Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 5 juin 2014

"Il se leva tôt pour n'être pas en retard à son enterrement". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(RÉSISTES-TU 
AUX BOURRASQUES DU TEMPS?)

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"Pourquoi vous me réveillez si tôt?"



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(Guerrier syrien armé en douce par les z'états-z'uniens)


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Des rebelles syriens décrivent leur entraînement
fourni par les USA au Qatar

Nancy A. Youssef
WILLSUMMER 

   (...) Dans un documentaire devant être diffusé mardi soir (il y a quelques jours, donc, ndlr), les rebelles décrivent leur voyage clandestin depuis les champs de bataille syriens pour rencontrer leurs entraîneurs US en Turquie pour ensuite voyager vers le Qatar, où ils affirment avoir reçu un entraînement à l’usage d’armes sophistiquées et de techniques de combat, y compris, a dit l’un des rebelles, "comment achever les soldats encore vivants après une embuscade."

   Les interviews sont la dernière preuve en date qu’après plus de trois ans de combats, les USA ont augmenté la fourniture d’aide létale aux rebelles. Ces derniers mois, au moins cinq unités de rebelles ont publié des vidéos montrant leurs membres tirant vers des positions syriennes avec des missiles anti-tank TOW, fabriqués aux USA. Les armes proviendraient d’Arabie Saoudite, mais des experts en transferts internationaux d’armements ont déclaré à McClatchy (agence de presse US, ndlr) qu’elles n’auraient pas pu être données aux rebelles sans l’aval de l’administration Obama.

   Le documentaire, produit par FRONTLINE pour être diffusé sur les chaînes de PBS, présente le journaliste Muhammad Ali, qui a suivi la guerre civile syrienne pour cette émission. Il montre Ali rencontrant une faction apparemment modérée des rebelles, bien que celle-ci ne soit pas identifiée – sensiblement pour ne pas irriter ses contacts US.

   Ali s’y trouve dans un véhicule avec un officier de logistique des rebelles tandis qu’il voyageait vers la frontière turque pour censément y recueillir des armes et des munitions russes fournies par les USA, mais il n’est pas autorisé à accompagner les combattants au rendez-vous lui-même. Lorsque les rebelles reviennent pour le récupérer, ils exhibent des balles et un mortier, qui sont montrés dans le film, et lui disent qu’ils ont reçu des missiles TOW; toutefois, les missiles ne sont pas montrés.

   Le commandant de l’unité a aussi dit à Ali que leurs contacts US lui avaient demandé d’amener 80 ou 90 membres de son unité à Ankara pour de l’entraînement. Une fois à Ankara, après un trajet par la route de 14 heures depuis la Syrie, ils ont été interrogés pendant des jours sur leurs penchants politiques et la chronique de combats de leur unité. Le commandant a dit à Ali que leurs interrogateurs se sont identifiés comme appartenant au "corps militaire", mais qu’il pensait qu’ils étaient de la CIA.

   Le dernier jour, il leur fut dit qu’ils allaient décoller le lendemain pour un camp d’entraînement au Qatar, une monarchie du Golfe Persique. Ils ont ensuite été transportés vers une installation d’entraînement qu’ils ont pensé être à la frontière avec l’Arabie Saoudite. L’un des combattants a dit qu’ils y ont reçu un entraînement de trois semaines sur la façon de procéder à une embuscade, mener des raids et se servir de leurs armes. Ils ont aussi dit qu’ils ont reçu de nouveaux uniformes et de nouvelles bottes.

   "Ils nous ont entraîné à surprendre en embuscade des véhicules ennemis ou du régime et à couper la route," affirme le combattant, qui n’est identifié que comme "Hussein". "Ils nous aussi entraînés sur la façon d’attaquer un véhicule, de le piller, de récupérer des informations ou des armes et des munitions, et comment achever des soldats encore vivants après une embuscade."

   Mais qu’une telle assistance des USA aide à amener la paix sous la forme de négociations ou fasse perdurer la guerre en offrant de faux espoirs aux rebelles demeure incertain. En effet, les combattants ont dit à Ali qu’ils ne peuvent pas gagner sans missiles anti-aériens contre la guerre aérienne supérieure d’al Assad, qu’ils attendent encore. "Quand j’ai vu qu’il n’y avait pas d’entraînement avec des missiles anti-aériens, mon moral a été démoli," a dit un combattant à Ali.

   Pour les USA, ce nouvel effort entend d’avancer avec précaution en eaux troubles. Au cours des derniers mois, les USA ont signalé être de plus en plus intéressés à trouver un allié qui puisse forcer al Assad à la table des négociations et rembarrer la menace d’al-Qaeda venant de groupes extrémistes combattant al Assad. Les USA ont refusé de confirmer leurs efforts en hausse pour venir en aide aux rebelles. Ni le Pentagone ni la CIA n’ont voulu s’exprimer sur les découvertes de Frontline.

   Pour les USA, assumer publiquement une telle entreprise présente beaucoup de défis, en premier lieu l’opposition croissante parmi les électeurs US face à une implication plus directe des USA dans le conflit syrien. Quand les US considéraient une frappe militaire contre la Syrie l’été dernier après une attaque aux armes chimiques dans la banlieue de Damas, des sondages ont démontré une opposition écrasante à une intervention militaire US.

   En outre, beaucoup à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement craignent que des armes fournies par les USA puissent atterrir entre des mains extrémistes, en particulier dans un lieu comme la Syrie, où les alliances et les les ennemis changent avec une rapidité très fluide. Des groupes rebelles modérés ont travaillé étroitement avec le Front al Nusra et le Front Islamique alignés avec al-Qaeda, dont l’une des factions, Ahrar al Sham, comprend des membres d’al-Qaeda parmi ses fondateurs.

   Peut-être à cause de ces raisons, le Congrès n’a jamais publiquement avalisé le financement de l’entraînement et de l’effort de guerre, et officiellement, les USA ne fournissent que de l’aide non-létale, comme des rations de nourriture, des vêtements et des soins de premiers secours. (...)


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(La fille qui passe, fallait surtout pas la rater)



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Benoît Barvin

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