Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 15 octobre 2012

"Lesté par un délicieux kouglof, il coula à pic immédiatement". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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Pensées pour nous-mêmes:

(L'AIR QUE TU RESPIRES TE RELIE AU MONDE.
VEILLE A CE QU'IL SOIT PLEIN DE QUIÉTUDE)

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"Tu en penses quoi, de ma nouvelle création?
- Gloug..."

LEONARD FREED

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"Si je sais faire le grand écart?
Voyez par vous-même..."
Leylet hob” (Night of love) by Mohamed Abdel Wahab

Yamina Benguigui, 
la diva du Quai
 Sophie Des Deserts

   (...) Comme pour chasser les mauvais esprits, elle a semé partout des bougies parfumées. Dans cette annexe sombre du Quai-d’Orsay, les petites flammes éclairent le chemin des visiteurs dans un nuage d’ambre et de citronnelle. Madame la Ministre déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, s’avance. Déhanché de top-modèle, sourire et chemise immaculés, tout est sous contrôle, avec ce qu’il faut de poudre, de vernis et de langue de bois débitée tout doucement. "Thé ? propose-t-elle. Quelques mignardises ?" On tente de l’imaginer au Sommet de la Francophonie de Kinshasa. Prenant la parole devant des délégations du monde entier, évoquant, aux côtés de François Hollande, l’avenir de l’Afrique, la crise au Mali… avant de s’envoler vers un camp de réfugiés de Goma, coeur de la fournaise congolaise, avec la promesse d’une aide de 2 millions d’euros. "'Michael Jackson' [son surnom au ministère] va mettre un gilet pare-balles", ricanent déjà les diplomates.(...)

   Laurent Fabius eut du mal à masquer son agacement quand il apprit que Mme Benguigui ferait partie, sous sa tutelle, de l’aventure gouvernementale. Surprise du chef ! La veille, François Hollande avait prié Bertrand Delanoë de lui suggérer trois noms pour le poste – non stratégique mais néanmoins symbolique – de ministre de la Francophonie. "Je veux une femme de la diversité", insistait-il. Quand le maire de Paris lui proposa son adjointe chargée des droits de l’homme, le président dit : "Yamina. Oui, très bien." Il connaissait de loin son combat pour la diversité, son documentaire "Mémoires d’immigrés", qui, en 1997, avait bouleversé la France. Elle s’est rappelée à son souvenir durant la campagne avec un manifeste pour les mères issues de l’immigration. Valérie Trierweiler avait alors partagé un petit déjeuner au George-V avec "Yamina" et sa meilleure amie, Isabelle Adjani. 

   Ce jour-là, la compagne de Hollande n’avait pas le moral : des paparazzis menaçaient de publier les photos d’un de ses fils mis en cause dans une affaire de cannabis. La cinéaste, bien introduite dans la presse people, avait passé quelques coups de fil pour éloigner le danger. Elle est comme ça, Yamina, toujours prête à rendre service – "notre mère à toutes, dit la comédienne Elsa Zylberstein, un modèle d’humour, d’optimisme et de force". La première dame aussi est tombée sous le charme.(...)

   Ainsi, à 55 ans, Yamina Benguigui est devenue ministre. Lorsqu’elle a annoncé la nouvelle à sa mère, celle-ci a soupiré : "Ah, mais tu en es capable ?" Venant de Mme Belaïdi, qui, débarquée d’Algérie dans les brumes de Saint-Quentin, dans l’Aisne, a élevé six enfants aux côtés d’un dur à cuir du Mouvement national algérien (MNA), le frère ennemi du FLN, avant de divorcer et de se remettre au travail comme femme de service dans une clinique, c’était dur à entendre… Yamina a toujours pris le parti de sa mère et adopté sa combativité. "Nous, on n’a hérité de rien, rappelle-t-elle, l’oeil fébrile. On a tout construit par nous-mêmes." Elle n’en dira pas davantage : "Votre portrait, c’est une mise en danger."

   Jadis, la cinéaste a volontiers raconté la rupture avec ce père qui, petite, l’initiait à l’arabe et à la lecture du "Monde", avant de vouloir la marier au bled. L’exil à Paris, le combat pour récupérer les deux cadets emmenés en Algérie par le géniteur. Il ne lui pardonnera jamais. Elle ne s’en remettra jamais. Mais elle a gagné. Dans la famille Belaïdi, tous ont réussi, les filles surtout : l’une est chef d’entreprise, ex-porte-parole de la diversité au Medef, une autre est adjointe de Xavier Bertrand à la mairie de Saint-Quentin, la dernière a créé un festival de cinéma… Yamina, elle, a épousé un dentiste, dont elle est aujourd’hui séparée, Francis Benguigui, cousin de Patrick Bruel, proche de SOS Racisme et du Grand Orient, avec qui elle a eu deux filles et une jolie vie dans le 16e arrondissement de Paris. C’est là qu’elle a bricolé ses premiers documentaires.(...) 

   "Comme Rachida Dati, Yamina a toujours cru en son destin", dit l’humoriste Smaïn, qui connaît bien les deux femmes. "Elles ont en commun cette séduction, cette ambition, cette capacité à créer leur propre ascenseur social." L’une et l’autre se sont construites en parallèle, parfois même ensemble au gré d’une amitié mêlée de solidarités et de jalousies. Yamina Benguigui aussi a grandi à l’ombre d’une marraine célèbre, Danielle Mitterrand, qui l’a fait travailler à sa fondation et l’a poussée à réaliser "Mémoires d’immigrés". L’oeuvre de sa vie, prélude à d’autres travaux de qualité sur les femmes musulmanes, les discriminations, le 9-3… qui lui permettront de rencontrer Mandela, Bouteflika et tant d’autres, artistes, politiques, chefs d’entreprise.

   Yamina aussi a percé tous les cercles de pouvoir, du Siècle au Medef, et côtoyé de près les puissants comme Pinault, Bébéar… et Marc Ladreit de Lacharrière. Le richissime banquier, père d’une fondation pour la culture et la diversité, lui a été présenté par Dati, qui n’en finit pas de s’en mordre les doigts. Plus séduit par Yamina, cette "fille tout-terrain délicieuse et déterminée, mais absolument pas cynique", le mécène a financé sa société de production. Et dire que Nicolas Sarkozy aurait pu, lui aussi, succomber. A sa demande, l’été 2006, à Arcachon, Bernard Montiel a organisé un dîner avec la cinéaste et Isabelle Adjani. "Sarko m’a dit : “Elle est incroyable, ta copine”, se souvient l’animateur. Mais Yamina lui a gentiment fait comprendre qu’elle avait le coeur à gauche."(...) 

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"Mon fils est un insatiable lecteur...
Mais question rangement, il se pose un peu là...
Et qui c'est qui range tout ce fout... ensuite, hein?
Devinez un peu!"

A boy sits reading in a bombed bookstore, London, October 8 1940


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"Moi? Animal dangereux?
Vous n'y pensez pas!
Animal bien juteux, peut-être,
fondant, à la rigueur...
Mais dangereux? La bonne blague!"
Tirelire le cochon qui rit jaune Leblon-Delienne ...


Etats-Unis: Un fermier mangé 
par ses cochons dans l'Oregon
P.B.

   La police enquête pour déterminer s'il s'agit d'un accident ou d'un acte criminel...

   Il était parti nourrir ses bêtes. Terry Gartner n'est jamais revenu. Et pour cause:selon les autorités, ce fermier de l'Oregon s'est fait manger par ses porcs, dans des circonstances encore non élucidées.
   La police n'a retrouvé que son dentier et des restes de quelques membres mais tout le reste du corps a été ingéré par les animaux. (...) 

   (...) Un acte criminel n'est pas exclu. Ceux qui ont vu Snatch ou Deadwood le savent bien: le porc, un animal omnivore de 350 kilos, est un moyen «old school» parfois employé par des criminels pour se débarasser d'un corps.

    Pour l'instant, la police privilégie toutefois la thèse de l'accident. Les premières analyses n'ont pas permis de déterminer si le fermier a été attaqué par ses bêtes ou s'il a été victime, par exemple, d'une crise cardiaque.(...)

   (...) Selon son frère (non suspect?), Terry Gartner avait accidentellement marché sur un porcelet récemment, et la mère avait fait preuve d'un comportement violent. Dans un premier temps, le fermier avait décidé d'envoyer la truie à l'abattoir, avant de changer d'avis.



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Benoît Barvin

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