencieux sur:


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"Tu signes là... Avec une croix...
- Vous êtes sûr?"
ACCORDS "COMPÉTITIVITÉ EMPLOI"

Medef et gouvernement veulent en finir 
avec le contrat de travail
(Sont pas encore arrivés
à tout détricoter? Qu'ess qu'ils fout...?)

   (...) Lors du sommet social du 18 janvier 2012, Nicolas Sarkozy a enjoint aux partenaires sociaux de négocier dans un délai de deux mois des accords « Compétitivité - Emploi ».  Une première réunion s’est tenue avec les organisations patronales le 17 février 2012, trois réunions devraient suivre jusqu’au 13 avril 2012.
   Derrière l’affichage, quels sont les objectifs de ces accords ?
   S’appuyant sur le contexte de dégradation de la situation de l’emploi, l’objectif est de «jouer» (oh le joli terme!) sur le temps de travail et les salaires dans l’entreprise au prétexte de« préserver » les emplois.
   Actuellement, des accords de ce type peuvent être conclus entre patronat et syndicats mais avec l’autorisation expresse des salariés.
   Pour le Medef, il s’agit de saisir l’opportunité de la crise actuelle afin d’obtenir un accord interprofessionnel pour imposer plus de flexibilité du temps de travail et des salaires aux salariés. Pire ! …Cet accord pourrait préfigurer de futures dispositions législatives !
   Le Medef, avec l’appui du gouvernement, veut sécuriser la flexibilité. (pour son profit...)
   Le gouvernement a largement anticipé dans un sens pro-patronal l’ouverture de cette négociation.
   L’article 40 de la loi Warsman, actuellement en discussion au parlement, entend acter le fait qu’un accord collectif peut s’imposer aux salariés sans que cela constitue une modification de leur contrat de travail dans le domaine de la modulation du temps de travail.
   Si les organisations syndicales ont condamné cette disposition, le Medef y voit l’ouverture d’une voie royale pour sécuriser, cette fois avec l’appui d’accords d’entreprises, la flexibilité salariale.
   L’objectif visé est celui d’une dérégulation du droit du travail. Ainsi, loin de se limiter aux seules entreprises soumises à la « compétitivité », ces accords pourraient s’appliquer à toutes les entreprises.
   En France, plus de 90 % des salariés (heu... esclaves?) sont couverts par une convention collective (rapiécée?). Le Medef n’a de cesse de travailler à leur éparpillement et leur affaiblissement. Mais il veut aller plus loin, en s’attaquant désormais au principe même du contrat de travail.
   Pour le salarié (sal... de pauvre?) , les possibilités de recours pour faire valoir son contrat de travail disparaîtraient. 
   Il n’aura d’autres choix que d’accepter le chantage emploi contre nouveaux horaires ou/et baisse de salaire sinon, c’est le licenciement sans recours. (...)

Suite - édifiante à propos du ton donné à la candidature du Résident - sur:

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("Le Résident/en/en 
C'est le meilleur/eur/eur"
La nouvelle chanson de cette 
ancienne jeune chantonneuse
fit un four retentissant)

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Benoît Barvin et Jacques Damboise