Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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dimanche 30 mars 2014

"Plic, plac, plouc, chantait la pluie dans ce village un peu arriéré". Jacques Damboise in "Pensées contraintes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA SANTE DE L’ÂME
PASSE PAR CELLE DE L'ESPRIT)

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"Ah non! Cette fois-ci, c'est moi qui m'occupe
de ces femelles. Toi, tu as déjà eu ta part!
- Mais enfin, tu sais bien que les femmes 
ne m'intéressent pas, Charlie..."


Between Him And The Treasure Of El Dorado 
Were The Murderous Natives And A Nazi’s Female Labor Compound


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"Ah si j'avais des yeux X-ray pour me régaler de ce qu'il
y a dessous cette jolie jupe...
- Ah si j'avais une main plus large 
pour effacer ce sourire torve..."


Too much money — Too little of it theirs

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"Non! Je ne te laisserai pas me ridiculiser!
- Mais... Mais je monte mieux que toi.
- Justement..."


via

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"Ahaha, sale femelle! Tu vas goûter ma longue lame...
- Ahaha, beau merle! Evite d'abord mon fouet qui
vise tes parties intimes"


(Ce couple ne savait plus quoi inventer pour ranimer
leur libido déficiente)


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Blanche Baptiste

dimanche 11 novembre 2012

"Le chien botté tout le monde s'en fichait". Jacques Damboise in "Pensées contrefaites".

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Pensées pour nous-mêmes:

(ECOUTE LES BATTEMENTS DE TON COEUR
ET BÉNIS-LES)

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TEXTE POUR LES N'ENFANTS (3)
Pcc Benoît Barvin

Fée Radieuse
et le Prince Charmant

   Il était une fois, dans un lointain pays, une jeune fée si douce qu’elle se déplaçait sans peine dans le coeur des habitants de la contrée. Lorsqu’elle était là avec vous, en vous, vous éprouviez soudain le sentiment d’être meilleur et vous accomplissiez de bonnes actions sans en avoir conscience. 

   Les contrôleurs d’impôts s’empressaient de sourire et consentaient des abattements disproportionnés; les hommes de Loi méprisaient soudain les Puissants et distribuaient des friandises à gogo aux enfants pauvres ; quant aux Grands du royaume, ils décidaient d'un seul coup, d’un seul, de réduire leur armée. 

   Intrigués, vous n’aviez pas le temps de réfléchir au sentiment nouveau qui se lovait en vous, que la fée était déjà partie, en laissant derrière elle un parfum mystérieux et enchanteur. Chacun dans le royaume, du plus vilain au plus puissant, connaissait sa présence et on avait coutume de l’invoquer lorsque le besoin s’en faisait sentir. On lui avait donné le délicieux surnom de « Fée Radieuse ». Ce qui, il faut bien l’avouer, lui allait à merveille. 

   Cependant, au fur et à mesure des années, le royaume se modernisa insidieusement et on n’évoqua plus la présence de la jeune fée que sous la forme de contes pour enfants ou de racontars de grand-mères. En se déplaçant de coeur en coeur, Fée radieuse se heurta de plus en plus souvent aux contrées hautaines de l’indifférence, puis de la moquerie et, enfin, un jour elle faillit se noyer dans une âme dont les remugles méprisants l’avaient aspirée, avec le méchant désir de la gober. 

   Résignée, Fée Radieuse comprit qu’elle n’avait plus qu’une chose à faire : elle alla se réfugier dans une forêt profonde où elle s’endormit. 

   Les années passèrent. Le royaume était maintenant à la pointe du progrès. Plusieurs lignes de dragons-volants avaient été inaugurées en grande pompe et se livraient à une concurrence acharnée à grands coups de jets de flammes. Les sorcières avaient créé leur propre réseau de divination contre des sommes de plus en plus importantes de bave de crapauds et de nids d’hirondelles. La Guilde des chevaliers faisait visiter les Territoires de la Mort et gnomes, lutins et farfadets avaient été engagés pour des salaires de misère afin de mimer des attaques contre les voyageurs en poussant d’horribles cris. Tout le Royaume n’était plus qu’un gigantesque Parc d’attraction où les notions étranges de rentabilité, de vitesse, de compétition avaient remplacé celles qui prévalaient autrefois. Et dont plus personne ne se souvenait. 

   Sur ces entrefaites, le vieux roi mourut. Lui succéda son fils, un doux rêveur que sa mère influença en sous-main. Le jeune homme, peu au fait de la politique, lui laissa bien vite les rênes du pouvoir et prit l’habitude de se promener dans les forêts qui parsemaient son territoire. Là, il rêvassait à un monde meilleur où les espoirs deviendraient réalité. 

   Un soir, alors que l’orage grondait au loin, il s’arrêta sous un grand chêne, fourbu, car il avait chevauché toute la journée. Il s’apprêtait à prendre un repos réparateur quand une petit voix retentit à côté de lui : 

   "Prince, oh beau Prince, pourquoi laissez-vous ainsi le royaume périr?" 

   Surpris, le jeune homme avisa aux pieds de l’arbre un iris aux pétales délicats, un iris... qui le regardait avec beaucoup de tendresse. La fleur avait une voix si douce qu’il en eut les larmes aux yeux. 

   "Moi ? s’exclama-t-il, la gorge nouée. Moi, je laisserais le royaume périr ? Et comment ?  

   - Oh Prince, à cause de ton inertie, le pays se coupe de ses vraies racines et ce qui y pousse, à présent, n’est plus que de l’ivraie. Ne vois-tu pas que tes sujets sont malheureux ? Contemple leur visage vide, leur teint terreux et leur bouche qui jamais ne s’étire en un tendre sourire. Si tu continues à déléguer à ta mère tous les pouvoirs, j’ai peur que le royaume ne courre définitivement à sa perte. Vois comme elle s’entoure de sombres hommes à la voix mécanique et aux yeux pires que ceux des dragons-volants quand, recrus de fatigue, ils s’apprêtent à imploser." 

   Ce que disait l’iris était hélas vrai. Depuis quelques temps, les accidents de dragons se multipliaient, provoquant des drames par centaines. Une psychose s’était ensuivie qui, évidemment, faisait grand tort aux compagnies. De leur côté, les sorcières se livraient à un combat acharné pour s’emparer de parts de marché juteuses, et leurs prédictions se révélaient de plus en plus souvent entachées d’erreurs. Quant à la Guilde des Chevaliers, elle se retrouvait en bute aux grèves à répétitions des gnomes, lutins et farfadets qui, entre eux, se jalousaient sans cesse . 

   "Que me proposes-tu pour réparer cette injustice? demanda le Prince, le visage inondé de larmes, car il était profondément remué par ce qu’elle lui disait. Devant ses yeux se succédaient toutes les scènes du chaos qui assombrissait son royaume et qui le glaçaient jusqu’aux os. 

   - Si tu veux que notre monde retrouve sa sérénité, tu n’as qu’à te laisser pénétrer par l’esprit de Fée Radieuse, mon doux Prince, et ne penser plus à rien" 

   Le jeune homme, après un temps de réflexion, accepta la proposition du tendre iris qui lui susurra : 

   "Ferme les yeux et accepte que je me glisse en toi". 

   Subjugué, le Prince obéit. Tout d’abord il n’éprouva rien de remarquable. Ensuite, une lueur tamisée le baigna tout entier et il se sentit bientôt transporté, l’âme délivrée de l’angoisse latente qui le taraudait depuis l’enfance. Bientôt ses bras et ses jambes frémirent et il se surprit à sourire, puis à rire doucement, sans motif apparent. Quand il rouvrit les paupières, la fleur avait disparu. 

   Il comprit que c’était Fée Radieuse qui avait usé de ce subterfuge pour le rencontrer. A présent elle était en lui, dans chaque cellule de son corps et sa luminosité le baignait d’une grande bonté. 

   Le Prince charmant rejoignit le château dans lequel sa mère et les sombres hommes complotaient. Plutôt que de parler, il s’intégra à eux et leur apprit qu’ils faisaient fausse route. Les visions terrifiantes qu’il apercevait, au plus profond de chacun de ces redoutables financiers, éclatèrent les unes après les autres comme des bulles de savon. Quand il s’insinua dans l’esprit de sa mère, le Prince remarqua que le portrait du roi son père était partout affiché. Il sut alors que seul le chagrin l’avait fait devenir aussi vaine. Il gomma une partie de la douleur qu’elle ressentait en faisant naître de mignonnes images de petits-enfants babillant.  Lorsque, son œuvre achevée, il fut devant eux en chair et en os, il constata que chacun arborait un sourire de fruit mûri au bon soleil de l'été. 

   Il ne fallut pas plus d’une semaine pour que le Prince-Fée permette à la contrée de retrouver toute la délicatesse qui sied à un royaume de légende. Ceci accompli, il quitta pour toujours le château et retourna près du chêne aux pieds duquel il s’allongea de nouveau. Son corps se fondit dans l’humus frais et subtil et il se transforma en orchidée. 

   Toi qui as suivi ce conte avec bienveillance, n’hésite pas à venir te recueillir auprès du chêne où le Prince est venu se reposer. Aux pieds de cet arbre, tu remarqueras un iris et une orchidée, étroitement enlacés et dont le subtil parfum, je n’en doute pas, agira sans retard sur toutes tes mauvaises et tristes pensées...

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"Désolé... La signature du chèque, ce sera pour
plus tard... Vous voyez bien que je saigne
du nez, n'est-ce pas?"



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"Ah, c'est Toi, la Bête... Tu m'as fait peur,
je croyais que c'était mon ex!"


http://pulpcovers.com/?page=2

µµµ

"Allo, le FBI? Oui, mon mari s'apprête à sortir...
Oui, il a mis son horrible chapeau...
Vous savez ce que ça veut dire..."



µµµ

"Mais je t'assure... C'était pour rire...
Bien sûr que tu ne p... pas de la g...
Cette idée!"

cosmic puppets, philip K.Dick


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Blanche Baptiste (sous l'influence pernicieuse de Jacques Damboise)

mercredi 7 mars 2012

"Etrange: comme dans sa jeunesse, ce vieux volcan avait encore des éruptions cutanées". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


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Pensées pour nous-mêmes:

(DANS L'ACTION, SOIS L'ACTION. 
DANS L'AMOUR, SOIS L'AMOUR. 
DANS LA MORT, SOIS LA VIE)


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COURTS RECITS AU LONG COURS(3)
pcc Benoît Barvin



jj-tryskel.hautetfort.com


LE RICOCHET. 

   Arrivé près du lac, en un geste anodin, je jetai quelques cailloux qui rebondirent si bien qu'ils allèrent blesser gravement des promeneurs en barque. Inculpé, jugé et condamné en un rien de temps -dans ce pays on était expéditif- je me présentai devant le prêtre, épouvanté par mon crime et qui se signait sans arrêt. Je lui redemandai, pour la millième fois peut-être, les raisons de cette ire insensée (les cris de haine de la foule, à l'extérieur de la prison, me mettaient la tête à l'envers). J'eus droit alors à cette étrange réponse : 
   « Le ricochet, mon fils. Les sautes d'humeur du vent... CERTAINS JOURS » et, bien entendu, je mourus sans comprendre. 

PERFECTIONNISME AMBIGU. 

   Devant le couperet, il s'immobilisa si brutalement que toute l'assistance, habituée à son calme hautain, l'interrogea du regard. Il demanda qu'on lui détache les mains, alla vers la guillotine et montra les traces de rouille sur les vis, les plaques de sang séché et noirâtre sur le couperet et les pièces de bois. 
   Confus, on alla lui chercher des chiffons et des limes. Il nettoya le tout en se permettant même de siffloter. Puis il fallut essayer la machine. Il se déclara inapte à en être le premier utilisateur, souhaitant d'abord voir l'effet de son perfectionnisme. Souhait de condamné, souhait sacré. 
   Le bourreau voulut bien mettre son cou. Le maire, le directeur de la prison, jusqu'à une journaliste amoureuse de "cette brute aux yeux si doux", comme elle l'avait appelé, y posèrent leur gracieux cou. Mais, à chaque fois, il trouvait quelque chose à redire. 
   Plus tard, dans la cour déserte, le condamné, enfin satisfait, vint lui-même mettre sa tête sous le billot et attendit. 

CONTRE SENS

   J'aurais pu faire croire que je n'avais rien vu, rien entendu. Aveugle, sourd et muet peut-être? J'ouvris la bouche. Je leur dis que je savais tout, que j'avais été là, que j'étais témoin. La silhouette vomit un peu de sang, en guise de reconnaissance. 
   Alors je vis une main se tendre vers moi, s'ouvrir et, miraculeusement, des billets en remplirent la paume tandis qu'une voix me susurrait, menaçante : 
   " Tu n'as rien vu, rien entendu. Tu n'étais pas là..." 
   Et je m'entendis répondre par l'affirmative, convaincu soudain que le propriétaire de la voix était un étrange devin et un réel télépathe.


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"Salut, Terrien... Nous sommes des pèlerins de la Paix...
- Pas moi," répondit le Terrien en pointant son arme.


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"Ça t'apprendra à essayer ce ridicule yoga des chaumières"


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"Monstre! Tu ne violeras pas ma femme!
- Mais je voulais seulement la dévorer.
- Oh, toutes mes excuses..."


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"Par Jules Verne! Ce Monstre veut nous manger!
- Quel idiot... les strogofarus sont végétariens...
- Professeur, vous avez hélas mal lu vos fiches."


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"Un geste de plus et je le balance dans les airs!"
D'un seul élan, la foule fit un pas en avant...


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Blanche Baptiste