Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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vendredi 6 juin 2014

"Devant les caméras, on décora le frère du héros qui était moins moche que son frangin". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(DANS UNE POUSSIÈRE D’ÉTOILES,
N'Y EN A-T-IL QUE DES FRAGMENTS?)

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(Cette femme battait la Terre qui ne lui donnait
pas assez de fruits juteux)


Sake & Strange Divine (by 酷子)

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(Même les seniors, chez les Super-Héros,
acceptaient de défendre la vieille Europe)


"Yeah... Kof, kof, kof"


Le marteau d’un milliard de dollars d’Obama 
(the vineyard of the Saker)

The Saker
Traduction : Dominique Muselet

   (...) Vous le savez probablement déjà : Obama a promis un milliard de dollars pour garantir ce que ma BBC "adorée" appelle "la sécurité européenne". Le nom officiel de cette initiative est "Initiative de réassurance européenne".

   Voyez-vous, Obama et la BBC pensent que les Européens sont terrifiés parce qu’ils croient que les tanks russes vont envahir Varsovie, Athènes, Rome ou Lisbonne d’un instant à l’autre. Heureusement l’oncle Sam est là pour leur assurer qu’il empêchera cela, la preuve ce milliard de dollars qui va sans nul doute faire réfléchir l’ours russe. 

   A-t-on jamais entendu quelque chose de plus ridicule? Alors que se passe-t-il vraiment?  Il y a une merveilleuse expression étasunienne qui dit que "quand un homme tient un marteau il voit des clous partout". Eh bien, pour Obama l’UE et l’Ukraine sont sûrement des clous parce que le seul instrument que les Etats-Unis utilisent depuis des décennies dans leur politique étrangère, c’est un "marteau" composé de dollars et d’armes. Mais revenons un peu en arrière.

   Pour moi la politique étrangère des Etats-Unis en Europe est un échec total. Non seulement le coup d’état orchestré par les Etats-Unis en Ukraine a tourné au désastre, mais les dernières élections en Europe prouvent clairement que les Européens deviennent de plus en plus anti-UE et anti-Etats-Unis. En fait comme l’UE n’est jamais que l’instrument de la domination coloniale des Etats-Unis sur l’Europe, être anti-UE c’est être anti-EU. Bernard-Henri Levi, le clown hyper-sioniste qui se prend pour un "philosophe" et qui est le chouchou des élites européennes, a dit une fois que "l’anti-américanisme est une métaphore pour l’anti-sémitisme". 

   Pour le paraphraser, je dirais que "l’anti-Européanisme est une métaphore pour l’anti-Américanisme" (du moins si par "Europe" on désigne le monstre trans-national connu sous le nom de UE et non "l’Europe des nations" que de Gaulle, un vrai patriote de France et d’Europe, souhaitait). Et les types de Washington le savent bien, ils ne sont pas idiots. L’ennui pour eux c’est que le temps presse parce que la situation empire de jour en jour pour ne pas dire d’heure en heure. La France, en particulier, peut exploser à tout moment.

   Mais le vrai problème, ce n’est pas l’Europe ou l’Ukraine, ce sont les EU. Les leaders étasuniens, clairement intoxiqués par l’hubris impérial et l’arrogance des 1%, ont tout simplement oublié la devise de Bismark "La politique est l’art du possible" et c’est pourquoi au lieu de chercher le meilleur compromis possible pour aboutir à la meilleure solution possible, ils s’accrochent désespérément à une solution impossible : une Europe contrôlée par l’UE et un état unique (le Banderastan) à la frontière de la Russie. Cela n’arrivera pas, c’est sûr et certain. En fait, plus les Etats-Unis s’entêtent, moins ils réussissent à imposer leur volonté. Pas besoin de lire Hegel pour comprendre pourquoi – un rapide coup d’oeil sur les récents évènements en Europe montre que le projet de l’Empire de former une zone ATTU – (de l’Atlantique à l’Oural) n’a aucune chance d’aboutir et se soldera par une lamentable débâcle.

   Confrontée à cette perspective la Maison Blanche pratique ce que les Français appellent la "fuite en avant". Les Russes n’ont pas saisi l’hameçon ukrainien ? Très bien – nous allons faire comme s’ils l’avaient fait et rassurer les Européens en déclarant que la "sécurité des alliés européens de l’Amérique est sacrée", avec assez de gravité pour leur faire croire qu’ils sont vraiment menacés. La junte néonazie vient de perpétrer un nouveau massacre dans l’est ? Pas de problème, nous allons féliciter le régime pour sa "mesure" et sa "nature démocratique". Les leaders de l’UE ont une attaque de panique après les dernières élections ? Pas de problème non plus, nous allons leur donner un milliard de dollars de pots de vin pour leur montrer que nous sommes à leurs côtés quoiqu’il arrive et quel que soit celui pour lequel ces maudits Européens votent la prochaine fois.

   Parce que, évidemment ce milliard de dollars ce n’est que cela : un pot de vin que les ploutocrates, le 1% aux EU et en UE, pourront se partager sous prétexte de "rassurer l’Europe". En réalité, " l’Initiative de réassurance européenne" ne sert qu’à rassurer les élites européennes et les Euro-bureaucrates car ils seront les seuls à vraiment en profiter. Et d’où viendra l’argent ? Eh bien quoi, l’oncle Sam peut le créer à partir de rien du tout en tapant sur les touches du bon ordinateur. Et aussi longtemps que l’UE et le reste de la planète colonisée par les EU continueront d’accepter de régler les transactions en dollars, ce seront eux qui en fin de compte paieront pour cette "Initiative de réassurance européenne".

   Vous direz peut-être que c’est une stratégie idiote qui ne fera qu’aggraver les choses. Et vous aurez raison. Mais pas dans le très court terme qui est réellement le seul terme qui ait jamais importé aux capitalistes. En outre, l’argent et les armes sont les deux seuls "instruments politiques" que les élites étasuniennes comprennent, alors pourquoi ne pas jeter un peu d’argent sur le problème et espérer que les armes feront paraître l’Empire plus fort ?

   C’est aussi pathétique qu’immoral. La bonne nouvelle est que l’Empire se saborde tout seul plus vite et mieux qu’aucune force extérieure ne pourrait rêver de le faire. Et on est loin d’avoir vu le pire (imaginez seulement ce que ce serait si Hillary devenait présidente !).

   Quant aux peuples de Novorossia et de Russie – il leur faut garder leur sang froid et ne pas oublier que tout cet air chaud qui souffle de l’ouest n’est que de l’air chaud – et rien d’autre. Oui, ils ont parfois "l’air" effrayant mais c’et juste parce que les politiciens étasuniens sont passés maîtres dans l’art du faux-semblant et qu’ils dirigent ce que Chris Hedges a si brillamment nommé "l’Empire des illusions". Peu importe ce qu’ils disent, la réalité sur le terrain dans le monde réel, c’est que Kiev n’a aucune chance de gagner une guerre contre le Donbass exactement comme l’Empire n’a aucune chance contre la Russie. Oui, ils peuvent continuer à faire semblant mais ça ne deviendra pas vrai pour autant.

   Il ne faut jamais oublier que ni l’argent ni les armes ne gagnent une guerre. Certes, ce sont des éléments importants mais ils ne sont pas décisifs. Ce qui est décisif c’est la volonté. Les Etasuniens en sont parfaitement conscients. Ceux qui sont bêtes croient en leur propre propagande mais ceux qui sont intelligents savent que la "propagande illusionniste" n’a pas pour but de faire arriver les choses pour de vrai mais de démoraliser l’adversaire et de briser son pouvoir de résistance. Le danger c’est que dès que votre adversaire comprend cela, il comprend aussi que vous aboyez plus que vous ne mordez. C’est ce qui est arrivé avec le Hezbollah.

   Pendant des années, la propagande anglo-sioniste a présenté l’armée israélienne comme une armée de soldats d’élite quasi invincibles (ce qu’ils n’ont jamais été , tous ceux qui se sont entraînés avec eux le savent bien). Et ce mythe de l’invincibilité israélienne a littéralement paralysé le Moyen-Orient tout entier jusqu’à ce que le Hezbollah les défie. Comme l’a dit Robert Fisk en 2006, "Autrefois les Libanais avaient l’habitude de sauter dans leurs voitures et de prendre la direction du nord aussitôt qu’on annonçait une attaque israélienne, mais maintenant ils sautent dans leurs voitures et roulent vers le sud". Ce "changement" d’esprit des Libanais est ce qui a causé la défaite de l’armée israélienne en 2006 et non une quelconque arme extraordinaire qu’aurait détenu le Hezbollah.

   Qu’est-ce que tout cela signifie pour Novorossia ? Cela signifie que le peuple de Novorossia doit croire en lui-même et cesser d’attendre que les Russes interviennent, ce qui n’arrivera pas, du moins pas pour le moment. Qu’Obama agite son marteau d’un milliard de dollars jusqu’à épuisement mais que cela ne vous détourne pas d’une victoire qui est tout à fait à votre portée. Oui les massacres d’Odessa, Marioupol, Slaviansk, Kramatorsk, Donetsk et maintenant Lugansk sont d’atroces ignominies qu’on ne pourra jamais oublier ni pardonner mais les horreurs de la seconde guerre mondiale étaient encore bien pires et pourtant les Russes ont quand même gagné la guerre.

   Les mensonges et la terreur ont exactement le même objectif : briser la volonté de la cible et on peut s’attendre à encore plus de mensonges et de terreur de la part des neo-Nazis de Kiev et de la part de l’Empire. Mais si on se souvient de l’exemple du Hezbollah au Liban et si on garde à l’esprit que le temps est avec nous, nous vaincrons tôt ou tard.


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(L'amour entre cette femme et son violon
était scandaleux)



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Benoît Barvin

lundi 23 décembre 2013

"Le plombier que je plombai, mon épouse couchait avec lui". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE DISCIPLE N'EST QU'ACTION)

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(Les riveteurs avaient bien du mal à faire tenir les parois 
contenant la Mondialisation Bienheureuse)


"Riveteur  au chantier naval de l'île Hog" par Kadel et Herbert, près de Philadelphie, Pennsylvanie, 1918. Au cours de la Première Guerre mondiale, l'île Hog était le plus grand chantier naval au monde. À son apogée, l'endroit employait plus de 30 000 ouvriers qui ont construit 122 navires en 2 ans. Les travailleurs de Hog Island avaient leur propre restaurant, leur ligne de tramway, et ont publié leur propre journal," Les Nouvellesde  Hog Island".


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(Maîtres du Monde riant à la blague
 concernant l'éthique et la morale)



 Bill Gates et  (feu) Steve Jobs ...

Microsoft et l’UE, 
un mariage de vingt ans


  (...) Les révélations, publiées récemment par Mediapart, sur le piratage dont a été la cible le service de messagerie du Parlement européen auraient pu être l'occasion d'une remise à plat de la sécurité informatique des institutions européennes.

   Difficile d'imaginer moment mieux choisi. Pressée par des députés et des associations qui demandent depuis des années l'abandon des contrats les liant à Microsoft, confrontée aux révélations d'Edward Snowden sur le dispositif d'espionnage mondial mis en place par les Etats-Unis, ces institutions ont désormais la preuve de la facilité avec laquelle il est possible de s'introduire dans un service de messagerie. L'an prochain, la Commission européenne, qui contracte pour l'ensemble des institutions de l'Union, aura l'occasion de renégocier ses contrats passés avec le géant américain du logiciel, son principal fournisseur depuis vingt ans.

   Pour l'instant, la Commission européenne fait la sourde oreille et ne veut pas voir de problème de fond, limitant le piratage du Parlement européen à un simple problème "technique". Interrogé par Mediapart sur ses motivations, le hacker avait pourtant insisté sur la dimension politique de son acte. Il ne s'agissait pas de s'attaquer à un logiciel en particulier. Outré par le manque de réaction des responsables politiques face au scandale Prism, il voulait "les secouer un peu" pour "améliorer la prise de conscience" et, "qui sait, améliorer les choses pour le prochain mandat".

   Or c'est à cette même Commission européenne que reviendra la charge de négocier avec Microsoft ses deux principaux contrats arrivant à échéance en 2014. Pourtant, depuis 1993, la firme fondée par Bill Gates a réussi à rester le principal partenaire des institutions européennes. L'alliance a été reconduite à six reprises, sans aucune concurrence, car précédée d'aucun appel d’offres !(...)

   (...) La passation de marchés publics est pourtant encadrée par un "règlement financier" qui prévoit, par défaut, que tout contrat doit au préalable faire l’objet d’une mise en concurrence. Mais les textes prévoient également certaines dérogations permettant à la Commission de choisir directement une entreprise, dans le cadre d’une "procédure négociée", notamment lorsque celle-ci est capable de répondre à elle seule à l’ensemble de la demande. Et jusqu’à présent, Microsoft s’est toujours arrangé pour bénéficier de l’une de ces "procédures négociées".

   Dans les années 1990, le principal argument avancé pour ce régime de faveur était que la société américaine était quasiment la seule sur son marché. Puis, au fur et à mesure qu’apparaissaient de potentielles alternatives, la commission a commencé à justifier son choix par le fait que changer de fournisseur coûterait trop cher et serait trop compliqué techniquement à mettre en place.

   (...) Ce dernier argument est justement celui avancé par les défenseurs du logiciel libre, c’est-à-dire ouvert et ne dépendant d’aucune licence propriétaire, qui réclament une véritable rupture avec le système actuel."En fait, ce qu’ils disent, c’est ‘nous ne pouvons rien acheter d’autre que du Microsoft car ça serait trop compliqué à faire fonctionner’. Et cela nous mène à la question du ‘lockin’, de l’enfermement", explique Karsten Gerloff, président de la Free Software Foundation Europe (FSFE). (...)

   Ce quasi-monopole de Microsoft est d’autant plus étrange que les institutions européennes n’ont de cesse de vanter non seulement les vertus de la concurrence et la nécessité de marchés publics transparents, mais aussi les mérites des logiciels libres. De plus, les différentes équipes techniques semblent avoir pleinement conscience des enjeux.

   Il existe ainsi, au sein du Parlement européen, une association des utilisateurs de logiciels libres, l’EPFSUG, qui travaille en collaboration avec la direction des services informatiques (DIGIT). Par ailleurs, les institutions européennes ont déjà mis en place plusieurs projets de logiciel, comme "AT4AM" permettant de gérer les amendements. De son côté, la Commission a bien mis en place, en 2011, une "stratégie pour l’usage interne des logiciels libres" sous la forme d’une déclaration d’intentions. Mais le document, qui s’arrête en 2013, n’a pour l’instant pas été mis à jour.

   Les députés n’ont de cesse de questionner leur administration sur la question. En 2012, le Parlement a demandé des explications sur l’utilisation des logiciels libres à l’occasion du vote de la décharge, c’est-à-dire le contrôle du budget pour l’année 2011, durant laquelle ont été conclus les derniers contrats avec Microsoft. Depuis, le groupe Vert se bat pour obtenir des explications. (...)

   (...) Les détails mêmes des contrats passés avec Microsoft en 2011 n’ont pas été rendus publics. "Ce qu’ils disent, c’est qu’ils ne peuvent pas donner les détails du contrat car cela violerait les intérêts commerciaux de Microsoft", explique Karsten Gerloff. "Personnellement, en tant que citoyen, je me moque des intérêts commerciaux de Microsoft. Ce qui m’intéresse, en tant que contribuable, ce sont les intérêts des institutions européennes, de savoir où va mon argent, s’il est utilisé d’une manière efficace ou non. Or, la tendance est plutôt à conserver les contrats de fourniture secrets."(...)

   (...) A ce jour, la Commission européenne est liée à Microsoft par deux contrats. Le premier, passé via un fournisseur du nom de Fujitsu, est celui portant directement sur la fourniture des logiciels pour un montant de 50 millions d’euros. Le second, signé directement avec Microsoft pour un montant de 44,7 millions d’euros, porte lui sur le "support", c’est-à-dire l’entretien des logiciels vendus.

   Or, ces deux contrats arrivent tous deux à échéance l’année prochaine. La Commission se décidera-t-elle à sauter le pas du logiciel libre en remettant en cause sa dépendance vis-à-vis de Microsoft ?

   Interrogée par Mediapart sur son intention de lancer, ou non, un appel d'offres, la Commission refuse pour l'instant de se prononcer. Elle rappelle que "ses décisions dans le domaine du choix des logiciels, d’une part, respectent toujours pleinement la législation applicable en matière de marchés publics et, d’autre part, sont basées sur des analyses coût-bénéfice visant à déterminer le coût total de possession (et les risques) de chaque alternative". (...)


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(Les trois serveuses de ce bar
avaient des hauts et des bas)





Jack Cole

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Luc Desle