Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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lundi 19 novembre 2012

"Il aurait préféré vouvoyer son Père, Jésus-Christ. Mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie". Benoît Barvin in "Pensées iconoclastres"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE EST AUSSI GRAND

QUE TU ES PETIT.
ET VICE ET VERSA)

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(Jeunes filles jouant à la perfection les cruches,
surtout la petite Blonde)



d-CON on Flickr.

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(Policier palestinien s'entraînant au foot
avec les moyens du bord)

Gaza, assassinats et désinformation
 Alain Gresh

   (...) Pour comprendre l’escalade à Gaza, il faut toujours rappeler quelques données sur ce territoire (360 kilomètres carrés, plus de 1,5 million d’habitants, soit plus de 4 500 personnes par kilomètre carré — ce qui en fait un des endroits de la planète où la densité de population est la plus élevée), occupé depuis 1967 par Israël. Même si l’armée s’en est retirée, ses accès avec le monde extérieur sont toujours contrôlés par Israël ; la circulation à l’intérieur même de cette mince bande de terre est limitée et le blocus mis en place depuis des années perdure : pour les Nations unies, Gaza reste un territoire occupé.

   Les données qui suivent sont fournies par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens (OCHA oPt), dans un document de juin 2012 intitulé : « Five Years of Blockade : The Humanitarian Situation in the Gaza Strip » :

C’est en juin 2007 que le gouvernement israélien a décidé d’intensifier le blocus de ce territoire, qui était déjà sévèrement « contrôlé ». 
34 % de la population (et la moitié des jeunes) est au chômage. 
80 % de la population dépend de l’aide alimentaire
Le PNB par habitant était, en 2011, 17 % en dessous de celui de 2005 (en termes constants). 
En 2011, un camion par jour sortait de Gaza avec des produits pour l’exportation, soit moins de 3 % du chiffre de 2005. 
35 % des terres cultivables et 85 % des eaux pour la pêche sont partiellement ou totalement inaccessibles aux Gazaouis à la suite des restrictions israéliennes. 
85 % des écoles doivent fonctionner en « double service » — un le matin, l’autre l’après-midi —, en raison de la surpopulation.

   Toute guerre s’accompagne d’une propagande intense et le gouvernement israélien est passé maître dans cet art. Déjà lors de l’offensive de décembre 2008-janvier 2009, on avait assisté à un déferlement médiatique (Marie Bénilde, « Gaza : du plomb durci dans les têtes »). Des intellectuels français, dont l’inénarrable Bernard-Henri Lévy, avaient contribué à cette désinformation. (...)

Lire l'article sur:


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(Filles de peu ne faisant rien d'autre...
que les malines)


Chorus Girls - Gold Diggers Of 1933


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(Policiers portugais rendant leurs armes,

mais après les avoir déchargées,
car c'est moins lourd)


PORTUGAL 
Face à la crise, 
policiers et gendarmes rendent les armes
Rosa Ramos 

  (...) Il y a toujours plus de policiers et de gendarmes qui abandonnent le pays, à cause de la crise économique et des baisses des salaires, des primes et des acquis sociaux. Nombre d'entre eux se plaignent de la "mauvaise ambiance" et du "manque de conditions" au sein des forces de l'ordre.

   Selon les données officielles de la PSP [la police portugaise], le nombre d'agents qui demandent à quitter la police n'a cessé d'augmenter ces trois dernières années : dix en 2010, 27 en 2011 et 32 à fin septembre. Dans la GNR [la gendarmerie portugaise] le scénario est le même. Pour cette année, au 24 septembre, 24 gendarmes avaient demandé des congés sans solde - limités à trois ans -, alors qu'en 2011, ils avaient été 17. En 2010, ils étaient seulement sept.

   Les histoires d'émigration n'ont pas toutes une fin heureuse. Filipe, 37 ans, travaille aujourd'hui comme chauffeur pour la Poste britannique. Depuis qu'il a quitté le Portugal, il y a moins d'un an, il a perdu dix kilos. À l'instar de la majorité de ses collègues qui quittent le pays, Filipe n'a pas voulu abandonner définitivement la GNR et a demandé un congé sans solde laissant derrière lui sa femme et ses deux filles. Lui qui escorta un jour le président de la République, a quitté le pays en larmes. Ses revenus ne suffisaient plus à couvrir ses dépenses. 

   En 2007, il avait acheté une maison et s'était endetté à hauteur de 200 000 euros. Tous les mois, entre le crédit, les voitures, l'école des enfants et la nourriture, il dépensait 1 600 euros. Mais il ne gagnait que 1 200 euros net, primes incluses. Souvent, il travaillait quinze heures de suite et parcourait le pays de long en large. "Je faisais une gymnastique incroyable pour recevoir 20 ou 30 euros de plus à la fin du mois, ce n'était pas une vie. On travaille trop dans la GNR et c'est pour cela qu'il y a parfois des accidents. Les charges horaires sont absurdes", affirme-t-il. (et les bastonnades de manifestants également?) (...)

Lire sur:



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Luc Desle (avec l'appui de Jacques Damboise, esprit d'encaustique garanti)

lundi 1 octobre 2012

"Le chien au rauquement d'or reçut en pleine gueule son trophée". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE FAUX N'EST PAS LE VRAI
MAIS LE VRAI EST LE VRAI)

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"Tu crois qu'ils nous ont mis ces culottes
sur le crâne pour se ficher de nous?
- Oh moi, tu sais, pourvu
qu'ils me payent, le reste, hein?"


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"T'aimes?
Ouch! Pas mal...
Mais tu peux faire mieux...
- Avec une arme, alors..."

Frank-Miller-Sin-City-coup


A la fac de Lille, 
un "trashage de chef" tourne mal
Nathalie Brafman

   (...) L'université n'en a décidément pas fini avec le bizutage. Mercredi 19 septembre, en fin d'après-midi, dans le parc de la Citadelle à Lille, un étudiant a été agressé sexuellement par des camarades.

   L'association corporative des étudiants en médecine de l'université Lille-II Droit et santé (ACEML) y organisait une journée d'intégration ponctuée de jeux par équipes. En général, ce sont les étudiants de deuxième année qui sont bizutés par les 3e année ; cette fois ce fut l'inverse. Selon les règles du "jeu", l'équipe qui remporte le plus de points a le droit de se venger sur le chef de l'équipe adverse (comme quoi le poison de la vengeance, de la haine, du mépris de l'autre fait des ravages partout). C'est ce que les étudiants appellent un "trashage (de l'anglais trash) de chef".

   C'est semble-t-il à partir de là que tout a dérapé. "Un étudiant de 3e année a subi une agression d'ordre sexuel devant d'autres étudiants moteurs ou spectateurs, raconte Philippe Deruelle, vice-doyen de la faculté. Manifestement, les étudiants n'étaient pas alcoolisés de façon massive. (?)"

   Le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre, a immédiatement ouvert une enquête préliminaire pour viol en réunion. Des objets ont été utilisés lors du passage à l'acte et la victime a subi un examen médical.

   Pour autant, l'affaire ira-t-elle jusqu'au bout sous la qualification criminelle de viol ? Lors de son audition, le jeune homme a affirmé être consentant pour se plier au"jeu", jusqu'à un "certain moment". Mais même si le viol n'est pas retenu, l'affaire relève de la loi pénalisant le bizutage, qui date de 1998. La législation est claire : le bizutage est passible de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende, que la victime soit consentante ou pas. "Il s'agit de faits, à l'évidence totalement inadmissibles et pénalement répréhensibles, même si la victime est consentante, précise Frédéric Fèvre, qui fait procéder à l'audition des quelque 80 jeunes impliqués dans l'affaire. A l'issue de l'enquête, le parquet décidera de la suite à donner à ces faits." (...)

Lire sur:

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"Qu'ils z'y viennent, ces bizuts!
Je sais comment les recevoir..."

Barbara Stanwyck

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"Bon, pensons peu mais
pensons bien... En tout cas vite:
Déficit public... PIB... Hum...
3%... Voilà, c'est ça, 3%.
Hop là, vous avez une autre question?
Je suis chaud bouillant, moi."


Le secret des 3% enfin dévoilé
Aujourd'hui en France - Le Parisien

   (...) A l’heure où les pays de la zone euro présentent des budgets de rigueur pour limiter le déficit public à 3% du PIB comme exigé par la monnaie unique, Aujourd’hui en France révèle “l’incroyable histoire de la naissance” de ce seuil. Le quotidien a retrouvé “l’homme qui, à la demande de [l’ancien président] François Mitterrand, a inventé à la va-vite ce chiffre emblématique.”

   Guy Abeille, 62 ans, ancien haut fonctionnaire de la direction du Budget, “est l’inventeur d’un concept martelé par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis trois décennies : le déficit public ne doit pas dépasser les 3% de la richesse nationale”. Il raconte :

   "On a imaginé ce chiffre de 3% en moins d’une heure, il est né sur un coin de table, sans aucune réflexion théorique. Mitterrand avait besoin d’une règle facile qui puisse être opposé aux ministres qui défilaient dans son bureau pour lui demander de l’argent. [...] On avait besoin de quelque chose de simple. 3% ? C’est un bon chiffre, un chiffre qui a traversé les époques, cela faisait penser à la Trinité."

   Le quotidien souligne le caractère insolite de cette anecdote : “L’ironie de l’histoire, c’est que les technocrates de Bruxelles se sont inspirés de ces fameux 3% pour bâtir une autre règle [dictée par le nouveau traité budgétaire européen], tout aussi faussement cartésienne, obligeant à limiter le déficit structurel des Etats à 0,5%. Pourquoi pas 1% ou 2% ? Nul ne le sait vraiment.”

Lire sur:


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Luc Desle