Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

dimanche 21 octobre 2012

"L'argent était tout pour lui. Il lui servait même de papier toilette". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(MARCHE D'UN BON PAS:
LE TIEN)

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COURTS RÉCITS AU LONG COURS(49)
pcc Benoît Barvin


Culotte

   Elle n'en portait pas. Dos tourné, elle était penchée devant moi, dans ce grand magasin, vêtue uniquement d'une courte jupe froncée et, manifestement, même la ficelle d'un string n'était pas dissimulée entre ces deux globes bien ronds, rembourrés, alléchants qu'elle me dévoilait. Je rougis. 

   J'avais beau être proche de la soixantaine et avoir, comme on dit, "vécu", je ne pus m’empêcher d'éprouver un vague trouble. Je me grattai la gorge, cherchai à échapper à cette vision paradisiaque... Impossible. La fille - jeune, blonde, bien en chair -, ne cessait de se pencher pour lacer ses chaussures, ou je ne sais quoi d'autre...

   Je préférai m'éloigner, me rendis de l'autre côté de l'étage, à bonne distance des fesses tentatrices. Il ne manquerait plus qu'elle ait remarqué mon regard et qu'elle m'accuse d'être un vieux pervers! Je tentai de calmer les soubresauts désordonnés de mon coeur et me mis à l'ouvrage: me trouver une cravate décente pour le mariage d'un collègue.

   Alors que j'en essayais une, en me regardant dans la grande glace servant à cet effet, je me rendis compte que j'avais une vision parfaite, là-bas, au loin, sur la fille. Elle était assise et, je ne sais par quelle diabolique machination, elle avait les cuisses écartées et, bien entendu, j'avais une vision encore plus hallucinante sur son bas-ventre. Cette fois, je blêmis, jetai un regard d'homme traqué autour de moi. Heureusement, il y avait peu de monde à cet étage et mon comportement n'attira pas l'attention.

   Je soupirai, tournai et retournai une idée fixe dans mon cerveau bouillonnant et ne fis ni une ni deux. Je me dirigeai vers le rayon lingerie féminine, en face, tout proche de l'exhibitionniste - qui essayait toujours des chaussures, et je m'emparai d'une culotte. Je me précipitai vers la fille et la lui tendis, en intimant, d'une voix rauque: "Mademoiselle, veuillez mettre ça, vous êtes nue sous votre jupe, c'est indécent".

   Elle leva un visage aux traits délicats. C'était une vraie beauté, celle fille, et une vraie blonde. Mais ses yeux brillaient d'un éclat ironique. La commissure de ses lèvres pulpeuses s'étira en un sourire où le sarcasme le disputait au triomphe et, sortant prestement de son sac une carte barrée du fameux bleu-blanc-rouge, elle me lança: "Police! Tu es pris, sale pervers! A présent, tu ne violeras plus aucune cliente du magasin".

   Une flopée de flics m'entoura et je fus menotté méchamment, alors que les collègues de la fliquette la félicitaient bruyamment pour sa brillante idée...

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"Un cadeau? Pour moi?
Chouette..."

Sierra Leone. Mike Moore. 

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"Pfff, celui-là, depuis qu'il est passé à la télé,
 il se sent plus"

reblogged from Skeleton Garden

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(La maison invisible venait de faire 
de nouveaux prisonniers)

Popel, Untitled 2012, 87 x 130 cm


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"Saleté de GPS... Je t'en ficherais, moi,
de ce 'vous êtes arrivé. Bon séjour'"

reblogged from see you cowboy

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Jacques Damboise

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