Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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dimanche 8 février 2015

"Ce vieux miroir me renvoyait l'image brouillée de ses anciens propriétaires". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TU ES LA FLEUR QUE
BUTINE LE PAPILLON)

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"Quand j'aperçus ma femme, dans ma voiture,
face à moi qui traversait calmement,
et que je la vis accélérer, je compris
 qu'elle était très rancunière..."



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"Cette fille qui cherchait à attirer mon attention,
je ne la remarquai même pas.."


"Poum-Poum-Pi-Dou..."

Jayne Mansfield

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"Ce °@%* de costumier?
Il se cache là-haut, dans les collines...
- Va pas pouvoir sauver ses fesses
longtemps, l'infâme olibrius!"


悪魔の軍団ショカーの最強怪人の1人, ジャガーマンと戦斗

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"Bon... Boire une bonne tasse de café
empoisonné et ça ira beaucoup mieux après"



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Blanche Baptiste

dimanche 4 janvier 2015

"Cette vedette est une star parmi les étoiles, me dit un fan, émerveillé". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE GOBE PAS LES PROPOS
DU MAÎTRE)

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"Comment ça, mon soutien-gorge 
n'est pas à la bonne taille?
Vous êtes dur de la comprenette, vous!"


Bonnie Logan

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"Oh Mon Dieu!
Ma petite culotte n'est pas rose!"



Jouets : 
pourquoi les filles 
restent condamnées au rose

   Bleu pour les filles, rose pour les garçons. Vous avez lu juste. Tel était le code couleur en vigueur au début du siècle dernier. « Le bleu renvoyait à la couleur de la vierge Marie, à la pureté ; le rose était perçu comme un dérivé du rouge associé au sang, à la guerre », raconte Mona Zegaï, doctorante en sociologie à l’université Paris-VIII, qui mène une thèse sur la socialisation sexuée des enfants par le biais des jouets.

   Un siècle plus tard, le code couleur s’est renversé et le clivage s’est renforcé. A l’approche de Noël, un déluge de rose – bonbon pour les petites filles de moins de huit ans, fuchsia pour leurs ainées – a encore envahi les rayons poupées, tandis qu’un halo bleu se dégage du coin des superhéros. « Ce marquage par genre des jouets ne remonte qu’aux années 1980, souligne la sociologue, il s’est renforcé dans les années 1990, avec tout un discours autour du girl power. » Malgré les mobilisations d’associations féministes au début des années 2000 et les premiers catalogues « dégenrés » dix ans plus tard, « les tentatives de contrecarrer les stéréotypes sont restées sans suite », constate le rapport sénatorial « Jouets : la première initiation à l’égalité », publié le 11 décembre dernier. (...) 

   Superhéros et pilotes de course d’un côté, petites mamans et princesses de contes de fées de l’autre, « le monde des jouets est plus stéréotypé et plus inégalitaire que le monde réel », notent les sénateurs Chantal Jouanno (UDI) et Roland Courteau (PS), rapporteurs du texte. Un constat que confirme Mona Zegaï : « Alors que 62% des étudiants en faculté de médecine sont des filles, aucun fille n’est déguisée en docteur dans les catalogues de Noël, souligne-t-elle. Au mieux, elles sont infirmières ou vétérinaires, mais le plus souvent leurs activités sont celles d’une femme au foyer. » Ainsi, alors qu’en France un actif sur deux est une femme, « la majorité des activités proposées aux petites filles renvoie à la sphère domestique et non à la sphère professionnelle », souligne le rapport.

   La dissemblance ne tourmente guère les fabricants et les commerçants. Hormis les magasins U qui, pour la troisième année consécutive, mettent en scène des petits garçons jouant à la poupée (voir notre article sur le sujet), aucune autre enseigne n’a osé imprimer un catalogue dégenré. Les obstacles sont pourtant minimes : « On a bien eu quelques critiques, notamment au moment des débats sur le mariage pour tous, mais ça ne nous a pas fait perdre de clients », rassure le service communication de système U. « En fait, la plupart des services marketing ne se sont tout simplement jamais posé la question, souligne Mona Zegaï et lorsqu’on les interpelle à ce sujet, ils mentionnent systématiquement l’exemple de la cuisine. » (...) 

   (...) Couleur neutre et petits garçons en tablier, dans les catalogues de jouets, l’exemple semble prouver que les mentalités ont évolué. « Le problème, c’est que la cuisine est un cas particulier, poursuit la sociologue. Les enfants sont largement influencés par les émissions de télé-réalité dans lesquelles les hommes sont aussi aux fourneaux. On ne retrouve pas cette mixité pour les autres tâches domestiques. » Et, sur la plupart des papiers glacés, seuls les petits garçons portent une toque de cuistot, signe d’activité professionnelle.

   « Les fabricants renforcent les discours prônant l’égalité dans la différence. C’est particulièrement vrai pour les spécialistes de jouets pensés pour les garçons qui s’orientent aujourd’hui vers le marché des filles », poursuit Mona Zegaï. C’est par exemple le cas de Nerf Rebelle, les pistolets en plastique devenus fuchsia pour les filles, ou encore Lego friends, la gamme de Lego où les salons de coiffures, boutiques et figurines de « copines » remplacent des étapes de construction.« Le jeu (en général, ndlr) tel qu’il est conçu aujourd’hui a tendance à développer les capacités communicationnelles chez les filles et les capacités motrices chez les garçons », souligne Mona Zegaï.

   Un clivage que d’autres pays sont parvenus à dépasser. Dans le catalogue suédois de l’enseigne ToysRus, filles et garçons jouent ensemble à l’épée comme à la poupée. Une mise en scène impensable dans le catalogue français de la même enseigne.

   Les sénateurs expliquent cette inertie par un « renvoi- de responsabilité ». « Les fabricants et les distributeurs affirment qu’ils ne font que suivre la demande. De leur côté, les parents prennent avant tout en compte les désirs de leurs enfants, développe Mona Zegaï. Mais les goût des enfants, que ce soit pour les princesses ou les superhéros, ou pour le rose et pour le bleu, ne sont pas innés. »


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Benoît Barvin

dimanche 5 octobre 2014

"Il était rassuré de n'être pas aussi stupide que son épouse, qu'il venait d'assassiner, le lui avait dit". Jacques Damboise in "Pensées contrefaites".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE SALUE PAS LE TEMPS
QUI PASSE, IL POURRAIT
S’ARRÊTER)

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"Quoi? Qu'est-ce qu'elle a ma fourrure?
Elle ne vous plaît pas?"



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(L'Homme Invisible demanda à sa dulcinée
de se mettre à quatre pattes et elle
demanda pourquoi)



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(Il y avait bien trop d'ongles manucurés
autour de cette tasse)



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"Vous n'auriez pas vu mes verres
de lunettes, par hasaaard?"



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Jacques Damboise et Nadine Estrella

samedi 14 juin 2014

"Elle hésita entre l'homme qui avait la frite et celui qui avait la banane". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA SAGESSE DORT-ELLE JAMAIS?)

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(Jane avait bien changé)



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(La Chatte Noire se préparant
à punir les violeurs des université)


"Grrr..."


ÉTATS-UNIS
Viols en série sur les campus

MARGOT GUILLOIS
COURRIER INTERNATIONAL

   (...) "Sur les campus universitaires, on estime qu'une étudiante sur cinq a été agressée sexuellement", a déclaré le président Barack Obama fin janvier, après plusieurs affaires de viols dans des universités américaines, y compris dans certaines des plus prestigieuses comme Columbia ou Yale. Fin avril, la Maison-Blanche a publié un rapport encourageant les universités à combattre plus fermement les agressions sexuelles sur leurs campus. Début mai, le ministère de l'Education a annoncé qu'il menait une enquête dans 55 universités pour déterminer si celles-ci avaient correctement traité les plaintes déposées pour agression sexuelle.

   Le débat enfle outre-Atlantique sur ce que le Los Angeles Times considère comme une épidémie : "Aujourd'hui, il y a peu d'établissements dans le pays – petits ou grands, publics ou privés – qui ne soient en train de se tourmenter pour savoir comment traiter au mieux ce qui est désormais vu comme une épidémie d'agressions sexuelles". Le quotidien californien se réjouit de voir le gouvernement et le ministère de la Justice vouloir changer "cette culture pernicieuse qui a longtemps permis que des étudiants (majoritairement des étudiantes) soient harcelés sans avoir de recours", mais pointe la difficulté des universités à agir comme des tribunaux.

   Vingt-trois étudiants de Columbia et de Barnard ont porté plainte contre leurs universités pour défaut de traitement de leurs plaintes pour viol. Ces élèves affirment que les employés auxquels ils ont eu affaire ne sont pas formés correctement et que les universités leur ont conseillé de ne pas ébruiter leurs plaintes voire de ne pas porter plainte du tout de crainte de voir leur réputation ternie. Le New York Times cite une militante à ce propos : "Nous les avons touchés là où ça fait mal : leur réputation."

   Dans le même article, le New York Times souligne que le comportement des autorités universitaires a commencé à changer : "La tempête médiatique a forcé l'administration de Columbia à endosser des tâches plus proches du rôle de juge et de travailleur social que d'éducateur." (...)

   (...) Aux Etats-Unis, les étudiants ont la possibilité de porter plainte auprès de l'université et non de la police, mais les élèves accusés d'agression sont rarement punis. Dans le pire des cas, ils sont temporairement renvoyés, une sanction bien moins sévère qu'une éventuelle condamnation de justice. Le Boston Globe titre justement : "Les universités ne peuvent jouer à la police dans les affaires d'agression sexuelle". Pour le journal, les universités peuvent ruiner la vie d'un élève accusé sans que celui-ci ait eu la possibilité d'être jugé par un vrai tribunal. Par ailleurs, la situation est aussi préjudiciable pour les victimes qui se retrouvent sur le même campus que leurs violeurs après une expulsion temporaire. "

   Les victimes d'agressions sexuelles devraient être encouragées à signaler ces crimes aux forces de l'ordre. Les universités doivent évidemment s'assurer de la sécurité de leurs étudiants mais elles ne devraient jouer ni au policier ni au juge", conclut le quotidien.  D'autant que comme l'explique Time magazine, qui titre cette semaine en une "Viol : crise dans l'éducation supérieure", s'il y a beaucoup de victimes, il y a peu de criminels. "Le fait qu'une étudiante sur cinq ait subi une agression sexuelle ne veut pas dire pas que les jeunes Américains sont une horde de violeurs. L'étude dont ces chiffres sont issus montre qu'une large proportion des agressions les plus violentes sont commises par un petit groupe d'étudiants", souligne l'hebdomadaire américain.(...)

   Le gouvernement a donc décidé d'agir et les responsables d'université aussi. Des membres de l'université Columbia ont signé une lettre qui soutient les plaintes des étudiants contre la politique de l'université révèleBwog, un des journaux de l'universitéDans le même temps, les étudiants de Columbia se mobilisent contre cette "épidémie". Comme le signale le magazine VICE, des graffitis sont apparus sur les murs des toilettes du campus, affichant la liste des "prédateurs sexuels sur le campus". L'université a rapidement effacé ces graffitis, qui sont réapparus plus tard en deux endroits différents. 

   Time rappelle que le gouvernement ne peut pas faire plus qu'enquêter comme il le fait en ce moment et que chaque université devra travailler sur sa façon de gérer les agressions. Le magazine cite le cas de la ville universitaire de Missoula, dans le Montana, anciennement appelée "la capitale américaine du viol", qui a fait des efforts de formation, à la fois de son personnel et de ses étudiants. 

   Le Los Angeles Times rappelle quant à lui le conseil contenu dans le rapport de la Maison-Blanche : que chaque université fasse une enquête sur son propre campus, concluant qu'"aucune université ne peut prendre sérieusement en charge un problème si elle n'en connaît pas l'étendue".


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(Monsieur Lion se régalant de la chair
juteuse du photographe à l'appareil automatique)



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Luc Desle

mercredi 4 juin 2014

"J'enterrai mon enfance et mon doudou en même temps". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA VIE DU SAGE
EST-ELLE SAGE?)

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(La vierge était montée sur échasses
pour impressionner les gentils n'enfants)



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(Le chapeau-pour-mieux-y-voir fut boudé par les élégantes)


Afro-Bahia Festival
Balé Folclórico da Bahia

%%%

(La femme aux yeux de chat qui brillent pendant la nuit)



%%%

(La fumeuse invétérée fait un peu sa maline)



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Jacques Damboise

dimanche 9 février 2014

"Ces religieux circoncisaient les idées gênantes". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:
(LA GUERRE N'EST PAS LA
POUR RESSUSCITER LES MORTS)
PCC Jacques Damboise

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(Un seul soldat est un traître à son régiment.
Sauras-tu le reconnaître?)


US soldiers wearing different styles of gas masks
 used by Allied and German forces during the First World War. 
(Photo by Hulton Archive/Getty Images). Circa 1917


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(L'imitation du canard des étangs de ce jeune homme
laissait à désirer)


A very simple 'gas' mask used during WWI
by the allies in the campaign in France. 
(Photo by Hulton Archive/Getty Images). Circa 1915


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(La femme du sergent, surprise dans un accoutrement ridicule,
alors qu'elle sort de chez son amant)


An American nurse wearing her gas mask
while working in the trenches near the front. 
(Photo by Russell/Getty Images). 1918


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(Petits comiques envoyant du gaz hilarant
 en direction des troupes ennemies)


Russian officers release gas during gas
attack training at Newmarket. 
(Photo by Topical Press Agency/Getty Images). October 1910


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Jacques Damboise

dimanche 27 octobre 2013

"Le fils de mon concierge l'est heureusement moins que son père". Jacques Damboise in "Pensées divagatoires".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE TEMPS, IL N'Y A QUE CA DE VRAI,

MAIS PAS QUAND IL EST PASSÉ)

PCC Jacques Damboise

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"N'ayez pas peur...

C'est le premier coup qui compte..."



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(La femme torero n'avait nul besoin

d'épée alibi pour vaincre la bête)



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(Le jour de son élection, la femme

du nouveau Résident avait bien
exécuté la danse de la victoire)



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(Membres de la Troïka se félicitant
de mettre les Peuples Européens à genoux)


“Study Of Five Grotesque Heads”, c. 1494


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(Dieu mesurant le degré d'intelligence
de l'espèce humaine)



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Jacques Damboise

mercredi 18 septembre 2013

"Dans son enfance le petit Jésus était beau comme un Dieu". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE FARDE PAS LA FEMME
QUI EST EN TOI)

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"Comment-ça-c'est-pas-de-cette-manière-
qu'on-range-le-manger?"


The Mummy (1959)


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"Ils m'ont enfermée car je savais que Soren Kierkegaard est
un philosophe existentialiste..."

Elvira


Etats-Unis :
 le ras-le-bol des femmes philosophes
Clémence Faber


   (...) L'affaire a agité le milieu universitaire américain pendant tout l'été. Colin McGinn, éminent philosophe du langage, a dû quitter ses fonctions à l'Université de Miami, fin juillet, accusé de harcèlement sexuel par l'une de ses étudiantes. Il lui aurait envoyé plusieurs mails contenant des propositions graveleuses. Il s’est défendu en invoquant sa connaissance supérieure des subtilités du langage, subtilités qui auraient, selon lui, échappé à sa jeune étudiante.

   Le scandale aura au moins eu le mérite de révéler un problème qui ne date pas d'hier. Dans les départements de philosophie, les enseignantes et étudiantes ont la vie dure. Tout l'été, les langues se sont déliées sur les blogs et les forums, pour dénoncer un sexisme ambiant. Face à ce déferlement, le «New York Times» a même choisi d'ouvrir ses colonnes à cinq femmes philosophes. Le constat est amer, et unanime. (...)

   «Aux Etats-Unis, seulement 17% des philosophes employés à plein temps sont des femmes», s’indigne Jennifer Saul sur son blog «What is it like to be a woman in Philosophy?» («Qu’est-ce qu’être une femme en philosophie?»). Diplômée de Princeton, elle dirige le département de philo de l’Université de Sheffield, en Angleterre. Elle a créé ce blog en 2010. «Je n’étais pas préparée à ce qui est arrivé: presque immédiatement, le blog a été inondé de témoignages de harcèlement sexuel.» Depuis, elle dénonce inlassablement l’impunité des collègues fautifs, qui agissent pourtant au vu et au su de tous, ou la complicité des institutions universitaires.
   Car McGinn n'a pas tardé à recevoir des soutiens. A Harvard, Steven Pinker a écrit une lettre au département de philosophie de l’université de Miami. Avec emphase, il y déplore sa démission et affirme au nom de son département de psychologie que ce licenciement «est susceptible d’entraver la communication entre la faculté et les étudiants, l’ouverture et la spontanéité dont dépend la scolarité.»

   Louise Antony, professeur de philo à l'Université du Massachusetts, doute dans le «New York Times» que le fait de considérer une conversation lubrique comme une faute grave constitue une menace pour l’enseignement. «Ne sommes-nous pas un brin catastrophistes?», ironise-t-elle: La réaction surchauffée de Pinker sur les événements de Floride est symptomatique de l'atmosphère d’anxiété masculine qui flotte dans les couloirs de l’académie. J’entends constamment des hommes stressés expliquer ce que "tout ce bazar" de règles contre le harcèlement sexuel pourrait avoir comme conséquences sur leur quotidien: "Je ne peux donc même plus dire à une femme qu’elle est jolie ?" J’ai entendu en salle des profs : "Gardez toujours la porte ouverte quand vous parlez à une étudiante, on ne sait jamais ce qu’elle pourra dire plus tard."»

   Et Louise Antony de remettre les pendules à l’heure: on recense très peu de cas de déposition ou de mises en examen d’universitaires pour harcèlement sexuel. A l’inverse, assure-t-elle, presque toutes les femmes dans la profession pourraient donner quatre ou cinq exemples de comportements grossiers de professeurs mâles, passés totalement inaperçus. Quel est le vrai problème ici ? La véritable inquiétude des hommes vient du fait qu’ils vont avoir à changer leurs habitudes. Ils devront ménager ce qu’ils diront aux enseignantes et aux étudiantes. Ils devront réfléchir à deux fois avant de draguer de jolies doctorantes pendant les conférences."»

   Louise Antony conclut avec d’ironiques conseils donnés aux vilains garçons: regarder leurs collègues dans les yeux pendant une conversation, se renseigner sur les dégâts du harcèlement sexuel sur les étudiantes… «Quoi que vous fassiez, ne me dites pas que le coût de votre vigilance renforcée sera la perte de relations pédagogiques "ouvertes et spontanées". Je ne gobe pas ça.» (...) 

   En 2003, le pourcentage de femmes occupant des postes d’enseignant à temps plein dans le domaine était de 16,6%, sur 13.000 philosophes recensés. Cette année-là, 27,1% des doctorants étaient des femmes. Sally Haslanger, toujours dans le «New York Times», préfère en rire: Beaucoup d’entre nous ont fait l’expérience d’être questionnées par un voisin dans l’avion : "Que faites-vous dans la vie ?" (…) Quand je réponds que je suis philosophe, la réaction est régulièrement le rire. Une fois, j’ai demandé à mon interlocuteur pourquoi il riait, et la réponse fut: "Je vois les philosophes comme de vieux bonshommes barbus, ce que vous n’êtes pas ! Vous êtes trop jeune et trop jolie pour être philosophe." Je suis sûre qu’il voyait ça comme un compliment, néanmoins j’ai arrêté de me déclarer philosophe.»

   Le philosophe est-il uniquement cet homme de raison à la barbe de Dumbledore ? Rae Langton, professeur de Philosophie à l’Université de Cambridge, voit dans cette caricature un héritage historique: l'étude de la philosophie commence souvent par son histoire, laquelle s’ouvre avec Socrate bannissant les femmes gémissantes avant d’amorcer un véritable travail de philosophie. Il est tentant de voir dans l’héritage philosophique une filiation exclusivement masculine.

   Ainsi, souligne Rae Langton, des femmes qui ont marqué l'histoire de la philosophie se voient évincées de l’enseignement de la philo à l’université. Comme la princesse Elisabeth de Bohême, qui dans sa correspondance avec Descartes opposa une pertinente objection au système cartésien. Ou encore comme Maria Von Herbert, étrangement absente des dernières biographies de Kant, déplore Rae Langton, alors qu'elle provoqua chez le philosophe un questionnement profond. Avec de telles évictions, nous laissons tomber des philosophes du passé, du présent, et du futur. Nous nourrissons les stéréotypes, et les préjugés que Descartes méprisait.»


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"Comment ça, belle pouliche?
Qui c'est qu'a dit ça?!"


Nathalie wood

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Luc Desle

mardi 2 avril 2013

"Cet escargot baveux, je trouve ça inconvenant!". Jacques Damboise in "Les inconvenants de Madame D."

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE TEMPS N'A PAS DE PASSÉ.
IL N'EST QUE FUTUR)

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"Frères Humains, je veux être votre guide!"


Evolution : 
"Nous avons besoin de guides"

PROPOS RECUEILLIS PAR GÉRALD

   / Le Vif/L'Express : Comment les traits liés à la sélection naturelle s'expriment-ils aujourd'hui dans un monde qui a fondamentalement changé ? 

   - Christian de Duve : Je vois le monde en biologiste, pas en philosophe. Mon guide, c'est Charles Darwin. La théorie de la sélection naturelle apporte une illumination permanente sur le monde. Comment la définir ? A partir de formes différentes nées par hasard, c'est l'émergence de celles qui sont le mieux adaptées à survivre et à se reproduire dans les circonstances existantes. Nous sommes le produit de cette sélection naturelle. 

   Nos lointains ancêtres, il y a quelque 100 000 ans, vivaient en petites bandes de 30 à 40 individus, qui avaient comme seuls buts de survivre et de se reproduire. Le premier trait génétique qui va permettre la survie est l'égoïsme de groupe, impliquant une solidarité en son sein. Mais, entre elles, ces bandes se disputaient les meilleurs terrains de chasse, les plantations les plus riches, les endroits les mieux protégés, les femelles les plus désirables. Dès lors ont émergé d'autres traits génétiques, l'hostilité et l'agressivité entre groupes. Ces traits génétiques imprimés dans notre génome n'ont pas beaucoup changé. Aujourd'hui encore, on retrouve le même héritage. Seule la nature des groupes a changé. 

   La sélection naturelle se contente de laisser émerger ceux qui sont le plus capables de le faire. Elle agit dans le présent, ne connaît pas l'avenir, ne prévoit rien. Or vous, moi et nos semblables sommes les seuls êtres vivants à pouvoir agir contre la sélection naturelle et à pouvoir suppléer à ce qu'elle ne fait pas : prévoir les répercussions de certains événements, prendre des décisions en conséquence et agir en fonction de celles-ci. Même au prix d'un mal présent pour un meilleur futur. 

   / L'homme étant le seul à avoir la faculté d'agir contre la sélection naturelle, pourquoi ne s'est-il pas débarrassé des aspects négatifs de celle-ci ? 

   - Corriger ces traits par ingénierie génétique est hors de question pour le moment. Nous n'avons pas les moyens techniques de modifier nos gènes et, même si nous les avions, nous ne saurions pas quel morceau d'ADN enlever et par quel morceau le remplacer. Nous ne pouvons agir qu' « épigénétiquement », en jouant sur ce qui s'ajoute au génétique et éventuellement le supplante mais ne le change pas. Nous pouvons agir par l'éducation. Qui dit éducation dit éducateurs. Qui va éduquer les éducateurs ? Ma conclusion est que nous avons besoin de guides. Un de ces guides est Jésus. Pour moi, Jésus est un homme, comme ces autres guides que sont Bouddha et Confucius. Jésus a aussi été un rebelle, un révolutionnaire, un prophète. Mais son enseignement principal va précisément à l'encontre de nos caractères génétiques. 

   A l'hostilité entre groupes, il substitue l'amour et le pardon. Il s'élève contre la poursuite effrénée du profit, contre l'emploi des armes. Ce message-là est exactement celui dont nous avons besoin. Je l'appelle le message «jésuiste», à l'image des messages bouddhiste et confucianiste, qui lui sont parallèles. Je ne l'appelle pas message chrétien, que je n'aime pas parce que ce terme englobe toute une mythologie. Pour moi, le message de Jésus est celui d'un sage, mais strictement humain. Message que l'on a transformé au cours du temps (une théorie...) .(...)

Suite sur:


Christian de Duve EN 6 DATES

   2 octobre 1917 Naissance à Thames-Ditton, en Angleterre. 1941 Diplôme de médecine de l'UCL, diplôme de chimie en 1946. 1960 Lauréat du prix Francqui. 1974 Prix Nobel de physiologie ou de médecine, en compagnie d'Albert Claude et de George Emil Palade, pour sa découverte des lysosomes et des peroxysomes. 2002 Publie A l'écoute du vivant (Odile Jacob) 2009 Génétique du péché originel : le poids du passé sur l'avenir de la vie (Odile Jacob)
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"Comment ça, j'ai l'air d'une dinde?
C'est un propos fâcheusement 
non politiquement correct, attention..."

Betty Blythe by Kenneth Alexander c.1926 

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L'austérité nuit gravement à la santé
Avec Belga

   (...) "Un scénario possible et qui menace les progrès constants faits en matière d'espérance de vie en Europe consisterait à ce que des crises économiques ou sociales soient couplées à des réductions des dépenses de santé", estime l'OMS dans son rapport sur l'Europe, qui porte sur 53 pays. 

   L'organisation souligne aussi que si la situation sanitaire s'est améliorée en Europe, les disparités restent grandes d'un pays à l'autre. 

   En Espagne, pays où l'espérance de vie est la plus élevée en Europe, on vit en moyenne jusqu'à 82,2 ans, alors qu'au Kazakhstan, en bas de l'échelle, l'espérance de vie n'est que de 68,7 ans. 

   Selon l'OMS, l'Europe abrite neuf des dix pays avec l'espérance de vie la plus élevée du monde, même si le continent a les taux plus importants de consommation d'alcool et de tabac. 

   L'augmentation de l'espérance de vie s'explique en partie grâce à la régression de certaines maladies, notamment cardiaques, et l'amélioration des conditions de vie, selon le rapport de l'OMS, publié tous les trois ans. 

   L'espérance de vie varie aussi énormément selon les sexes: elle est de 80 ans en moyenne chez les femmes, et de 72,5 ans chez les hommes. "En 2010, les hommes n'avaient pas atteint l'espérance de vie moyenne des femmes en 1980", selon Ritu Sadana.

   En Belgique, l'espérance de vie à la naissance était de 80,35 ans en 2011 (77,75 ans pour les hommes et 82,85 ans pour les femmes) selon les chiffres du SPF Economie.


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Benoît Barvin