Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 22 décembre 2012

"Cette nuit-là il dormit si bien qu'il ne se réveilla jamais". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TU N'ES QU'UN FUGITIF
POINTILLÉ SUR LA PAGE DU TEMPS)


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"Ben quoi? Tu aurais préféré que je te fiche

une branlée plutôt que de me moquer de toi?"
Les tueries, 
«maladie sociale» aux Etats-Unis

   (...) Entre les évènements de Denver et du Wisconsin, la question des tueries est d'actualité aux Etats-Unis, où les scientifiques appellent à traiter ces drames comme une maladie sociale, en utilisant le fruit de leurs recherches pour tenter de les empêcher. L'agence Associated Press cite ainsi plusieurs idées et solutions inspirées d’études scientifiques.

   Premièrement, certaines solutions «techniques» pourraient rendre les armes à feu moins dangereuses. Les fabricants de fusils pourraient faire en sorte que ces derniers ne risquent plus de faire partir un coup par accident. De plus, il serait moins dangereux de faire en sorte que seul le propriétaire de l’arme puisse tirer avec.

   Il serait également nécessaire d’étudier les facteurs de risques liés au passé des propriétaires d'armes. Les magasins d’armes à feu doivent actuellement vérifier les antécédents des acheteurs afin de refuser les personnes condamnées pour crimes ou délits de violence domestique, mais cette règle ne s'étend pas aux autres antécédents violents. De plus, elle ne s’applique pas aux ventes de particulier à particulier, qui concernent pourtant 40% du marché outre-Atlantique.

   La notion de «maladie contagieuse» est également mentionnée par les chercheurs. Selon Daniel Webster, expert en politique de la santé cité par The Associated Press, la possession d’un fusil peut se propager«un peu comme circulent les maladies infectieuses», par «une sorte de phénomène de contagion» après une fusillade, comme on a pu le vérifier après la tuerie de Denver.

   Ces trois pistes de questionnement sur la «maladie sociale» des tueries font écho à diverses études sur les armes à feu, qui prouvent que ces dernières modifient le comportement humain à l’image d’un virus.

   Une étude publiée cette année par le professeur de psychologie James Brockmole dans le Journal of Experimental Psychology montre ainsi que les personnes brandissant une arme ont tendance à penser que la personne en face d’eux en porte une également.

   Et pour Don Ihde, philosophe spécialisé en technologies, le simple fait de tenir une arme rend impulsif. Cité par The Atlantic, il explique que tenir une arme rend audacieux: les hommes et les animaux deviennent des cibles. Comme nous l’expliquions, une personne physiquement faible, émotionnellement passive et psychologiquement introvertie sera encline à voir son comportement changer. (pas une constatation très originale, mais il est bon de rappeler les évidences...) (...)
Lire sur:

(Le communisme musical était un rien exagéré...)

All Girl Band Serenading Cows, by Angus B. McVicar, August 1930.
(出典: musicbabes (slowleanerから))


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"Auriez-vous cru, chère Marâtre, que nous
puissions comme cela, un jour, nous retrouver
autour d'une préparation culinaire?
- Que nenni, ma jolie Belle-fille,
que nenni..."



La langue française,
 "butin de guerre", prospère en Algérie
Isabelle Mandraud -
Alger, envoyée spéciale

   (...) Le "butin de guerre" cher au grand écrivain algérien Kateb Yacine, qui décrivait ainsi la langue française au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, a été bien conservé. Journaux, affiches publicitaires, enseignes commerciales, jusqu'aux commentaires des matches de football sur les radios, ou dans les conversations, où il se mélange parfaitement à l'arabe parlé, le Français est partout présent dans les rues d'Alger.

   La capitale s'apprête à accueillir dans l'effervescence le président François Hollande, en visite d'Etat les 19 et 20 décembre, quelques jours avant la fin de l'année du cinquantenaire des accords d'Evian.

   Pas une langue officielle, mais pas tout à fait non plus une langue étrangère, le français a suivi, ici, tous les bouleversements de la société. Autrefois réservée à quelques privilégiés durant les cent trente années de colonisation, la langue de Molière s'est paradoxalement développée... après l'indépendance.

   Alors que l'Algérie n'est que membre observateur de l'Organisation internationale de la francophonie, une étude, en 2008, estimait à un tiers le nombre d'Algériens sachant lire, écrire et parler en langue française. Certes, cette dernière s'est trouvée aux prises avec un conflit idéologique et la généralisation de l'enseignement arabe décrétée dans les années 1970 et 1980. "C'était des batailles homériques dans les facs entre les francophones, dont je faisais partie, et les arabophones qui nous délivraient des certificats de trahison", se souvient Salim Rabia, journaliste.(...)

   Malmenée pendant la décennie de repli sur soi, lors de la guerre civile qui a opposé l'armée algérienne aux islamistes, le français a pourtant refait surface. Les tentatives d'infuser l'anglais n'ont pas détrôné sa prééminence. "Dans les entreprises privées, les entretiens d'embauche se déroulent en français, et la première question est : maîtrises-tu cette langue?", rapporte Maaga Saïda, 23 ans, rencontrée dans la jolie petite cour de l'Institut français d'Alger. Ses études en droit des affaires achevées, la jeune femme a rejoint les 11 065 étudiants ou salariés inscrits en 2012, moyennant la somme non négligeable de 12 000 dinars (110 euros) pour une cinquantaine d'heures de perfectionnement, dans l'un des cinq instituts français d'Algérie qui ont rouvert en 2008. A cette date, ils n'étaient alors que 4 571.

   "En quatre ans, le nombre des inscriptions a plus que doublé", constate Fabrice Ribert, directeur du département des langues. Dix ans après la reprise des cours au lycée international Alexandre-Dumas d'Alger, c'est au tour de l'école primaire française d'avoir, pour la première fois en 2012, accueilli ses premiers jeunes élèves dans le quartier Dely Brahim. "Un rapport apaisé à la langue française",titrait, vendredi 14 décembre, le quotidien francophone El Watan, soulignant la distance, de plus en plus grande dans la population, avec la perception de la"langue du colonisateur". (...)
Lire sur:


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Luc Desle

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