Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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mardi 12 mars 2013

"Son visage se voilait lorsqu'on parlait de religion". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(UN SOURIRE EST UN BON REPAS)


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"On devrait pas travailler pour vivre?
- Et vivre pour vivre, tu connais pas?"
Vénus-et-Mars-Sandro-Botticelli-1483

La croissance est un problème, 
pas une solution
(extrait d'un entretien avec Pierre Rahbi)

   / (...) Les crises actuelles vont-elles permettre de remettre en question le système dans le quel nous vivons ?

   - Ce n’est pas que je me réjouisse de ça, c’est que je me dis finalement que l’être humain a besoin de passer par des impasses pour mieux comprendre. Les impasses peuvent finir sur un chaos généralisé - et c’est tout à fait possible - parce qu’il y a une sorte de cocotte minute d’incertitudes, d’inquiétudes qui mine les âmes et les consciences et je suis persuadé qu’une seule ville exploserait, toute la France explose. Si nous continuons à nous accrocher à ce modèle de société, c’est le dépôt de bilan planétaire. Parce que tous les pays émergents veulent vivre à la moderne et où va-t-on trouver les ressources pour que des milliards d’individus aient tous un frigo, une voiture, de l’électricité. C’est totalement impossible ; irréaliste. 

   Il y a donc aujourd’hui à repenser la vie sur un mode qui soit à la fois sobre et puissant. Moi je crois beaucoup à la puissance de la sobriété. Je ne crois pas à la puissance de la complexité, des comptes en banque qui explosent. La vraie puissance n’est pas là. La vraie puissance est dans la capacité d’une communauté humaine à se contenter de peu et à produire de la joie. Parce que nous sommes dans une société où on déborde de tout mais aussi l’un des pays consommateur d’anxiolytiques pour réparer finalement les dégâts que produise la société de la matière.

   La société, au lieu d’être structurée sur un schéma de ce qui est à la mesure humaine, elle est structurée sur un schéma de ce qui est à la démesure humaine. Qui sait aujourd’hui, quand on va dans un supermarché, d’où vient le pull, la chemise, les chaussures ? On ne sait pas. C’est une virtualisation du système. Je préférerai qu’il y ait des artisans, des commerçants, tout le monde gagne sa vie, ça créé une convivialité, de la sensibilité humaine aux choses. Alors que pour le moment, c’est entièrement dans la virtualisation et on est devenu – enfin pas moi, moi je le fais jamais – des brigades de pousseurs de caddies qui me terrifient. On dit qu’on est revenu au néolithique, on est devenu des cueilleurs. On cueille, on cueille. Tout ça n’est pas juste et n’est pas bon. (...)

   / (...) L’écologie semble aujourd’hui avoir été écartée du débat politique. Pourquoi ?

   - C’est vrai que l’écologie n’irrigue pas toute la sphère sociale et c’est vraiment une anomalie. Le phénomène de la vie, c'est-à-dire de ce qui fait que nous existons, devrait avoir une place dans l’éducation des enfants. Or, nous n’avons que des structures éducatives qui occultent complètement les fondements de la vie pour aller le plus vite possible à fabriquer un petit consommateur-producteur pour le futur. Faut pas se faire d’illusion.

   Le problème est là. L’écologie est minorée par ignorance. Comment aujourd’hui prendre conscience de cette problématique gravissime qui est la plus importante et concerne la survie de tous ? Il y a cette défaillance qui occulte les problèmes les plus importants, donnant beaucoup plus d’importance au superflue qu’à ce qui est indispensable. C’est l’ensemble du système social qui est dans l’ignorance, voire même le mépris, mettant une distance par rapport à ces questions qui sont indispensables à la suite de l’histoire.

   / Selon vous, le progrès technique nous libère-t’il ?

   - Qu’est ce que c’est que vivre ? On ne se pose même pas cette question. On arrive au monde, on nous conditionne et on se met à s’agiter, à faire comme on nous a dit de faire. Voilà. Il faut trouver son boulot, gagner sa vie, sur une thématique de ce qu’on appelle le progrès libérateur. Alors que le progrès ne libère pas. Je ne veux pas remettre en question certaines avancées qui ont apporté un certain bien-être. Mais ce bien-être n’est pas forcément partagé, il se banalise. Et par ailleurs, l’argent auquel nous avons donné la plus grande place et a prit le pouvoir sur l’ensemble du destin de la collectivité humaine, et bien vous pouvez avoir tous les milliards que vous voulez, vous pouvez tout acheter, sauf la joie. La joie ne s’achète pas. Il n’y a pas de supermarchés où acheter de la joie. C’est quelque chose qui se construit, qui est d’une toute autre nature que de la matière. Cette satisfaction que l’on ressent, même dans la simplicité. 

   Je dirais même au contraire que c’est dans la simplicité que je ressens le plus de joie. C’est pas dans la complexité de l’accumulation. L’accumulation d’argent ne m’intéresse pas. L’accumulation de matière ne m’intéresse pas. J’ai un frigo, ça suffit. Je n’ai pas besoin de deux frigos. J’ai une voiture. Je ne peux pas rouler dans deux voitures. J’ai accès à cet aspect qui nous facilite la vie que nous a amené le progrès. Mais est-ce que ce progrès est à notre service ou sommes nous asservis par ce progrès ? Quand nous voyons aujourd’hui la civilisation moderne, c’est la plus fragile de l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui, plus d’électricité, plus de pétrole, plus de communication, la civilisation est à terre. Elle ne tient sur rien du tout. Elle est extrêmement fragile. 

   Donc il faut vraiment qu’aujourd’hui l’humanité se pose la question, le progrès pour quoi faire ? Et ensuite, enfin je dirai même avant, qu’est-ce que vivre ? On a tendance à se dire en voyant la détresse et la difficulté des gens, plutôt qu’existe-t-il une vie après la mort, existe-t-il une vie avant la mort ? Parce que si vivre c’est s’agiter, consommer, etc., moi je n’appelle pas ça de la vie. Ça n’a aucun intérêt. (...)

Lire sur:


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(Automobilistes filant à toute vitesse
vers leur fabuleux destin)



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"Ne plus caricaturer les Africains? Apprendre d'eux?
Tout à fait d'accord... Marre de faire la débile pour
gagner ma croûte"



Afrique 
Ce que nous pouvons apprendre au monde
Melinda Ozongwu

   (...) Si vous dites que les pays d’Afrique ont beaucoup à apprendre du reste du monde, personne ou presque ne vous contredira. Nous avons effectivement beaucoup à apprendre et, à certains égards, beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir prétendre au statut de pays pleinement développés. 

   Cela, bien entendu, si l’on accepte la définition de ce qu’est un pays “développé”. Mais, même au regard de la définition communément admise, les villes et les pays africains se rapprochent de plus en plus des critères qui permettent d’être qualifié de “développé”.

   Nos villes se modernisent, nos économies deviennent plus solides et plus stables, et nos modes de vie évoluent de telle sorte que nous nous sentons mieux dans notre peau d’Africains. Certains nous voient peut-être encore comme des habitants du “tiers-monde” mais ce n’est pas ou du moins plus ainsi que nous nous considérons. 

   La richesse exprimée en termes de PIB n’est pas un critère suffisant pour dire d’un pays qu’il est riche et fort. Il ne vous a pas échappé que lorsque les gens parlent des atouts et de la beauté de l’Afrique, ils évoquent habituellement nos paysages, notre faune abondante, nos terres fertiles, le soleil, la mer, les rivières et les lacs. Des splendeurs, d’accord, mais rien de tout cela n’est de notre fait. C’est notre cadre mais ce n’est pas nous qui l’avons créé. 

   On parle beaucoup de la beauté de l’Afrique mais aussi beaucoup de l’opposé : la pauvreté, les maladies, les conflits, la famine. Il est certes nécessaire de parler de ces problèmes et de les régler, mais ce discours qui oscille entre deux extrêmes aboutit à une vision assez déséquilibrée du continent. Ailleurs dans le monde, les pays ont visiblement droit à un traitement moins réducteur et plus nuancé. Il n’est donc pas impossible de faire la même chose avec l’Afrique. 

   Aucun chiffre n’étaie les généralisations qui suivent, et la seule chose qui m’autorise à les formuler c’est que je suis africaine, que je vis en Afrique et que j’apprends énormément des Africains et de ce que j’observe chaque jour autour de moi. (...)

   (...) Cela surprendra peut-être les non-Africains qui se font une opinion des Africains à partir des informations sur les guerres et la justice de rue mais, dans la vie de tous les jours, nous avons un sens de la fraternité profondément ancré : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”. 

   C’est comme ça, on n’a pas le choix. Si quelqu’un nous demande de l’aide, nous l’aidons. Il y a bien sûr des exceptions, mais, en général, telle est la règle tacite. Si une femme pleure dans la rue, nous ne détournons pas le regard ; nous lui demandons ce qui ne va pas. Si un membre de votre famille décède, on ne vous laissera pas vous débrouiller tout seul et n’avoir de compagnie que le jour des obsèques ; il y aura toujours quelqu’un pour vous aider et vous accompagner dans votre deuil, et personne n’ira invoquer un emploi du temps trop chargé, car témoigner de l’affection et du respect passe avant l’argent ou n’importe quelle réunion. Nous trouvons toujours du temps pour les autres. 

   Notre rapport aux autres se répercute sur tous ce que nous faisons, et c’est parfois interprété comme un manque d’efficacité ou de sérieux. Mais qu’y a-t-il de plus important que notre rapport aux autres ? C’est l’une des raisons qui fait que beaucoup d’Africains ont du mal à vivre dans une société plus individualiste. (...)

   (...) Les touristes qui se rendent dans un pays d’Afrique parlent souvent de la gentillesse des Africains. Il s’agit bien sûr pour une part de la courtoisie que l’on manifeste à l’égard des touristes partout dans le monde. Et puis l’on remarque plus la gentillesse quand on est en vacances, loin du stress du travail et de la vie quotidienne, mais cela n’explique pas tout. En général, nos parents nous enseignent à manifester de la courtoisie et du respect à ceux qui le méritent. 

   Nous ne manquons pas de respect aux personnes âgées et les enfants ne répondent pas à leurs parents (au point qu’il y a souvent peu, ou pas, de dialogue entre parents et enfants). Le respect reste une valeur de base importante. 

   A votre avis, qu’avons-nous d’autre à apprendre au monde ?(...)

Lire sur:


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Luc Desle

vendredi 9 novembre 2012

"Tout petit Jésus-Christ était déjà barbu, à ce qu'on m'a dit". Jacques Damboise in "Pensées iconoclastes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TU PENSES QUE TU PENSES
MAIS L'ANIMAL AUSSI)

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"Tu as vu, cette fille? On dirait ta femme.
- C'est ma femme.
- Mais qu'est-ce qu'elle fait ici?
Ne me dis pas qu'elle...
- Ben oui. Elle racole. Comment crois-tu 
que je gagne ma vie? Elle t'intéresse?"


photo by Rene Burri


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"Moi, cette entreprise, elle me motive un max...
Ah, voilà Monsieur le directeur... Paraît qu'il
voudrait licencier de nombreux potes... On va discuter,
on verra ce que ça donne..."


portaildudeveloppementcommercial.com

Métro, boulot, allegro
ALEXANDRA BOGAERT

   (...) Dans une enquête du site de recrutement Meteojob et du cabinet de conseil en ressources humaines Alixio, publié en juin dernier par Les Echos, deux tiers des sondés ont déclaré être motivés le matin « par l’idée d’aller travailler dans [leur] entreprise ». Et personne ne les y a forcés ! L’institut OpinionWay a récemment obtenu la même proportion de « oui » à la question « Aimez-vous votre entreprise ? »

   Pour autant, le bilan 2011 de l’Observatoire de la vie au travail trahit un malaise réel chez les employés bleu-blanc-rouge. Inscrits pêle-mêle au cahier des doléances, le manque de transparence dans l’organisation et les relations, l’absence de proximité avec les managers, le trop peu de reconnaissance pour le travail fourni et les informations sur les enjeux de l’entreprise qui circulent mal. Voilà qui fait beaucoup. « Ces déséquilibres entre ce que l’organisation propose et ce que les individus attendent d’elle ne sont pas durables », prévient Pascale Levet, directrice scientifique de l’Anact, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail.(...)

   (...) (E)n période de crise, on préfère bien souvent serrer les dents – au risque de craquer – plutôt que de se retrouver au chômage. Croissance faible (1,1 % du produit intérieur brut) et taux de chômage élevé (8,5 %) expliquent pourquoi seuls 3 % des salariés ont changé d’employeur chaque semestre entre 2003 et 2009, selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Aujourd’hui, la croissance est nulle et les chômeurs représentent 10,2 % de la population active. Raison de plus pour jouer la sécurité et rester bien au chaud dans son boulot. Coûte que coûte.

   Dans ce contexte, il est grand temps que l’entreprise idéale, celle qui serait une source d’épanouissement pour tous, devienne réalité. « La crise économique va y inciter », estime Pascale Levet. Cette société, à but lucratif ou non, fournirait non seulement un emploi – relation contractuelle qui subordonne l’employé à l’employeur – mais aussi un travail, donc une activité qui a du sens, avec des objectifs en accord avec l’idée que l’on se fait du travail bien fait et auxquels on accepterait de se soumettre. A condition d’avoir son mot à dire bien sûr. « L’organisation ne tombe pas du ciel, c’est un projet collectif qui doit me permettre de me développer en tant que personne, et de participer à une œuvre productive dans laquelle je trouve du sens », ajoute la responsable de l’Anact.

   Mais où est-elle, cette entreprise où l’on se sentirait si utile et si bien ? Nulle part, répond Patrick Dumoulin, directeur de l’institut « Great place to work », qui établit le palmarès annuel des entreprises où il fait bon travailler. Mince. Mais si d’après lui, « il n’y a pas d’entreprise idéale, celle qui s’en rapproche le plus est celle où le salarié a confiance dans un management accessible, compétent et intègre, qui permet l’équilibre entre la vie privée et professionnelle, qui donne les moyens de bien faire le travail, qui demande l’avis du salarié sur la manière de faire, qui ne discrimine personne ».

   Une définition que ni le Medef (Mouvement des entreprises de France) ni la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises) n’ont souhaité commenter. Le sujet du bien-vivre en entreprise est-il si délicat pour les patrons et leurs syndicats ? Tout dépend du patron. Sébastien Darrigrand, délégué général de l’Usgeres (Union de syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale) a, lui, répondu illico. « Réfléchir à l’entreprise idéale, c’est revenir à l’essence même de l’entreprise. C’est remettre sa responsabilité sociale et le collectif de travail au centre du projet. » Thomas Delage, délégué général du Centre des jeunes, des dirigeants et des acteurs de l’économie sociale, abonde en son sens : « L’entreprise idéale fait primer l’objet social sur le capital. Elle permet à chaque collaborateur de développer ses compétences.»(...)

Lire sur:

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(Évocation de la ronde des jours par les enfants des rues,
avant qu'un de ces charmants bambins ne vole
le portefeuille du digne gentleman qui leur
faisait l'aumône de danser avec eux)


photo by Henk Jonker

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(Parlementaire européenne se rendant
aux arguments des anti-parlementaires)

Rachida-Dati

La méfiance s’installe 
entre les Européens et leur Parlement
PresseuropInternational Herald Tribune

   (...) Les Européens sont-ils en train de perdre confiance dans la seule institution européenne démocratiquement élue ? A en croire l’International Herald Tribune, qui cite le dernier Parlamètre européen, le sondage sur la connaissance et l’image du Parlement européen, cette dernière a connu “une baisse nette” par rapport à 2008, “lorsque la crise économique européenne a éclos” : 26% des personnes interrogées à travers l’Europe “ont une image ‘négative’ du Parlement, une hausse de 9 points”, note le quotidien américain basé à Paris.

   Cela n’est pas sans poser de problèmes, au moment où plusieurs dirigeants européens sont convaincus que la sortie de la crise que traverse l’UE – ”la plus grave en 60 années d’histoire”, écrit le Herald – passera par un renforcement des institutions européennes, à commencer par le Parlement : “L’état actuel du Parlement, y compris les scandales de corruption et l’impression d’un lobbying excessif, soulèvent des doutes quant à cette perspective”. A cela s’ajoute la baisse du taux de participation aux élections européennes, passé de “60 à 40% des inscrits en moins d’un quart de siècle”.

   “Pendant ce temps”, confie au journal Frederik Erixon, du think-tank European Centre for International Political Economy, “les lobbyistes ont occupé le vide laissé par le lien toujours plus ténu entre les citoyens et les parlementaires”. Ceux-ci, ajoute le quotidien, sont régulièrement épinglés pour leurs généreuses indemnités et et l’influence qu’ils exercent sur les réglementations  Souvent, des endroits du Parlement donnent l’impression d’une foire fastueuse. Les lobbies des affaires organisent des conférences dans des salles de réunion et des repas dans les salons sur invitation de leurs amis. Elles organisent des expositions – parfois en violation des règles de conduites du Parlement même.

   Plusieurs scandales récents ayant impliqué des députés européens ont mené à “la création du premier comité d’éthique” au sein du Parlement, ainsi qu’à l’adoption pour la première fois, de l’interdiction explicite pour les eurodéputés de recevoir de l’argent en échange d'amendements à la législation. Mais malgré ces changements, les députés sont autorisés à exercer une seconde activité sans limites de salaire et à accepter des vols et des hôtels sans avoir à les déclarer. […] Les règles interdisent aux élus qui rejoignent ou créent des sociétés de lobbying d’utiliser leur accès à vie au Parlement une fois qu’ils ne sont plus en poste. Pourtant, le Parlement n’a demandé à aucun ancien député de rendre son badge. Les lobbyistes enregistrés possèdent plus de 2 900 badges. 12 000 autres peuvent entrer au Parlement à n’importe quel moment sur invitation des députés. […] Les lobbyistes ont un accès direct aux élus à travers des organisations comme Kangaroo Group, qui fait la promotion du libre-échange […] et qui a occupé jusqu’à l’année dernière des bureaux du Parlement gracieusement mis à disposition.

   “Des règles de conduite existent, mais elles sont régulièrement ignorées”, conclut le journal.
Lire sur:



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Luc Desle (avec le concours mal éclairé de Jacques Damboise)

samedi 2 juillet 2011

"Cette cigarette brûlait la vie par les deux bouts". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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   Ah l'heureux temps où la cigarette n'était qu'un instrument de plaisir! 
   Où elle ne donnait pas l'horrible cancer du poumon - de la langue, de la gorge, etc. Adorables années pendant lesquelles les cigarettiers faisaient assaut d'amabilités, effleurant les non-dits érotiques, virilisant le jeune homme qui se devait de glisser, entre ses mâles lèvres, le petit tube de tabac, sans passer pour une "tante"... Belles et nostalgiques années où le nucléaire c'était rigolo, les portables carcinogènes n'existaient pas, où les mamies, même, étaient fières de s'en rouler une, sans penser à mal... et où, le VRAI méchant, était l'horrible autant que sale et stupide ROUGE...
   Dans quel néant insondable avez-vous donc disparu, oh Années futiles? 

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"Ne les appelle pas, John. File vite à leur rencontre...
Sans oublier tes Camel, évidemment."
Camel cigarettes 1944

"Et tes journaux de femmes dévêtues...
Mais... Chut!"


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"En fumant des Camels, personne ne vous parlera 
d'une quelconque irritation de la gorge"

Camel cigarettes 1951

"Ni, non plus, d'un chat dans la dite gorge"

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"Mettez un sourire avec votre cigarette"

Chesterfield cigarettes 1955

"Et un poing sur la g... de celui qui fait,
ainsi, du gringue à votre femme"

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"Dans les cigarettes Fatima,
La différence c'est la qualité"

Fatima cigarettes 1951

"Celle de Mustapha Kemal,
le grand libertaire Turc"

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"Les cigarettes Tareyton sont,
pour fumer, le choix ultime"

Tareyton cigarettes 1955

"Particulièrement recommandées, pour les rassurer,
 à ceux qui boivent jusqu'à voir double"

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Nadine Estrella

mardi 6 avril 2010

ASTRUD FOR EVER

Astrud Gilberto (2) - Canto De Ossanha




Baden Powell e Vinicius de Moraes


O homem que diz "dou" não dá
Porque quem dá mesmo não diz
O homem que diz "vou" não vai
Porque quando foi já não quis
O homem que diz "sou" não é
Porque quem é mesmo é "não sou"
O homem que diz "tô" não tá
Porque ninguém tá quando quer
Coitado do homem que cai
No canto de Ossanha, traidor
Coitado do homem que vai
Atrás de mandinga de amor
Vai, vai, vai, vai, não vou
Vai, vai, vai, vai, não vou
Vai, vai, vai, vai, não vou
Vai, vai, vai, vai, não vou
Que eu não sou ninguém de ir
Em conversa de esquecer
A tristeza de um amor que passou
Não, eu só vou se for pra ver
Uma estrela aparecer
Na manhã de um novo amor
Amigo sinhô, saravá
Xangô me mandou lhe dizer
Se é canto de Ossanha, não vá
Que muito vai se arrepender
Pergunte pro seu Orixá
O amor só é bom se doer
Pergunte pro seu Orixá
O amor só é bom se doer
Pergunte pro seu Orixá
O amor só é bom se doer
Pergunte pro seu Orixá
O amor só é bom se doer
Vai, vai, vai, vai, amar
Vai, vai, vai, sofrer
Vai, vai, vai, vai, chorar
Vai, vai, vai, dizer
Que eu não sou ninguém de ir
Em conversa de esquecer
A tristeza de um amor que passou
Não, eu só vou se for pra ver
Uma estrela aparecer
Na manhã de um novo amor

   Astrud, une paire d'années plus tard. Plus de choucroute, coiffure classique de la cinquantenaire, avec couleur un peu mémère, quand même, (désolé, Bibi, je n'aurais pas dû, c'est vrai, mais quand même, cette "couleur"!!)... mais toujours un maintien timide et élégant à la fois, une voix qui est juste, à la limite  de se rompre, qualité  inhérente aux chanteuses et chanteurs de  Bossa Nova, une voix agréable  cependant et un public sage, comme dans les années soixante. 
   Un petit bol de nostalgie, donc, pas désagréable... Je dédie cette petite madeleine à Bibi (http://www.pensezbibi.com/) qui a pris la défense d'Astrud avec la sagacité et l'humour qu'on lui connaît.

   Pour ceux qui voudraient en savoir plus , voici un lien sur un blog qui parle, et bien, de la Samba, de la Bossa Nova et autres musiques destinées à rendre le monde moins cruel.

   Et un autre blog qui évoque Vinicius de Moraes et où vous trouverez, outre sa biographie, d'autres ressources afin d'en savoir encore plus sur ce compositeur à la fois atypique et indémodable.

http://faire-ecrire-votre-biographie.blogspot.com/2009/05/36-biographie-de-vinicius-de-moraes.html

Benoît Barvin