Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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vendredi 25 juillet 2014

"La glace se gondola de rire quand il lui montra son nez refait". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(L'AMOUR TOURNEDOS
SERS-LE BIEN GRILLÉ)

PC Jacques Damboise

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(Le lapin blanc d'Alice
avait mal tourné)



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(Petits souvenirs d'enfance...)



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(Mademoiselle Laroutourne dans ses oeuvres)



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"Et maintenant, les informations du jour..."
"CHUT"



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Jacques Damboise

dimanche 16 décembre 2012

"J'étais à Tu et à Toi avec Elle". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE NE DONNE PAS
DE RENDEZ-VOUS)

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Lettres d'inconnus (14)
pcc Benoît Barvin


edu.augustins.org

Monsieur,

   Vous fûtes bien bon de me recueillir dans le ruisseau, moi qui y étais tombée par la faute d'un cocher maladroit qui conduisait sa diligence comme un vulgaire postillon de malle-poste. La chute avait été redoutable et j'étais, m'avait-il semblé en me réveillant dans des draps brodés, brisée de partout. Votre médecin - et son assistant rebouteux - firent merveille et je me retrouvai bientôt debout, le corps ayant retrouvé  sa flexibilité.

   Madame D.,  votre épouse, s'est alors occupée de moi avec élégance, je dois en convenir. Elle m'a mise entre les mains de Nadine qui a rendu à mes membres leur souplesse d'antan, quand j'étais soubrette au château de M. Elle gagna ma confiance et j'avouai alors les raisons de ma présence près du cocher maladroit, moi qui avais dû fuir les gestes déplacés du maître des lieux. Je sanglotai à pierre fendre en narrant mes  malheurs au château de M., mais Nadine sut  me réconforter à l'aide d'un délicieux élixir - et d'une tendresse des plus touchantes. 

   Vous veniez parfois me visiter, toujours plein de délicatesse, et je devins peu à peu si confiante en votre présence, que je me retrouvai dans votre lit, nue, sans y rien trouver à redire. Que Dieu me damne si j'avais eu, au plus profond de moi, la vilaine pensée de remplacer Madame D.! J'étais un peu honteuse, cependant, de tromper ainsi sa confiance, elle que je massais régulièrement, alors qu'elle se prélassait sur une couche, exposant à mes yeux émerveillés sa plastique digne des Déesses antiques.

   C'est Vous, Monsieur, qui avez commencé à instiller, dans mon cerveau pourtant pur de toute perfidie, l'idée que le décès de Votre épouse serait la meilleure des solutions. Hors les draps froissés de votre lit, je trouvais l'idée exécrable et m'en ouvris à Nadine qui traita le sujet avec légèreté. Ses lèvres se posèrent sur mes joues et j'oubliai cette inquiétude sournoise qui désormais, pourtant, me taraudait lorsque Vous veniez me trouver dans ma chambrette.

   Vous fîtes si bien, Monsieur, que c'est moi qui, un soir, alors que j'étais chargée de m'occuper du coucher de Madame D, c'est moi, donc, qui lui préparai son chocolat chaud qu'elle but d'un trait, comme à son habitude. Certes, elle lui trouva un "drôle de petit arrière-goût", mais cette constatation n'éveilla chez elle aucun soupçon. Pareillement aux autres fois où j'étais sa chambrière, je m'occupais de ses soins intimes une partie de la nuit jusqu'à...

   Oh Vous, Sainte Vierge, Trois fois Sainte! Venez à mon secours car, à ce moment, ma pensée défaille, mes forces me trahissent, l'effroi s'empare de tout mon corps et fait trembler ma confession... Jusqu'à la fin de mes jours je me souviendrai du cri que Madame D. poussa, de ses mains qui se refermaient autour de mes épaules, m'agrippant telles des serres d'oiseau de proie, de ses yeux jaillissant de leur orbite. Sous moi, son visage se métamorphosa alors en celui de la Mort à la Faux...

   Vous vîntes, Monsieur, en compagnie de vos gens et vous m'accusâtes aussitôt. J'entendis le mot "empoisonnement", de solides bras s'emparèrent de moi, on me jeta dans un cul de basse fosse et mon procès me condamna irrémédiablement à être pendue puis brûlée en place de Grève. Avant de quitter le tribunal, je vous vis, Monsieur, sourire satisfait sur les lèvres, le même qui s'était peint sur celles de cette garce de Nadine, à quelques pas de vous.

   Mais Vous ne savez pas les ressources qu'une âme, autrefois pure, peut trouver au fond de son âme. Je voulais me venger. Usant de toutes les armes de ma séduction, je fis tomber dans mes rets le bourreau qui devait m'exécuter. En place de Grève, ce n'est pas moi qu'il a pendue. Souvenez-vous de cet étrange port de cagoule qui m'avait été accordé, comme dernière volonté. La malheureuse qu'il avait droguée pour qu'elle prenne ma place n'était qu'une fille de rien.

   Je suis libre, maintenant, Cher Monsieur. Libre d'assouvir ma vengeance avec l'aide de braves compagnons de "débauche", ainsi que vous les nommeriez avec mépris. Et moi, moi la "catin" - autre vocable dont vous m'affubliez lors de nos nuits torrides -, je vais faire de votre vie un enfer. 

   Tremblez, Monsieur, tremblez! La Justice Divine est en marche!

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« Le sage, sans agir, oeuvre. »
 Lao-Tseu

"Rââhhh...
Tu es certain que tu n'agis pas?
- Si je te le dis..."

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« Celui qui fréquente les sages devient sage. »
 Salomon


(Et celui qui fréquente les pas sages,
il devient quoi?)

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« Femme sage est plus que femme belle. »
 Voltaire

"Vous êtes sûrs?"

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« Le sage ne peut être pauvre. »
Proverbe oriental 

"Tu es pauvre?
- Non.
- Tu es sage, alors?
- Pas vraiment...
- Chouette!"

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Nadine Estrella (dite la Revenante)

mardi 20 mars 2012

"Il était bête à pleurer, mais j'avais trop envie de rire pour lui faire ce cadeau". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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Pensées pour nous-mêmes:

(PLUTÔT QUE D’ÊTRE FAITS L’UN POUR L’AUTRE,
SOYEZ FAITS L’UN PAR L’AUTRE)
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"Vous attendrez le prochain train, qu'ils m'ont dit,
votre place est retenue dans le dernier compartiment...
keep cool... Ch't'en ficherais, moi, des keep cool!"
Bientôt placés dans le train 
selon le prix de son billet
Jean-Pierre Stroobans
   (...) La compagnie Thalys, qui exploite les trains entre Paris, la Belgique, l'Allemagne et les Pays-Bas "lance le système des castes à l'européenne". C'est du moins l'avis de Marc Tarabella, un eurodéputé socialiste belge qui a vu rouge en découvrant le projet de la société - dont la SNCF et la SNCB sont les actionnaires - de regrouper désormais les catégories d'usagers en fonction du prix acquitté pour le billet pour"améliorer l'expérience de bord" (ah, ces créatifs et leur phrases à deux balles...).
   En clair, ceux qui achètent des billets à prix réduit, moyen ou élevé se verraient rassemblés en fonction du seul critère du prix de leur billet. Lequel serait donc l'indicateur de leurs ressources financières présumées, et donc de leur statut social.
   Gageons, au passage, que cela pourrait réserver quelques surprises : le riche radin et le pauvre gaspilleur appartiennent au genre humain et donc sans doute aussi à la catégorie des usagers du chemin de fer. D'où, peut-être des cohabitations inattendues...
   Thalys n'a, en tout cas, pas prévu plus de lumières tamisées, de sièges tout cuir ou de boissons fortes pour les uns plutôt que pour les autres : chaque usager se retrouvera, il faut le préciser, dans un wagon parfaitement semblable, quel que soit son statut (payer plus cher pour se retrouver assis près d'un-qui-pue, sacrée trouvaille!). 
(...)

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"Tu n'as pas envie de me toucher?
Tu sens comme je suis douce...
- Tais-toi, traîtresse! Tiens-toi correctement!"
artvalue.com  (c) Gillon.

« Les politiques ont perdu 
leur rapport charnel à la France »

   (...) La section socialiste de Saint-Pierre-des-Corps a organisé vendredi soir, dans le quartier populaire de la Rabaterie, un débat en compagnie du sociologue El Yamine Soum. Egalement diplômé de relations internationales et d’études latino-américaines, ce chercheur de 32 ans ayant grandi dans la région tourangelle a mené des travaux à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) notamment sur les questions de cohésion sociale. Son dernier livre, "La France que nous voulons" (éditions Les points sur les i), est un ouvrage collectif mené sous sa direction et collectant 50 propositions "francoptimistes" prenant à rebours les discours des déclinologues. (...)

   / Que vous inspire la campagne actuelle ?
    La campagne précédente, en 2007, fut passionnelle et dominée par une idée forte : celle de la rupture possible avec tout ce qui avait été fait auparavant (avec Sarkozy?!). Dans la campagne actuelle, cette idée ne fonctionne plus. On a le sentiment que les électeurs vont aller voter dans une logique d’opposition (bien vu, Monsieur le sociologue). L’accélération de la démocratisation de la communication, avec toutes ces petites phrases, favorise du coup la création de boucs-émissaires faciles, que ce soit l’Europe, dont il faut avoir peur désormais (ben... un petit peu quand même, celle des technocrates...), ou l’islam qui est au cœur des débats. Le problème est qu’à force de répéter que ces sujets sont des enjeux centraux, les gens peuvent y croire (bien sûr, les électeurs sont des boeufs...). On a beau savoir que c’est de la diversion politicienne, cela finit par prendre. Le cas du halal est exemplaire. Comment peut-on, comme l’a fait Nicolas Sarkozy, affirmer que le halal est la première préoccupation des Français et expliquer, deux jours plus tard, après avoir rencontré les dirigeants de la communauté musulmane française, qu’il n’y a plus de débat ? (ce qui compte, c'est le buzz... Étonnant que Monsieur le Sociologue n'y ait pas pensé). Tout cela clive les gens à l’arrivée.

   / Les Français ont-ils le sentiment qu’on leur parle vraiment de leurs problèmes ?
   Sur le fond, on se rend compte qu’il y a peu de débat sur des questions essentielles comme l’industrie, la dette, la formation, l’emploi… Faire preuve de pédagogie est difficile pour les candidats dans les formats médiatiques d’aujourd’hui. La campagne précédente avait sacré l’usage du Net. Là, ce sont plutôt les chaînes d’information directe qui occupent l’espace et soumettent les candidats à une extrême surveillance (heu...). Elles jouent du coup un rôle central dans la fabrication des opinions (ben... juste pas tout à fait d'accord, mais, bon, je ne suis pas Sociologue...). (...)
Lire sur:

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"Naître sans grandes oreilles...
Mon Dieu, quelle tristesse!"
Vie et mort d'un lapin sans oreilles
Courrier international

   (...) Til est mort. Ce lapin né sans oreilles était la nouvelle coqueluche d’un petit zoo allemand. Il allait être présenté aux médias lors d’une conférence de presse. Mais le sort en a décidé autrement : Til a été écrasé par un cameraman venu le filmer. L’homme lui a marché dessus accidentellement (ahaha! Désolé, c'est nerveux...). Le lapereau, né probablement avec un défaut génétique, n’aura pas souffert : " il a été tué sur le coup", a assuré Uwe Dempewolf, directeur du zoo de Limbach-Oberfrohna, cité par le Spiegel. L’animal a été congelé (!!). Il pourrait être empaillé, comme Knut, l’ours polaire de Berlin, devenu une star nationale avant de rendre l'âme. (...)

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(Avec à-propos, cet auteur refusa de voter 
et s'en fut dans un monde meilleur...)

dimanche 20 mars 2011

"Cette rétro-commission avait la nostalgie dans le sang". Benoît Barvin in "Pensées pensées"

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"P'tain, c'est sur la Centrale qu'il faut les utiliser. 
Décidément, vous z'êtes trop c...
- Mais on a à peine commencé, chef..."

Le canon à eau, dernière chance pour éviter le pire à Fukushima

   Cinq jours après le séisme, le monde a les yeux rivés sur la centrale nucléaire et attend le résultat des tentatives désespérées des autorités japonaises pour endiguer la catastrophe. Les niveaux de radiations près de la centrale sont "extrêmement élevés".


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"Hein? Quoi? Si j'ai mon permis de séjour? 
Vous z'êtes qui, d'abord?"


Guéant, "un rabatteur de voix pour le FN"


   Après les déclarations du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui estime que "les Français à force d'immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", la droite est partagée (c'tte blague!).

   - François Fillon (UMP), Premier ministre (vous êtes sûr?) : "Je ne m'attache pas aux tournures de phrases (surtout que celles de mon Maître sont particulièrement bien tournées). Je m'attache à la politique qu'on conduit. A la politique que conduit Claude Guéant (depuis combien de temps, hélas?), sous l'autorité du président de la République et du Premier ministre (heu, là, t'en fais trop)", a déclaré François Fillon. "L'immigration clandestine empêche l'intégration. L'immigration clandestine exaspère nos concitoyens", a par ailleurs estimé (superbe estime) le Premier ministre, qualifiant de "ferme" la politique du gouvernement en la matière. 
   Et de répéter que l'UMP n'a "rien de commun" avec le parti d'extrême droite."Surtout le programme du FN est un programme qui n'a aucune crédibilité" (comme celui de l'UMP?), a souligné (au crayons gras, très gras?) François Fillon, ajoutant que selon lui "tout ce qui contribue à renforcer les extrêmes est dangereux pour la démocratie et pour la crédibilité de la France (mais on va pas s'en priver quand même... Ahaha, quel rigolo ce Premier Ministre!)".


   Claude Guéant, né le 17 janvier 1945 à Vimy (Pas-de-Calais), est un haut fonctionnaire et homme politique français.
   Préfet des Hautes-Alpes de 1991 à 1993, il est Secrétaire général de la présidence de la République française du 16 mai 2007, jour de l'investiture de Nicolas Sarkozy, à sa nomination au poste de ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration le 27 février 2011. (bref, jamais passé devant le suffrage universel. Un grand commis de l'Etat qui fait penser à certains autres, dans d'autres périodes troublées de l'Histoire...)

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"Si je me souvenais de toutes les c... que j'ai proférées,
au cours de ma carrière politique, 
j'en serais pas là où j'en suis...
Justement, vous pouvez me dire où je me trouve?"


   L'expression le bruit et l'odeur vient d'un discours de Jacques Chirac prononcé le 19 juin 1991. Connue comme Le Discours d'Orléans, cette allocution fut prononcée à l'occasion d'un dîner-débat du RPR à Orléans, devant 1 300 militants et sympathisants. Chirac était alors président du Rassemblement pour la République (le RPR) et maire de Paris, et son discours portait sur un éventuel recadrage de la politique d'immigration française.
   Le bruit et l'odeur en question désignaient des désagréments supposément causés par les personnes immigrées en France.
   L'expression est restée célèbre, rappelée comme témoignage des conceptions racistes qui imprégneraient nombre de personnalités politiques qui ne se réclament pas de l'extrême droite.


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Puisqu'on est dans le "fun", laissons la parole chantonnée 
au groupe Zebda avec "Motivés", 
jolie chanson française, je crois...


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"Mmm... Rétrocommissions... tous mouillés... 
Que vas-tu faire, sinon je dénonce...
- Mmmm... T'inquiète.... Juges à ma bottine... 
Tout ça finira en eau de boudin...
- J'aime bien le boudin..."


La justice enquête sur un million de francs versés pour la campagne de Balladur


Ce million de francs s'ajoute aux sept millions de francs suspects versés en espèces au lendemain du premier tour de la présidentielle le 23 avril 1995 au profit du candidat battu. 

(...) Les magistrats s'interrogent sur la provenance d'au moins deux autres versements dans le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, selon les informations publiées jeudi 17 mars sur le site Mediapart
   Ils ont été faits le 21 avril 1995, pour un montant total d'un million de francs, sur le compte de l'association de financement du candidat battu, l'AFICEB. (...)
   Ce million de francs s'ajoute aux sept millions de francs suspects versés en espèces au lendemain du premier tour de la présidentielle, le 23 avril 1995. Interrogé par le juge van Ruymbeke, le trésorier de la campagne René Galy-Dejean, a assuré être incapable d'expliquer la provenance des 7 millions. Le trésorier explique être allé le 26 avril 1995 déposer 3 millions de francs en espèces au siège du Crédit du Nord à Paris. "C'est la seule fois où je suis allé déposer de l'argent au Crédit du Nord", explique t-il, selon son PV d'audition.(...)


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Luc Desle