Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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jeudi 25 juillet 2013

"L'Homme qui ne riait jamais parfois s'esclaffait". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes: 

(N'OUBLIE JAMAIS QUE LE
PAPILLON EST UNE ANCIENNE
CHENILLE)

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(Mon voisin me fait froid dans le dos)


Waterline by Markus Walti


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"Aller dans le désert? Je suis partante...
vous fournissez bien sûr le champagne, n'est-ce pas?"


Hidden Gems – Madame Mirage : Panels on Pages


ENERGIES VERTES : 
Desertec, les leçons d’un échec
Alexandra Borchardt
SÜDDEUTSCHE ZEITUNG MUNICH

   (...) L’exploitation du soleil en plein désert pour approvisionner l’Europe en électricité était une idée grandiose. Mais elle peine à se réaliser. Comprendre les faiblesses du projet permettra de ne pas refaire les mêmes erreurs.

   Le projet tirait sa force des images qu’il véhiculait. Le soleil, d’abord, qui symbolisait la fin du dilemme énergétique, après le déclin du nucléaire. Puis le désert, qui évoquait l’immensité, l’espace, l’infini – y compris en matière d’idées. Le projet Desertec, dont l’objectif était de produire de l’électricité dans le Sahara pour l’acheminer en Europe, en a enthousiasmé plus d’un et fut qualifié de plus belle “idée verte" de ces dernières années. L’engouement fut tel que les grands groupes se bousculèrent au portillon. Siemens, Deutsche Bank, Munich Re – une cinquantaine d’entreprises locales ou étrangères apposèrent leur signature.

   Mais le train est en perte de vitesse. Des partenaires de premier plan se sont retirés, une des responsables du projet [Aglaia Wieland], qui entendait mener à bien la feuille de route initiale, a été remerciée. Tout ce projet n’était-il pas qu’un coup de communication reposant sur des chimères, une grande idée ruinée par les mesquineries de certains ?

   Ce serait une erreur de n’y voir qu’un simple ratage. Car le projet Desertec et les enseignements qu’il nous prodigue préfigurent l’avenir de la politique environnementale et la réussite ou l’échec de nombreux dossiers politiques qui se trouvent confrontés à de grandes inconnues. (...) 

   (...) Leçon n°1 : les ingénieurs, les managers et les scientifiques ne remplacent pas l’action politique. Il est certes tentant de voir la carte du monde ou d’un pays comme une simple feuille de papier sur laquelle on trace des lignes à loisir, grandes ou petites. Quiconque entend mettre en œuvre un grand projet serait toutefois bien inspiré de songer en premier lieu aux acteurs politiques, à leurs intérêts, aux frontières du pays et à ses régions. Il convient d’associer au projet les riverains et les voisins. Tant que l’on n’a pas pris langue avec l’ensemble des intéressés pour savoir ce qu’ils en pensent ou tout au moins pour leur dire ce qui les attend, on court le risque de se créer un adversaire potentiel : et une poignée d’adversaires peut suffire à faire capoter un projet. Dans les pays en plein chambardement, comme en Afrique du Nord, les partenaires peuvent répondre aux abonnés absents du jour au lendemain. Cet élément doit également être pris en compte par ceux qui prévoient de quadriller le pays de lignes électriques à la faveur de la transition énergétique.

   (...) Leçon n°2 : il ne faut pas confondre la communication avec le dialogue et le processus politiques. La communication est une grosse machine : présentations PowerPoint, vidéos d’entreprise, campagnes publicitaires... Des visages avenants au milieu des panneaux photovoltaïques, sur les voitures électriques ou sous le soleil du désert. C’est l’affaire des conseillers en communication. Pour autant, la campagne de communication n’est un succès que si le commanditaire parvient à imposer sa vision du projet.

   Au bout du processus politique, à l’inverse, on trouve généralement un compromis. Comme cela a été le cas pour le projet Desertec : les pays d’Afrique du Nord se serviront les premiers. Ce qui est loin d’être un mauvais compromis. Et si le résultat est bien différent du projet de départ, au moins le doit-on à des acteurs qui y sont directement intéressés.

   Certains membres du mouvement vert appellent de leurs vœux une politique environnementale à la mode chinoise : des Etats autoritaires dont les cadres dirigeants imposent leur conception de la politique au forceps. Or, l’expérience nous apprend que ce n’est jamais un seul "cerveau" qui sauve le monde, mais une multitude de têtes pensantes, en produisant des idées. Si elles peuvent retarder certaines prises de décision, la pluralité des acteurs et la défense de leurs intérêts respectifs rendent également ces décisions plus durables. Certes, il est toujours possible d’imposer telle ou telle technologie, mais si l’on souhaite une politique environnementale qui dure, il convient de changer les habitudes de consommation et les mentalités, les stratégies d’innovation et les processus de production.(...)

   (...) Leçon n°3 : préférer les projets locaux, décentralisés et réversibles, aux grands projets centralisateurs. Si l’on veut penser la croissance de manière intelligente, et donc respectueuse de l’environnement, une question se pose : qui décide ce qui est intelligent et de ce qui ne l’est pas ? Les défenseurs de l’atome, par exemple, pensaient jadis avoir trouvé la clé d’une énergie propre et inépuisable. Ne sont restés que des problèmes : que faire des centrales obsolètes et de leurs déchets ?

   Dans "La troisième révolution industrielle", le sociologue Jeremy Rifkin attribue le pouvoir révolutionnaire de l’énergie solaire aux possibilités qu’elle offre en matière de décentralisation. Chacun peut devenir producteur à domicile, écrit-il. D’autant qu’il sera bientôt possible d’incruster des cellules solaires de série sur les tuiles ou dans le crépi des maisons. Il ne sera plus besoin alors de faire venir l’électricité d’un autre continent.

   Les petits projets décentralisés n’ont pas seulement l’avantage d’être aisément ajustables en fonction du contexte, mais permettent aussi de promouvoir l’innovation et de vérifier leur acceptation par le grand public.

   Leçon n°4 : les grandes visions donnent naissance à de petits projets et à de petites idées. Ce qui a débuté comme un projet à 400 milliards visant à produire du courant dans le Sahara pour alimenter l’Europe se termine aujourd’hui par de simples centrales électriques en Afrique. Un fiasco ? Pas pour les gens qui en bénéficient sur place. Il est parfois besoin de voir large pour dégager un objectif qui vaille la peine d’être poursuivi. Si le processus est jalonné par de petites étapes clairement définies, cela peut même être un avantage. S’il est parfois nécessaire d’être radical dans ses visions, il l’est presque toujours d’être pragmatique [dans leur mise en œuvre.]

Traduction : Jean-Baptiste Bor

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"Le monde ne tourne pas rond?
Hahaha...
Vous êtes un rigolo, vous..."



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Luc Desle

samedi 17 novembre 2012

"La Haine et l'Envie dormaient dans le même lit et cela ne se passait pas très bien". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TES PAUMES NE MÉRITENT PAS
D'ETRE CLOUTÉES)

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"Ca te dirait de psssss..
- Quoi? Qu'est-ce que tu dis?
- Ca te dirait de psssss...
- Si tu articulais, au lieu de me cracher
dans l'oreille, ça serait mieux, quand même"

Les Amoureux de la Bastille, 1957 by Willy Ronis

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"Ils ne veulent pas de notre mariage...
- Groa, groaaaa...
- Tu as raison. Ce sont de
petits bourgeois à l'esprit étriqué"

Mariage pour tous : 
à la place de l’égalité,
 l’Unaf propose la ségrégation
 Nicolas Gavrilenko

   (...) L’Union nationale des associations familiales (Unaf) n’a pas dérogé à la tradition : tout comme elle s’était jadis opposée au droit à l’avortement, à la reconnaissance des enfants adultérins, à la suppression du divorce pour faute et au PACS, c’est sans surprise que l’Unaf vient de prendre position contre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe.

   Le résultat du vote au Conseil d’Administration de l’institution familiale est sans appel : seule une petite minorité de cinq administrateurs s’est prononcée pour cette ouverture (l’Ufal et le Cnafal, mais également deux administrateurs de la CSF et le président de Familles Rurales qui n’ont pas suivi le mot d’ordre de leur mouvement), tandis qu’une écrasante majorité (28 administrateurs) votait contre cette mesure.

   Sur la question de savoir s’il fallait ouvrir l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, le résultat a été encore plus massif, puisque seuls deux administrateurs, dont le président de l’Ufal, se sont prononcés favorablement.

   Ce résultat manifeste de manière particulièrement criante le décalage entre l’Unaf et la société française : cette institution est censée représenter l’ensemble des familles, mais 85 % de ses membres sont hostiles au mariage ouvert à tous, alors que les Français interrogés y sont pour 60 % d’entre eux favorables (65 % en août, 58 % en octobre).

   On lira, dans ce communiqué, les arguments avancés par l’Unaf pour étayer sa position. À vrai dire, ils se réduisent à un seul, pour le moins comique : l’ouverture du mariage à tous et la reconnaissance de l’homoparentalité par la loi auraient des conséquences négatives non seulement pour les seuls couples concernés et leurs enfants, mais pour tous, puisque « les 14 millions de pères et de mères se verraient ainsi dépossédés du droit d’être reconnus comme tels par la loi » par le simple fait de remplacer les mots « père » et « mère » par « parent ». À ce compte-là, l’Unaf devrait attaquer les directeurs d’école chaque fois qu’ils annoncent une réunion de parents d’élèves pour subversion de la famille. Plus sérieusement, l’Unaf méconnaît un fait, pourtant attesté par l’anthropologie et la psychanalyse : « père » et « mère » sont moins des rôles déterminés par le sexe que des fonctions symboliques qui diffèrent selon les cultures et qui évoluent en fonction des changements sociaux. Ce n’est donc pas à la loi de figer ces rôles dans le marbre.

   Comme seul argument contre l’accès à l’adoption plénière pour les couples de même sexe, l’Unaf craint que cela ne laisse croire « qu’il est possible de naître de deux personnes de même sexe ». L’Unaf pense-t-elle sincèrement que les enfants élevés par des couples de même sexe pourraient croire cela ? Que des parents pourraient être tentés de le faire croire ? (...)
Lire sur:

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(La femme qui cligne de l'oeil aux passants
en pleine action)

(出典: lavandula (blindsidedddから))


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"Viens, ma Chérie, la guerre pour le solaire
est en train de prendre un tour dramatique...
- Tu es sûr que ce n'est pas plutôt un prétexte 
pour m'éloigner de mes parents?"

Immortality_May 1949

Une guerre pour le solaire ?
PresseuropFrankfurter Rundschau

   (...) C’est une des technologies clés du XXIème siècle : le marché de l’énergie solaire suscite de telles convoitises que l’Union européenne et la Chine se comportent en “guerriers du soleil”, titre la Frankfurter Rundschau, qui prédit “le plus grand conflit commercial de l’histoire”.

   Le litige tourne autour des subventions de Pékin à son industrie solaire, que les Européens considèrent comme abusives et trop exclusives. Les producteurs chinois de photovoltaïque profitent ainsi de crédits de plusieurs milliards de dollars sans avoir à fournir d'importantes garanties. Grâce à ce système comfortable, ils ont réussi, en quelques années, non seulement à rattraper les Européens, mais à les dépasser. Ils livrent aujourd’hui la même qualité 30 % moins cher. [...] Plus de 80 % des modules installés en Europe viennent aujourd’hui de Chine.

   Alarmés par la faillite d’un des leaders du secteur, l’Allemand Q-Cells, les Européens ripostent. Menée par l’entreprise Solarworld, la fédération européenne a porté plainte auprès de la Commission europénne pour “dumping”. Bruxelles pourrait décider de sanctions dans les mois qui viennent. Mais, précise le quotidien, [...] les effets seront énormes. Avec une part de 70%, l’Europe est de loin le marché le plus important pour le photovoltaïque. Face à cela, la Chine montre ses muscles et brandit la menace d’un procès contre les producteurs européens de silicium, l’une des composantes clés des cellules solaires. (...)
Lire sur:

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Benoît Barvin