Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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mardi 2 septembre 2014

"Le Bonheur en conserve émettait des gaz malodorants". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(FAIS LE VIDE DE TES PEURS)

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(La rentrée scolaire commençait bien,
comme à son habitude)


Le Petit Nicolas

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(Ce Peuple élu était très affamé)



Israël accapare une vaste portion 
de territoire en Cisjordanie

   Moins d'une semaine après avoir accepté un cessez-le-feu à Gaza, Israël a annoncé dimanche sa décision de s'approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie, en représailles à l'un des évènements déclencheurs de la guerre.

   Israël a décidé de déclarer propriété de l'Etat israélien ces 400 hectares proches de la colonie de Gva'ot, dans les environs de Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le secteur, a indiqué l'armée dans un communiqué. Les parties concernées ont 45 jours pour faire appel, a-t-elle précisé. (...)

   (...) Il s'agit d'une décision qui revient à une confiscation «sans précédent» par son ampleur depuis les années 1980, s'est alarmée l'organisation anticolonisation «La Paix maintenant», les responsables palestiniens décriant pour leur part un nouvel affront israélien. C'est la première annonce du genre rendue publique depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 8 juillet.

   La guerre a parachevé un cycle de violences israélo-palestiniennes provoquées par l'enlèvement, le 12 juin, de trois adolescents près de Gush Etzion, un bloc de colonies situé en zone entièrement sous contrôle israélien à une dizaine de kilomètres au sud de Bethléem. Gva'ot fait partie de Gush Etzion.

   Les trois étudiants d'écoles religieuses ont été retrouvés morts le 30 juin. Israël a attribué leur meurtre au Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza et qui est aussi présente en Cisjordanie. Le Hamas nie et dit que, si des membres du Hamas sont impliqués, lui-même n'a jamais été informé de leur projet. (...)

   (...) La poursuite de la colonisation (la construction d'habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967) est largement considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

   Sous le Premier ministre Benjamin Netanyahu depuis 2009, le nombre d'unités (logements ou maisons) construites est passé de 1.500 ou 1.800 les années précédentes à 2.000 ou 2.500, dit «la Paix maintenant». Le mouvement s'est par ailleurs propagé vers l'est et l'intérieur de la Cisjordanie, selon Hagit Ofran, une responsable de l'association israélienne qui milite pour la fin du conflit israélo-palestinien.

   La décision annoncée dimanche «ne fera que détériorer encore davantage la situation», a déploré Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, rappelant que la communauté internationale considérait comme illégales les colonies en territoire occupé.

   Le négociateur palestinien Saëb Erakat a fustigé d'un même trait la guerre dans la bande de Gaza et la poursuite de la colonisation comme «des crimes (qui) anéantissent toute perspective de solution à deux Etats (israélien et palestinien coexistant côte-à-côte) en même temps que le processus de paix». La décision d'accaparer ces 400 hectares est une «punition collective infligée aux Israéliens que l'on éloigne encore davantage d'une perspective de paix avec deux Etats pour deux peuples», a réagi Hagit Ofran. (...)

   (...)Selon elle, l'appropriation est fondée sur une loi ottomane de 1858 en vertu de laquelle l'Etat peut récupérer des terres non occupées et non cultivées.

   Pour Hagit Ofran, le timing, quelques jours après le cessez-le-feu accepté avec le Hamas dans la bande de Gaza, n'est pas anodin. Il donne l'impression que «le langage qu'Israël comprend est celui de la violence (exercée par le Hamas), c'est à mes yeux un dangereux message adressé aux Palestiniens». Elle redoute que la colonisation ne s'intensifie encore.
«Dangereux message»

   Le conseil des colonies de Gush Etzion a, lui, salué dans un communiqué l'annonce faite dimanche comme le prélude à l'expansion de Gva'ot et à la naissance d'une «nouvelle ville». Gush Etzion fait partie de ces blocs de colonies que les Israéliens entendent bien conserver dans toute éventualité de règlement avec les Palestiniens. Environ 60.000 personnes y vivent, selon «la Paix maintenant», mais seulement 10 à 15 familles à Gva'ot. Au total 350.000 colons vivent en Cisjordanie et environ 200.000 à Jérusalem-est, selon l'ONG.


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(La nouvelle maîtresse gitane me plaisait infiniment)


Boleslaw Von Szankowski 1873-1953 Pologne


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Benoît Barvin

mardi 15 juillet 2014

"Son rire factice me fit penser à celui d'une hyène épileptique". Jacques Damboise in "Pensées de l'à-peu-près".

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Pensées pour nous-mêmes:

(Y A-T-IL UNE HIÉRARCHIE

PARMI LES SAGES?)

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(Question modernité, les robots de ce

peuple extraterrestre dataient un peu)



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"Non, Chéri! Tu n'es pas possédé par Satan

mais par l'esprit du Ridicule!"


2x09-The-Satan-Pit-doctor-who-17920504-1600-900


L’identité simplifiée du mal


   (...) C’est Valéry Giscard d’Estaing qui disait, il n’y a d’universel que ce qui est assez bête pour l’être. Le citoyen universel, celui que l’on est entrain de bâtir - de construire plutôt, puisqu’il s’agit d’une machine consommatrice - est, de surcroit, une construction qui sacrifie volontairement son entendement au profit de deux éléments : consommer sans entraves d’une part, croire, d’autre part, à un projet politique simplissime qu’il soit idéologique, religieux, sociétal, où, à défaut de structurer ses requêtes, on se conforte du fait imaginaire que si on n’a rien, si on est pas entendu, si on perd ce que l’on possédait déjà, c’est la faute d’un autre, un autre symbolique, caricaturé, comme l’est, pour le Tea Party, le gouvernement fédéral américain, les croisés infidèles pour les passionnés du djihad ou l’Europe  pour  les militants du FN. 
   Cette fixation sur une identité simplifiée du mal ne vient pas toute seule. Elle est le produit de cette vacuité phénoménale que l’on appelle aujourd’hui la politique et de ses relais d’information. Elle ne concerne pas seulement les franges : majorités et oppositions systémiques se nourrissent exactement des mêmes simplismes. Elle a comme objectif de raccourcir au possible enjeux et réalité, en substituant les mécanismes complexes qui déterminent les objectifs des pouvoirs, quels qu’ils soient. Ces objectifs, multiples, ont pourtant un dénominateur commun : liquider (ou interdire) le peu qui reste de la conscience et de l’initiative citoyenne. Rendre impossible le statut de citoyen pensant, lui offrant en alternative de faux horizons. 
   Les gestionnaires du pouvoir d’aujourd’hui peuvent aisément être comparés à ceux, par exemple, de la nomenclature bureaucratique qui gérait l’Union Soviétique : une petite minorité possédant ses écoles, ses magasins, ses hôpitaux, ses datchas, et qui vivait en marge de la réalité qu’elle produisait pour ses administrés.
   Cette minorité contemporaine, agissant exclusivement pour ses  intérêts, considère l’ensemble du monde comme sa propriété  - ou son champ d’action -, les lois qu’elle produit ne concernent que les autres et visent, avant tout, à ce que son monde ne soit jamais contesté. Que l’on ne conteste surtout pas leur laisser faire, exigé jadis à Colbert par les marchands français, et qui prend aujourd’hui la forme de la dérégulation.  
   Cependant, le projet politique de cette minorité agissante n’est pas systématiquement occulté. Comme l’affirmait le milliardaire Romney, candidat républicain à la présidence américaine, il s’agit de remplacer la politique par le management, le citoyen par le consommateur, les Etats par une gouvernance globale, le droit parle business du plus fort bref, mettre à la tête de chaque nation un PDG ayant au préalable fait ses preuves d’homme d’affaires efficace. C’est ainsi qu’il faudrait analyser la paupérisation des notions fondamentales de ce qui fut le débat politique depuis l’Antiquité, et leur remplacement par des notions aussi vagues que clairement pourvues d’arrières pensées, comme celles de la bonne gouvernance, le bon chemin, la réforme structurelle ou celle du travail, etc.  
   Ce n’est pas un hasard non plus si cette simplification planifiée se réfère à des soi-disant fondamentaux comme les pères fondateurs, la bible, le coran, la révolution, la décolonisation, la guerre patriotique et/ou antinazie et autres certificats nostalgiques plumés de leur histoire,  de leurs enseignements voire même de leur place dans l’espace et dans le temps, et que l’on propose suspendus dans un pôle magnétique héroïque, transformant leur récit en fable pour enfants. 
   C’est aussi ainsi qu’il faut analyser ce que le commun de mortels nomme scandales et eux anomalies (ou dérives) de la compétition équitable ou de la saine gestion du politique. Cette perversion sémantique visant à cacher le fait que il n’y a pas de règles, que la compétition est inégale par définition, et que la politique n’est pas une gestion. Mais cela cache surtout autre chose, plus grave : le fait que les tenants du pouvoir sont réellement étonnés et offusqués d’être considérés comme les citoyens qu’ils administrent, et que donc - eux aussi - sont victimes d’une anomalie préhistorique, vestige d’un monde qui ne devrait plus exister. Le laisser-faire colbertiste laissait  la politique hors champ. Désormais, la dérégulation ne concerne pas uniquement l’économie mais la vie et les us et coutumes des néo - gouvernant.
   Cela dit, justement parce que ces derniers considèrent toutes ces affaires comme des anomalies d’un système politique et économique par ailleurs sans faille (comme l’est toute religion), il serait bon de souligner que ce système soit disant globalisé est essentiellement fait de failles,  de hiatus, que les gouvernants  utilisent cependant à leur propre profit, les renommant succes stories ou grands méchants loups, au choix.
   Une image symbolise cette bêtise structurelle, celle des citoyens israéliens se plaçant sur les collines pour jouir du spectacle de la destruction de Gaza.  Ils sont gais et souriants, oubliant, qu’entre temps, leur pays est devenu un des plus inégalitaires au monde, que leur travail est sous payé, que leurs pensions s’évaporent, que leur classe moyenne est sacrifiée au profit des milliardaires qui les gouvernent au nom de leur sécurité. 


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(L'homme au masque de cuir amovible

avait un chapeau ridicule)



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Luc Desle

vendredi 4 avril 2014

"Il portait une perruque sur ses cheveux pour ne pas les abîmer". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE MAÎTRE NE DISTRIBUE
PAS DE MÉDAILLE)

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"Alors, ma poulette, on s’arsouille?
- Alors, vieux coq, on fantasme?"



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"Allez, mes Braves, sus aux Arab...
 Heu... Au Hamas!"


http://louisblogsallocinefr.over-blog.com/article-lawrence-d-arabie-117052605.html

TERRITOIRES PALESTINIENS
A Gaza, le Hamas ne veut pas 
des droits de l’homme

HASSAN KHADER
SHAFFAF

   (...) Le Hamas se comporte à Gaza comme s’il était un Etat souverain. La preuve : le différend qui l’oppose à l’UNRWA [Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine]. Ce différend concerne les manuels scolaires.

   Le Hamas s’oppose à l’enseignement des droits de l’homme et au fait que ces manuels reproduisent la Déclaration universelle des droits de l’homme. Car, selon l’organisation islamiste, cela est “contraire à la religion musulmane” et, par ailleurs, ces manuels sont “totalement étrangers à la réalité de l’élève arabo-islamique palestinien”.

   Mais un étudiant “musulman” n’est pas nécessairement islamique. En quoi les manuels sont-ils étrangers à la réalité de ces élèves ? Pour l’expliquer, le Hamas invoque une série de noms et de faits historiques qu’on trouve dans les manuels: Gandhi, Martin Luther King et la révolte des Noirs d’Afrique du Sud contre l’apartheid. 

   Or il y a une réalité que le Hamas sera bien obligé d’entendre : dans le monde entier, les manuels scolaires idéologisés ont abouti à des échecs. En Union soviétique, les élèves ont fini par détester le régime communiste. Et en Arabie Saoudite, l’excès de religion dans l’enseignement a produit le phénomène du terrorisme, qui menace l’Etat saoudien lui-même. 

   Pour ce qui est d’Israël, les élèves arabes utilisent des manuels scolaires qui visent à éliminer de leur cervelle tout ce qui a trait au patriotisme palestinien. 

   Cela n’a pas empêché l’apparition de toute une constellation de poètes, d’écrivains et d’artistes tous plus patriotes les uns que les autres. Enseigner Gandhi, Martin Luther King et la lutte des Noirs contre l’apartheid fait partie de l’histoire. Cette histoire est universelle. Elle est aussi la nôtre. (...)

Paru le 18 février 2014 dans Shaffaf 


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(Entre l'artiste et sa petite amie,
il y avait de l'eau dans le gaz)




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Luc Desle

lundi 19 novembre 2012

"Il aurait préféré vouvoyer son Père, Jésus-Christ. Mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie". Benoît Barvin in "Pensées iconoclastres"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE EST AUSSI GRAND

QUE TU ES PETIT.
ET VICE ET VERSA)

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(Jeunes filles jouant à la perfection les cruches,
surtout la petite Blonde)



d-CON on Flickr.

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(Policier palestinien s'entraînant au foot
avec les moyens du bord)

Gaza, assassinats et désinformation
 Alain Gresh

   (...) Pour comprendre l’escalade à Gaza, il faut toujours rappeler quelques données sur ce territoire (360 kilomètres carrés, plus de 1,5 million d’habitants, soit plus de 4 500 personnes par kilomètre carré — ce qui en fait un des endroits de la planète où la densité de population est la plus élevée), occupé depuis 1967 par Israël. Même si l’armée s’en est retirée, ses accès avec le monde extérieur sont toujours contrôlés par Israël ; la circulation à l’intérieur même de cette mince bande de terre est limitée et le blocus mis en place depuis des années perdure : pour les Nations unies, Gaza reste un territoire occupé.

   Les données qui suivent sont fournies par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens (OCHA oPt), dans un document de juin 2012 intitulé : « Five Years of Blockade : The Humanitarian Situation in the Gaza Strip » :

C’est en juin 2007 que le gouvernement israélien a décidé d’intensifier le blocus de ce territoire, qui était déjà sévèrement « contrôlé ». 
34 % de la population (et la moitié des jeunes) est au chômage. 
80 % de la population dépend de l’aide alimentaire
Le PNB par habitant était, en 2011, 17 % en dessous de celui de 2005 (en termes constants). 
En 2011, un camion par jour sortait de Gaza avec des produits pour l’exportation, soit moins de 3 % du chiffre de 2005. 
35 % des terres cultivables et 85 % des eaux pour la pêche sont partiellement ou totalement inaccessibles aux Gazaouis à la suite des restrictions israéliennes. 
85 % des écoles doivent fonctionner en « double service » — un le matin, l’autre l’après-midi —, en raison de la surpopulation.

   Toute guerre s’accompagne d’une propagande intense et le gouvernement israélien est passé maître dans cet art. Déjà lors de l’offensive de décembre 2008-janvier 2009, on avait assisté à un déferlement médiatique (Marie Bénilde, « Gaza : du plomb durci dans les têtes »). Des intellectuels français, dont l’inénarrable Bernard-Henri Lévy, avaient contribué à cette désinformation. (...)

Lire l'article sur:


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(Filles de peu ne faisant rien d'autre...
que les malines)


Chorus Girls - Gold Diggers Of 1933


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(Policiers portugais rendant leurs armes,

mais après les avoir déchargées,
car c'est moins lourd)


PORTUGAL 
Face à la crise, 
policiers et gendarmes rendent les armes
Rosa Ramos 

  (...) Il y a toujours plus de policiers et de gendarmes qui abandonnent le pays, à cause de la crise économique et des baisses des salaires, des primes et des acquis sociaux. Nombre d'entre eux se plaignent de la "mauvaise ambiance" et du "manque de conditions" au sein des forces de l'ordre.

   Selon les données officielles de la PSP [la police portugaise], le nombre d'agents qui demandent à quitter la police n'a cessé d'augmenter ces trois dernières années : dix en 2010, 27 en 2011 et 32 à fin septembre. Dans la GNR [la gendarmerie portugaise] le scénario est le même. Pour cette année, au 24 septembre, 24 gendarmes avaient demandé des congés sans solde - limités à trois ans -, alors qu'en 2011, ils avaient été 17. En 2010, ils étaient seulement sept.

   Les histoires d'émigration n'ont pas toutes une fin heureuse. Filipe, 37 ans, travaille aujourd'hui comme chauffeur pour la Poste britannique. Depuis qu'il a quitté le Portugal, il y a moins d'un an, il a perdu dix kilos. À l'instar de la majorité de ses collègues qui quittent le pays, Filipe n'a pas voulu abandonner définitivement la GNR et a demandé un congé sans solde laissant derrière lui sa femme et ses deux filles. Lui qui escorta un jour le président de la République, a quitté le pays en larmes. Ses revenus ne suffisaient plus à couvrir ses dépenses. 

   En 2007, il avait acheté une maison et s'était endetté à hauteur de 200 000 euros. Tous les mois, entre le crédit, les voitures, l'école des enfants et la nourriture, il dépensait 1 600 euros. Mais il ne gagnait que 1 200 euros net, primes incluses. Souvent, il travaillait quinze heures de suite et parcourait le pays de long en large. "Je faisais une gymnastique incroyable pour recevoir 20 ou 30 euros de plus à la fin du mois, ce n'était pas une vie. On travaille trop dans la GNR et c'est pour cela qu'il y a parfois des accidents. Les charges horaires sont absurdes", affirme-t-il. (et les bastonnades de manifestants également?) (...)

Lire sur:



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Luc Desle (avec l'appui de Jacques Damboise, esprit d'encaustique garanti)

samedi 21 janvier 2012

"Le Tueur aux Battoirs était le fils illégitime du Tueur des Abattoirs". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(SOIS LE CIEL ET l'OCÉAN QUAND ILS S'ACCOUPLENT.)

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"Ils sont venus, ils sont tous là,
même ceux du sud de l'Italie...
Elle va mourir laaaaaa....
Démocrâssie..."

« Les nouveaux chiens de garde »,
film coréalisé par Gilles Balbastre 
et Yannick Kergoat

…avec Christophe Barbier (l'ami de Carlitta), Yves Calvi (Monsieur expliquez-moi-tout-comme-veut-le-comprendre-le-bas-peuple-que-je-méprise), Arlette Chabot (la vieille duègne racornie), Daniel Cohen (Monsieur je-parle-pour-ne-pas-m'écouter), François Denord (?), Alain Duhamel (Monsieur Formol), Jean-Pierre Elkabach (Monsieur Formol bis), Jean Gadray(?), Laurence Ferrari (Madame laquée), Luc Ferry (Monsieur Moi-Je-Philosophe), Michel Field (Monsieur ex-gaucho-comme-les-autres), Franz-Olivier Giesbert (tapeur en chef sur ceux qui, autrefois, me faisaient trembler) , Michel Godet(?), Laurent Joffrin (Monsieur barbiche), Jacques Julliard (Nouvel Obs de ma suffisance), Bernard-Henri Lévy (Là... Heu...), Frédéric Lordon(?), Henri Maler(?), Alain Minc (j'sais rien, donc j'dirai tout et son contraire), Michel Naudy(?), Christine Ockrent (Madame Formol), Jean-Pierre Pernaut (Le Bon-P'Tit-Gars), David Pujadas (Monsieur sourcil)… dans leurs propres rôles !
   « Mon pouvoir, excusez-moi, c’est une vaste rigolade. Le vrai pouvoir stable, c’est le pouvoir du capital. Il est tout à fait normal que le vrai pouvoir s’exerce (par le chantage? La prévarication? Le mensonge? La morgue? Le mépris? etc.). »
   Cette phrase (?) de Franz-Olivier Giesbert résume très bien ce que cherche à démontrer cet excellent film documentaire qui évoque les liaisons dangereuses entre journalistes et décideurs (dirigeants de grandes entreprises, responsables politiques…), et met à mal la sacro-sainte trinité « pluralisme (des décideurs d'argent, peut-être?) – indépendance (vis à vis de la Démocratie, trop brouillonne?) – objectivité (dans la démarche univoque?)» revendiquée pourtant par tout journaliste un tantinet soucieux d’éthique…(...)

Lire l'article excellent sur:

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"Le-Nucléaire-C'est-Sans-Danger-Je-Vous-L'assure"

(Cette attachée de presse de l'industrie nucléaire faisait froid dans le dos)

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Fukushima : 
« On a fait semblant de découvrir 
les dangers nucléaires »

   (...) Bernard Laponche, spécialiste de l'énergie atomique, déplore l'hypocrisie et le déni de l'Etat autour des trop nombreux risques nucléaires.

   (...) / Vous parlez d'un « bloc nucléaire », est-ce un lobby ?

   Je suis contre le mot lobby car c'est beaucoup plus que cela. C'est l'Etat, la haute administration, avec le corps des Mines et même l'Ena, donc la plupart des politiques qui sont pronucléaires. Sans parler du pouvoir du CEA, qui est un Etat dans l'Etat car il est à la fois dans le civil et le militaire, Areva qui a de l'argent pour se payer des publicités dans les médias, EDF tentaculaire... C'est un bloc, difficile à fissurer, qui commence à se fissurer aujourd'hui.
   Le nucléaire a été monté en épingle en France comme étant quelque chose de super important, et aujourd'hui, on s'aperçoit que le roi est nu, par un excès d'arrogance.

   / L'ASN et l'IRSN sont-ils indépendants à vos yeux ?

   A l'intérieur de cet Etat pronucléaire, ils ont un rôle de contrôle, qui n'ira jamais jusqu'à une remise en cause du nucléaire. C'est comme l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), à la fois chargée de contrôler le nucléaire, et aussi de le promouvoir, en somme de vérifier qu'on ne fait pas n'importe quoi avec.
   L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) fait un très bon boulot de recherche et d'expertise. Ce sont surtout des ingénieurs qui trouvent dans la complexité du nucléaire des sujets de recherche passionnants. J'ai fait partie de cette « race », je les comprends.
   L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a tendance à se prendre pour Dieu le père en disant « Moi, je suis juge ». Ils ont le pouvoir de dire au gouvernement s'il faut arrêter les centrales, mais ne l'ont jamais fait.

   /Où sont les experts vraiment indépendants alors ?

   En France, si vous êtes un universitaire et que vous êtes antinucléaire, votre carrière est foutue.
    Il y a bien le Groupe de scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire (GSIEN), créé dans les années 70 par des physiciens militants du Collège de France, et puis Wise Paris, avec Mycle Schneider et Yves Marignac, et l'association Global Chance, des labos indépendants comme laCRIIRAD et l »Acro, certains membres des CLI, mais cela fait peu de monde et peu de moyens. Le recours à l'expertise indépendante et à la contre-expertise devrait être systématique et rémunéré.
   C'est comme dans le médicament, où l'on s'aperçoit que les experts sont liés aux labos et ne sont pas indépendants. Si vous êtes dans un labo et que vous n'avez l'aide d'EDF ni de personne, vous n'êtes pas reconnu comme expert. (...)

Lire la passionnante entrevue sur:

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"On ne passe pas!
- Mais je veux sortir!
- Ce qui est dans le tunnel, reste dans le tunnel,
proverbe de commerçant palestinien.
- Ben M... alors!"
Entre Gaza et l'Egypte, 
les tunnels sont en grève

   (...) Apparemment rien de plus banal qu’une grève de commerçants pour protester contre une hausse des impôts et taxes sur leurs affaires.
   Sauf que cette grève-là, qui a débuté mardi 10 janvier 2012, est le fait des propriétaires de tunnels souterrains creusés entre la bande de Gaza et l’Egypte. Ils sont furieux d’être pressurés par le gouvernement Hamas, raconte al-akhbar. Et bloquent l’importation des biens et équipements en provenance d’Egypte.
   En vigueur depuis «juin 2006 après l'enlèvement d'un soldat israélien, le blocus de Gaza a été considérablement renforcé après la prise de contrôle du territoire en juin 2007 par le Hamas», rappelait Le Nouvel Observateur. Dès lors, avec la fermeture prolongée de la frontière, et la restriction des importations venant de l’Etat hébreu, les tunnels souterrains ont permis de commercer avec l’Egypte (matériau de construction, marchandises, pétrole, mazout).
   Vitaux pour l’économie de Gaza, ces tunnels permettent également l’acheminement d’armes vers Israël (...)

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"Sus à la Guerre!
- ?... Qu'ess-qui dit?
- T'inquiète... Ca fait longtemps qu'il a perdu la boule...
La faute aux éclats d'obus..."
Les guerres de 2012

ASIE CENTRALE 
(au hasard)

   (...) Plusieurs États de la région ne survivent que par un pur hasard: leurs infrastructures frôlent l’effondrement, leurs systèmes politiques sont dévorés par la corruption et leurs services publics sont pratiquement inexistants. Par-dessus le marché, le Tadjikistan, par exemple, doit affronter aujourd’hui des insurrections à la fois locales et extérieures menaçant sa sécurité, ce qu’il a à peu près zéro moyen de maîtriser. Pour ajouter aux malheurs du pays, ses relations avec l’Ouzbékistan voisin n’ont jamais été aussi mauvaises. Leur désaccord de longue date sur la gestion de l’eau ne semble pas près de se résoudre et des accidents aux frontières menacent parfois de déclencher des violences plus graves.

   Pour ce qui est de l’Ouzbékistan lui-même, si Washington s’appuie de plus en plus sur Tachkent pour sa logistique en Afghanistan, la nature brutale du régime signifie que c’est non seulement un partenaire embarrassant, mais aussi, au final, qu’il est extrêmement peu fiable. Il y a déjà eu au moins un attentat sur la voie de chemin de fer par laquelle transite le matériel américain dans le pays. Vu que l’état des relations entre les États-Unis et le Pakistan semble toucher le fond un peu plus chaque semaine, Washington estime probablement qu’il n’a pas beaucoup le choix, mais il passe indéniablement de Charybde en Scylla.

   Et puis il y a l’instable Kirghizistan. Faute de mesures rapides, véritables et complètes pour réparer les dégâts provoqués par les pogroms ethniques dans le sud en 2010, le pays risque un nouveau cycle de violences collectives. Melis Myrzakmatov, le maire ultranationaliste d’Osh [la deuxième ville du Kirghizistan], qui a dans le passé revendiqué que les ordre de Bichkek ne s’appliquaient pas à sa ville du sud, s’interroge sur la possibilité de créer une police municipale indépendante du ministère de l’Intérieur et va sans nul doute continuer à envoyer des coups de semonce au gouvernement central en 2012. (...)


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Luc Desle