Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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samedi 14 février 2015

"Ils offrirent en tremblant le Calumet de la Paix au Conquérant". Jacques Damboise in "Pensées inadéquates".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE POURRIS PAS 
LE FRUIT DE TES ENTRAILLES)

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(Elle s'assura que le voleur de tétons  n'était pas passé,
 quand elle avait le dos tourné...)



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(Danse portugaise en l'honneur 
de sa Majesté l'Or noir)



PORTUGAL

Des plateformes offshore
au large de l'Algarve ?


   Après plusieurs années de prospection de gaz naturel à l'extrémité méridionale du Portugal, les compagnies Partex et Repsol envisagent les premiers forages avant fin 2015. Le gisement pourrait être d'une taille conséquente, le potentiel du bassin avoisinant les 8 500 km2.

   "La prospection de gaz naturel sur la côte de l'Algarve pourrait constituer une bonne surprise pour le Portugal", déclare cette semaine l'hebdomadaire portugais Expresso. Après plusieurs années de prospection à l'aide de technologies diverses, les entreprises Partex et Repsol vont forer au large des côtes lusitaniennes. "Chaque année, le Portugal importe pour 1,5 milliard de gaz naturel, et une découverte de cette dimension diminuerait considérablement les importations, permettant même de revendre le surplus à d'autres pays", indique l'hebdomadaire.

   Les deux principales aires de prospection et d'exploration s'étaleraient au-delà des eaux portugaises, jusqu'en territoire espagnol. Chaque forage, réalisé à une profondeur de plus de 1 000 mètres, devrait coûter 80 millions de dollars [70 millions d'euros]. António Costa Silva, le responsable de la compagnie portugaise Partex, estime que le potentiel des réserves du bassin de la côte de l'Algarve oscillerait entre 290 et 390 milliards de pieds cubes (bcf), ce qui serait trois à quatre fois supérieur aux capacités du bassin Poseidon, situé au large de Cadix (Espagne).

   Selon Expresso, le projet ne devrait pas avoir d'impact visible sur la vue à partir des côtes portugaises, car "il sera pratiquement impossible de voir de la plage ce qui se passe à 40 ou 50 kilomètres". "Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi des groupes de défense de l'environnement ont exprimé des craintes, alors que le projet a été débattu publiquement", s'étonne António Costa Silva. L'Algarve est réputé pour ses belles plages et l'industrie touristique qui en découle.


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Benoît Barvin

vendredi 1 février 2013

"Pour cette Nouvelle Année il décida qu'il ne vieillirait pas". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(COMBIEN DE GRAINS DE RIZ VAUX-TU?)

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"Ma Chère Femme! Toujours
aussi grosse...
- Et vous, Mon Mari, toujours
aussi #grmmll@*%$$!
(censuré)

Baron Edmond James de Rothschild, 1905

(La réconciliation entre les époux
débutait mal)

***

"Moi, ce qui fait s'étouffer mes hommes,
c'est le prix de mes dessous..."


Donna Lange, 
tel est le nom de la femme
accusée d'avoir utilisé ses seins 
pour étouffer et tuer  son boyfriend

   (...) Donna Lange, une femme de 51 ans, originaire de Everett, dans le comté de Washington, est soupçonnée d'avoir étouffé son petit ami à mort avec ses seins le samedi 12 janvier, selon "les Nouvelles" de Seattle. Des médecins ont été appelés au "Airport Inn trailer park" et ont trouvé le petit ami de la jeune femme, inanimé. Plus tard, le malheureux a été déclaré mort à l'hôpital suédois.

   Des témoins prétendent avoir vu Lange se jeter sur son petit ami à l'arrière de leur caravane. Ils auraient découvert le couple en plein ébats, Donna Lange couvrant de sa large poitrine le visage de la victime qui étouffait. Il faut dire qu'avec une vingtaine de kilos de plus que son amant, et son 105 de tour de poitrine, la jeune femme avait des arguments....  .

   D'autres femmes du monde entier sont connues pour avoir prétendument utilisé leurs seins comme des armes. En Novembre, l'avocat allemand Tim Schmidt a rapporté que sa petite amie avait tenté de l'étouffer avec ses seins . Schmidt a déclaré qu'elle prétendait que c'était un jeu sexuel au Daily Mail. "Je lui ai demandé pourquoi elle voulait m'étouffer avec ses seins et elle m'a dit: "Trésor, je voulais rendre ta mort  aussi agréable que possible," a-t-il prétendu. La femme de 33 ans a été accusée de "tentative d'homicide avec une arme", selon le Daily Mail.

   Au Royaume-Uni, une mère de trois enfants a presque étouffé son copain avec ses seins alors qu'ils avaient des relations sexuelles en 2010. Elle faisait ça dans l'excitation du moment, a-t-elle avoué, jusqu'à ce qu'elle ait remarqué que son amant avait cessé de bouger et qu'il semblait ne plus respirer.

   Heureusement, l'homme a repris conscience , mais les deux amants ont rompu peu de temps après.(...)
Lire sur:

MORSURE [noun]
Archaic: a bite.

***

(Toi aussi, habille-toi grâce aux découpages magiques.
Colle l'habit dessiné sur ton ancien costume troué
et tu feras des envieux)

Vintage Paper Dolls ~ Portugal Costume. Illustrated by Neva Schultz.


PORTUGAL 
Victimes de l'austérité, 
nous sommes tous des "entroïkés" !
David Martín Marcos 
Periódico Diagonal 

   (...) A Lisbonne, dans les magasins du quartier multiculturel de Graça, qui domine la ville du haut d'une colline, le crédit est de retour. Deux poulets entiers sont vendus 5 euros ; le kilo de tomates, presque deux ; le paquet de riz, un peu plus de 70 centimes. De quoi faire tenir une famille pendant trois jours. Mais de plus en plus de Portugais ont des fins de mois très difficiles. Résultat, il est devenu habituel que les bouchers ou les marchands de fruits fassent crédit à leurs clients par esprit de solidarité face à la crise.

   Jugez plutôt : en 2013, le salaire moyen au Portugal, étranglé par les mesures du gouvernement de Passos Coelho [droite], notamment la réduction des tranches de l'impôt sur le revenu, ne dépassera guère 700 euros. Ce sont les 1,8 million de retraités qui auront le plus de mal à joindre les deux bouts, avec une pension qui en règle générale ne dépassera pas 400 euros, et avec laquelle ils devront faire face à la hausse de 15 % des prix des transports ou à l'augmentation de la facture d'électricité (13 % l'année dernière).

   Le chômage est l'un des aspects les plus sombres de la crise : il touchera 15 % de la population active. Sans la moindre amélioration en vue pour l'année à venir, l'émigration - qui provoque un vide démographique dans l'arrière-pays - restera la planche de salut pour les jeunes. Luanda, Rio de Janeiro, São Paulo ou Macao, les pôles emergents de la lusophonie, qui depuis plusieurs années attirent les diplômés portugais, vont redevenir des destinations prisées pour une génération très instruite qui ne trouve pas de débouchés dans son pays natal. Déjà, l'année dernière, le Premier ministre incitait ses concitoyens à chercher fortune en dehors du Portugal, et il va désormais mettre lourdement à contribution ceux qui restent. (...)

   Malgré un taux à 23 %, la TVA rapporte moins à l'Etat, et la nouvelle offensive de Passos Coelho, dont la cote de popularité est au plus bas, touchera les travailleurs indépendants qui ne peuvent pas faire face à leurs versements à la Sécurité sociale. Désormais, ceux qui auront plus de 3 500 euros de dettes auprès de cette institution seront passibles de peines de prison, contre 7 000 euros auparavant. Certains vont jusqu'à dire qu'en 2013 il vaudra mieux être en prison dans un Etat où beaucoup se sentent méprisés, quand ils ne sont pas persécutés par la classe politique.

   L'automne dernier, à la lumière d'une enquête publiée par les principaux médias portugais, 87 % de la population disait se sentir "déçue par la démocratie" (oubliant que la Démocratie ne se limite pas au Capitalisme, comme ce dernier veut le faire croire), et le nombre de mécontents pourrait avoir encore augmenté au cours des derniers mois. Entre-temps, lors d'un vote organisé par Porto Editora, l'une des principales maisons d'édition du pays, les Portugais ont choisi l'adjectif entroikado ["entroïké", victime de la troïka] comme mot de l'année 2012.(...)
Lire la suite sur:

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Benoît Barvin

mardi 11 décembre 2012

"Tu as des jambes de gazelle grillée, fit l'Ogre, qui avait très faim, à son épouse". Benoît Barvin in "Pensées au cours du taon".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE MAITRE A LA PENSEE

ET LE GESTE JUSTES)


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"Mais, Père Noël, vous z'êtes un peu... Hem...
vieux, quand même? Non?
- Non!"


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(Photo de femme proposée dans le catalogue
IKEA et étrangement refusée par 
l'Arabie Saoudite)

SUEDE 
Affaire Ikea : 
arrêtons l’hypocrisie vis-à-vis 
du régime saoudien !

   (...) Ikea a effacé les femmes de son catalogue en Arabie Saoudite par “respect de la culture locale”. Mais la firme n’est pas la seule à jouer un double jeu avec la dictature : le gouvernement suédois y vend des armes en même temps qu’elle critique l’absence des droits de l’homme, rappelle le Dagens Nyheter.(...)

   (...) L’un des grands scoops de cette année a été révélé par Ekot, la radio publique d’information suédoise qui fête ces jours-ci ses 75 ans d’existence, et concernait le commerce des armes avec l’Arabie Saoudite.

   Le fait que la Suède vende des armes à la dictature saoudienne n’est pas un mystère. En revanche, le grand public ignorait le projet suédois de proposer au régime des services de consulting pour la création d’usines d’armement sur place. Ce scoop aux multiples ramifications a relancé le débat sur le type de relation que la Suède et l’industrie suédoise peuvent moralement tisser avec un pays qui refuse à ses citoyens la liberté de culte et d’expression, avec un régime dont les plus hauts dirigeants politiques ne peuvent être évincés par les urnes et qui discrimine lourdement la population féminine.

   Gênés aux entournures, plusieurs ministres ont préféré se lancer dans des arguties administratives et techniques plutôt que de prendre moralement position sur l’exportation de matériels de guerre et de savoir-faire en matière d’armement à destination d’une dictature de fer. Pour sa part, Carl Bildt, le ministre des Affaires étrangères, n’a pas eu ce problème. Il a clarifié sa position au sujet des exportations de missiles antichars dans [le quotidien économique] Dagens Industri en posant une question rhétorique : “La situation des droits de l’homme sur place serait-elle différente s’ils avaient acheté aux Français et non aux Suédois ?”

    Sans doute pas. Voilà comment la question des exportations d’armes se trouve réduite – en tout cas pour les modérés [libéraux-conservateurs], les centristes et les sociaux-démocrates – à la question des exportations suédoises et des emplois suédois. Or on ne peut pas se défausser de sa responsabilité morale aussi facilement. Nul ne peut ignorer le message envoyé en filigrane quand on voit des entreprises suédoises sous contrôle de l’Etat fournir au régime saoudien des outils lui permettant de conserver la main sur le pays et la région. Une telle attitude témoigne de notre indulgence vis-à-vis de la répression, quelles que soient nos critiques à son égard.(...)

Lire sur:

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"Miroir, mon Beau Miroir, dis-moi

quelle est la plus belle:
Moi ou les autres sal...
que tu vas voir en cachette?
- Chérie, ta jalousie est ridicule..."

George Gross (by oldcarguy41)

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"Tiens, saleté de Viet! Ça t'apprendra à dealer"



(Rambo avait proposé ses services aux policiers français

qui, très aimablement, avaient décliné l'offre)

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Les clandestins travaillaient 
dans des "usines à cannabis"

   (...) La police a annoncé mercredi avoir démantelé "de bout en bout" lundi une "filière d'aide au séjour irrégulier favorisant l'arrivée" en France de ressortissants vietnamiensAfin de rembourser leur "voyage", certains étaient contraints de travailler dans des "fermes" de culture de cannabis dans l'est de la France dont 2.000 pieds ont été saisis.

   Cette saisie est à mettre en parallèle avec celle effectuée en septembre. Deux plantations de plus de 3.000 pieds avaient été découvertes dans l'Aube après l'interpellation de trois Vietnamiens en région parisienne, une saisie qualifiée de record en France par la police. Cela avait mis en évidence l'existence d'"usines à cannabis", se substituant à la culture artisanale, dont cette nouvelle affaire est l'illustration, selon des sources policières.

   Sur commission rogatoire d'un juge parisien, les policiers de l'Office central de répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest) de la police aux frontières (Paf) ont débuté leur enquête le 12 septembre lors d'un contrôle à Hendaye. Six ressortissants vietnamiens à bord d'un train Lisbonne-Paris, dont les visas Schengen comportaient des "incohérences", ont été interpellés. Ils ont déclaré avoir été recrutés par une société située à Hanoï dans le but de ramasser des fruits au Portugal.

   Les policiers ont mis en place des surveillances, soupçonnant une filière de clandestins, puis mis au jour une "organisation très structurée" de deux cellules. La première, en région parisienne, était chargée de réceptionner les clandestins dont certains étaient acheminés en Grande-Bretagne, les autres restant en France.La seconde les récupérait dans des lieux d'hébergement pour les acheminer dans l'est de la France afin de travailler dans des "fermes" où était cultivé le cannabis.

   Les "parrains" et complices présumés de cette filière ont tous été arrêtés, la structure étant organisée autour d'une famille vietnamienne résidant dans le Bas-Rhin dont six membres figurent parmi les gardés à vue, a expliqué l'une des sources policiers. Neuf personnes ont été arrêtées en région parisienne, les quatre autres à Strasbourg et étaient toujours en garde à vue mercredi. La structure a rapporté cette année quelque 250.000 euros nets, apparemment réinvestis au Vietnam, a dit l'une des sources policières.

Lire:

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Luc Desle

lundi 19 novembre 2012

"Il aurait préféré vouvoyer son Père, Jésus-Christ. Mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie". Benoît Barvin in "Pensées iconoclastres"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE EST AUSSI GRAND

QUE TU ES PETIT.
ET VICE ET VERSA)

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(Jeunes filles jouant à la perfection les cruches,
surtout la petite Blonde)



d-CON on Flickr.

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(Policier palestinien s'entraînant au foot
avec les moyens du bord)

Gaza, assassinats et désinformation
 Alain Gresh

   (...) Pour comprendre l’escalade à Gaza, il faut toujours rappeler quelques données sur ce territoire (360 kilomètres carrés, plus de 1,5 million d’habitants, soit plus de 4 500 personnes par kilomètre carré — ce qui en fait un des endroits de la planète où la densité de population est la plus élevée), occupé depuis 1967 par Israël. Même si l’armée s’en est retirée, ses accès avec le monde extérieur sont toujours contrôlés par Israël ; la circulation à l’intérieur même de cette mince bande de terre est limitée et le blocus mis en place depuis des années perdure : pour les Nations unies, Gaza reste un territoire occupé.

   Les données qui suivent sont fournies par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens (OCHA oPt), dans un document de juin 2012 intitulé : « Five Years of Blockade : The Humanitarian Situation in the Gaza Strip » :

C’est en juin 2007 que le gouvernement israélien a décidé d’intensifier le blocus de ce territoire, qui était déjà sévèrement « contrôlé ». 
34 % de la population (et la moitié des jeunes) est au chômage. 
80 % de la population dépend de l’aide alimentaire
Le PNB par habitant était, en 2011, 17 % en dessous de celui de 2005 (en termes constants). 
En 2011, un camion par jour sortait de Gaza avec des produits pour l’exportation, soit moins de 3 % du chiffre de 2005. 
35 % des terres cultivables et 85 % des eaux pour la pêche sont partiellement ou totalement inaccessibles aux Gazaouis à la suite des restrictions israéliennes. 
85 % des écoles doivent fonctionner en « double service » — un le matin, l’autre l’après-midi —, en raison de la surpopulation.

   Toute guerre s’accompagne d’une propagande intense et le gouvernement israélien est passé maître dans cet art. Déjà lors de l’offensive de décembre 2008-janvier 2009, on avait assisté à un déferlement médiatique (Marie Bénilde, « Gaza : du plomb durci dans les têtes »). Des intellectuels français, dont l’inénarrable Bernard-Henri Lévy, avaient contribué à cette désinformation. (...)

Lire l'article sur:


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(Filles de peu ne faisant rien d'autre...
que les malines)


Chorus Girls - Gold Diggers Of 1933


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(Policiers portugais rendant leurs armes,

mais après les avoir déchargées,
car c'est moins lourd)


PORTUGAL 
Face à la crise, 
policiers et gendarmes rendent les armes
Rosa Ramos 

  (...) Il y a toujours plus de policiers et de gendarmes qui abandonnent le pays, à cause de la crise économique et des baisses des salaires, des primes et des acquis sociaux. Nombre d'entre eux se plaignent de la "mauvaise ambiance" et du "manque de conditions" au sein des forces de l'ordre.

   Selon les données officielles de la PSP [la police portugaise], le nombre d'agents qui demandent à quitter la police n'a cessé d'augmenter ces trois dernières années : dix en 2010, 27 en 2011 et 32 à fin septembre. Dans la GNR [la gendarmerie portugaise] le scénario est le même. Pour cette année, au 24 septembre, 24 gendarmes avaient demandé des congés sans solde - limités à trois ans -, alors qu'en 2011, ils avaient été 17. En 2010, ils étaient seulement sept.

   Les histoires d'émigration n'ont pas toutes une fin heureuse. Filipe, 37 ans, travaille aujourd'hui comme chauffeur pour la Poste britannique. Depuis qu'il a quitté le Portugal, il y a moins d'un an, il a perdu dix kilos. À l'instar de la majorité de ses collègues qui quittent le pays, Filipe n'a pas voulu abandonner définitivement la GNR et a demandé un congé sans solde laissant derrière lui sa femme et ses deux filles. Lui qui escorta un jour le président de la République, a quitté le pays en larmes. Ses revenus ne suffisaient plus à couvrir ses dépenses. 

   En 2007, il avait acheté une maison et s'était endetté à hauteur de 200 000 euros. Tous les mois, entre le crédit, les voitures, l'école des enfants et la nourriture, il dépensait 1 600 euros. Mais il ne gagnait que 1 200 euros net, primes incluses. Souvent, il travaillait quinze heures de suite et parcourait le pays de long en large. "Je faisais une gymnastique incroyable pour recevoir 20 ou 30 euros de plus à la fin du mois, ce n'était pas une vie. On travaille trop dans la GNR et c'est pour cela qu'il y a parfois des accidents. Les charges horaires sont absurdes", affirme-t-il. (et les bastonnades de manifestants également?) (...)

Lire sur:



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Luc Desle (avec l'appui de Jacques Damboise, esprit d'encaustique garanti)

samedi 13 octobre 2012

"Il perdit ses illusions, ce qui l'allégea considérablement". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(PUNIR N'EST PAS GUÉRIR,
C'EST PUNIR)

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(Ophélie quelques instants avant sa noyade.
Notons l'élégance du geste...)

PETER HAPAK

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"A quoi ça sert que tu te fatigues...

La BCE ne te donnera pas plus,
tu sais...
- Oui, mais au moins, je vais
lui pourrir les tympans"

Au Portugal, dépenser moins 
pour vivre moins
José Luís Nunes Martins

   (...) Le Conseil national d'éthique pour les sciences de la vie [cet organisme indépendant auprès du Parlement portugais est l'équivalent du Comité consultatif national d'éthique français] affirme dans un rapport qui vient d'être rendu public que l'Etat portugais peut et doit rationner l'accès aux médicaments les plus chers pour le traitement des cancers, du sida et de la polyarthrite rhumatoïde. Le médecin qui dirige cette institution prétend qu'il s'agit d'"une lutte contre le gaspillage et l'inefficacité, qui est considérable en matière de santé (...) Un combat non seulement légitime mais aussi souhaitable". Il va jusqu'à dire que dépenser 50 000 euros pour survivre deux mois de plus ne peut se justifier.

   Une vie n'a pas de prix. Ni une quelconque portion de celle-ci. Comment un homme, médecin, peut-il arriver à la conclusion qu'il existe un montant raisonnable pour un mois de vie en plus ? Tuer de façon absolue l'avenir de quelqu'un est un délit. Cela s'appelle un homicide. Dans la vie, il y a des moments, un regard, un sourire, un baiser qui durent quelques secondes mais qui valent (plus qu')une vie. La vie, c'est essentiellement un avenir. Même sur un lit d'hôpital, en pleurs, dans un océan de souffrance. La vie c'est cela aussi. Ce n'est pas seulement de la joie, c'est également la douleur.

   Les médecins vont-ils tourner le dos au serment d'Hippocrate pour, de façon hypocrite, jurer de défendre avec orgueil, brio – et une discipline toute militaire – le budget ? Dans son rapport, le conseil estime que les médecins devraient obligatoirement avoir une formation dans le domaine de l'éthique afin de prendre des décisions plus justes et, rendez-vous compte, plus responsables !

   Vous me direz que l'on a plus les moyens et vous me demanderez qui je choisirais entre deux malades aux diagnostics et aux pronostics différents... Le problème n'est pas le coût des thérapies, mais l'argent qui aurait dû exister pour les payer et qui est canalisé pour d'autres profits.

   Il doit y avoir une foule de gens en quête d'une formule mathématique qui déciderait du oui ou du non à donner, s'agissant du futur des malades se trouvant dans un état avancé. Néanmoins, il me semble bien plus humain que, dans les cas extrêmes, ce soit quelqu'un qui le fasse, quelqu'un avec des valeurs qui l'assume. Jamais un algorithme qui s'applique de façon impersonnelle... Et derrière lequel, par la suite, beaucoup se cacheront.

   Bientôt, la capacité de l'Etat à payer les retraites se terminera. Que diront alors ces messieurs des sciences de la vie ? Sans doute l'un d'entre eux viendra nous dire que la vie, au-delà de 70 ans, n'a plus de sens, que la qualité de vie des plus jeunes est mise en cause par ces égoïstes qui ont déjà vécu plus qu'il ne faut... Ou peut-être nous dira-t-il que l'on aurait dû privilégier l'avortement... Ou une autre énormité difficile à imaginer.(...)

Lire sur:

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"Très bien... Et après, tu glisses ta jambe sous mon bras et...
- Pfff... Ce Kamasutra, il commence à me courir, moi!"


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"Oh Mon Dieu! Son coeur ne bat plus!"


Les maladies cardio-vasculaires 
les tuent sept fois plus 
que le cancer du sein...
Vincent Colas

   (...) «S'il y a un domaine où la femme est l'égale de l'homme, c'est celui des maladies cardio-vasculaires [MCV].» Le constat est signé du Dr Nathalie Assez, médecin urgentiste au Samu de Lille (Nord) qui constate que les femmes craignent plus le cancer du sein que les MCV, alors que ce sont elles qui représentent pourtant leur première cause de mortalité. 

   Dans les pays industrialisés, les MCV tuent sept fois plus que le cancer du sein. Pour la spécialiste Danièle Hermann, dont l'ouvrage Le Cœur des femmes est sorti lundi, le phénomène est d'autant plus inquiétant qu'il est en constante progression. En 1995, 3,7% des femmes victimes d'infarctus avaient moins de 50 ans. En 2010, ce chiffre atteint 11,6%. (...) 

   (...) Si les femmes sont de plus en plus touchées, c'est parce qu'elles ont progressivement adopté les mêmes modes de vie et les mêmes comportements à risques que les hommes (tabac, stress, manque de sommeil...). Et surtout, leur comportement n'évolue pas. Selon le Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste, environ 20% des femmes fumaient en 2007, autant qu'en 1997, au contraire des hommes dont la consommation diminue. 

   Pour le Dr Nathalie Assez, «le diagnostic et la prise en charge sont aussi plus tardifs». L'appel au Samu intervient en moyenne une heure plus tard que pour un homme. Du coup, le taux de mortalité à un mois est «deux fois plus élevé» chez les femmes que chez les hommes.(...)

   Pour la Fédération française de cardiologie (FFC), qui organise la 4e édition des Donocœur du 27 octobre au 4 novembre, le médecin généraliste et le gynécologue ont un rôle majeur à jouer dans la prévention, notamment aux trois phases clés de la vie hormonale (contraception-grossesse-ménopause), à condition d'être plus à l'écoute de leurs symptômes, «atypiques» par rapport à ceux des hommes. Chaque année, 80.000 femmes meurent d'un accident d'origine cardio-vasculaire, soit 54,5% des 147.000 personnes tuées tous les ans en France. Pour les plus inquiets, le test «J'aime mon cœur», sur le site de la FFC, permet de définir son profil cardiaque. (...)


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Luc Desle

lundi 17 septembre 2012

"Cet Imam intégriste pensait qu'Allah était Allah et vice et versa". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE CHANGE DE DEMEURE
MAIS PAS DE PERSPECTIVE)

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(L'archidiacre de la Cathédrale, un certain Frollo,
faisait fuir les curieux lors de la journée
du Patrimoine)

Cloisters of the Santa Mar’a Cathedral in Tarragona, 1925 by Kurt Hielscher


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(Autre manière ironique de saluer le Beau
Capitalisme Financier)


Moi, Premier ministre, 
je tuerais un tiers des Portugais
José Vitor Malheiros

   (...) "Un tiers [de la population] doit mourir. Ce n'est pas que nous ayons quelque plaisir à les tuer, mais à vrai dire il n'y a pas d'alternative. Si on n'en finit pas avec eux, ils finissent par nous entraîner avec eux vers le fond. Et de fait, on ne va pas les tuer vraiment, c'est-à-dire tuer comme le faisait les nazis. Si on voulait vraiment les tuer on entendrait une clameur, dieu m'en garde ! Il y a des gens trop sentimentaux, qui ne comprennent pas que les décisions dures doivent être prises, quelqu'en soit le prix et que, si on se débarasse d'un tiers, les autres vivront mieux. C'est pour cela que nous n'allons pas les tuer. C'est eux qui vont mourir. Il suffit que la mortalité augmente un peu plus que dans les autres groupes. Et les statistiques le montrent déjà.

   Mota Soares [l'actuel ministre de la Solidarité et de la Sécurité sociale] fait bien son travail. Les types de la santé publique disent bien tout le temps que la pauvreté est la chose qui fait le plus de mal à la santé ? Tout joue en notre faveur. La tendance le montre déjà et ce qui compte, c'est la tendance. Comme ils sont plus souvent malades, il suffit de rendre toujours plus difficile l'accès aux soins. La nature fait le reste. Paulo Macedo [le ministre de la Santé] fait lui aussi ce qu'il peut. Ce n'est pas un génocide, c'est de la statistique. On y parviendra un jour, ce qui compte c'est que nous sommes sur le bon chemin. Il n'y a pas d'argent pour soigner tout le monde et il faut faire des choix. Et les choix impliquent toujours des sacrifices. On ne peut sauver pas tout le monde et on doit sauver ceux qui sont le plus utile à la société, ceux qui produisent de la richesse. Il ne peut y avoir des types qui n'ont que des droits et ne contribuent en rien, sans aucun devoir.

   Ces conneries de démocratie, d'éducation et de santé pour tous ont été inventés quand la société avait besoin de millions de pauvres pour répandre du fumier ou des choses du genre. Maintenant, on n'en a plus besoin et il y a des crétins qui n'ont pas encore compris que, pour que nous vivions bien, il faut élaguer ces sous-hommes.

   Qu'un tiers doive rendre l'âme est une évidence. Mais il faut que cela soit le bon tiers, celui qui dilapide nos ressources et n'apporte rien. Il faut de l'équité. S'ils dépensent et ne contribuent pas, je suis désolé mais... Les ressources sont rares. L'autre jour encore, les journaux disaient que l'on avait un million d'analphabètes. En quoi peuvent-ils nous servir pour la société de la connaissance ? Ils vont uniquement grossir la masse des parasites, qui vivent sur le dos des autres. Donc, le bon tiers ce sont: les analphabètes, les chômeurs de longue durée, les malades chroniques, les retraités pauvres (on va pas mettre tous les vieux parce que nous ne sommes pas des animaux et il faut penser à nos parents et grands-parents), les SDF, les mendiants et les gitans, bien entendu. Et les handicapés. Pas tous. Mais s'ils n'ont pas une famille qui peut supporter le coût de l'assistance qu'on leur porte, on ne pourra pas laisser ce fardeau à la société. Ce ne serait pas juste. Et nous devons promouvoir la justice sociale.

   Le deuxième tiers doit avoir un maître. C'est ennuyeux d'avoir encore besoin de quelques ouvriers, mais qu'ils puissent penser qu'ils commandent dans notre pays parce qu'ils votent ce n'est plus possible. Pour commencer, le pays n'est pas compétitif avec les gens qui vivent décemment. Je ne dis pas qu'il faille revenir à l'esclavage, mais à vrai dire les sociétés ont beaucoup évolué grâce à lui. Cela libère des ressources pour faire des investissements et de l'innovation afin de garantir le progrès et cela permet l'oisiveté des classes aisées, qui en ont bien besoin. L'ennui, c'est qu'on ne peut pas éliminer les ouvriers comme les sous-hommes car on a besoin de ces types pour faire des choses emmerdantes et, en plus (pour l'instant), ils votent - bien que la majorité ne vote pas ou vote pour nous. Ce qu'il faut c'est en finir avec ces droits garantis qui font qu'ils travaillent le minimum et vivent à l'ombre des cocotiers. Ils doivent être ce que les communistes disent qu'ils sont : des prolétaires. 

   Il faut en finir avec le droit du travail, la stabilité de l'emploi, leur réduire le niveau de vie de façon à ce qu'ils comprennent qui commande. Ils doivent toujours être morts de peur : peur de perdre leur travail et de devenir des sous-hommes, de mourir de faim au milieu de la rue. Et il faut les gaver de football, de telenovelas et de téléréalité pour les anesthésier et pour qu'ils pensent que leurs enfants vont devenir des stars du hip-hop ou quelque chose du style. (...)

Lire la suite de ce texte, hélas à peine ironique, sur:

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"Au nom de Qui les Humains,
gens de Sagesse et de Raison,
s’entre-tuent-ils avec tant de constance?
Je vous aide? 
Ça commence indifféremment par:
D..., A..., ou J..."

Before Watchmen: Moloch #1 cover by Eduardo Risso, 
which I turned into a widescreen wallpaper. Via.



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(Les journées du Patrimoine dépassaient
les frontières...)


Douce France...
Sabine Aussenac
Enseignante

   (...) Cette impression d'être lové dans le cœur de l'Histoire, comme on l'était dans le ventre d'une mère, avant tout. Car la pierre, qu'elle soit des châteaux ou des cathédrales, rassure et protège. Le bois, au détour de ces innombrables marqueteries et meubles anciens, nous deviendra racines. Quant aux lustres et autres lumières ressuscités, ils vont faire de chaque Français, le temps de ces Journées du Patrimoine, un Roi Soleil d'un jour.
   Et puis cette certitude d'être le dépositaire d'un passé, d'être responsable de toute une lignée d'ancêtres, malgré nos modernités, malgré les déménagements, les précarisations de nos sociétés.
   Parce que ce Patrimoine , il n'appartient pas à une famille, il n'est pas l'apanage de quelques nobliaux de province, ni d'un gouvernement -même si nos chers élus et gouvernants ne se privent pas de le côtoyer de bien près, eux, ce patrimoine...- , non, il fonde toute une nation, comme en assise de nos mémoires.

   Comme elle est jolie, la France d'en bas, lorsqu'elle vient timidement toquer aux lourdes portes de chêne de la France d'en haut, de cette France d'autrefois, qui fut peuple avant de devenir nation, cette France dont chaque éclat de marbre restitue, une fois l'an, le souffle...

   Comme elle est timide, la France des petites gens, lorsqu'elle s'avance à petits pas respectueux au travers des brillances vernissées de ces salons parquetés, avec quel immense respect elle parcourt préfectures et mairies, castels et églises, à la recherche d'un temps perdu et de ses Ducs de Guise...

    Comme elle est émouvante, la France des simples, lorsqu'elle admire sans jalouser, elle qui souvent se saigne aux quatre veines, mais qui dans une étrange trêve des confiseurs, entre grève et scandales, va soudain sans mot dire arpenter ces hauts lieux, oubliant pour un jour cahiers de doléances et manifestations, sans penser aux nantis ou aux fractures sociales ; le temps d'un week-end, on dirait que le Patrimoine est vraiment l'affaire de tous.

   Il me paraît passerelle, ce moment si précieux, quand enfin notre Histoire redevient accessible, au gré d'un long week-end qui nous rend nos beautés, lorsqu'enfin il s'entrouvre, ce grand temps des secrets. Car pour le commun des mortels, cette Histoire n'est plus qu'un souvenir de communale ou de lycée, demeurent seulement quelques dates, ou quelque événement conté par un grand-père... Nos mémoires sont certes soigneusement archivées, et nos enfants, heureusement, encore instruits par de zélés professeurs, mais pour un citoyen se passionnant pour la généalogie ou pour Napoléon, combien d'ignorances, de négligences, de mépris, même ?

   Car on passe parfois toute une vie à proximité de richesses que l'on ne voit plus guère, blasé par les dorures, ou simplement exclu de ces fastes réservés, de nos jours, aux touristes ou aux Grands... Oui, ces JdP sont bien un pont-levis qui se lève vers cent châteaux perdus, enfouis sous les ronces des privilèges et des castes, puisque, reconnaissons-le, la plupart de ces lieux de mémoire demeurent réservés à nos élites, qui, elles, une fois désignées gouvernantes ou membres de collectivités territoriales ou locales, ont le droit de de venir vivre ou travailler au quotidien dans ces immeubles de sang royal... (...) 

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Luc Desle