Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
Affichage des articles dont le libellé est peintre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est peintre. Afficher tous les articles

vendredi 16 décembre 2011

"Ce prisonnier avait de la fuite dans les idées". Jacques Damboise in "Pensées poussives"

***
« Le Diable a deux cornes, 
l’orgueil et le mensonge. »
de Lanza del Vasto

"Léchez-moi... heu... Laissez-moi
tranquille, maintenant! Sinon Anne
s'occupera de vous..."

***

« La bêtise a deux manières d'être : 
elle se tait ou elle parle. 
La bêtise muette est supportable. »
de Honoré de Balzac

"Parfois, je parle trop...
- Parfois?"
***
BHL, philosophe officiel 
au service d’intérêts d’État
Sébastien Crépel
   (...) Dernier invité de la première convention nationale organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Bernard-Henri Lévy est revenu sur son engagement en faveur de la révolution libyenne. Invité à s’exprimer sur le thème des « nouveaux défis pour les juifs de France », le journaliste et écrivain a évoqué les raisons qui l’avaient conduit à s’engager il y a huit mois contre le régime du colonel Kadhafi. Ce fut « d’abord comme Français », mais, poursuit-il, « je l’ai fait pour des raisons plus importantes encore » (que celle d'être français?). Parmi celles-ci, « la croyance en l’universalité des droits de l’homme » mais aussi, plus curieusement, « pour une autre raison dont on a peu parlé, mais sur laquelle je me suis pourtant beaucoup étendu : cette raison impérieuse, qui ne m’a jamais lâché, c’est que j’étais juif. C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques » (stratégie... BHL a bombardé tout seul la Lybie? Tactique: il a donné tout seul des armes aux insurgés?). Et Bernard-Henri Lévy de préciser le fond de sa pensée : « J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom, ma volonté d’illustrer ce nom et ma fidélité au sionisme et à Israël. (Bon, tout est dit, pour une fois, pas de langue de bois mais un autre genre de langue que nous n'oserons qualifier...)» Avant de conclure : « Comme tous les juifs du monde, j’étais inquiet (donc les juifs formeraient une seule nation, disséminée dans le monde entier et travaillant, tous, pour Israël... ce que dit exactement les extrêmes-droites? Nous n'osons croire à un tel aveu... BHL avait bu, ce n'est pas possible autrement...). Malgré la légitime anxiété, c’est un soulèvement qu’il convient d’accueillir avec faveur : on avait affaire à l’un des pires ennemis d’Israël. (donc on attaquerait seulement les ennemis d'Israël... La Syrie n'en étant pas un, on la laisse tranquillement assassiner ses opposants?)»


***

« Mieux vaut une amère vérité 
qu’un doux mensonge. »
de Proverbe russe
purepeople.com  pal-sarkozy-présente-ses-créations

"Mon fils aime beaucoup ce que je fais...
- Il paraît...
- Quoi? Comment? 
Qu'est-ce que vous sous-entendez?"

***
Tu Quoque corrige/émonde/
amplifie/sous-entend/
triche à la place des journalistes

"Oh, Merci d'écrire tout haut
ce que je pense tout bas..."

***
Titres retravaillés le 23.11.2011
***
(ou ce qu'il en restait)
L'ancien chef de l'Etat du Kampuchéa démocratique a qualifié les accusations des procureurs de "contes de fées" (avec que des sorcières, alors), assurant que la majorité des Cambodgiens avait soutenu le régime marxiste totalitaire.
***
La question de la convergence des politiques économiques de la zone euro devrait être abordée jeudi à Strasbourg. Paris et Berlin veulent une plus grande convergence (encore!) des politiques économiques de la zone euro pour résoudre la crise de sa dette (car cette plus grande convergence des politiques économiques de la zone euro permettra de... etc).

Tandis que l'accord électoral entre le PS et EELV prévoit la fermeture de la plus ancienne centrale française, Eric Besson a affirmé mardi que ce sera à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de décider de son sort en janvier (ou en février, ou en mars, ou la Saint Glinglin).
L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour "subornation de témoin" dans l'enquête sur le volet financier de l'attentat de Karachi. (qui n'a rien à voir avec le volet criminel, évidemment)
***
Benoît Barvin et Luc Desle
(dits, les Bogdanoeuds infernaux)

mardi 4 mai 2010

Franz von Stuck

“En opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre, en surface comme en profondeur” a dit le Mahatma Gandhi.
   Et pourtant, parfois, la mise en scène de la guerre, de la violence, du désastre, sont capables de produire de grandes œuvres.

Franz von Stuck en est un exemple parfait.

"Mort d'une Amazone" (1905) par le peintre allemand Franz von Stuck (1863-1928).

   Il s'agit d'un bel exemple d'Art Nouveau, avec de la couleur franche, une mise en scène grandiose et un curieux nu qui, tout en se protégeant des dards ennemis, se soutient un sein, pour on ne sait trop quelle obscure raison. L'érotisme de la guerre est ici un des soutènements philosophiques de l'artiste dont on peut discuter la pertinence. Mais quelle force et quelle sensualité! Les centaures et les guerriers se lardent de flèches alors que le bouclier, qui occupe pratiquement tout l'espace, par son rouge flamboyant, décrit un monde de violence et de rut.


   Franz von Stuck  (1863/1928)  est un peintre allemand symboliste et expressionniste. Il a également été sculpteur, graveur et architecte.
   Il est né à Tettenweis, en Bavière,  et a suivi des cours à l'académie de Munich.

   .Il a commencé à se faire un nom avec des illustrations pour le Fliegende Blätter et la création de vignettes pour la décoration des livres. Il ne se consacra à la peinture qu'à partir de 1889, où il obtint un succès avec son premier tableau "The Warder of Paradise" (voir ci-dessous).


    Son style en peinture est basé sur une grande maitrise de la composition et serait plutôt sculptural que pictural. C'est particulièrement vrai de "La mort d'une amazone", mais dans le tableau ci-dessus, on voit que le peintre fait surgir le visage et les mains de son modèle comme s'il s'agissait d'un bas-relief. Les couleurs sont particulièrement bien choisies, avec toujours ce rouge carmin pour les lèvres et cette beauté hellénique dont les artistes de l'époque étaient friands. 

   Les sujets favoris de Franz von Stuck sont de nature mythologique et allégorique. Mais son traitement de sujets classiques est généralement peu conventionnel. La statuette d'une athlète, dont des exemplaires en bronze se trouvent à Berlin, Budapest et Hambourg, montre son talent plastique.

    Parmi ses tableaux les plus connus, on peut citer "Le péché et Guerre", à la Pinakothek de Munich, "Le Sphinx", "La Crucifixion", "Les Rivaux," "Paradis perdu," "Oedipe," "Tentation", et "Lucifer".

    Bien qu'il fut un des acteurs majeurs de la "Sezession de Munich," - un courant munichois de l'Art Nouveau - il fut aussi professeur à l'Académie. En 1914, il fut hélas un des signataires du "Manifeste des 93". 
 

   Ce qui allait être la Première Guerre Mondiale  venait de commencer. Le premier choc fut l'offensive allemande lors de la première bataille de la Marne  en septembre 1914.  Elle se voulait courte, conquérante et victorieuse mais se solda par une défaite et la communauté internationale s'était émue des  atrocités allemandes en Belgique lors de l'invasion de ce pays. Ce manifeste fut destiné à montrer au monde entier le soutien sans équivoque des intellectuels allemands au kaiser Guillaume II, à la cause de l'Empire allemand et à l'armée allemande. Elle niait, bien évidemment, les dites atrocités.




   Mais laissons la polémique de côté pour admirer le tableau suivant, "Judith et Holopherne", dans lequel l'épée à double tranchant de la jeune femme semble plus grande qu'elle. Regardez l'air à la fois triomphant, cruel et presque sadique avec lequel cette jeune fille nue s'apprête à trancher la tête du terrible guerrier endormi. Son sommeil est-il celui des amants repus ou celui d'un mâle, sûr de sa force, qui va payer ainsi sa méprisable assurance?

   Du rouge, encore, discret, mais qui enserre les protagonistes, comme la préfiguration de la mort sanglante... La nudité de Judith est ici presque innocente, en tout cas peu érotique, vue l'expression terrible peinte sur son visage. Quant au soldat couvert d'une soie violette, signe d'une puissance indestructible, le voilà à la merci de son "amante", bras ouverts, ce qui préfigurerait peut-être sa mort prochaine...

Blanche Baptiste.