Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

dimanche 2 juin 2013

"Il prit ses jambes artificielles à son cou, mais ne fut pas plus avancé". Jacques Damboise in "Dictons dit-on".

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Pensées pour nous-mêmes:

(SI LE ROI N'EST PAS TON COUSIN,
C'EST QU'IL EST TON FRÈRE)

Pcc Jacques Damboise

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LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/25)
pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste

   Elaine Cantagril, témoin malgré elle d'une scène équivoque mettant en scène la Mère Supérieure du couvent, en parle au Père Grangeais qui, étonnamment, défend la religieuse... Qu'est-ce à dire?

ANGÉLUS 
ou 
LES SECRETS DE L’IMPALPABLE
Ciruelo - Diablesse. 

   C’est un frôlement de tissu qui « réveilla » Elaine en sursaut. La Mère Supérieure était devant elle et l’observait. Elle portait à présent une longue robe transparente et, dessous, Elaine constata que son corps avait des contours imprécis. D’ailleurs, si elle était persuadée qu’il s’agissait bien de Mère Camille de l’Incarnation, il y avait, dans le visage, la silhouette et les manières de la religieuse, quelque chose d’insolite qui lui serra le coeur. 

   Tout d’abord son visage était moins rond que d’habitude. Il semblait d’ailleurs s’allonger au fil des minutes et les yeux s’étiraient à présent en deux fentes desquelles sortit le double faisceau d’un jaune d’or à l’éclat mesmérique.

   Tout le bas du visage de la religieuse se déformait, s’effilait en un mufle qui prit la forme de celui d’un prédateur. Lorsque deux rangées de dents claquèrent l’une contre l’autre, Elaine se mit cette fois à suer, épouvantée, persuadée d’assister à une métamorphose diabolique. A cette seule pensée, son coeur s’emballa, ses jambes flageolèrent et, sous elle, la couche commença à tanguer.

   Cependant la métamorphose n’était pas terminée. Si la Mère Supérieure avait un museau de loup, le reste de son corps était encore proche de l’humain. Mais cela ne dura pas : la moniale secoua la tête et, après avoir poussé un sourd grognement, elle se pencha en avant. Elaine jugea plus prudent de reculer mais, hélas, elle était adossée au mur rugueux de sa cellule. Impossible d’échapper à l’apparition. 

   A présent, les bras de la religieuse s’étiraient à leur tour. Ses doigts devenaient noueux, ses ongles poussaient, se transformant en griffes. Lorsque l’animal-humain se retrouva à quatre pattes, que le grondement prit de l’ampleur et que, sur tout le corps - sans qu’elle s’en rendît compte, la longue robe avait craqué et la Mère Supérieure était de nouveau dénudée -, poussa à une vitesse accélérée une pelisse faite d’un crin long et brun, Elaine eut un hoquet apeuré : l’être qui se trouvait devant elle n’était autre que Lucifer.

   La gueule de Satan s’ouvrit et, ainsi qu’on le lui avait souvent raconté pendant les veillées, sa voix rauque retentit, faisant résonner les murs de la cellule. 

   - Ainsi donc, simple mortelle, tu as surpris ce que tu n’aurais jamais dû voir. Te voilà à présent détentrice d’un secret que tu pourrais divulguer... Cela ne se fera pas ! Tu vas devoir rejoindre mes troupes de damnés...

   Elaine, que la terreur immobilisait, pouvait détailler le mufle noir dans lequel les narines palpitaient. La double rangée de dents acérées n’arrêtait pas de s’entrechoquer et l’odeur pestilentielle que répandait cette gueule lui soulevait le coeur.

   Autour du monstre commencèrent à tourbillonner d’étranges visages qui tous hurlaient, faces de damnés à la souffrance intolérable et éternelle. Parmi ces faciès de malheureux qui payaient pour des fautes commises pendant leur passage terrestre, Elaine crut reconnaître celle d’Adrien.

   Elle en fut tellement bouleversée qu’elle cessa d’avoir peur. Elle appela son amoureux, les mains tendues frôlant la gueule béante de Satan.

   - Adrien, mon aimé ! Pourquoi te trouves-tu dans ces Enfers putrides ? Tu n’as pourtant commis aucune faute. C’est moi qui suis coupable... Seigneur de l’Innommable, je te supplie de le délivrer ! Moi seule suis responsable de sa mort ! Ne crois-tu pas qu’il a été assez puni comme cela ? Prends-moi à sa place, c’est moi qui dois expier, je t’en supplie !

   Submergée de chagrin, Elaine se propulsa en direction du maelstrom diabolique au sein duquel le visage de son bien-aimé hurlait de douleur.

***
(A Suivre)


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"Hell and Devil! Tu... Tu n'as aucune dent cariée...
On est fait pour s'entendre!"

A. Ford "VampZom Love"

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"Ah on m'y reprendra à répondre à une annonce
rédigée en allemand..."

A. Ford "Valkyrie"

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(Portrait en cap d'un père Ogre
portant son repas)

A.Ford "Fathers Day"

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"Alors, Zonzon, content que je te sorte un peu?
- Gargl... Miam... Boz..."

Zombie

(Ce zombie avait hélas peu de conversation)


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Blanche Baptiste

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