Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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jeudi 9 octobre 2014

"Du haut de cette pyramide à l'assise incertaine, ce conquérant eut un discours des plus flou". Jacques Damboise in "Pensées contrefaites".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA GAIETÉ TOUJOURS
TU PARTAGERAS)

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(Sylvandire était une inquiète perpétuelle)


Original illustration by Nikhil Shinde

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(Véritable crochet pour attraper les Grandes
Entreprises Françaises dans lesquelles
l'Etat a encore des participations)



Dormez, braves gens, 
ils vendent les bijoux du pays...
Avis aux intéressés

Mauris DWAABALA

   (...) Mardi (30.09.2014), le gouvernement a annoncé la vente pour 4 milliards d’euros de ses participations dans des grandes entreprises françaises.

   Pour rappel, L’État détient actuellement des parts dans 74 entreprises, comme la SNCF, Air France, Orange ou encore Renault. La valeur totale de ses participations dépasserait 110 milliards d’euros, dont 85 milliards pour les seules entreprises cotées en Bourse (hors PSA Peugeot Citroën). Elles ont rapporté à l’État 4,4 milliards d’euros de dividendes, pour un chiffre d’affaires de 145 milliards. Avec plus de 3 milliards d’euros, c’est le secteur énergétique, par le biais d’EDF et GDF Suez, qui reverse le plus de dividendes à l’État, suivi des industries de défense avec 267 millions d’euros.

   L’explication de cette manœuvre de revente de parts est simple : pour tenir ses engagements d’économies, de réduction de la dette et d’équilibre budgétaire promis dans le cadre européen, l’État gratte dans tous les coins pour que ça rapporte tout de suite. Un gouvernement qui vend au privé les actions qu’il détient chez les opérateurs publics, c’est un gouvernement de droite.

   D’ailleurs, depuis début septembre, l’Agence des participations de l’État (APE), qui gère les actifs publics détenus dans des entreprises, a été confiée à Régis Turrini, un énarque de la promotion 1989, ex « dealmaker » de chez Vivendi qui ne compte qu’en milliards. L’homme doit aller vite pour aligner les zéros et ne pas ternir son CV.

   Le gouvernement escompte donc céder au privé pour 4 milliards d’euros de participations publiques dans le capital d’entreprises. Quatre milliards d’euros pour une stratégie de gains à court terme qui semblait réservée aux traders. Le gouvernement socialiste en fait désormais un nerf de la guerre budgétaire, quitte à se priver définitivement d’une partie des dividendes que la détention de ces parts procure à l’État : 4,2 milliards de revenus en 2013, 3,8 milliards en 2014

   Dans la ligne qui fut celle de Lionel Jospin, François Hollande poursuit donc la liquidation des bijoux de la France. Mieux que des bijoux d’ailleurs, puisque ceux-ci rapportent.

   En effet, La dernière grande vague n’est autre que celle opérée par le gouvernement Jospin (1997-2002) qui a ouvert le capital de France-Télécom et celui d’Air-France, privatisé Thomson-Multimédia, le GAN et la CNP dans les assurances, la Société marseillaise de crédit, RMC, le Crédit Lyonnais, Aérospatiale-Matra, pour un montant de 31 milliards d’euros, soit 5 milliards de plus que sous les gouvernements de Juppé et Balladur réunis.

   À partir de 2012, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault procède à différentes privatisations partielles :
   Mars 2013 : cession de 3,12 % du capital de Safran, ce qui a rapporté 448,5 millions d’euros à l’État qui détient encore 27,08 % du capital.
   Avril 2013 : cession de 3,66 % du capital d’EADS, ce qui a rapporté 1,2 milliard d’euros à l’État qui s’est engagé à céder encore 0,4 à 0,5 % du capital.
   Avril 2013 : Arnaud Montebourg (eh ! oui) se déclare en faveur de baisse de la participation de l’État dans certaines entreprises et évoque en particulier, sans les citer, EDF et GDF Suez.
   Mai 2013 : Jean-Marc Ayrault envisage une baisse du taux de participation de l’État dans le capital de certaines entreprises.
   Juin 2013 : l’État cède 9,5 % du capital Aéroports de Paris pour 738 millions d’euros.
   Novembre 2013 : cession de 4,7 % du capital de Safran, pour environ 900 millions d’euros. L’État détient désormais 22,4 % du capital.
   Janvier 2014 : cession de 1% du capital d’Airbus Group, anciennement EADS, pour environ 450 millions d’euros.

   Aujourd’hui, il s’agirait de la Française Des Jeux, d’Orange, de Rungis...

   Il faut noter de plus que lorsque l’État reste actionnaire, il ne cherche pas à influer sur la stratégie de l’entreprise. Pourtant, avec une participation comprise entre 30 et 40 %, son poids demeure déterminant, surtout si sa participation au capital est importante par rapport au « flottant ». Et même lorsque la part de l’État au capital passe en dessous de 30 % – par exemple, pour Air France-KLM (15,88 %), Renault (15,2 %) ou Orange (13,57 %) , et qu’il perd la maîtrise des décisions du conseil d’administration, en tant qu’actionnaire de référence, il devrait néanmoins constituer un interlocuteur incontournable dans des secteurs stratégiques : énergie, transports, défense, télécoms... Or, bien souvent, les représentants de l’État qui siègent parfois nombreux dans les conseils d’administration restent passifs.

   Bref, jeudi, toute la journée, les Bourses se sont agitées sur les titres de ces entreprises dont l’État veut se débarrasser.


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(Les Papillons de l'âme 
de cette femme, en mal d'amour,
fuyaient sans demander leur reste)


Edie Campbell in "Moping About" for Love #12, ph. Drew Jarrett

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Luc Desle

jeudi 14 février 2013

"Il était créatif comme le Créateur s'il avait été dans la publicité". Jacques Damboise in "Comme comme".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SOURIRE EST LA PORTE
DE L’ÂME)

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"Tu n'es pas indien?
- Non, gay...
- Ouf, tu me rassures..."



Couple : 
les amours impossibles

   (...) On connaît la chanson, elle est vieille comme le monde. Deux jeunes gens tombent amoureux mais tout les oppose : leur pays, leur religion, leur clan. Les plus grandes œuvres sont nées de ces tragédies intimes, deL’Iliade à Roméo et Juliette en passant par Heer Ranjha en Inde. Mais que se passe-t-il maintenant que les Etats et la géopolitique s’en mêlent ? Eh bien, on continue à se battre pour s’aimer, et parfois, comme en Inde, on saisit la justice (voir plus bas).

   En Israël (Lire cet article) et aux Etats-Unis (Lire cet article), on en vient à se cacher, on essaie en même temps de mobiliser l’opinion. Les risques peuvent être grands et l’attente longue, comme pour ce couple écartelé entre la Norvège et le Liban qui a dû attendre une quinzaine d’années pour être réuni (Lire cet article). Mais, heureusement, les histoires d’amour ne finissent pas toujours mal. (...)

(...) (Inde)

   (...) Au début, leur relation était professionnelle : il y a sept ans, la Pakistanaise Masooma Syed et l’Indien Sumedh Rajendran ont créé une résidence d’artistes à New Delhi. Quand ils ont commencé à éprouver des sentiments l’un pour l’autre, ils se sont débrouillés pour passer du temps loin de leur région d’origine, à Manchester, à New York ou au Sri Lanka. C’est là qu’ils ont contracté un mariage bouddhiste, court-circuitant leurs religions respectives. Deux ans plus tard, ils officialisaient leur union par un mariage civil devant un tribunal de New Delhi. Finalement, la femme de Lahore et l’homme du Kerala ont installé leur couple près de New Delhi. “Qu’on se réveille ici ou à Lahore, la vie est la même”, affirme Masooma, 39 ans, qui se sent désormais chez elle. 

   Depuis la création du Pakistan, en 1947, les mariages entre Indiens et Pakistanais ont toujours existé. Ce qui est nouveau, c’est que ces unions ne sont plus étroitement encadrées par la famille ou la communauté. Ces couples qui se rencontrent pendant les vacances, dans une université étrangère, au travail ou même sur la Toile ne se laissent plus décourager par le fait que non seulement ils sont originaires de pays en conflit prolongé mais qu’ils ne partagent ni la même langue, ni le même environnement, ni la même religion. 

   La plupart des couples indo-pakistanais préfèrent pourtant vivre dans des pays tiers, même si un nombre non négligeable d’entre eux choisissent la voie plus difficile en s’installant sur le sous-continent. Cela les amène à se rendre compte que la principale difficulté dans leur vie de couple mixte n’est pas de se faire des amis, de s’adapter à une nouvelle culture ou de gagner la confiance d’une belle-mère. Leur problème, ce sont plutôt les Etats et les implacables régimes de visas en vigueur dans les deux pays, qui ne font aucune concession aux histoires d’amour transfrontalières. (...)



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"Si je m'occupe bien de cette réfugiée?
Que je veux! Elle a droit à une
nouveau carton chaque semaine..."



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"8... 9... 10: Out!"




(Le méchant banquier de Wall Street 
venait de se prendre une terrible gauche...
dans mes rêves, hélas)

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Face à Wall Street, 
finies les gentillesses (?)
Matthew Yglesias

   (...) La Securities and Exchange Commission (SEC) s’apprête à accueillir un nouveau shérif. Ancienne procureure fédérale du District sud de New York (soit, en gros, Manhattan), Mary Jo White a été choisie fin janvier pour remplacer Mary Shapiro à la tête de la SEC. Et les débats n'ont pas tardé: cette nomination doit-elle être lue comme un signe d'une plus grande sévérité ou, au contraire, d'une plus grande complaisance à l'égard de Wall Street?(...)

   (...) Le problème, c'est que White a perdu son poste de procureure avec l'investiture de George W. Bush, pour entrer dans le privé en tant qu'avocate pénaliste. Et être avocate pénaliste à Manhattan, un emploi socialement respectable et financièrement rémunérateur, cela implique tout un tas de clients issus de Wall Street et une bonne dose de virulence contre une régulation financière gouvernementale jugée trop excessive. (...) 

   (...) Mais au lieu de se demander qui est la «vraie» Mary Jo White et de craindre d'éventuels renvois d'ascenseurs, mieux vaut comprendre que l'impact d'une expérience professionnelle dans le secteur public est plus qu'équivoque. L'ancien Secrétaire du Trésor, Timothy Geithner, avait globalement tous les antécédents professionnels que les anti Wall Street estiment nécessaires chez un régulateur financier. Quasiment toute sa carrière s'était déroulée dans le secteur public et son passage dans le privé n'avait impliqué aucun lien direct avec les grandes institutions financières.(...)

    (...) Jusqu'à présent, on peut dire que l'administration Obama a cherché à ménager la chèvre et le chou. Le président a voulu réviser de fond en comble le système de régulation, et a créé une nouvelle agence fédérale, le Consumer Financial Protection Bureau (CFPB). Mais tout en élaborant les règles de demain, le gouvernement s'est engagé sur la voie du sauvetage et de la réparation du système. Soit beaucoup de renflouages et de souplesse réglementaire, et pas des masses de sanctions.

    L'ère Geithner aura permis de mettre fin à la panique financière, et ce genre d'exploit ne s'obtient pas en bourrant les prisons de patrons de banques. Dans un récent numéro, l'émission Frontline soulignait l'absence remarquable de poursuites pénales fédérales liées à la crise financière. Lanny Breuer, futur ex directeur de la division criminelle du Département de la Justice, y sortait l'excuse pathétique que de tels dossiers sont difficiles à monter. Ce qui est vrai, mais son équipe est loin de s'être foulée pour les monter.

   Avec une nouvelle présidente de la SEC, un nouveau Secrétaire du Trésor, une vacance à la division criminelle et des sénateurs républicains faisant tout leur possible pour dissoudre le CFPB, il est temps pour Obama d'y aller franco.(...)

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Benoît Barvin