Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 24 juin 2014

"Pendant la nuit, les cordes vocales de la Soprano fredonnaient du rap". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA MORT DU MAÎTRE N'EST QU'UN ENVOL)

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(Miss Glenda avait retrouvé son âme d'enfant)

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(Vol de jolies punaises en chambre)


Punaises de lit : 
c’est l’homme qu’il faut épingler !




   (...) « C’est un vampire qui vient vous piquer la nuit, quand vous êtes au repos. Et il vous pique longtemps, quinze minutes environ. Alors, très vite, vous ne lisez plus, ne regardez plus la télé, ne dormez plus. Vous n’osez plus rien faire. » Angoissant film d’horreur. Et pourtant si réel : le professeur Pascal Delaunay, parasitologue au CHU de Nice, ne fait que décrire le calvaire enduré par tous ceux qui préfèreraient être fakirs plutôt que de passer leurs nuits avec des punaises dans le lit. Et la fin du scénario est bien cruelle, car l’homme est au final responsable du come-back de cette bébête qui était pourtant à deux doigts d’être éradiquée il y a quelques années.

   Entre Homo sapiens et Cimex lectularius, c’est une très longue histoire. La punaise de lit est l’un des plus vieux parasites avec lequel l’homme partage, à son corps défendant, sa couche. Cette bestiole de 6 mm ne se nourrit que d’hémoglobine. Bien tapie dans les recoins difficiles d’accès de nos maisons, elle sort de sa tanière tous les trois ou cinq jours pour s’en abreuver. Sur nos dos, bras, cuisses, ça se traduit par des piqûres rouges, souvent gonflées, qui disparaissent généralement au bout de quelques jours. Heureusement, la punaise de lit n’est le vecteur d’aucune maladie infectieuse. Mais, en plus des lésions dermatologiques visibles – dans certains cas très douloureuses –, ce nuisible peut être à l’origine « d’angoisses parfois profondes », explique Pascal Delaunay.(...)

   « Autrefois, on vivait en équilibre avec la punaise, rappelle-t-il. Des images du XVe siècle représentent des personnes dans leur lit, avec des poux sur la tête, des punaises sur le corps, et des cafards sur le mur. » Sans regretter ce temps où on ne cessait de se gratter, il constate que la chimie est venue remettre en cause cette « symbiose » toute relative. Au début de la Seconde guerre mondiale, le DDT, un puissant insecticide, fait ses preuves sur le champ de bataille (pour lutter contre les poux et les insectes). On a ensuite utilisé ce traitement anti-bestioles dans les maisons, contre les moustiques, mites, cafards, etc. Les punaises en ont aussi été les victimes. De plus, l’hygiène de l’habitat s’est nettement améliorée. Car si leur apparition dans les maisons n’est en rien liée à la saleté, leur prolifération est facilitée par un ménage un peu trop rapide.(...)

   Entre 1950 et les années 2000, les punaises ont donc presque disparu. Depuis quelques années, elles font leur grand come-back. Notamment parce que les transports internationaux ont explosé et les punaises – ou leurs œufs – sont des passagers clandestins très discrets dans nos valises. Elles peuvent y rester six mois à jeûner, et les œufs peuvent éclore un an après...

   Par ailleurs, le DDT est désormais interdit, de même qu’une série d’autres insecticides très efficaces mais neurotoxiques et nuisibles à bien d’autres petites bêtes ailées (coccinelles, abeilles, etc.). Ajoutez à cela « des exterminators, puisque c’est comme ça qu’on appelle les désinsectiseurs aux Etats-Unis, qui n’ont pas bien fait leur travail de manière assez minutieuse. Résultat, certaines ont développé des résistances », explique David Sanigou, responsable de la société K3D qui gère le site Punaises.fr (il revendique un million de visiteurs par an !). (...)

   (...) L’Amérique du Nord a connu une flambée en 2009-2010, suivie par l’Asie puis l’Europe. La France a subi « sa pointe d’infestation à l’hiver 2012 », explique-t-il. Les sociétés de désinsectisation interviennent au moins trois fois plus souvent aujourd’hui qu’en 2005 contre ce parasite. « Un hôtel sur quatre à Paris a au moins une chambre infestée dans l’année. Un gîte sur deux l’est sur le chemin de Compostelle et le GR20 en Corse. Personne n’est à l’abri », poursuit David Sanigou.

   Pour éviter d’être infesté, des gestes simples existent : commencer par bien repérer les nids (fentes du plancher, cordon du matelas, structure du lit, cadre d’un tableau, papier peint décollé, etc.), aspirer ces endroits, utiliser une machine à vapeur car ces bêtes meurent au delà de 60°C, etc. Jeter sa literie ne sert à rien, car la source peut aussi bien être dans les plinthes ! En tout cas, il ne faut jamais mettre de mobilier infesté dans la rue, au risque de propager ce fléau. De même, il est déconseillé d’acheter de la literie sur des sites de vente entre particuliers ou dans des brocantes. Quand on dort dans un hôtel ou un gîte, il faut laisser son bagage le plus loin possible du lit afin que la punaise repue n’aille pas s’y réfugier pour digérer. « Le mettre à trois mètres divise par 100 le risque de ramener des punaises chez soi », poursuit David Sanigou.

   Si ces moyens mécaniques ne suffisent pas, des traitements chimiques à base de retardateurs de croissance peuvent compléter l’arsenal. Ils empêchent les larves de muer et les adultes de se reproduire. Mais cela prend quatre à six semaines avant d’en être débarrassé. Ce qui laisse largement le temps de ne plus dormir... (...)

   (...) Des draps tachés de sang peuvent être le signe qu’une punaise en train de se nourrir a été écrasée quand on a bougé dans son sommeil. On peut également détecter la présence des punaises en pliant un bout de carton en deux, qui constitue une cache naturelle pour ces bestioles, ou faire appel à des chiens renifleurs (il n’en existe que trois en France !), qui reconnaissent l’odeur âcre caractéristique de l’insecte et s’arrêtent devant les foyers d’infestation. Il existe aussi des pièges attractifs à base de gaz carbonique ou de chaleur.

http://www.terraeco.net/Punaises-de-lit-c-est-l-homme-qu,55585.html

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(Ces nouvelles tondeuses à dents n'eurent qu'un faible succès)


Help! (1965) dir. Richard Lester

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Luc Desle

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