Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 16 novembre 2012

"Quasimodo demanda à la Bête comment elle faisait pour emballer les filles". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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Pensées pour nous-mêmes:

(SI LE TEMPS T'EST COMPTÉ,
DÉCOMPTE-LE)

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(Une fois la boîte refermée, Poudrerizette étouffait
et vouait aux gémonies les mâles alentour)


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"J'espère que dans cette maison de tolérance,
les fauteuils seront plus confortables..."


Un supermarché de la prostitution 
aux portes de Vienne
Julia Hernböck

   (...) Les hommes auront "80 à 120 femmes" à disposition 24 heures sur 24 (quelle santé...), annonce le site Internet de la société 8Quadrat Development. Le Funmotel, qui devrait être construit "dans les environs de Vienne", sera le plus grand bordel d'Europe. "Plus d'un millier de clients par jour sont attendus", précise la page Internet. 

   Le site exact du Funmotel est encore tenu secret, mais il devrait se trouver au sud de la capitale [à environ quinze minutes et desservi par les transports publics (comme pour EuroDisney...), relatent certains médias : ce pourrait être Klosterneuburg ou Korneuburg, mais les maires de ces deux villes démentent l'information]. D'après les registres de la société, c'est Werner Schmuck, l'homme qui a créé le Goldentime Saunaclub, à la fois sauna et maison de tolérance, qui est à l'origine de ce projet. "Cela va se faire", assure ce magnat du sexe qui a investi 15 millions d'euros dans le projet et embauché un architecte renommé pour "établir de nouveaux critères dans le milieu"

   Il espère pouvoir ouvrir les portes de son nouvel établissement en 2014. Les conditions sont devenues tellement strictes à Vienne [la loi du 1er novembre 2011 vient d'entrer pleinement en vigueur, après un délai de transition d'un an] qu'il a choisi de s'installer en Basse-Autriche. Il a déjà pris une option ferme pour l'acquisition du terrain et n'attend plus que l'autorisation écrite des autorités régionales. 

   Le site Internet met en avant les "gang bangs, les sessions échangistes (y compris pour femmes seules (une femme seule qui échange? Quoi de particulier?)", ainsi que les prestations de stars du porno qu'offriront les 1 000 m2 du futur espace. "La taille de l'endroit", "le nombre de femmes" et "des prix accessibles" sont ses atouts pour garantir une "totale satisfaction des clients". 

   "Nous avons volontairement fait circuler de fausses rumeurs sur le site d'implantation pour ne pas avoir de problèmes avec les comités de défense de quartier avant d'avoir notre autorisation" (courageux, en plus...), explique Peter Laskaris, gérant du Red Room à Vienne et cofondateur du Funmotel. "L'établissement sera installé là où il ne gênera personne", assure-t-il. (...)

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"Ch'est un bon chien-chien, chà...
- Qu'ess-tu dis? Articule!"

“The Hunter”, 1960 by Nikolas Kozlovskiy

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(La toujours jeune Europe 
courant après les idées reçues)


La peste soit des idées reçues
Tomáš Sedláček
HOSPODÁŘSKÉ NOVINY PRAGUE

   (...) “Je donne une année à l’Europe ! Deux au maximum…” Voilà exactement quels pourraient être les mots du personnage d’une tragicomédie sur la crise actuelle. Nous avons tous encore à la bouche le goût de l’écœurement face aux promesses non tenues.

   Du Moyen-Age, de cette époque où l’Europe fut dévastée par la peste noire, nous n’avons pas seulement appris à mieux nous laver les mains. Nos ancêtres nous ont également “inspirés” en matière de gestion de crise. Le philosophe et historien français René Girard fait remarquer que dans les périodes de crise (choléra, peste, instabilité politique), lorsque la société se trouve plongée dans le chaos et que toutes les règles ont volé en éclat, elle ne cherche pas les causes du mal mais plutôt des (faux) coupables. L’étranger (ou du moins celui qui est suffisamment “différent”) est le candidat idéal. En endossant le rôle de bouc émissaire, il permet de souder à nouveau la société. Les vraies causes, les faits, les arguments sérieux importent bien moins que ceux auxquels la majorité est décidée à croire.(...)

   (...) Premièrement, le mythe selon lequel l’Europe est en déclin apparaît très facile à accepter. Mais si l’on regarde l’évolution de l’Europe depuis 2000, on constate que sa part dans la production mondiale est restée stable à environ 30%, tandis que celle des Etats-Unis est passée de 31 à 23%.

   Le PIB quant à lui, un autre indicateur très suivi par les analystes, a augmenté de près de 2% par an au cours des 20 dernières années. Les Européens ont inventé une sorte de “machine de la convergence”, affirme Gill. Lorsqu’ils entrent dans l’Union européenne, les Etats les plus pauvres renforcent leur poids économique et rattrapent les plus riches grâce aux échanges commerciaux régionaux.(...)

   (...) Ensuite, l’état des finances européennes serait-il le pire au monde ? Mais qui alors détient la première place ? L’argent devrait circuler des riches aux pauvres. Ce serait du moins, selon les économistes, la situation idéale. Mais c’est exactement à la situation inverse que l’on assiste dans le monde (qualifiée par Gill de “syndrome chinois”).

   Un autre mythe est celui selon lequel la taille des Etats européens serait trop importante. Les gouvernements des Etats européens, dont le modèle repose sur la protection sociale, dépensent une part de leur PIB d’environ 10% supérieur à ce que dépensent les Etats situés en dehors de l’UE.

   Le fait est, aussi, que les pays européens développés sont aujourd’hui beaucoup plus avancés en la matière que par le passé. Les Français, par exemple, travaillent 9 ans de moins que dans les années 1960 et ont gagné 6 ans d’espérance de vie. Bien sûr, il y a le revers de la médaille. Comment inciter les gens à ne pas abuser du système et l’aider à le maintenir ? La réponse vient peut-être du Nord. La Scandinavie et son modèle de gouvernance propose une solution possible. Il apporte en tout cas la preuve de la viabilité des grands Etats.(...)
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Benoît Barvin

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