Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 7 mars 2012

"Etrange: comme dans sa jeunesse, ce vieux volcan avait encore des éruptions cutanées". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


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Pensées pour nous-mêmes:

(DANS L'ACTION, SOIS L'ACTION. 
DANS L'AMOUR, SOIS L'AMOUR. 
DANS LA MORT, SOIS LA VIE)


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COURTS RECITS AU LONG COURS(3)
pcc Benoît Barvin



jj-tryskel.hautetfort.com


LE RICOCHET. 

   Arrivé près du lac, en un geste anodin, je jetai quelques cailloux qui rebondirent si bien qu'ils allèrent blesser gravement des promeneurs en barque. Inculpé, jugé et condamné en un rien de temps -dans ce pays on était expéditif- je me présentai devant le prêtre, épouvanté par mon crime et qui se signait sans arrêt. Je lui redemandai, pour la millième fois peut-être, les raisons de cette ire insensée (les cris de haine de la foule, à l'extérieur de la prison, me mettaient la tête à l'envers). J'eus droit alors à cette étrange réponse : 
   « Le ricochet, mon fils. Les sautes d'humeur du vent... CERTAINS JOURS » et, bien entendu, je mourus sans comprendre. 

PERFECTIONNISME AMBIGU. 

   Devant le couperet, il s'immobilisa si brutalement que toute l'assistance, habituée à son calme hautain, l'interrogea du regard. Il demanda qu'on lui détache les mains, alla vers la guillotine et montra les traces de rouille sur les vis, les plaques de sang séché et noirâtre sur le couperet et les pièces de bois. 
   Confus, on alla lui chercher des chiffons et des limes. Il nettoya le tout en se permettant même de siffloter. Puis il fallut essayer la machine. Il se déclara inapte à en être le premier utilisateur, souhaitant d'abord voir l'effet de son perfectionnisme. Souhait de condamné, souhait sacré. 
   Le bourreau voulut bien mettre son cou. Le maire, le directeur de la prison, jusqu'à une journaliste amoureuse de "cette brute aux yeux si doux", comme elle l'avait appelé, y posèrent leur gracieux cou. Mais, à chaque fois, il trouvait quelque chose à redire. 
   Plus tard, dans la cour déserte, le condamné, enfin satisfait, vint lui-même mettre sa tête sous le billot et attendit. 

CONTRE SENS

   J'aurais pu faire croire que je n'avais rien vu, rien entendu. Aveugle, sourd et muet peut-être? J'ouvris la bouche. Je leur dis que je savais tout, que j'avais été là, que j'étais témoin. La silhouette vomit un peu de sang, en guise de reconnaissance. 
   Alors je vis une main se tendre vers moi, s'ouvrir et, miraculeusement, des billets en remplirent la paume tandis qu'une voix me susurrait, menaçante : 
   " Tu n'as rien vu, rien entendu. Tu n'étais pas là..." 
   Et je m'entendis répondre par l'affirmative, convaincu soudain que le propriétaire de la voix était un étrange devin et un réel télépathe.


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"Salut, Terrien... Nous sommes des pèlerins de la Paix...
- Pas moi," répondit le Terrien en pointant son arme.


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"Ça t'apprendra à essayer ce ridicule yoga des chaumières"


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"Monstre! Tu ne violeras pas ma femme!
- Mais je voulais seulement la dévorer.
- Oh, toutes mes excuses..."


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"Par Jules Verne! Ce Monstre veut nous manger!
- Quel idiot... les strogofarus sont végétariens...
- Professeur, vous avez hélas mal lu vos fiches."


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"Un geste de plus et je le balance dans les airs!"
D'un seul élan, la foule fit un pas en avant...


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Blanche Baptiste

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