Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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dimanche 6 janvier 2013

"Le Père Noël passa par la cheminée des 3 Petits Cochons. Mal lui en prit!". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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« J'avais mis mes souliers devant la cheminée, 
le père Noël m'a apporté des pieds. »

Philippe Geluck 
Extrait de Le Chat





"Pieds sur la Terre aux Hommes de Bonne Volonté"


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COURTS RÉCITS AU LONG COURS(63)
pcc Benoît Barvin


Bus

   Je faillis ne pas y monter. Une intuition de dernière minute, peut-être... Surtout parce qu'il avait surgi comme ça, comme né du vent et du froid qui, ce matin-là, me glaçait les os.  Mais il était déjà trop tard, j'étais entré, comme poussé par une force obscure. Derrière moi les portes se refermèrent dans un soufflet de forge. Je chauffeur était quelconque, un peu rougeaud, moustachu, l'air renfrogné. J'achetai mon ticket, le glissai dans la fente de la machine qui parut le trouver à son goût car elle l'avala, séance tenante. Je m'acharnai un moment à tenter de sortir le bout de cartonnage qui dépassait, au milieu de quelques ricanements discrets.

   Il y avait peu de passagers. Quelques vieux et vieilles, des jeunes à casquettes et écouteurs sur l'oreille, des enfants, certains curieusement seuls et qui se blottissaient les uns contre les autres, peureusement. Je m'assis, dos tourné aux usagers, mais un miroir, placé devant moi, me permit de constater que j'étais l'attention de chacun. Les regards n'étaient ni hostiles ni chaleureux. Indifférents, parfois vaguement désolés.

   Le bus avait redémarré. Il allait vite, s'arrêtait dans des crissements de pneus, embarquant un passager à l'air sinistre qui passait devant moi, pressé, pour se réfugier au fond de l’habitacle  L'ambiance générale virait lentement à la morosité. Le chauffeur conduisait avec de plus en plus de brutalité, en faisant grincer ses vitesses, en freinant soudain, parfois de manière incongrue. Nous devions nous tenir fermement à nos sièges pour ne pas en être éjectés. A un moment, le bus fusa hors de la Ville, s'engagea sur l'autoroute à vive allure.

   Réalisant qu'il avait changé son trajet habituel, incommodé par la conduite hors norme du chauffeur, je me levai et allai le voir. D'une voix tremblante, je lui demandai de me déposer au prochain arrêt. "Y'en a pas", fit-il, d'une voix sinistre. Je le regardai attentivement. Sous la chair rougeaude, j'apercevais à présent le masque de la Mort, son crâne aux dents ricanantes et aux orbites vides de toute humanité. J'avais déjà entendu parler du "bus de la Destinée", mais n'y avais jamais prêté attention. En cet instant, j'étais bien obligé de croire à son existence...

   J'aurais pu accepter le Destin qui me conduisait, Dieu - ou Diable? - sait où... Mais, furieux de n'être, aux mains d'une quelconque Déité, qu'une marionnette, je bondis littéralement sur le "chauffeur", l'expulsai de son siège et me mis aux commandes du bus. Dans le mouvement, hélas, l'engin se mit à tanguer sur l'asphalte, détruisit la barrière qui séparait les deux voies de l'autoroute et je compris que je me précipitais droit sur un énorme semi-remorque dont le chauffeur ne fit aucun effort pour m'éviter...

   Je me "réveillai" à quelques mètres au-dessus de mon corps. Il gisait dans l'abri bus, barbotant dans une mare de sang. Une Voix m'apprit que j'avais été agressé par deux caillera qui m'avaient lardé de coups de couteau, comme ça, pour rien. "Mais ne vous inquiétez pas, fit la Voix. Dans leur fuite, ils se sont fichus en l'air et sont, eux aussi, rayés du Monde des Vivants... Nous avons besoin de votre témoignage, que vous les reconnaissiez... C'est pour les formalités, vous comprenez... Vous, vous allez tout droit dans votre nouvelle résidence. Eux, par contre, ils vont en baver..."

   Je me sentis pris sous le bras et je m'élevai au-dessus de mon cadavre grimaçant. Il faisait doux dans les airs, l'Ange enquêteur sentait bon la saine vengeance. Je me dis intérieurement que ce changement d'état allait me réserver de bonnes surprises, et c'est souriant que je me laissai glisser dans l'Infini du Ciel.

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"Vous reconnaîtriez le paltoquet qui a fait peur à Constance?
- Tout à fait, Messire... Il portait une grande barbe blanche
et était revêtu d'une étrange houppelande écarlate"

THE MAN IN THE IRON MASK (1939) -

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"Des poils de barbe... et des résidus de houppelande...
Je tiens le coupable!"

DANGEROUS PARADISE (1930)

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"Tu... Hic... Tu ne devineras jamais...
Hic... Qui j'ai rencontré sur le
chemin... Hic...
- Le Père Noël, je suppose?
- Ca alors... Hic... Comment tu l'sais?"

Dangerous Paradise

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"Le Père Noël? Ben voyons...
Et tout ça parce que vous ne vouliez pas de ses joujoux...
Je vous crois à 100 pour cent..."

Laurel et Hardy dans "Two Tars"


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L'équipe de Tu Quoque (qui a gardé l'esprit de Noël)

jeudi 17 novembre 2011

"Ce laveur de carreaux portait constamment des lunettes sales". Jacques Damboise in "Pensées poussives"


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"Quand on me contrarie, 
on éveille mon attention,
non pas ma colère."
[Montaigne] 
Extrait des Essais 

"C'est vite dit..."

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"Pourquoi je n'aurais pas le droit d'être l'épouse...
d'une femme? Hein? Dites-moi..."
HENRI ADRIEN TANOUX Namouna, la belle Esclave du Harem - 1921
Au choix : 
deuxième épouse ou prostituée
   (...) Un homme pour quatre femmes, tel est le déséquilibre démographique auquel est confronté le Tadjikistan "en raison de l'émigration économique de la population masculine [essentiellement vers la Russie]", relève le site kirghiz Azattyq.org. Facteur aggravant à ce déficit d'hommes, "la mortalité chez les nouveau-nés de sexe masculin est bien plus élevée que chez les filles (43 %, contre 33 %) et la mortalité masculine chez les adultes reste également plus forte."
   La situation sociale et économique difficile – le pays, qui compte 7,6 millions d'habitants, est le plus pauvre de la région –, qui semble sans issue, "a poussé un tiers de la population en âge de travailler à partir ; "ceux qui restent sont entièrement à la charge des émigrés". Ces derniers "sont prêts à rentrer à condition de trouver un travail, mais il n'y en a pas au Tadjikistan."Conséquence désastreuse de cette situation : le retour de la polygamie, interdite par la loi depuis 1988 et passible d'une amende importante ou d'un emprisonnement de cinq ans. Mais, note le site, "il est impossible de juguler le processus". 
   Car, en l'absence d'hommes, de nombreuses femmes acceptent de devenir deuxième compagne d'un homme déjà marié, ce qui leur permet de fonder une famille et d'avoir des enfants. De plus, "les femmes peinent à trouver un travail dignement rémunéré" et cherchent également auprès d'un homme marié la solution à leurs difficultés matérielles, constate Mavdjouda Mimotchoeva, présidente du Comité régional de régulation des traditions et célébrations. "La prostitution est déjà florissante au Tadjikistan et la seule solution pour arrêter la dégradation de la société, c'est d'autoriser la polygamie", ajoute-t-elle (fataliste?). (...)

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"La démocratie c'est génial...
- On va bientôt voter pour savoir...
- Comment on va être mangé...
- Heu, Bob? Tu es sûr d'avoir tout bien compris?"
La technocratie 
n’est pas la solution
Guido Rossi
   (...) La crise politique actuelle touche principalement le modèle de démocratie indirecte, car celui-ci ne confère aux citoyens qu’un droit de vote et délègue aux élus toutes les décisions les concernant. Ces mêmes élus semblent aujourd’hui, partout en Europe, incapables de privilégier le bien commun, que ce soit en raison de leur attitude passive face aux lobbies, de l’omniprésence de la corruption ou de la défense d’intérêts opposés qui rendent la majorité et l’opposition incapables de procéder à une indispensable médiation.
   Mais lorsque la qualité de vie des citoyens et les fondements mêmes de leurs libertés sont menacés par cette impuissance, cela donne naissance à des réactions violentes qui finissent par perturber le bon fonctionnement de ces Etats.
   Dans ce contexte, la réflexion de Nietzsche, dans son chef d’oeuvre Ainsi parlait Zarathoustra, semble prendre tout son sens : "L’Etat, c’est le plus froid de tous les monstres froids : il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : ‘Moi, l’Etat, je suis le Peuple.’ "
   En effet, selon Kelsen, il n’y a que dans les démocraties directes que l’ordre social découle véritablement des décisions que prennent les citoyens. Ce sont eux qui exercent leurs droits à l’Assemblée du peuple, celle qui se tenait, dans la démocratie athénienne, à l’Agora. C’est de ce principe que s’inspirent des mouvements tels que Occupy Wall Street, les Indignés non violents du monde entier, et notamment, en ce moment, la révolte des Grecs. C’est cela, la vengeance de l’Agora.(...)
Lire l'article sur:

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"Mais, Barak, tu n'es pas noir?
- Et toi, Nico, tu n'es pas si ridiculement petit que ça..."
Pujadas et les Laurel et Hardy 
de la planète G20
Christophe Leclaire
   (...) On avait connu Laurel et Hardy, Bedos et Daumier, Zemmour et Naulleau, Merkel et Sarkozy, et voici à présent, pour la première fois en promo électorale à la télévision, main dans la main, Barak et Nicolas. Audimat garanti.
   Il n’aura échappé à personne que ce qui fait la force d’un duo comique, ce sont les différences physiques et comportementales. Ici, pas de problème : l’un est grand, mince et noir, l’autre est petit, blanc et sujet aux bourrelets ; l’un est calme, élégant, avec un charisme crevant l’écran, l’autre est nerveux, pressé dans son costume, mains crispées sur les cuisses ou jointes en losange sous le menton pour guetter les louanges à son endroit prévues au scénario gribouillé par ses sbires. Tout était donc réuni pour faire une standing ovation. En vain.
   Le comique ne prend pas, car en dépit de leurs différences criantes, l’un et l’autre n’ont qu’une seule et même obsession en tête : rassurer les marchés et défendre la sacro-sainte croissance. À cette dernière s’ajoute, pour le clown de France qui n’a rien à envier à son homologue italien, celle de faire campagne avant l’heure en niquant le CSA et montrer à l’électorat ébahi par les éloges du grand frère baraqué qu’il est bien l’homme de la grande situation, le seul, l’unique, que l’on applaudit bien fort de par le monde, même le président des Etats-Unis, pensez donc !
   Le comique ne prend pas, non, parce que les Français, dans leur grande majorité, n’en ont plus rien à faire de toutes ces escroqueries, de toutes ces mises en scène de cabaret, concoctées par les médias serviles, les patrons de chaînes le doigt sur la couture, les cabinets, les agences, les conseillers en communication, plus rien à faire de tous ces mots figés et dépourvus de sens dans le quotidien désastreux qu’ils vivent.
   On leur parle de milliards, mais il leur manque des poignées d’euros pour finir le mois. On leur parle de productivité, mais on les jette au chômage. On leur parle d’effondrement de l’Europe et du monde, mais leur vie dans leur quartier est déjà par terre, écrasée par les chauffards du capitalisme à l’ivresse compulsive. Tous les services publics, sans exception, sont en train d’être laminés par le libéralisme et la politique génocidaire de son représentant de commerce excité. La santé, l’éducation, les retraites, et je ne parle même pas de la culture, tout est en train d’être « nettoyé », comme dirait le Ministre de l’Intérieur et autres officines. On leur parle de croissance, mais qui se soucie de celle de leurs enfants ? (...)
Suite à lire sur:
Benoît Barvin

mercredi 11 août 2010

"On reconnaissait le marchand d'illusions à son nez de Pinocchio". Jacques d'Amboise in "Pensées contrefaites"


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(Ministre désignant à la vindicte populaire le trou de la dette... 
si nous avons bien compris)



(...) Lors d'un point presse, Brice Hortefeux s'est montré ferme :« Nous allons réagir vite, a-t-il dit (8 ans, c'est vite un peu, beaucoup ou passionnément?). Quand je dis vite, c'est à dire tout de suite, c'est ainsi que nous allons rétablir l'ordre public et l'autorité de l'État. (...) J'ai demandé à ce que soient renforcés les moyens de police judiciaire et d'investigation (comment?). Il y a une réalité simple et claire dans ce pays: les voyous et les délinquants n'ont pas d'avenir car la puissance publique finit toujours par l'emporter (Contre ceux en col blanc également?). »

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(1) Les Bonnes Histoires de Tonton Hortefeux:


(...)
   Devant « les membres [...] d'un réseau de promotion de la diversité dont fait notamment partie Rama Yade », en racontant ce souvenir : « Cet été, sur une aire d'autoroute, je rencontre cinq personnes noires. Comme elles ont l'air de me reconnaître, je vais vers elles pour les saluer et je leur demande : Vous êtes d'où ? - De Caen - Oui d'accord, mais vous êtes d'où ? - Ben... de Caen. Heureusement, j'ai compris à temps et je n'ai pas insisté. C'est là que j'ai compris toute la profondeur de ma mission ». (Oh Yeah!)

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Extraits de l'article de:







(Pour mieux se rendre compte de l'augmentation constante de l'insécurité, malgré les rodomontades humoristiques du Résident actuel et de ses sbires, cliquer sur les graphiques pour les lire en grand format)

(...)

   L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), dont sont issues les données ci-dessus, met cependant en garde contre l’utilisation d’expressions comme «violence gratuite»:
«On rappelle qu’il n’est pas possible de considérer les violences physiques non crapuleuses comme des “violences gratuites”, car c’est une expression trompeuse qui ne rend pas compte de la nature de ces violences. Ce sont par exemple des violences intrafamiliales, des violences subies par des fonctionnaires dans l’exercice de leur fonction ou encore des conflits de la vie quotidienne qui se concluent par l’usage de la violence physique par au moins un des protagonistes.»(...)
Jean-Laurent Cassely


"Violences gratuites" opposées à "violences payantes", certainement...

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(Le retour de Laurel et Hardy dans "Laissez-nous rire" 
(ou Laissez les rire) - titre anglais "Leave'Em Laughing" - 
(1928)


(Et si on veut pas?)

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"Hé les gars! Moi aussi j'veux jouer dans l'film! 
R'gardez comme ch'fais bien Laurel!"


(Soupirs...)

Luc Desle