Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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vendredi 16 août 2013

"Cet enfant ressemblait au vieillard malodorant et désagréable qu'il serait plus tard". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(QUE PERD-T-ON DANS L'INFINI
DES VAGUES?)

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"Ce steak d'homme? Chomp, chomp, chomp...
Pas mal du tout. Pourquoi cette question?"


(Source: y-o-y-o, via amantes---amentes)


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"La Libre Pensée, c'est Dieu qui me l'octroie
 et un peu mes hormones quand elles s'emballent..."


Où est passée la libre pensée ?
DE MORGEN BRUXELLES
Traduction : Isabelle Rosselin

   (...) De même que l’Europe n’est pas qu’une simple entité géographique, l’Union européenne est plus qu’un simple organe politique. Je la considère avant tout comme un projet moral. Si nous souhaitons que l’Europe soit une communauté ouverte, nous devons promouvoir des valeurs spécifiques comme la liberté, la tolérance, la responsabilité individuelle et interpersonnelle. Ces valeurs morales doivent y être profondément ancrées, sur les plans institutionnel et politique. Sans cet ancrage, ou s’il n’est pas suffisamment solide, ces valeurs s’effriteront.

   Souvent, les valeurs qui nous sont chères nous semblent acquises. Nous ne prenons conscience qu’elles ne le sont pas que lorsque nous risquons de les perdre. En juin dernier, Zygmunt Bauman, sociologue de réputation internationale, a été harcelé par une centaine de skinheads polonais lors d’une conférence à l’université de Wrocław‎. Cet incident tumultueux m’a rappelé la nécessité de la liberté intellectuelle et le rôle des intellectuels dans la société.(...) 

   (...) Le concept d’“intellectuel” a une consonance assez négative. Il évoque l’image d’un vieillard qui, du haut de sa tour d’ivoire, pense avoir un meilleur aperçu de la société que ceux qui vivent en son sein. Pourtant, les intellectuels sont indispensables à une société saine. L’Histoire nous enseigne que l’une des premières cibles des régimes totalitaires — à gauche comme à droite — est l’esprit interrogateur de ceux qui pensent autrement.

   Le débat intellectuel peut constituer un contrepoids de taille à l’extrémisme politique et à la rhétorique populiste. Aussi n’est-ce pas un hasard si les plus violentes attaques à l’encontre de la sphère intellectuelle libre viennent des populistes et des extrémistes.

   On le constate dans la Hongrie de Viktor Orbán, où la liberté de la presse et l’opposition sont bridées, où les intellectuels sont poussés à bout et où l’antisémitisme, l’intolérance et le manque de liberté s’accentuent. A Wrocław‎, l’atteinte à la liberté intellectuelle venait d’une frange peu encline à la démocratie. Le groupe de hooligans a fini par être expulsé de l’amphithéâtre de l’université par des membres de la brigade antiterroriste polonaise et des agents de police armés jusqu’aux dents.

    Voilà la liberté intellectuelle sauvée, pourrait-on se dire. Mais quand la liberté de pensée et d’expression dépend de nos services antiterroristes, ne faut-il pas s’attendre à ce que la situation tourne mal en Europe ? Il est difficile de penser librement à l’intérieur d’une cuirasse. (...) 

   (...) Chez nous aussi, la liberté intellectuelle est peut-être moins évidente que nous le supposons. Il y a bien des manières de rogner la liberté ; cela ne se fait pas forcément sous la contrainte. La manipulation, les pressions implicites, le conformisme ou même l’entretien d’une notion aussi vague que “l’air du temps” sont des mécanismes efficaces pour obliger les gens à penser en cadence.

   Actuellement, plusieurs facteurs réduisent la sphère intellectuelle. La contrainte de publier dans le monde universitaire, ou le diktat des chiffres de vente sur le marché des livres, orientent le contenu et la forme de la pensée dans une direction déterminée. Les idées sont des marchandises et la conception d’une idée qui ne se vend pas ne rapporte rien.

   Ces pressions économiques favorisent la radicalisation, la prise de positions de plus en plus catégoriques. Pour vendre, il faut se faire remarquer. Une vérité qui se situe au centre est vite piétinée sous l’assaut d’opinions extrêmes. Les nuances se remarquent rarement. Contrairement aux positions hardies. (...)

   (...) C’est aussi l’effet du populisme sur le débat politique et social : une rigidité et une agressivité croissante dans l’argumentation qui s’opposent non seulement à tout dialogue, mais aussi à toute introspection critique. Et sans dialogue ou introspection critique, la sphère intellectuelle est extrêmement restreinte. (...) 

   (...) Un véritable philosophe est une personne qui remet tout en cause, et avant tout lui-même. L’auto-relativisation est indispensable à l’ouverture d’esprit. Il n’y a de liberté de pensée que lorsque l’on est capable de remettre en cause ses propres conceptions. Même si, en se livrant à ce questionnement et en relativisant ce qui nous concerne, on peut parfois avoir l’impression d’être un charlatan, comme l’a fait remarquer autrefois le philosophe polonais Leszek Kołakowski.

   Kołakowski était un modèle d’esprit libre. Il était le contraire d’un philosophe passant son temps à déclamer ses vérités le poing levé. Kołakowski soulignait sa propre ignorance tout comme l’ignorance des autres. Par là-même, il rendait davantage justice à la vérité que les esprits critiques autoproclamés qui se montrent surtout critiques vis-à-vis des autres, et non vis-à-vis d’eux-mêmes. (...) 

   (...) Début juillet, j’étais à Varsovie pour participer à un débat sur les valeurs européennes et les moyens de les transposer politiquement. Ce débat était organisé par la Commission européenne, convaincue qu’une interaction entre intellectuels et politiciens peut amener à mieux gouverner.

   Un nombre non négligeable de membres de la délégation polonaise a cependant saisi cette occasion pour donner des leçons au président de la Commission, José Manuel Barroso, lui reprochant l’appauvrissement culturel (supposé) de l’Europe. Leur ton arrogant illustrait le point de vue que j’étais moi-même venu défendre, à savoir que les intellectuels font souvent preuve de rigidité et de suffisance dans leur argumentation. Ils constituent ainsi eux-mêmes un obstacle au débat ouvert dont ils ont besoin pour fonctionner.

   J’étais assise à côté de György Konrád, écrivain hongrois qui, tout comme Kołakowski, incarne la libre pensée, avec autant de subtilité que de modestie. Je l’ai vu lever les yeux au ciel tandis que le débat tournait aux reproches et il m’a dit qu’il en avait mal à la tête. L’Europe ferait bien de s’inspirer davantage des descendants spirituels de Kołakowski et de Konrád. Même si d’aucuns ne manqueront pas de trouver ma remarque arrogante et prétentieuse en soi. Il est donc temps pour moi de me retirer et de me remettre en cause. (...) 


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"Comment ça, ça ne vaut pas comme
foulard islamique?"


35 days. #hitgirl #dragoncon

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Benoît Barvin

jeudi 13 juin 2013

"Le sédentaire avait pourtant des idées très mobiles". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TU N'ES QU'UN MORT EN SURSIS,
ET ALORS?)

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LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/36)
pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste


   Angélus Galin est allé en Corse afin de parfaire son don... 


ANGÉLUS 
ou 
LES SECRETS DE L’IMPALPABLE



CARNET DE SOEUR CAMILLE DE L’INCARNATION

(mai 1877)

   Ces fêtes de Pâques ont été pour moi d’une tristesse infinie. J’avoue n’avoir plus goût à la vie depuis que mon Angélus est parti. Je relis sans cesse la lettre où il me dit de garder confiance, mais le réconfort qu’elle m’apporte est de courte durée. Heureusement, je ne suis plus chargée d’assurer les classes aux fillettes. Soeur Marie s’en occupe avec Soeur de la Miséricorde. Je n’aurais pas supporté de côtoyer celles qui, de près ou de loin, ont pu être mêlées au supplice de mon frère.

   Le Père Grangeais a fait en sorte que je sois attachée à l’officine où je sélectionne les plantes médicinales. Leur contact me calme et me rappelle tellement Angélus que je souffre un peu moins de son absence. J’essaie d’ailleurs de suivre ses conseils et d’enrichir mon esprit. J’ai, de ce fait, l’impression d’être encore plus proche de lui. 

   Avec l’accord de l’évêché, notre congrégation, compte tenu des revenus que cela lui procure, a décidé d’étendre nos activités en matière de pharmacopée. Nous continuerons d’herboriser mais de façon plus intensive ; de même, nous allons faire pousser spécialement des aromates dans le jardin, et ceci afin de fournir non seulement le pharmacien du bourg, mais aussi la droguerie centrale de Clermont qui s’est industrialisée depuis peu. Ce qui fait que les greniers où nous mettons nos plantes à sécher regorgent de mauves, de bourrache, de camomille, de verveine, de sauge, et de mille autres senteurs de notre région. 

   De plus, il est convenu que nous commercialiserons certaines de nos préparations, comme nos différentes poudres à base de valériane, et aussi une crème calmante à l’arnica. Tout cela me fait très plaisir car j’ai l’impression, quand je me trouve au milieu de ces herbes qui ont passé tant de nuits à la belle étoile, de respirer le même air qu’Angélus.

   Cependant, hélas, je sens bien que rien ne pourra remplacer sa présence. J’aimerais tant savoir comment il occupe ses journées, s’il arrive à se débrouiller pécuniairement, et s’il ne souffre plus des séquelles de son accident. Je cherche dans la lecture des Saintes Écritures quelques consolations, et s’il m’arrive parfois de tomber sur un passage capable de calmer mon angoisse et ma peine, j’avoue que la plupart du temps je ne vois dans ces épîtres, évangiles et psaumes, que des phrases dénuées de sens, incapables d’éclairer les ténèbres dans lesquelles j’évolue depuis l’été dernier. 

   Par moment, j’ai l’impression d’avoir une vision nette des choses, de pouvoir jouir de la vie que le Seigneur m’a offerte, sans avoir à me poser de questions culpabilisantes. A d’autres moments, au contraire, je suis persuadée d’être sous l’emprise du Démon, constamment sous le regard d’un Dieu vengeur, tous deux acharnés à vouloir ma perte. 

   Dans ces instants, je ne sais plus que faire. Mes actes de contrition, mes jeûnes prolongés ne font que fatiguer et mon corps et mon âme. Mon esprit, lui, reste solidement arc-bouté à ce silence que l’on m’a demandé d’observer, silence qui fait de moi une pécheresse que Dieu ne peut que honnir. Mais je ne peux trahir l’amour que j’ai pour Angélus, cette fleur poussée par erreur dans l’immonde bouge qu’est la vie à Fontseranne et qui a failli en mourir. Le coeur écartelé, je chemine sur un chemin escarpé où Bien et Mal se sont ligués pour me faire chuter. 

   Comment pourrais-je me délivrer de ces contradictions, seule, au milieu de tant d’austérité ? J’ai peur de devenir folle...

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(A Suivre)

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"Alors, la princesse?
- Oui?
- Tu te l'es... Heu...?
- Oui?
- Oui?
- J'attends... Je me la suis quoi?
- (soupirs)"



Les milles vies de la comtesse du Luart
Virginie BOUYX

   (...) Il est des vies qui sont comme des romans. À travers cette biographie bien documentée, Guillemette de Sairigné retrace celle de Gali Hagondokoff, devenue Leila du Luart. Au fil du récit, elle raconte une épopée qui mènera la jeune aristocrate russe née au tournant du siècle de Petrograd à Shanghai, en passant par l'Amérique, pour finalement arriver jusqu’à Paris. En filigrane, il s'agit aussi d'analyser l'engagement de Gali Hagondokoff dans le secours aux bléssés de guerre, un engagement presque humanitaire qui commence pour elle à partir de la Guerre d'Espagne.

   L’enfance de Hala – surnommée Gali – Hagondokoff, née en 1898, d’un père officier issu de la plus vielle aristocratie Khabarde dans le Caucase Nord et d’une mère appartenant à une vielle dynastie militaire pétersbourgeoise d’origine allemande, laisse présager bien des voyages entre la Mandchourie où son père est en charge de la protection du chantier du Chemin de fer de l’Est Chinois, Saint-Pétersbourg, la Montagne Sainte Geneviève, et les terres familiales de Kamenomost, près de Kislovodsk dans le Caucase

   Une enfance qui bascule, comme beaucoup, avec les troubles du début du XXème siècle. Durant la première guerre mondiale, dans le Caucase, Gali, à peine sortie de l’adolescence, et sa sœur ainée offrent leurs services comme infirmières à l’hôpital militaire. C’est là que Gali rencontre son premier mari, Nicolas Petrovitch Bajenoff, un jeune officier grièvement blessé. Elle le suit à Saint-Pétersbourg, rebaptisée Petrograd au début de la guerre, où ils se marient sur fond de révolution. En janvier 1918, le couple fuit la ville dans laquelle la famine ne va pas tarder à faire rage. Tandis que son époux rejoint l’Armée des Volontaires, Gali retourne à Kislovodsk où se retrouve le tout Petrograd, et donne naissance à un fils, lui aussi prénommé Nicolas, sur les terres familiales. 

   Elle reprend la route fin 1919 pour rejoindre son mari, et tous deux repartent, non vers Constantinople comme beaucoup des réfugiés russes, mais vers l’Est. Leur voyage, véritable épopée de plusieurs mois, les mènera jusqu’à Harbin, la ville chinoise que Gali a vu, enfant, se construire sur le tracé du Transmandchourien. De Harbin, où Nicolas travaille pour la Banque russo-asiatique et où Gali fait ses premiers pas dans le milieu de la mode, le couple gagne bientôt Shanghai, plus sûre. Gali y fréquente le cercle français et est embauchée comme mannequin chez Paris Couture, qui présente les modèles de Chanel. Mais leur mariage bat de l’aile. Divorcée, Gali finit par s’embarquer en 1922 avec son fils pour Paris, via l’Amérique où elle retrouve un admirateur rencontré à Shanghai qui léguera à son fils de quoi vivre à l’abri du besoin.

   Dans le Paris des Années folles, la "touche russe" est à l’honneur. Gali, qui a à peine 25 ans, y retrouve sa famille, réfugiée en France. Forte de son expérience shanghaienne, elle est, comme d’autres aristocrates russes, embauchée comme mannequin chez Chanel. Elle devient ensuite parfumeuse à Deauville pour Paul Poiret, avant de retourner à Paris où elle ouvre sa propre boutique de mode et acquiert la nationalité française. En 1934, après s’être convertie au catholicisme et se prétendant veuve, elle épouse un jeune aristocrate, le comte Ladislas du Luart. Elle adopte le prénom d’Irène, très vite remplacé par celui de Leila qu’elle gardera jusqu’à sa mort, comme pour signifier qu’une nouvelle vie s’ouvre devant elle.

   Et en effet, avec la guerre d’Espagne, Gali Hagondokoff, devenue Leila du Luart, entre dans une nouvelle phase de son existence. Marquée par le souvenir de la révolution russe, elle s’engage du côté des nationalistes, mobilisant des fonds pour équiper et distribuer des ambulances qu’elle conçoit dans le but d’opérer les soldats les plus gravement touchés au plus près des zones de combats et de multiplier ainsi leurs chances de survie, et participant elle-même aux soins des blessés. Une aventure qu’elle évitera de mentionner par la suite puisqu’elle n’y était pas du "bon côté" mais qui jette les bases de la formation chirurgicale mobile qu’elle crée avec l’aide de donateurs – y compris américains – à l’approche de la Seconde Guerre Mondiale. 

   Formation qui participe à la "drôle de guerre" puis aux campagnes de Tunisie, d’Italie et de France, et va jusqu’en Autriche. Après la Libération, Leila du Luart ne reste pas inactive bien longtemps. Anéantie par la mort tragique de son fils, elle reprend du service en Algérie, organisant un centre de repos pour les jeunes appelés en permission qui ne peuvent rentrer en métropole. Ni l’âge, ni la fin des hostilités ne la feront quitter totalement cette vie-là : marraine du 1er Premier Régiment Etranger de Cavalerie dès 1943, elle se consacrera à ses filleuls jusqu’aux dernières années de sa vie.

   Décédée en 1985, Leila du Luart, l’une des femmes les plus décorées de France, "icone de la Légion étrangère", reçoit les derniers honneurs aux Invalides. (...)




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"Révolution Femem!
- Mon Dieu, elle a des bas filés... 
Quelle jeunesse..."

france-durant-le-hellfest-le-plus-grand-festival-francais-pour-les-fans-de-metal-
cette-jeune-femme-exprime-son-enthousiasme-en-courant-nue-devant-la-foule-photo-afp-frank-perry 

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(Ancienne jeunesse fuyarde revenant au bercail la q... entre les jambes)

“La grande fuite de la jeunesse”

   (...) Plus de 70% des 2 millions d’émigrés polonais sont âgés de 39 ans et moins, révèle Rzeczpospolita qui commente les derniers chiffres publiés par le Bureau central des statistiques (GUS).

   "Ces chiffres sont consternants. Nous perdons notre sang", déplore Krystyna Iglicka, professeur de démographie et directeur de l’université Lazarski, qui note qu'il s'agit là d'"un exode sans précédent" des jeunes Polonais à l’heure où les chiffres des naissances sont dangereusement bas.

   D’autres spécialistes soulignent que le manque de jeunes gens créatifs "qui n’ont pas connu le socialisme et qui étaient notre espoir" se traduit par "une croissance économique plus basse, moins de consommation, une réduction du potentiel de développement tout comme des dépenses sociales plus élevées". (...)



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Luc Desle

vendredi 3 août 2012

"Dans ce Parti Extrême on tapait sur quelqu'un avant d'entrer". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(COURIR NE SERT A RIEN
TU NE RATTRAPERAS JAMAIS LE TEMPS)


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(Tracteurs faisant la chenille, en douce, pour passer
plus aisément la non frontière européenne..."


ALLEMAGNE-POLOGNE
Schengen fait l’affaire des voleurs de tracteurs
PresseuropDie Welt

   (...) “Paysan cherche tracteur”, titre l’édition compacte de laWelt, qui consacre sa une aux disparitions en série de machines agricoles à la frontière germano-polonaise. Le phénomène n’étant pas documenté par les statistiques officielles, 92 exploitants agricoles de la région se sont rassemblés pour chiffrer le problème. Résultat : 80 % d’entre eux ont subi plusieurs vols, pour un montant de 2,2 millions d’euros. Les vols nocturnes commencent à peser sur l’ambiance dans la région, constate le quotidien.

   L’ouverture de la frontière germano-polonaise en 2007 [date de l’entrée de la Pologne dans l’espace Schengen] facilite le travail des voleurs. Il est rare qu’ils soient arrêtés. Tandis que les Allemands accusent les Polonais, les Polonais pointent du doigt les Lituaniens et les Ukrainiens. Ils disent que la Pologne n’est qu’un pays de transit.

   Le quotidien berlinois rapporte que les engins abandonnés n’ont pu être récupérés dans les forêts que grâce à leurs GPS ou parce qu’ils étaient bloqués dans les marais. Face à ce quota d’élucidation de 0% et aux menaces des agriculteurs en colère de se faire justice eux-mêmes, le gouvernement du Land de Brandebourg a envoyé trois unités de police à la frontière. Les experts parlent d’un “effet Schengen”, explique Die Welt :

   En Pologne, les vols de voitures ont diminué depuis l’ouverture des frontières alors qu’ils ont augmenté en Allemagne. Dans le Brandenbourg, ils ont triplé. [...] Mais les Allemands sont impuissants. Ils n’ont pas le droit de poursuivre les véhicules suspects en Pologne. Ironiquement, les accords de Schengen construisent des frontières dans ce domaine.

   La riposte est en marche. Une équipe germano-polonaise de 50 fonctionnaires a été créée pour lutter contre les vols. (...)


***

"Mais enfin, ne sois pas idiote! 
Bien sûr que je te le passerai de temps à autres,
ce slip de grande marque...
- Tu me le jures?"

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(Moi j'ai étudié dans un couvent
puis dans un monastère...
Voilà le résultat!"


Quand l'éducation non-mixte 
à l'américaine renforce les stéréotypes
Cassie Murdoch
Traduit par Peggy Sastre

   (...) Le Dr. Leonard Sax, fondateur de la National Association for Single Sex Public Education [association nationale pour l'enseignement public non-mixte] affirme que des classes séparées peuvent éviter aux enfants de se retrouver catalogués dans des rôles traditionnels.

   Interrogé par l'AP, il a expliqué vouloir «davantage de filles dans les cours de robotique, d'informatique, de physique et d'ingénierie. Nous voulons davantage de garçons étudiant la poésie, la création littéraire et l'espagnol».

   En théorie, cela semble merveilleux, mais en pratique, que se passe-t-il réellement? Les journalistes de l'Associated Press se sont rendus en Idaho, dans l'école primaire de Middleton Heights et dans ses classes non-mixtes. Ils n'ont rien trouvé de révolutionnaire.

   «Dans les classes non-mixtes, les instituteurs parlent dans des micros qui modifient numériquement la tonalité de leur voix pour qu'elles correspondent aux fréquences qui, selon les études, sont les plus adaptées aux garçons. Avant un contrôle, les garçons vont courir ou faire d'autres activités physiques, tandis que les filles préfèrent les exercices plus calmes, comme le yoga.»

   OK, ce n'est peut-être pas le pire scénario qu'on puisse imaginer, mais ne serait-ce pas plus heureux d'apprendre à certains garçons de se calmer en faisant du yoga, et d'inciter certaines filles à courir davantage?(...) 

   (...) Selon la directrice de l'école, Robin Gilbert, l'environnement de chaque classe prend en compte les intérêts des enfants et le programme scolaire, identique pour les deux sexes. Mais dans les faits, cela donne quoi? Déjà, l'aménagement des classes est différent. Les garçons ont des tableaux bleus et une classe de CE2 était décorée avec une thématique «camping», tandis que dans les classes de filles, les murs sont parsemés de cœurs en papier ou de sirènes et autres détails aquatiques. Tout cela est... loin d'être enthousiasmant.

   Ce qui ne veut pas dire que des enfants différents n'ont pas des modes d'apprentissage différents, et qu'il est inutile d'adapter l'enseignement en fonction des intérêts des enfants. Dans un monde parfait, les écoles auraient suffisamment de moyens pour répondre aux besoins spécifiques de chaque enfant, selon sa personnalité.

   Mais au lieu de présumer que tous les garçons, sans distinction, ont besoin d'aller se défouler avant un contrôle, les enseignants pourraient voir quels enfants –garçons ou filles– bénéficient réellement d'une activité physique, et lesquels s'en sortent mieux dans le calme et l'introspection. Si, au contraire, nous ne faisons que proposer aux filles et aux garçons des activités stéréotypiques, cela ne fait que renforcer les problèmes que nous connaissons déjà –tout en risquant l'aliénation de nombreux enfants qui ne correspondent pas à ces clichés sexuels.(...)

Lire sur:


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(Cette femme, voilée mollement, attendait 
ses consoeurs au tournant)



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Benoît Barvin