Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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dimanche 16 septembre 2012

"L'étincelle qui jaillit de son cerveau mit le feu aux poudres". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(SOURIS EN CACHANT TES DENTS)


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Lettres d'inconnus (12)
pcc Benoît Barvin


Chère Ex-Amie,

   Dieu m'est témoin que j'avais pour vous un immense respect. Ce dernier naquit lors de notre première rencontre, lorsque vous chutâtes malencontreusement parce que le parquet exagérément ciré de Madame D. vous avait fait glisser et que vous vous étalâtes "comme une crêpe", disent les enfants, devant son Eminence, révélant par là-même que vous ne portiez, sous votre lourde robe de taffetas, que votre vertu qui, je l'appris plus tard, n'était chez vous qu'un conte de grand-mère.

   Ému par ces longues jambes engalbées de soie, choqué par le regard équivoque du représentant de Dieu sur terre, je m'empressai de vous relever, pour vous ôter de ces yeux fureteurs, afin d'éteindre également certains raclements de gorge qui préfiguraient la naissance de rires injurieux. Je vous conduisis au buffet où, à l'aide de verres de punch des îles, vous reprîtes forme humaine et vos lèvres purpurines, qui se posèrent sur ma joue, furent la plus belle récompense de mon existence.

   Les mois et les années qui suivirent me métamorphosèrent en frère d'âme, Chère Ex-amie. Mon coeur ne battait plus que pour vous et je vous suivais, de loin en loin, prêt à intervenir lorsque un accident fâcheux était sur le point de fondre sur vous. Je vous sauvai de cette voiture dont les chevaux, rendus fous par on ne sait quel sortilège, se ruèrent dans votre direction, raclant le pavé mouillé de leurs étincelles infernales. Je fus là encore lorsque je souffletai le Vicomte de R. qui avait été insultant et, quand je lui trouai la peau, ma plus belle récompense fut celle que vous m'offrîtes: baiser vos admirables doigts tremblants. 

   J'étais toujours présent pour empêcher les sbires du Lieutenant général de la Police de fouiller chez vous, à la recherche d'un Anarchiste venu du Saint-Empire Germanique, Arnachiste que je découvris, tout seul, comme un grand et que j'indiquai à leurs armes chargées qui ne manquèrent pas leur cible.

   J'étais, ainsi que vous me le chuchotâtes, votre "Ange Gardien"... Quelle ne fut pas alors ma déception quand j'appris, par la Presse, qui plus est, que vous alliez convoler en "justes noces". J'en restai abasourdi, moi qui avait tant fait pour vous attacher à ma passion dévorante, quoique discrète. A quoi cela avaient-il servi, ces subterfuges, créés de toute pièce, pour apparaître à vos yeux de mijaurée comme un héros de roman, à la fois proche et délicieusement lointain? L'amour que je vous portais était trop pur pour qu'il s’abaissât à une promiscuité charnelle qui n'aurait pas manqué, alors, de rayer de ma carte du tendre le plaisir que j'éprouvais à votre compagnie?

   C'est la raison pour laquelle, chère Ex-Amie, je vous ai préparé cette immense gâteau enguirlandé de crème dans laquelle ont été fichés d'admirables petits choux qui, chacun, contient une mini bombe, laquelle est reliée à un système infernal dont j'ai la commande, en main. Je ne sais encore si je vais actionner ma machine à l'extérieur de cet admirable château où se déroule la fête, ou si je vais entrer, vous saluer et vous tendre la petite boîte avec le minuscule bouton qui me fait penser à un mignon petit téton.

   Cela dépendra de mon humeur de l'instant...

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Edmund Dulac 
The Poetical Works of Edgar Allan Poe 
Published by Hodder & Stoughton ~ 1912

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(Poète cherchant les rimes et les images 
de son futur chef d'oeuvre)

theraven
"Bon Dieu, j'aurais pas dû abuser de cet élixir...
J'ai la tête comme un trombone à coulisses,
ce matin..."

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"Va, mon Chevalier, va tout droit...
- Vous êtes sûre?
- Certaine... La falaise n'est plus très loin"

eldorado

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"Ils nous regardent?
- Je crois...
- Qu'est-ce qui ne faut pas faire
pour augmenter le trafic du blog...
- Tu crois que c'est réellement efficace?
- Ben..."

aaraaf

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"Ah, c'est vous? Vous m'avez fait peur...
Je croyais qu'il s'agissait du violeur sadique qui...
Heu... qui...
- Oui?"

tohelen
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Blanche Baptiste

vendredi 14 septembre 2012

"Cet Imam progressiste portait une barbe postiche". Benoît Barvin in "Dieu est Dieu Nom de Lui"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE BONHEUR NI NE SE DÉCIDE NI NE SE
DÉCRÈTE. IL EST)

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"Alors, Blondin, tu fais moins le mariole, hein?
- Sais-tu que ces flingues ne sont que l'expression
de ta peur panique de mâle de ne pas pouvoir
assurer, face aux chaudes femelles?
- Hein? Qu'ess-tu dis? 
C'est pas dans le script, ça?!"


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"Alors, vous en pensez quoi, de ce revolver?
- Qu'il va te trouer la panse, c...,
si tu me remets pas la caisse!"

Marchand d'armes à Fort Worth,
 au Texas, Etats-Unis.

Lobby des armes : 
comment même Obama s'est couché
 Philippe Boulet-Gercourt

   (...) Un beau jour, ils sont sortis de leurs gonds. Pour Seth Williams, le procureur de Philadelphie, c'était il y a quelques semaines, quand un type a pris le métro à l'heure de pointe avec sa kalachnikov et une autre arme dans un sac, plus un chargeur de 40 balles : "Je me moque de ce que dit la NRA, qu'ils aillent se faire foutre ! Un type comme cela n'a aucune raison déposséder un flingue pareil." Le maire de Lancaster, lui, a décidé de passer à l'action après une nuit d'insomnie, à la suite du décès d'une fillette de 9 ans tuée par une balle perdue.

    Le 9 juin, dans cette petite ville de Pennsylvanie, Rick Gray a fait voter une ordonnance imposant à toute personne ayant perdu ou s'étant fait voler son arme de le déclarer dans les soixante-douze heures à la police. Un chiffon rouge pour la National Rifle Association (NRA), mais Rick Gray n'en est pas à son premier duel avec le lobby des porte-flingues : "Ils ont financé la campagne de mon adversaire, un vendeur d'armes, et ils font passer des lois absurdes dans le seul but d'exciter leur base. Moi, je vais aux funérailles. Je vois le résultat de leurs lois." (...) 

   (...) Invincible, la NRA ? On est en droit de le penser, au vu de la démission de la classe politique et de la résignation des médias américains tout au long de cet été, depuis le massacre dans un cinéma du Colorado (12 morts, 58 blessés) jusqu'à la tuerie dans un temple sikh du Wisconsin (7 morts, 3 blessés), en passant par le règlement de comptes au pied de l'Empire State Building (2 morts, 9 blessés). La classe politique, divisée sur les mesures à prendre, a fait preuve d'une belle unanimité dans... la médiocrité.

   Fin de non-recevoir pour Mitt Romney, le candidat républicain ("Je ne crois pas que l'Amérique ait besoin de nouvelles lois sur les armes"), déni de réalité du gouverneur démocrate du Colorado après la tuerie d'Aurora : "Ce n'est pas un problème d'armes" mais d'"individus malades, déments", "même s'il n'avait pas eu accès à des armes, le type était diabolique, il se serait procuré des explosifs, du gaz toxique, il aurait trouvé quelque chose pour semer la terreur."(...)

   (...) Barack Obama ? Il a botté en touche, comme trop souvent (il faut "examiner les moyens de réduire la violence"). Impossible de savoir s'il s'agit d'un recul tactique en attendant d'être réélu et, peut-être, de nommer des juges à la Cour suprême plus favorables au contrôle des armes. Ou si, au contraire, le président et les démocrates se sont résignés à l'immobilisme - "No, we can't".

   En apparence, la victoire de la NRA est totale. Ecrasante. " Comment les armes à feu ont gagné " titrait récemment " Time Magazine " en couverture. Depuis le début des années 1990, rien ne semble résister au rouleau compresseur de la NRA, ses 4,3 millions de membres et son budget de 228 millions de dollars […]

Lire sur:


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"Cette danseuse est remarquable...
- Mais qu'a-t-elle dans la main gauche?
- Un petit poignard pour se défendre, au cas où...
- Tu me rassures. Je croyais que c'était pour
découper en tranches les gros lards..."

 (via lacriniere) )

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« On n'offense que Dieu qui seul pardonne. »
Paul Verlaine 
Extrait de "Sagesse"
(Ses affidés, par contre...)

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Une nouvelle "affaire des caricatures" 
sème la mort
Blake Hounshell 
Foreign Policy

   (...) Au moment où j'écris ces lignes, Al-Jazira annonce que Chris Stevens, ambassadeur des Etats-Unis en Libye, a été tué, ainsi que trois autres personnes, lors d'une attaque contre le consulat américain à Benghazi. Le gouvernement libyen, à peine formé, a promptement condamné cette agression, et de violents échanges de tirs ont opposé l'armée libyenne à une milice islamiste jusque tard dans la nuit.

   Sans conteste, c'est une terrible tragédie, un incident choquant en ce jour où les Américains commémoraient les victimes des attentats du 11 septembre 2001. Toutes les sources confirment que Stevens était un diplomate apprécié, qui avait contribué à établir la présence américaine à Benghazi pendant la guerre et s'était engagé aux côtés de l'opposition [à Kadhafi].

   Ces morts sont d'autant plus tragiques qu'elles ne manqueront pas d'être politisées. Le 11 septembre, des sites Internet conservateurs ont dénoncé sans ménagement l'ambassade américaine au Caire. Elle avait publié un communiqué [dans lequel elle "condamne fermement les actions de ceux qui abusent du droit à la liberté d'expression pour attenter aux convictions religieuses d'autrui] (propos un rien faux-culs, il n'y a aucun abus de la liberté d'expression dans le monde, plutôt un abus de la bêtise sous toutes ses formes, notamment religieuse, la preuve...); le lendemain, une manifestation a éclaté, et l'enceinte de la représentation diplomatique a été prise d'assaut par des émeutiers - des images qui ont rappelé l'Iran de 1979.

   Liz Cheney [la fille de l'ancien vice-président] et la commission des Affaires étrangères à la Chambre - dominée par les républicains - ont eux aussi accusé le gouvernement d'avoir présenté ses "excuses" pour un film aussi étrange que mystérieux. Ce film, qui s'en prend au prophète Mahomet (...), a servi de prétexte aux troubles. L'équipe de campagne de Romney y est allée de sa propre déclaration. Il est probable que les accusations se multiplient aujourd'hui. (Mais Dieu, Allah ou Jéhovah sont amour, à ce qu'on m'a dit...) 
Lire sur:


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Benoît Barvin (et Blanche Baptiste)