Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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lundi 29 avril 2013

"Ils se marièrent et eurent beaucoup de disputes". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(SOIS LE DISCIPLE QUE TU N'AURAIS
JAMAIS CRU ETRE)

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COURTS RÉCITS AU LONG COURS (88/2)
pcc Benoît Barvin

   Nous sommes à Chicago en 1931. Tom Drake et Peter Duncan, deux agents du FBI, nouvellement créé, sont appelés par leur chef, Eliot Ness. Ils doivent rejoindre les lieux d'un massacre. Il s'agit d'un club, le "Blue Circle", qui a été ravagé par une violente explosion. Les deux agents constatent sur place que les seules victimes de cet attentat sont les malheureuses danseuses du club.

Ace G-Man Stories [v 1 #2, July-August 1936] 
(Popular Publications, 10¢, ...


   Notre quartier général était basé dans le bar d’en face, réquisitionné pour l’occasion. Ness était assis en face de moi. Près de lui le procureur Davidson et Stanton. A mes côtés se tenait Duncan qui, coup sur coup, venait d’avaler deux verres de schnaps. Malgré la prohibition, le patron de l’endroit avait eu ordre de nous servir un vrai remontant. Je dégustai mon propre verre, heureux de me réchauffer car j’étais maintenant glacé jusqu’aux os. Je remarquai du coin de l’œil que le procureur avait commandé une mixture qui ressemblait à de la tisane. 

   - Bon, si nous récapitulions ce que nous avons, dit soudain Davidson, en avalant précautionneusement une gorgée de son breuvage. 

   Le divisionnaire posa son verre, s’essuya la bouche avec un mouchoir, remisa le carré de toile dans sa poche, avant de dire. 

   - D’après nos premières constatations, il s’agit d’une expédition punitive d’un des groupes mafieux de la ville. Le portier – un certain Soames - a noté la présence d’une Oldsmobile roadster 2 portes, couleur violet, vers les cinq heures. Mais il n’a pas fait attention aux deux types qui étaient à l’intérieur. Le « Blue Circle » était sur le point de fermer. Il n’y avait plus aucun client. Les danseuses s’étaient rhabillées et s’apprêtaient à partir. Le portier les a saluées alors qu’elles sortaient, par groupe de trois, par la grande porte, puis il est rentré dans la boîte. C’est à ce moment-là que l’explosion a retenti. Une belle charge… Quelques kilos de TNT, je suppose, qui a tout soufflé sur quelques mètres. Le portier et le personnel ont été projetés en avant, mais sans bobo particulier, hormis les contusions d’usage. C’est la façade qui a tout pris… 

   - Et les filles, le coupai-je, sur un ton lugubre, m’attirant ainsi un coup d’œil furieux de sa part. 

   - Bien entendu, bien entendu… Elles se sont trouvées là au mauvais moment… 

   - Ou, justement, au bon moment, intervint Ness en ôtant son chapeau et en le posant soigneusement sur la table, à côté de lui. 

   - Que voulez-vous dire ? grogna le procureur, en fronçant les sourcils. 

   - Les types qui ont causé l’attentat savaient ce qu’ils faisaient, expliqua Ness. Ils surveillaient le « Blue Circle ». Il leur aurait été facile d’attendre qu’il n’y ait plus aucun client pour actionner leur machine infernale. Or ils l’ont faite sauter juste au moment où les girls se pointaient… 

   - Vous pensez que c’était voulu ? demanda Stanton. 

   - C’est une hypothèse qui n’est pas à exclure. 

   - Pourtant cet attentat a quelque similitude avec celui qui a eu lieu l’année dernière, non ? Un massacre où Capone était partie prenante. 

   Le commissaire n’avait pas tout à fait tort. Le 14 février 1929, Capone avait mis en place une opération destinée probablement à éliminer un de ses concurrents, George Moran. Dans un garage, via ses affidés déguisés en policiers – un comble ! -, il avait fait assassiner 7 personnes, toutes appartenant au gang rival. Sans réussir à dessouder Moran. On avait mis le vieux renard en prison, mais il venait d’en ressortir, deux mois plus tôt.  Pour «bonne conduite»(1)… 

   - Depuis qu’il est dehors, nous surveillons Capone, dit Ness d’une voix sèche. J’ai interrogé mes hommes pour savoir où il se trouvait pendant la nuit. Il n’a pas quitté une « cache », à cinquante kilomètres d’ici. Quant à ses hommes, ils étaient tous autour de lui comme de fidèles toutous. 

   Stanton ricana et, pointant un doigt accusateur vers Ness, il rétorqua. 

   - Cette ordure se moque éperdument de la police et des autorités en général. Qui vous dit qu’il n’a pas commandité cet attentat, en souvenir de l’année dernière ? Il en serait bien capable… Même si le patron de la boîte, Dogson, entérine l’alibi de ce gredin. Quant à des truands capables d’exécuter ce genre de mission, aujourd’hui on en ramasse à la pelle à la soupe populaire ! 

   Je vis passer un éclair dans le regard sombre d’Eliot Ness. Puis il plissa les yeux et c’est d’un ton très calme qu’il répondit. 

   - Je vous répète, Monsieur le divisionnaire, que nous gardons un œil – et le bon - sur Capone. Depuis sa sortie de prison, il n’a pas eu le temps de réorganiser ses réseaux contre lesquels, vous ne l’ignorez pas, nous nous sommes acharnés, profitant de son temps de détention. Non, à mon avis il s’agit d’une histoire bien différente. Et certainement aussi dangereuse… 

   Le procureur se massa lentement le lobe de l’oreille droite. Il avait l’air de quelqu’un qui réfléchit intensément. Ou qui s’ennuie ferme. Il demanda enfin, avec une pointe de raillerie. 

   - Vous avez peut-être déjà une théorie, Monsieur Ness ? 

   - Pas encore, évidemment, mais mes hommes vont en trouver une. Si vous me le permettez, Monsieur le procureur, nous prenons maintenant l’affaire à notre charge. Mais en sous-main, bien entendu. Officiellement, ce sont les services du commissaire divisionnaire qui enquêteront. 

   Stanton chercha bien à tergiverser, mais il dut finalement se plier aux ordres du procureur Davidson qui approuvait Ness. Quant à moi, enquêter sur cette affaire ne me disait rien. Je sentais, derrière ce massacre, une histoire bien sordide que je n’avais pas envie de renifler. J’avais l’odorat très délicat, vous comprenez…

(1) authentique.

(A Suivre)
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(Le monstre électromagnétique ricanait dans le noir...)

(c) Joshua Hoffine
Le débat sur les ondes 
électromagnétiques se poursuit

   (...) Une nouvelle étude viendrait confirmer certains effets des ondes électromagnétiques sur l'organisme, selon Top Santé. À tout le moins sur celui des rongeurs, car l'effet démontré ne l'a été que sur des rats, et non sur des humains. Perte de sommeil ou insomnie et prise de poids feraient partie des «symptômes», des phénomènes observés chez les rongeurs-tests.

   Plus précisément, certains rats ont démontré des baisses de température, une faim supérieure, un sommeil fractionné et une certaine anxiété. Plus encore, la queue de certains rats a carrément été modifiée!

   Les chercheurs tiennent mordicus à ce que d'autres études sur le sujet soient produites, afin de voir si cette corrélation peut s'étendre et s'appliquer à l'humain.

   Si la France parle des antennes-relais, il en va de même au Québec, avec nos fameux nouveaux compteurs d'électricité, en plus de tous les appareils émetteurs d'ondes retrouvés dans nos maisons.

   Donc, ces appareils producteurs d'ondes dans notre environnement peuvent-ils avoir un effet sur notre santé? Oui, répond l'équipe de chercheurs de l'Université d'Amiens et de l'INERIS.

   Les chercheurs, dont les conclusions sont publiées dans le magazine Environnement Science and Pollution Research, croient qu'on peut parler d'effet sur l'équilibre énergétique, ce qui pourrait mener à certains problèmes de santé. (...)


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(La bunny girl se demandait si ses grandes oreilles
pouvaient lui servir d'antenne)

Irish McCalla  Bunny Girl

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("Difficile de décrocher" songea l'ex golden-boy à qui il ne
restait plus que 345 euros et 15 centimes 
pour acheter sa nouvelle tablette)


La pureté de l'esprit
@mlarsenault

   (...) «Les sages de l'Inde ancienne disent que bonheur et souffrance, enfer et paradis, sont essentiellement des créations de l'esprit.» Voici, tirée d'une lecture de vacances, (un livre de philosophie d'inspiration bouddhiste datant des années soixante-dix), une phrase que je m'applique à méditer, quelque part sur une île tropicale.

   Alors que j'observe mes semblables, occupés à pratiquer toutes sortes d'activités dites de vacances comme la voile, la plongée sous-marine ou la consommation d'alcool à partir de 10 heures le matin, je réalise que voir et être vu, deux créations de l'esprit, devenues composantes dominantes de l'attitude virtuelle, qui passent désormais par l'usage systématique des médias sociaux, même agglutinés sur une plage ensoleillée, même en maillot de bain, même en vacances, ces besoins relativement neufs dans l'histoire de l'humanité, voir et être vu, rythmant désormais les journées de beaucoup d'êtres humains.

   Ainsi, le fameux repos de l'esprit, pour lequel on était prêts à payer très cher jadis et qui consistait à se couper des autres et du monde dans lequel on évolue normalement, n'a semble- t-il plus la même valeur, alors que la majorité des vacanciers déambulent maintenant armés d'un ordinateur portable ou d'une tablette électronique, branchés en permanence sur le reste de leur monde, la plupart d'entre eux affichant d'ailleurs un poids bien au-dessus des normes médicales, ce qui, en passant, ne peut pas être une coïncidence.

   Sur la Toile Hier matin, sur la terrasse de l'hôtel, une jeune fille d'environ 13 ans était totalement absorbée par l'écran de son ordinateur, où elle utilisait à la fois Facebook, Twitter et un site de conversation instantanée, passant d'une fenêtre à l'autre au gré de ses besoins, de ses envies ou de ses rencontres virtuelles, tapant sur les touches de son clavier à une vitesse vertigineuse, digne représentante de cette génération rompue aux médias sociaux, qui a appris à exister au travers des regards rassurants de cette ère virtuelle, en même temps(ou presque) qu'elle a maîtrisé l'usage de la bicyclette. La jeune fille d'aujourd'hui (et ses parents avec elle), prostrés en permanence sur la toile, présence continue qui prend plaisir à donner de ses nouvelles et à entretenir un dialogue avec tout le monde et même, fournir des images, est devenue, c'est une évidence, une créature qui ne prend plus jamais de vacances.

   "Faites en sorte que votre esprit n'attende rien des plaisirs du monde», dit encore le livre d'inspiration bouddhiste. Pour cela, il faudrait un monde totalement privé d'internet, et cela, c'est devenu carrément impossible. (...)


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Luc Desle

jeudi 18 avril 2013

"Il s'enfonça dans la moiteur de la nuit qui frissonna de plaisir". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE NUAGE DE LA SAGESSE
EST LA PLUS DÉLICATE DES CARESSES)

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"Moi... J'aime pas les amants..."

Trois millions d’amants

   Pensez-y : vous avez couché avec Jean-Claude, qui a couché avec Bernadette, qui a couché avec Marcel… Une femme de 30 ans qui a eu sept hommes dans sa vie a plus de 3 millions de partenaires sexuels indirects à son actif, calcule le site Internet Sex Degrees of Separation. Entrez votre âge, le nombre de vos amants directs, leur sexe et leur âge lors de votre dernière partie de jambes en l’air : le calculateur affiche votre tableau de chasse par procuration. 

   Ce site s’inspire de la fameuse théorie des six degrés de séparation selon laquelle nous sommes tous reliés les uns aux autres par cinq personnes au plus. Au-delà de son aspect ludique, il se veut un instrument de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles, note LaPresse.ca. Lutter contre l’herpès, le sida et autres joyeusetés, c’est aussi le propos de Bill Gates. L’ancien patron de Microsoft offre 100 000 dollars pour réinventer le préservatif, lit-on dansThe New York Daily News. Ce condom révolutionnaire devra “préserver ou accroître le plaisir”. 

   Pour profiter de cette offre juteuse, cliquez sur http://2doc.net/td4db.


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(L'horrible voleuse de tricycle en pleine mauvaise action)


(Source: pi4nobl4ck)

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"Taisez-vous, taisez-vous, je ne veux rien savoir...
- Mais?
- Non! Rien savoir... Mais continuez,
c'est bon..."


Lire les infos nui(rai)t à notre santé

   (...) Devrait-on commencer cet article par un avertissement du style «S'informer tue» ou «la consommation excessive d'articles nuit à la santé»? C'est le point de vue développé depuis déjà un certain temps par Rolf Dobelli, romancier suisse et entrepreneur, auteur notamment de Arrêtez de vous tromper!.

   En 2010, il avait écrit un long article intitulé «Avoid News – Towards a Healthy News Diet» (Evitez les infos, pour un régime alimentaire d'infos sain). Ce travail avait été présenté en 2011 devant les prestigieuses conférences TED et c'est désormais The Guardian qui en publie un large extrait sous le titre «News is bad for you – and giving up reading it will make you happier» (les nouvelles sont mauvaises pour vous et arrêter de les lire vous rendra plus heureux).

   Pour Rolf Dobelli, les infos agissent comme le sucre: «Les infos sont faciles à digérer. Les médias nous nourrissent à petites bouchées de questions triviales, des friandises qui ne concernent pas nos vies et qui ne nécessitent pas de penser. C'est pour cela que nous n'éprouvons quasiment pas de saturation. Contrairement à la lecture de livres ou de longs articles (qui requièrent de penser), nous pouvons avaler des quantités illimitées de flashs infos, qui sont des petits bonbons colorés pour notre esprit. Aujourd'hui, nous avons atteint en matière d'informations le même point que celui auquel nous avons été confrontés il y a 20 ans en ce qui concerne la nourriture. Nous commençons à reconnaître combien les infos peuvent être toxiques.»

   La démonstration de Rolf Dobelli tient en quinze points (qui sont développés dans son article de 2010).

   1. Les nouvelles nous trompent systématiquement
   2. Les nouvelles ne sont pas pertinentes
   3. Les infos limitent la compréhension
   4. Les infos sont toxiques pour notre corps: 

   selon Rolf Dobelli, «les histoires paniquantes stimulent la libération en cascade deglucocorticoïde. Cela dérègle notre système immunitaire et inhibe la libération d'hormones de croissance. En d'autres termes, notre corpsse trouve dans un état de stress chronique. Des taux élevés deglucocorticoïdes provoquent une mauvaise digestion, le manque decroissance (des cellules, des cheveux, des os), de la nervosité et rend plus sensible aux infections. Les effets secondaires potentielsincluent entre autres la peur, la vision du tunnel, l'agressivité et la désensibilisation». Ouf. En revanche, il ne cite aucune étude scientifique pour appuyer son raisonnement...

   5. Les infos augmentent massivement les erreurs cognitives
   6. Les infos inhibent la pensée
   7. Les infos changent la structure de notre cerveau (les infos agissent comme une drogue, face à une histoire en cours, notre cerveau en veut toujours plus).
   8. Les infos coûtent cher
   9. Les infos scindent la relation entre la réputation et la réussite
   10. Les infos sont produites par des journalistes
   11. Les faits rapportés sont parfois faux, les prévisions le sont toujours
   12. Les infos sont manipulatrices
   13. Les infos nous rendent passifs
   14. Les infos nous donnent l'illusion d'être concernés
   15. Les infos tuent la créativité

   La solution? Arrêter de lire les infos (ben voyons... Et si on faisait plutôt un tri intelligent?)



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Benoît Barvin

mardi 2 avril 2013

"Cet escargot baveux, je trouve ça inconvenant!". Jacques Damboise in "Les inconvenants de Madame D."

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE TEMPS N'A PAS DE PASSÉ.
IL N'EST QUE FUTUR)

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"Frères Humains, je veux être votre guide!"


Evolution : 
"Nous avons besoin de guides"

PROPOS RECUEILLIS PAR GÉRALD

   / Le Vif/L'Express : Comment les traits liés à la sélection naturelle s'expriment-ils aujourd'hui dans un monde qui a fondamentalement changé ? 

   - Christian de Duve : Je vois le monde en biologiste, pas en philosophe. Mon guide, c'est Charles Darwin. La théorie de la sélection naturelle apporte une illumination permanente sur le monde. Comment la définir ? A partir de formes différentes nées par hasard, c'est l'émergence de celles qui sont le mieux adaptées à survivre et à se reproduire dans les circonstances existantes. Nous sommes le produit de cette sélection naturelle. 

   Nos lointains ancêtres, il y a quelque 100 000 ans, vivaient en petites bandes de 30 à 40 individus, qui avaient comme seuls buts de survivre et de se reproduire. Le premier trait génétique qui va permettre la survie est l'égoïsme de groupe, impliquant une solidarité en son sein. Mais, entre elles, ces bandes se disputaient les meilleurs terrains de chasse, les plantations les plus riches, les endroits les mieux protégés, les femelles les plus désirables. Dès lors ont émergé d'autres traits génétiques, l'hostilité et l'agressivité entre groupes. Ces traits génétiques imprimés dans notre génome n'ont pas beaucoup changé. Aujourd'hui encore, on retrouve le même héritage. Seule la nature des groupes a changé. 

   La sélection naturelle se contente de laisser émerger ceux qui sont le plus capables de le faire. Elle agit dans le présent, ne connaît pas l'avenir, ne prévoit rien. Or vous, moi et nos semblables sommes les seuls êtres vivants à pouvoir agir contre la sélection naturelle et à pouvoir suppléer à ce qu'elle ne fait pas : prévoir les répercussions de certains événements, prendre des décisions en conséquence et agir en fonction de celles-ci. Même au prix d'un mal présent pour un meilleur futur. 

   / L'homme étant le seul à avoir la faculté d'agir contre la sélection naturelle, pourquoi ne s'est-il pas débarrassé des aspects négatifs de celle-ci ? 

   - Corriger ces traits par ingénierie génétique est hors de question pour le moment. Nous n'avons pas les moyens techniques de modifier nos gènes et, même si nous les avions, nous ne saurions pas quel morceau d'ADN enlever et par quel morceau le remplacer. Nous ne pouvons agir qu' « épigénétiquement », en jouant sur ce qui s'ajoute au génétique et éventuellement le supplante mais ne le change pas. Nous pouvons agir par l'éducation. Qui dit éducation dit éducateurs. Qui va éduquer les éducateurs ? Ma conclusion est que nous avons besoin de guides. Un de ces guides est Jésus. Pour moi, Jésus est un homme, comme ces autres guides que sont Bouddha et Confucius. Jésus a aussi été un rebelle, un révolutionnaire, un prophète. Mais son enseignement principal va précisément à l'encontre de nos caractères génétiques. 

   A l'hostilité entre groupes, il substitue l'amour et le pardon. Il s'élève contre la poursuite effrénée du profit, contre l'emploi des armes. Ce message-là est exactement celui dont nous avons besoin. Je l'appelle le message «jésuiste», à l'image des messages bouddhiste et confucianiste, qui lui sont parallèles. Je ne l'appelle pas message chrétien, que je n'aime pas parce que ce terme englobe toute une mythologie. Pour moi, le message de Jésus est celui d'un sage, mais strictement humain. Message que l'on a transformé au cours du temps (une théorie...) .(...)

Suite sur:


Christian de Duve EN 6 DATES

   2 octobre 1917 Naissance à Thames-Ditton, en Angleterre. 1941 Diplôme de médecine de l'UCL, diplôme de chimie en 1946. 1960 Lauréat du prix Francqui. 1974 Prix Nobel de physiologie ou de médecine, en compagnie d'Albert Claude et de George Emil Palade, pour sa découverte des lysosomes et des peroxysomes. 2002 Publie A l'écoute du vivant (Odile Jacob) 2009 Génétique du péché originel : le poids du passé sur l'avenir de la vie (Odile Jacob)
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"Comment ça, j'ai l'air d'une dinde?
C'est un propos fâcheusement 
non politiquement correct, attention..."

Betty Blythe by Kenneth Alexander c.1926 

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L'austérité nuit gravement à la santé
Avec Belga

   (...) "Un scénario possible et qui menace les progrès constants faits en matière d'espérance de vie en Europe consisterait à ce que des crises économiques ou sociales soient couplées à des réductions des dépenses de santé", estime l'OMS dans son rapport sur l'Europe, qui porte sur 53 pays. 

   L'organisation souligne aussi que si la situation sanitaire s'est améliorée en Europe, les disparités restent grandes d'un pays à l'autre. 

   En Espagne, pays où l'espérance de vie est la plus élevée en Europe, on vit en moyenne jusqu'à 82,2 ans, alors qu'au Kazakhstan, en bas de l'échelle, l'espérance de vie n'est que de 68,7 ans. 

   Selon l'OMS, l'Europe abrite neuf des dix pays avec l'espérance de vie la plus élevée du monde, même si le continent a les taux plus importants de consommation d'alcool et de tabac. 

   L'augmentation de l'espérance de vie s'explique en partie grâce à la régression de certaines maladies, notamment cardiaques, et l'amélioration des conditions de vie, selon le rapport de l'OMS, publié tous les trois ans. 

   L'espérance de vie varie aussi énormément selon les sexes: elle est de 80 ans en moyenne chez les femmes, et de 72,5 ans chez les hommes. "En 2010, les hommes n'avaient pas atteint l'espérance de vie moyenne des femmes en 1980", selon Ritu Sadana.

   En Belgique, l'espérance de vie à la naissance était de 80,35 ans en 2011 (77,75 ans pour les hommes et 82,85 ans pour les femmes) selon les chiffres du SPF Economie.


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Benoît Barvin

mardi 27 novembre 2012

"Cette statue en toc détestait la statue antique". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(N'IMITE PAS LE ROSSIGNOL,
SOIS LE ROSSIGNOL)

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Allégorie:
(La dernière femme sur la Terre
offrant le dernier fruit juteux
aux z'Economistes ultra-libéraux)
The Glamour Of Valencia Oranges (by paul.malon)

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(Défilé de partisans du Royaume-Uni 
qu'il-est-beau-le-chapeau-rond-
vive-la-Grande-Bretagne)


Sortir de l’UE, 
c’est abdiquer notre souveraineté
Traduction : Jean-Baptiste Bor
THE OBSERVER LONDRES

   (...) La Grande-Bretagne semble se rapprocher presque inexorablement du jour où elle ne sera plus membre à part entière de l’Union européenne. Un nouveau sondage d’opinion de The Observer laisse entendre que, si un référendum sur la question leur était soumis, la majorité des Britanniques seraient enclins à voter pour la sortie – un indicateur de plus de la vigueur du sentiment eurosceptique.

   A l’heure qu’il est, il est quasiment certain que les deux premiers partis politiques de Grande-Bretagne se sentiront obligés de proposer un référendum de ce type dans leurs manifestes en vue des prochaines élections législatives. A moins que l’Europe ne devienne soudain plus attrayante ou que les europhiles ne produisent des arguments plus solides, le résultat de tout référendum semble couru d’avance.(...)


   (...) La probabilité d’un départ total se renforcera un peu plus lors du Conseil européen de cette semaine, lors duquel 27 Etats membres tenteront de se mettre d’accord sur le budget de l’Union pour les sept années à venir. L’agriculture se taillait ordinairement la part du lion dans le budget européen ; or, désormais, l’essentiel des dépenses porte sur les infrastructures des pays les plus pauvres de l’Union, la recherche et le développement, et la mise en œuvre d’initiatives paneuropéennes, telles que le projet d’union bancaire. Au vu des besoins criants du Sud et de l’Est de l’Europe, un gel des dépenses est peu probable ; les 26 autres devraient se mettre d’accord sur une hausse limitée du budget en valeur réelle.

   La Grande-Bretagne n’y souscrira pas. Coincé entre l’euroscepticisme de plus en plus affirmé de ses députés conservateurs et un parti travailliste opportuniste qui fait primer l’avantage tactique sur ses principes, David Cameron sait qu’il ne pourra pas faire passer un tel accord au Parlement et que le texte ne survivra pas à l’examen maniaque de médias eurosceptiques largement acquis à la cause du centre-droit. Il se verra donc contraint et forcé d’y opposer son veto, enracinant ainsi la méfiance qui règne déjà entre la Grande-Bretagne et ses voisins européens, et compromettant largement l’adhésion de la population à toute forme de concession, comme le succès d’un référendum sur une "union libre" [avec Bruxelles].

   Les eurosceptiques des rangs conservateurs se frotteront les mains. Pour eux, l’adhésion à l’Union européenne est pour partie responsable de la dépression prolongée qui frappe la Grande-Bretagne. Reprenant à leur compte les idées du Tea Party aux Etats-Unis, ils se proposent de faire marcher la Grande-Bretagne sur les traces de Hong Kong. Une protection minimale pour les travailleurs ; l’occasion de faire de la Grande-Bretagne un paradis fiscal et de devenir le renégat économique et politique de l’Europe, croyant que l’UE sera ravie d’accepter une concurrence injuste et non réglementée. Il faut beaucoup d’imagination pour y voir la planche de salut de l’économie britannique.(...)

   Ce serait un désastre à tous points de vue. L’industrie automobile britannique partira dans les pays à bas coût qui sont restés dans l’UE. Et de nombreuses autres industries suivront ; la production d’Airbus se déplacera en Allemagne et en France. Les dégâts sont d’ores et déjà considérables. Si Berlin a mis son veto à l’accord EADS-BAE, c’est notamment parce que l’Allemagne anticipe le départ de la Grande-Bretagne de l’UE. Berlin ne voulait pas que l’industrie européenne de la défense soit concentrée dans un pays qui ne soit pas membre de l’UE. Le secteur des services financiers sera réglementé selon les modalités fixées par Bruxelles et sera incapable de résister. Quand aux agriculteurs britanniques, qui ont prospéré sous la Politique agricole commune, ils seront dépendants du nouveau dispositif de soutien à l’agriculture mis en place par la Grande-Bretagne, quelle que soit la forme qu’il prendra. La survie des exploitations passera par une industrialisation de l’agriculture dont notre chère campagne anglaise fera les frais.

   La fraude et l’évasion fiscales atteindront des niveaux catastrophiques, tandis que notre économie toute entière tombera dans l’escarcelle de multinationales étrangères qui mettront l’évasion fiscale en Grande-Bretagne au cœur de leur stratégie commerciale. Aucun eurosceptique ne s’est jamais plaint de voir la Grande-Bretagne vendue aux étrangers, alors que c’est une menace autrement plus grande que Bruxelles pour notre souveraineté.

   Nous deviendrons les sous-traitants de la planète, avec une souveraineté économique réduite à néant, une économie de bric et de broc proposant des bas salaires éphémères à une population privée de la protection d’un contrat social en raison de la disparition de notre assiette fiscale. (le rêve pour les ultra-libéraux...) (...)
Lire sur:

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(Excusif! Les nouveaux interprètes de
Guignol et Gnafron! La distribution des
rôles n'est cependant pas actée)


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"Ils sont où, ces créateurs de textiles toxique?!"


SANTÉ 
 Polémique : 
Greenpeace dévoile 
les dessous des textiles toxiques
(dévoile les dessous! Ouah,
super jeu de mot journalistik!)

(...) Substances cancérigènes, perturbateurs endocriniens... Voici ce que Greenpeace a détecté dans une vingtaine de marques célèbres de prêt-à-porter et qu'elle publie mardi 20 novembre dans un rapport intitulé "Les dessous toxiques de la mode".

   En 2012, l'ONG de défense environnementale a analysé plus de 141 échantillons en vente dans 29 régions du monde et fabriqués essentiellement en Chine. Greenpeace a ainsi détecté sur environ deux tiers des textiles, des éthoxylates de nonylphénol (NPE), souvent utilisés comme détergent au cours du processus de fabrication, et qui agissent comme des perturbateurs endocriniens sur l'homme. Le niveau de NPE dans les articles variait de 1 à 45.000 ppm (partie par million), a precisé le groupe, notant que le niveau de sécurité de ces produits chimiques est fixé à 1.000 ppm dans l'Union européenne. D'autres vêtements étaient également porteurs de phtalates et de colorants contenant des amines cancérigènes. 

   Parmi les marques mises en cause, Calvin Klein est "le pire" avec plus de 88% des articles qui contiennent des produits chimiques dangereux. En seconde position, Lévi's (82%) et Zara arrive à la troisième place (70%). 

   Par ailleurs, ces substances chimiques sont également toxiques pour l'environnement. "Une fois libérées dans l'air ou dans l'eau, elles se décomposent dans des formes plus toxiques qui peut menacer l'écosystème" explique Greenpeace. En 2011, l'ONG avait déjà publié "Dirty Laundry 1" et "Dirty Laundry 2", deux rapports qui montraient comment certains fournisseurs de grands groupes textiles empoisonnaient l'eau des fleuves chinois.
   Les grandes marques mises en cause n'ont pas encore réagi officiellement.(...)


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Benoît Barvin

mardi 20 décembre 2011

"Quand le Résident avait fini de trépigner, il recommençait". Benoît Barvin in "Pensées pensées".


***

(Les -6% d'émissions seront-il pris en charge par les autres signataires? 
Et si l'Australie n'augmentait ses émissions que de 2%? 
Et si les poules avaient des dents?)

***
Le Canada dit "stop" 
au protocole de Kyoto

   Le ministre canadien de l'Environnement a annoncé, lundi, que son pays se retirait du protocole sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une première depuis sa signature en 1997.
   (...) "Kyoto ne fonctionne pas", a expliqué Peter Kent, ministre canadien de l'Environnement, il "ne couvre pas les deux plus grands pays émetteurs, les Etats-Unis et le Chine et ne peut donc pas fonctionner" (CQFD: les autres pays doivent se retier et continuer à polluer tranquilles?). Selon lui, Kyoto "n'est pas une voie vers une solution globale au changement climatique, c'est plutôt un obstacle". Autre raison ayant poussé le Canada à se retirer : le coût. En restant dans le protocole, le pays risquait de se voir infliger une forte amende. À la clé ? Des pénalités de plusieurs milliers de dollars pour non respect des conditions d'application du protocole. (ce ne serait donc qu'une question d'argent? Ce n'est pas possible...) (...)

***
"Des troubles mentaux dans mon boulot?
Non, je ne vois pas..."


   (...) Les problèmes de santé mentale au travail sont en augmentation et touchent 20 % des salariés au sein des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (même les Résidents sont atteints, c'est dire), annonce un rapport de l'organisation rendu public lundi 12 décembre.
   Selon cette enquête, baptisée "Mal-être au travail ? Mythes et réalités sur la santé mentale et l'emploi" (lire les conclusions du rapport), un travailleur sur cinq souffre de troubles mentaux, comme la dépression ou l'anxiété, et beaucoup peinent à s'en sortir dans les 34 pays de la zone (et quand il n'y a pas d'emploi, comment on mesure?). L'OCDE affirme que la proportion de travailleurs exposés au stress ou à des tensions sur leur lieu de travail a augmenté dans l'ensemble des pays de la zone au cours de la dernière décennie. (...)
   Les auteurs du rapport notent que selon une estimation prudente (ahaha) de l'Organisation internationale du travail (OIT), les coûts pour la société d'une mauvaise santé mentale des salariés (problèmes de santé, absentéisme, baisse de productivité, etc.) représentent 3 à 4 % du PIB au sein de l'Union européenne. Sur quatre travailleurs présentant un trouble mental, trois font ainsi état d'une baisse de productivité au travail (facteur qui intéresse exclusivement le patronat?), la proportion n'étant que de un sur quatre pour les travailleurs en bonne santé. Les absences sont également beaucoup plus fréquentes chez les personnes atteintes d'une maladie mentale, note l'organisation.
   L'OCDE relève en outre que la plupart des personnes souffrant d'un trouble mental travaillent, leur taux d'emploi oscillant entre 55 % et 70 %, en fonction de la gravité de leur trouble. Or, près de 50 % des personnes atteintes de troubles graves et plus de 70 % de celles qui présentent un trouble modéré ne bénéficient d'aucun traitement (imaginons un travailleur de la maintenance dans le nucléaire qui souffrirait de... En fait, il vaut mieux ne rien imaginer du tout...).(...)


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(Ce missile s'était reconverti dans l'édition)

Livres jeunesse : 
que cache le chantage de Milan Presse ?
Aurélie Champagne

   (...) Ils sont illustrateurs ou auteurs pour les magazines Toboggan, Toupie, Histoires pour les petits, Wapiti, J'apprends à lire, Moi je lis ou Julie. Depuis un peu plus d'un an, Milan Presse, filiale du groupe Bayard, leur demande de signer un nouveau document : une lettre-accord « encadrant » leurs conditions de travail. (...)
   (...) Cette lettre a valeur de contrat. Elle définit en des termes non-négociables les modalités d'exploitation et de ré-exploitation des créations à venir.
   Les auteurs sont invités à céder leurs droits sur l'exploitation numérique et internationale de leurs œuvres. Le contrat est rétroactif (ce qui, normalement, est interdit par la loi) et rend caduc les avantages éventuels négociés sur les contrats précédents (ben voyons...).
   La lettre définit aussi les conditions de rémunération sur les œuvres futures. Or, d'après Emmanuel de Rengervé, juriste au Syndicat national des auteurs et des compositeurs (Snac), la « cession globale d'œuvres futures est prohibée en France » (qu'en France?). Il déconseille évidemment aux auteurs et illustrateurs de la signer (et de porter l'affaire devant les tribunaux, peut-être? De boycotter la Maison d'in-Edition aussi?). (...)

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"Un manque d'envie sexuelle?
Vous avez de ces questions, vous alors!"


D'où vient le manque 
d'envie sexuelle ?
Pascale Senk

   (...) Pas étonnant que l'un des derniers livres best-sellers, le récit de la journaliste Sophie Fontanel, s'appelle "L'Envie" et soulève la question de l'abstinence sexuelle (Éd. Robert Laffont). Tous les sexologues et psychothérapeutes spécialisés dans le couple s'accordent sur ce point : alors que la question du plaisir à atteindre était le grand motif de consultation des années 1970 et 1980, aujourd'hui c'est celle du désir qui s'impose.(...)
   (...) Schéma classique : le couple est constitué depuis plus de quinze ans, les enfants devenus ados sont sur le point de quitter le nid familial, la question de la sexualité s'impose alors dans l'évocation de cet espace-temps qui va se libérer. «Nous avons été très occupés pendant des années, confie Jeanne, 48 ans. Il y avait nos carrières à construire, la sécurité financière à assurer, l'éducation des enfants qui nous chargeait les épaules… Peu à peu, malgré toute notre tendresse l'un pour l'autre, nos relations sexuelles se sont espacées, puis raréfiées. C'est seulement lorsque j'ai commencé à en être frustrée que c'est devenu un problème. Sinon, vu tous les autres centres d'intérêt que nous partagions, ça aurait pu continuer ainsi pendant longtemps !»
   Alain Héril reconnaît que ce qui fonde réellement le couple n'est pas la sexualité, mais la compréhension chez les deux partenaires du pourquoi ils sont ensemble (heureusement que les "sexo"psychologues sont là pour nous apprendre ce que nous ne savions pas). Lorsque cette question du sens est résolue, les fluctuations du rythme sexuel importent peu. «Un couple, c'est en réalité plusieurs couples, aime à rappeler le sexothérapeute. Il traverse des moments où les relations sont torrides, et d'autres où tout est très calme.» (...)
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Benoît Barvin