Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
Affichage des articles dont le libellé est compréhension. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est compréhension. Afficher tous les articles

jeudi 18 avril 2013

"Il s'enfonça dans la moiteur de la nuit qui frissonna de plaisir". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

°°°
Pensées pour nous-mêmes:

(LE NUAGE DE LA SAGESSE
EST LA PLUS DÉLICATE DES CARESSES)

°°°
"Moi... J'aime pas les amants..."

Trois millions d’amants

   Pensez-y : vous avez couché avec Jean-Claude, qui a couché avec Bernadette, qui a couché avec Marcel… Une femme de 30 ans qui a eu sept hommes dans sa vie a plus de 3 millions de partenaires sexuels indirects à son actif, calcule le site Internet Sex Degrees of Separation. Entrez votre âge, le nombre de vos amants directs, leur sexe et leur âge lors de votre dernière partie de jambes en l’air : le calculateur affiche votre tableau de chasse par procuration. 

   Ce site s’inspire de la fameuse théorie des six degrés de séparation selon laquelle nous sommes tous reliés les uns aux autres par cinq personnes au plus. Au-delà de son aspect ludique, il se veut un instrument de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles, note LaPresse.ca. Lutter contre l’herpès, le sida et autres joyeusetés, c’est aussi le propos de Bill Gates. L’ancien patron de Microsoft offre 100 000 dollars pour réinventer le préservatif, lit-on dansThe New York Daily News. Ce condom révolutionnaire devra “préserver ou accroître le plaisir”. 

   Pour profiter de cette offre juteuse, cliquez sur http://2doc.net/td4db.


°°°

(L'horrible voleuse de tricycle en pleine mauvaise action)


(Source: pi4nobl4ck)

°°°
"Taisez-vous, taisez-vous, je ne veux rien savoir...
- Mais?
- Non! Rien savoir... Mais continuez,
c'est bon..."


Lire les infos nui(rai)t à notre santé

   (...) Devrait-on commencer cet article par un avertissement du style «S'informer tue» ou «la consommation excessive d'articles nuit à la santé»? C'est le point de vue développé depuis déjà un certain temps par Rolf Dobelli, romancier suisse et entrepreneur, auteur notamment de Arrêtez de vous tromper!.

   En 2010, il avait écrit un long article intitulé «Avoid News – Towards a Healthy News Diet» (Evitez les infos, pour un régime alimentaire d'infos sain). Ce travail avait été présenté en 2011 devant les prestigieuses conférences TED et c'est désormais The Guardian qui en publie un large extrait sous le titre «News is bad for you – and giving up reading it will make you happier» (les nouvelles sont mauvaises pour vous et arrêter de les lire vous rendra plus heureux).

   Pour Rolf Dobelli, les infos agissent comme le sucre: «Les infos sont faciles à digérer. Les médias nous nourrissent à petites bouchées de questions triviales, des friandises qui ne concernent pas nos vies et qui ne nécessitent pas de penser. C'est pour cela que nous n'éprouvons quasiment pas de saturation. Contrairement à la lecture de livres ou de longs articles (qui requièrent de penser), nous pouvons avaler des quantités illimitées de flashs infos, qui sont des petits bonbons colorés pour notre esprit. Aujourd'hui, nous avons atteint en matière d'informations le même point que celui auquel nous avons été confrontés il y a 20 ans en ce qui concerne la nourriture. Nous commençons à reconnaître combien les infos peuvent être toxiques.»

   La démonstration de Rolf Dobelli tient en quinze points (qui sont développés dans son article de 2010).

   1. Les nouvelles nous trompent systématiquement
   2. Les nouvelles ne sont pas pertinentes
   3. Les infos limitent la compréhension
   4. Les infos sont toxiques pour notre corps: 

   selon Rolf Dobelli, «les histoires paniquantes stimulent la libération en cascade deglucocorticoïde. Cela dérègle notre système immunitaire et inhibe la libération d'hormones de croissance. En d'autres termes, notre corpsse trouve dans un état de stress chronique. Des taux élevés deglucocorticoïdes provoquent une mauvaise digestion, le manque decroissance (des cellules, des cheveux, des os), de la nervosité et rend plus sensible aux infections. Les effets secondaires potentielsincluent entre autres la peur, la vision du tunnel, l'agressivité et la désensibilisation». Ouf. En revanche, il ne cite aucune étude scientifique pour appuyer son raisonnement...

   5. Les infos augmentent massivement les erreurs cognitives
   6. Les infos inhibent la pensée
   7. Les infos changent la structure de notre cerveau (les infos agissent comme une drogue, face à une histoire en cours, notre cerveau en veut toujours plus).
   8. Les infos coûtent cher
   9. Les infos scindent la relation entre la réputation et la réussite
   10. Les infos sont produites par des journalistes
   11. Les faits rapportés sont parfois faux, les prévisions le sont toujours
   12. Les infos sont manipulatrices
   13. Les infos nous rendent passifs
   14. Les infos nous donnent l'illusion d'être concernés
   15. Les infos tuent la créativité

   La solution? Arrêter de lire les infos (ben voyons... Et si on faisait plutôt un tri intelligent?)



°°°
Benoît Barvin

vendredi 7 mai 2010

"Un délit généralisé devient bientôt un droit." Gustave Le Bon.

"Les vertus se perdent dans l'intérêt, comme les fleuves se perdent dans la mer". François de La Rochefoucauld.

 Saint Sarko donnant l'onction à la caste bienveillante des journalistes, ses fidèles disciples.



   A propos de "l'information" reprise par tous les médias français selon laquelle l'âge moyen de la retraite des Grecs - les salauds! - était à 53 ans. Une affirmation évidemment sujette à caution...

(...) 
   La source de cette information : une dépêche, reprise en chœur par la quasi-totalité des journaux, indiquant que dans une interview accordée au Financial Times le ministre grec des affaires sociales avait déclaré que l’âge moyen de la retraite en Grèce allait passer de 53 ans à 67 ans. 
   Voici quelques extraits prouvant qu’une majorité de journalistes s’est contentée de recopier cette dépêche, parfois à la virgule près, induisant ainsi en erreur une bonne partie de leurs lecteurs :
   (Le Monde, Les Echos, Le Figaro, etc, sont évidemment cités)
(...)
   Cette affaire donne sérieusement à réfléchir sur la nature du travail accompli par les journalistes... Est-il normal qu’ils soient si nombreux à véhiculer de telles informations sans les vérifier, sans même chercher à les comprendre ? Suffit-il de recopier et répéter des informations données par des agences de presse pour faire du journalisme ? La tâche d’un journaliste n’est-elle pas d’exercer un regard critique sur ces dernières et de les expliquer aux citoyens si nécessaire ?

(A lire l'article signé http://www.agoravox.fr/auteur/lemexicain qui détaille les tenants et aboutissants de cette "info")




LE SACRIFICE GREC


"Le salaire minimum d’un Grec s’élève à 605 euros par mois (contre 1.173 en France) et près de la moitié des femmes actives reste frappée par le chômage (un des taux les plus élevés en Europe). La plupart des ménages n’a souvent qu’un salaire pour vivre. Du moins, officiellement. Le coup de la vie est relativement élevé : nourriture, vêtements, meubles, voitures, hautes technologies : il vous en coûtera au moins autant qu’en France. Inutile de vous dire qu’avec 605 euros par mois, vous ne vous en sortirez pas !" (témoignage d’une Française résidente, en réponse à l'article)



(...)
   Les médias sont décidément fortement remis en cause cette semaine (05/2008)par le pouvoir en place, le porte-parole de l’UMP s’en étant également pris à l’AFP, qui n’avait pas repris l’un de ses communiqués. Ces attaques répétées auront au moins eu le mérite de susciter une relative indignation de la profession, qui apparaît plus soudée pour défendre la liberté de la presse… un réveil salutaire face à des politiques qui souhaiteraient diriger eux-mêmes les conférences de rédaction ?

http://offtherecords.wordpress.com/2008/05/10/%C2%AB%C2%A0inquietude%C2%A0%C2%BB-des-syndicats-de-journalistes-apres-les-propos-de-nicolas-sarkozy/


L'Ethique. Nom féminin.

Sens 1: concept philosophique lié à la morale.
Sens 2: Ensemble des conceptions morales qui dictent ses actes à quelqu'un.

http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/ethique/


Déontologie journalistique:

(...) 
   La charte de Munich (a été) adoptée le 24 novembre 1971 par tous les syndicats de journalistes européens.

(...) 
   Ce texte précise en préambule que « le droit à l’information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de tout être humain » et que « la responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics »

   Le texte distingue d'une part dix devoirs et d'autre part cinq droits, en précisant que tous concernent aussi bien les journalistes que leurs employeurs.

Parmi les dix devoirs, le respect de la vérité et de la vie privée, l'impératif de ne publier que des informations « dont l’origine est connue » ou accompagnées de réserves, l'obligation de « rectifier toute information qui se révèle inexacte », de « ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement » et de refuser les pressions comme « les consignes, directes ou indirectes, des annonceurs ».

   Parmi les cinq droits cités par ce texte, la possibilité d'avoir un « libre accès à toutes les sources d’information » et d’enquêter « librement » sans se voir opposer le « secret des affaires publiques ou privées », sauf exception clairement justifiée.

   Il prévoit que le journaliste salarié, mensualisé ou à la pige, puisse refuser d'accomplir un acte professionnel ou d'exprimer une opinion « qui serait contraire à sa conviction ou sa conscience ».




Pour résumer, donc, voici un simple vadémécum à l'usage des journalistes, les amis de la Vérité.


Travail ordinaire du journaliste:

1/ Lire ou se renseigner sur le terrain.
2/ Comprendre la situation.
3/ Vérifier l'information.
4/ Écrire un article.
5/ Réécrire cet article et le faire lire avant publication.
 
A ne surtout jamais faire:

1/ Ne pas lire. Faire du copier/coller, donc. Sinon on passe pour un blaireau quand on s'en aperçoit. Et on s'en aperçoit toujours.

2/ Eviter de comprendre - ou de réfléchir. Non seulement on a toujours le temps - pris sur un café, par exemple, ou une blagounette avec ses potes -, mais réfléchir ne donne pas mal à la tête, contrairement à une antienne libérale.

3/ Ne pas vérifier l'info du moment. On peut passer des coups de fil - payés par l'employeur -; on peut aller sur le Net - idem -, on peut s'informer auprès des spécialistes, par exemple.

4/ Ne pas écrire dans la foulée. C'est là que le café ou la blagounette peuvent s'insérer.

5/ Ne pas envoyer sans relire. Au moins pour les fautes d'orthographes,  les problèmes grammaticaux, les approximations langagières, les barbarismes, etc

***

"Aucun journaliste ne sait plus ce qu'est une bonne nouvelle" 
le Dalaï Lama.


Luc Desle