Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 23 janvier 2013

"Il était triste comme un Premier de l'An passé avec des végétaliens". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

***
Pensées pour nous-mêmes:

(TU NE TRAVERSERAS JAMAIS
LA MONTAGNE PAR TES PROPRES MOYENS)


*** 
"Bon, maintenant enlevons les lunettes
déformantes des journaliste, pour voir enfin
la réalité droit dans les yeux..."


Clark Kent



***
(Les fondamentaux des journalistes de la TNT)

Cartes-postales vintage



Sur la télévision (Pierre Bourdieu)
Theux
Livres · Médias

   (...) Le pouvoir de la télévision est indéniable. Nous avons pu le constater lors de l’élection présidentielle de 2012, où certains candidats se sont retrouvés pris en otage. La télévision est le meilleur moyen de toucher un maximum de Français, qui lisent de moins en moins la presse écrite alors même que la qualité de cette dernière ne cesse de décliner notamment avec l’émergence des journaux gratuits. Or se retrouver dans une émission de télévision implique 3 contraintes majeures : le sujet est imposé, les coupures sont incessantes et le temps est contraint. Ces 3 aspects limitent largement la bonne qualité de l’exposé des programmes qui correspond pourtant à un préalable fondamental au fonctionnement démocratique d’une élection.

   Pour espérer être entendus à la télévision, les petits candidats doivent accepter un traitement indigne. On se souvient notamment du passage de Nicolas Dupont-Aignant au grand journal ou d’autres candidats dans le « Daily Mouloud ». Un candidat comme Jean-Luc Mélenchon n’est parvenu à accroître ses passages dans les médias que grâce à sa capacité à émettre de bons mots.

   Pierre Bourdieu explique que les médias, et donc la télévision, sont sans cesse tiraillés entre deux logiques : le journalisme intellectuel et le journalisme commercial. Les deux logiques peuvent permettre d’obtenir une reconnaissance. La première, gage de qualité et de sérieux, peut-être considérée comme un modèle au sein de la profession grâce à la qualité de ses analyses et de ses commentaires. La seconde correspond à une logique de rentabilité et à une forme d’adhésion populaire. Elle se distingue par l’évènementiel et le scoop. Le problème est que la reconnaissance du journalisme intellectuel tend à décliner puisqu’elle se mesurait auparavant aux nombres de citations par ses pairs d’un journaliste. Or dans une société dictée par l’urgence et la chasse au scoop, la citation est devenue un procédé en voie de disparition essentiellement utilisé pour se couvrir en cas de doute sur la fiabilité de l’information.

   A l’inverse, le journalisme commercial augmente sa reconnaissance. La qualité des émissions de télévision se juge essentiellement sur l’audimat. La survie des journaux sur sa capacité à attirer des lecteurs pour accroître ses revenus auprès des annonceurs. Cette logique commerciale influence l’ensemble des médias qui cherchent à attirer le public quels que soient les procédés.

   La part belle est donc accordée au sensationnel et aux faits divers. Les médias commerciaux vont toujours plus loin (télé réalité, reportage sur la déchéance des stars…) et les journalistes intellectuels essayent tant bien que mal de suivre le mouvement afin d’éviter une trop forte érosion de leur audimat ou de leurs lecteurs.

   La logique de concurrence entre les médias provoque également des effets désastreux. Alors que l’on pourrait penser que chacun essaye de se spécialiser afin de trouver une niche qui lui assure un audimat stable, les médias se copient tous. Ils observent en permanence les moindres faits et les gestes de leurs concurrents afin de ne pas se laisser distancer s’ils sortent un scoop ou d’éviter de commettre les mêmes erreurs. A l’arrivée, on assiste à une uniformisation de l’information. Tout le monde parle de la même chose, même si le sujet n’a que peu d’intérêt. L’affaire DSK en est la meilleure illustration. (et aujourd'hui Gérard Depardieu) 

   Pierre Bourdieu montre qu’il s’agit d’une censure invisible puisque le fait d’évoquer en permanence des sujets mineurs permet d’occulter les sujets d’importance. Encore une fois la campagne présidentielle a mis en exergue ce phénomène au travers, par exemple, de l’affaire Merah qui a permis d’occulter des questions telles que le protectionnisme ou la sortie de l’euro. (...)

Lire la suite sur:



***
" Dieu du Ciel, qu'il est laid!
- Ce n'est pas comme vous, Gentleman...
- Qu'est-ce qui vous prend?
- C'est le chapeau... Je ne peux résister
à la symbolique érotique du chapeau..."

Frankenstein-1931 (Boris Karloff, Lionel Atwill et Basil Rathbone)
superchance100.kazeo.com


***
"Qu'avez-vous, Maître?
- Je m'interroge sur le conflit d'intérêt que
représente ma liaison avec Mary Shelley...
et ce Monstre."


Frankenstein-1931-
toutlecine.com

Pilule et conflits d’intérêts : 
l’incivilité médicale permanente
Daniel Schneidermann 
Fondateur d'@rrêt sur images

   (...) Ces liens avec les labos, les médecins qui en bénéficient les justifient toujours de la même manière : nécessité de financer leurs propres recherches, de se tenir au courant des dernières trouvailles de l’industrie pharmaceutique, etc. Soit. Dans sa sagesse, le législateur n’a donc pas cru bon de tenter de les interdire. Il a tout au moins souhaité que ces liens soient publics. Ainsi, les médecins « qui ont des liens avec des entreprises et établissements produisant ou exploitant des produits de santé, ou des organismes de conseil intervenant sur ces produits sont tenus de les faire connaître au public lorsqu’ils s’expriment lors d’une manifestation publique ou dans la presse écrite ou audiovisuelle. »

   C’est la loi. Une belle loi Kouchner de 2002. Onze ans déjà ! Dès 2008, nous vous racontions déjà comment cette loi était bafouée tous les jours, par toutes les radios et les télés. Trois ans plus tard, sur notre plateau, un consultant médical de TF1, Alain Ducardonnet, expliquait benoîtement qu’il ne voyait pas bien comment, pour sa part, déclarer ses conflits d’intérêts potentiels avant chacune de ses interventions télé. Donc, ça continue, et ça continuera.

   Depuis le début de l’affaire de la pilule de troisième génération, on a entendu un peu partout le professeur Nisand, une des vedettes de l’actuelle enquête du Monde. A-t-on entendu les journalistes rappeler ses conflits d’intérêts ? Et même dans Le Monde lui-même, quand le même Nisand est cité, l’an dernier, à propos de la préconisation de la gratuité de la pilule pour les mineures, ses liens ne sont pas mentionnés. Comme quoi rien n’est simple ! (...)

Lire la suite sur:


***
Benoît Barvin

Aucun commentaire: