Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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vendredi 5 avril 2013

"Dopée par la victoire de sa cousine, la tortue hémiplégique défia le lièvre à la course". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE VRAI N'EST PAS UNIVOQUE)

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"Vous voulez taxer mes fleurs à combien?
Et d'abord, taxer, ça veut dire quoi?"


Chypre,
le début de l'avalanche
Jean-Luc Mélenchon

   (...) Depuis le début de l'attaque spéculative contre la dette grecque, nous répétons qu'il faut que la Banque centrale européenne prête directement à l'Etat grec à des taux très bas. C'est la seule solution qui permet de briser la spéculation. Au lieu de cela, les libéraux dogmatiques qui gouvernent ont imposé des cures d'austérité toujours plus drastiques. L'austérité a aggravé la crise économique. L'économie grecque s'est contractée de près de 20% en deux ans ! Il y a donc eu moins d'impôts et de taxes perçues. Et la dette grecque s'est creusée au lieu de se réduire. C'est le cercle vicieux que j'ai déjà présenté des dizaines de fois. Face à leur échec, les libéraux et les sociaux-libéraux européens auraient pu se ranger à l'idée de mobiliser la Banque centrale européenne. Non, ils ont préféré rester dans le cadre, ne rien changer à la règle du jeu en mettant au point une restructuration de la dette grecque. 

   Cet exercice comprenait une annulation partielle de la valeur des titres de la dette grecque. Au royaume des menteurs qu’est le monde la finance et de la spéculation, personne n’a abattu ses cartes. Les grosses protestations des banques européennes n’ont ému personne, à juste titre. D’autant que la Banque centrale européenne achetait le papier pourri de titre de dette sur le « second marché ». Mais personne n’avait l’air de savoir que les banques chypriotes étaient déjà totalement enfoncées. En l'occurrence, les deux grandes banques de Chypre détenaient beaucoup de dette grecque. 4,5 milliards d'euros. Donc, en croyant atténuer le problème en Grèce, les dirigeants européens l'ont étendu à Chypre. Belle réussite!

   Evidemment le système bancaire de Chypre était déjà extravagant. Ceci explique cela. Les banques de Chypre étaient déjà malades de la dérégulation totale de la finance. On apprend à présent que les oligarques, les banques et les grands groupes russes possèdent entre 20 et 30 milliards d'euros dans les banques chypriotes. Chypre est une sorte de paradis fiscal dans la zone euro. 

   La finance chypriote a attiré ces fonds en profitant pleinement de la liberté totale de circulation des capitaux dans l'Union européenne, et entre l'Union européenne et le reste du monde. Ce modèle fou conduit à des situations incongrues. Ainsi, le président russe Vladimir Poutine se sent obligé d'intervenir dans le règlement d'une crise interne à la zone euro alors que son pays n'est pas membre de cette zone, ni même de l'Union européenne.

   On apprend aussi que les banques chypriotes possèdent des actifs correspondant à huit fois la richesse produite par le pays. Dans ces conditions, le défaut d'une des deux grandes banques ferait exploser l'économie du pays et les finances de l'Etat ne suffiraient pas à garantir les dépôts des épargnants. Bien sûr, tout le monde crie au scandale. Mais personne ne se demande comment une telle chose a pu arriver. Ni comment il se fait que les importants moyens de la presse euro-bêlante ne lui ai jamais permis de voir la situation. 

   Dès lors, le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, a beau jeu de donner des leçons. N’était-il pas membre de la réunion où ces décisions stupides ont été prises ? Il ferait mieux de lutter contre la reproduction de cette situation en France : les actifs des banques représentent quatre fois la richesse du pays. Et à elle seule, la BNP possède des actifs supérieurs à la richesse produite par la France en une année !

   La BCE, la Commission européenne et le FMI veulent faire payer le peuple pour la folie des banques. Ce fut le cas en Irlande, en Espagne et ainsi de suite. Comme aucun gouvernement n’a regimbé, lorsque le tour de Chypre est arrivé, la méthode était déjà prête. Compte tenu de la faiblesse de l’île, le plan pouvait même être plus féroce. C'est ainsi qu'ils ont imaginé leur "plan de sauvetage". 

   Pour faire face à la situation de ses banques, Chypre aurait besoin de 17 milliards d'euros : dix venant des Etats de l'Union européenne, un milliard venant du FMI. Les 6 milliards manquant alors devaient être pris dans la poche des Chypriotes eux-mêmes. En fait, c’était un test. Ce plan est en effet le premier qui contient cette idée. Car la mesure est d’une violence sans précédent. Une telle idée n'a été appliquée en Europe que deux fois dans tous le vingtième-siècle selon le journal Le Monde. Et encore, que ce soit en Italie en 1992 ou en Norvège en 1936, la mesure était bien plus limitée que ce qu'ont proposé les dirigeants européens !

   Ces six milliards de rançon, la troïka voulait les prélever grâce à une taxe sur les dépôts des particuliers et des entreprises dans les banques du pays. Avec sa brutalité habituelle, la troïka proposait que tous les épargnants soient taxés ! Ceux disposant de plus de 100 000 euros devait être taxés à 9,9% de leurs économies. Mais les petites gens qui ne disposaient que de quelques centaines ou milliers d'euros d'économies devaient aussi être taxées ! Que vous ayez un euro ou 100 000 euros, l'Union européenne proposait de vous taxer à 6,75% sur vos dépôts. Même si vous ne les retiriez pas et les laissiez à la banque. 

   C'est cette invention stupide qui a provoqué la ruée sur les guichets, chacun essayant de sortir son argent avant d'être spolié. C'était une sorte de hold-up en silence, pour éviter aux actionnaires des banques de perdre leur mise. La légitimité d’une telle mesure est déjà on ne peut plus discutable du point de vue de la cohérence des eurocrates eux-mêmes. En effet, la directive européenne du 2 juillet 2010 prévoit que les Etats doivent garantir les dépôts des épargnants jusqu'à 100 000 euros en cas de défaillance des banques. Taxer ces dépôts est donc une violation de cette garantie. Bravo "L'Europe qui protège" !(...) 

Lire sur:


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"Tu mglmglaiglmes?
- Qu'est-ce que tu glmditglm?
-Rien... Glglm..."

A CHRISTMAS KISS LONDON 1941
(VIA MUDWERKS)

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"Oui... Blub, blub... Je sais...
Pas faire... Blub, blub... caca dans l'eau..."


Comme un médicament dans l'eau...
Patrice Halimi
Chirurgien-pédiatre, secrétaire général 
de l’Association santé environnement France

   (...) Aujourd'hui (22 mars 2013), c'est la Journée Mondiale de l'Eau. Qu'est-ce que ça va changer ? Probablement rien. C'est un peu comme la Journée de la Femme. Ça ne change rien à la condition féminine, mais, cela montre que le problème commence à être pris en compte... En France, nous trouvons "normal" d'ouvrir notre robinet et de voir instantanément sortir de l'eau claire, potable et immaculée. Mais, l'est-elle vraiment ? Aujourd'hui, de nombreuses questions se posent et notamment celle des résidus médicamenteux qui peuvent se retrouver au fond de nos carafes. Un sujet incontournable lorsqu'on est médecin et que l'on prescrit tous les jours des médicaments... Mea culpa ou pas ?

   Depuis plusieurs années, notre consommation en médicaments n'a cessé de croître. Rien qu'en France, en 2011, nous avons consommé pas moins de 3,12 milliards de boîtes de médicaments! Le problème c'est qu'ils laissent des traces dans l'environnement. Ce sont les fameux "résidus médicamenteux", à savoir la partie des médicaments qui n'a pas été dégradée par le corps et qui via urines et selles va se retrouver dans les eaux usées et donc l'environnement... Ces molécules sont des substances actives biologiquement, et c'est une partie du problème. 

   Un antibiotique est conçu pour tuer des bactéries. Mais, lorsqu'il se retrouve dans l'environnement il peut s'attaquer à des espèces non-cibles telles que la flore et la faune...A la fin des années 70, on a découvert ces phénomènes en observant un lien entre la féminisation des poissons et les œstrogènes rejetés par les femmes sous pilule. Quelques années après, on observait une quasi disparition des vautours au Pakistan lié à une contamination par un antiinflammatoire bien connu, le diclofénac. En 4 ans, 95% de la population de ces malheureux rapaces avait disparu ! Depuis, la science cherche mais a encore du mal à établir l'impact de ces polluants sur la santé humaine. Malgré tout, une étude récente a montré que la présence d'antidépresseurs et de psychotropes (Prozac et Effexor) dans l'eau potable pourrait activer l'expression de gênes associés à l'autisme...

   Mais à qui la faute ? A priori, nous aurions plusieurs coupables ! Rejets de l'industrie pharmaceutique, eaux usées des hôpitaux, déjections des animaux d'élevage sous traitements, les sources de pollution sont nombreuses, mais la principale reste le consommateur. Pourtant, tout le monde sera d'accord : quand on en prend c'est qu'on ne peut pas faire autrement ! Certes, mais ce ne sont pas uniquement les médicaments utilisés qui posent problème... 

   En effet, ce que l'on prend se retrouve dans nos selles et nos urines qui vont terminer leur route dans des stations d'épuration pas équipés pour filtrer les résidus médicamenteux... Mais, mis à part moderniser les stations d'épurations, on ne peut effectivement pas y faire grand-chose. Par contre, en ce qui concerne les médicaments que l'on ne consomme pas, chacun de nous peut véritablement agir ! En France, chaque année sur des dizaines de milliers de tonnes de médicaments non utilisés moins d'un quart seulement est recyclé ! Le reste est jeté à la poubelle, dans les éviers et même dans les toilettes ! Sur ce dossier, tout le monde peut agir ! 

   Les médecins pourraient prescrire uniquement les médicaments nécessaires, les pharmaciens vendre leurs médicaments à l'unité, les patients ramener leurs médicaments en pharmacie ! (...) 
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Luc Desle

vendredi 28 décembre 2012

"Le journaliste à 'la langue qui fourche' fut chargé de la rubrique agricole." Jacques Damboise in "Pensées à contre-pets".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE REGARDE PAS TES PIEDS MARCHER.
MARCHE)

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(L'horrible kidnappeur de petites blondes 
ne sachant pas patiner a encore frappé!) 

Learning To Skate

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"S... de Fin Du Monde! Je vais t'envoyer mes pruneaux
dans la tronche!"


(Philosophe américain en plein débat éthique)

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« Il n’est pas contraire à la raison 
de préférer la destruction du monde 
à une égratignure de mon doigt » 
(David Hume)

Philosophe, écrivain

   (...) Des Espagnols, des chevaux, des fusils, la variole et l’évangélisation : la fin du monde maya eut lieu au XVIe siècle, sans prévision d’astrologues. En 2009, Hollywood recycla une autre de leurs bévues : un changement d’ère prévu pour le vendredi 21 décembre 2012. Le film catastrophe fut porté par un marketing viral – l’un des premiers du genre –, histoire d’installer un lucratif climat de parano. La rumeur se répandit ; le box-office explosa.

   Trois ans après, tout le monde se fiche de la fin du monde – à l’exception d’illuminés, de rançonneurs d’illuminés et des médias. Non parce qu’elle serait irrationnelle ou scientifiquement non-prouvée (on ne sait jamais...), mais parce que nous nous passionnons plus pour nos petits bobos privés. (...)

   Or une telle préférence – qui semblerait scandaleuse si la fin du monde était avérée – va dans le droit fil de l’argumentation de David Hume (1711-1776). Pour ce philosophe écossais, père de l’empirisme, il n’y a guère de lutte intérieure entre la passion et la raison, comme on l’imagine naïvement : c’est toujours la passion qui dicte nos buts et nos volontés. Seul le souci d’éprouver un plaisir ou d’éviter une souffrance guide notre action au quotidien. La raison arrive toujours après coup. Elle peut certes diriger nos aversions ou notre désir, mais non leur donner leur impulsion initiale, si bien qu’« il n’est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde à une égratignure de mon doigt ». Seule la passion règne sur nos « préférences » ; la raison n’a donc rien à exiger.(...)
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(L'horrible Secte des Religieux Athées
se réunissait dans une église-mosquée
non consacrée par un Rabbin)


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(Homme politique esquissant quelques pas de danse
en apprenant que la dame pipi de l'Elysée
veut bien débattre avec lui de la politique internationale)


Comme Le Pen, Cahuzac et le PS 
refusent le débat avec Mélenchon

   (...) D’après Jérôme Cahuzac, « Mélenchon est d’une certaine manière à gauche ce que Marine Le Pen est à droite ». On aurait aimé que le ministre du Budget ait le courage de réitérer ses propos face à l’intéressé. Malheureusement, il a préféré se défiler et a annulé sa participation au débat prévu ce lundi sur France 2 avec le co-président du Parti de gauche. Suite à cette défection, pas moins de quatre ministres ont été approchés pour venir soutenir la position du gouvernement, mais tous ont refusé. Il y a deux semaines pourtant, Manuel Valls, ministre de l’intérieur, acceptait de débattre face à Marine Le Pen dans Des paroles et des actes…

   Au fond, le désistement de Jérôme Cahuzac et des membres du gouvernement n’a rien de très surprenant. Souvenons-nous de l’attitude adoptée par le candidat Hollande durant la campagne présidentielle. Il a toujours refusé le débat public proposé par Jean-Luc Mélenchon, déclarant notamment « je ne veux pas être dans une situation ou nous aurions à montrer nos divergences ». Un discours qui avait profondément surpris, quelques semaines après des primaires socialistes qui, rappelons-le, étaient ouvertes à l’ensemble des formations de la gauche !

   De son coté, le candidat du Front de gauche expliquait à l’époque, « j’aimerais, que ceux qui veulent se mobiliser pour notre pays à gauche puissent être complètement saisis des données du problème, qu’ils sachent ce qui est en cause. Ce ne sont pas nos personnes, la couleur de nos cravates, ni la qualité de nos costumes, ni le poids que nous pesons. C’est le fond : quelles propositions fait-on pour tirer le pays de l’impasse dans laquelle il est ? ».

   Malheureusement, le Parti socialiste ne partage pas cette vision du débat démocratique et préfère fuir Jean-Luc Mélenchon plutôt que de lui faire face. Une attitude de défiance qui n’est cependant pas l’apanage du PS ou du gouvernement.

   « Ce débat n’a pas de sens », « je ne débattrai pas avec M. Mélenchon », ce n’est « pas un vrai candidat », « il n’existe pas ». Qui a oublié ces propos tenus par Marine Le Pen sur le plateau de Des paroles et des actes durant la campagne présidentielle, alors que le candidat du Front de gauche se tenait face à elle, prêt à lui apporter la contradiction. La présidente du Front nationale s’était offusquée qu’on lui impose « de force cet adversaire ». Mais depuis quand choisit-on ses adversaires en démocratie ? Que faut-il donc pour qu’au PS comme au FN on accepte de débattre publiquement avec le co-président du Parti de gauche ? Que celui-ci soit bâillonné, réduit au silence ? Hollande, Le Pen, Cahuzac, combien d’autres encore vont se défiler ? (...)
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Luc Desle (avec le concours éclairant de Jacques Damboise)