Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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lundi 14 octobre 2013

"Echange trio de monothéistes contre... heu... rien". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LES ETOILES QUI CLIGNOTENT
SONT LES ÂMES DE TES PROCHES
QUI CONTINUENT A T'AIMER)

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(Prince moderne tentant, par un baiser, de réveiller
sa dulcinée figée par une méchante sorcière)


Kaj Peters

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"Maman, je t'en supplie, ne va pas travailler
ce dimanche... J'ai trop besoin de toi!"


Jamais le dimanche ? 
Xavier Timbeau

   (...) Dans le film culte de Jules Dassin, Ilya, prostituée œuvrant sur le port d’Athènes ne travaillait jamais le dimanche. Aujourd’hui, d’après l’Enquête emploi, près d’un tiers des salariés français déclarent travailler le dimanche occasionnellement et près d’un Français actif sur 6 le fait régulièrement. Comme dans la plupart des pays, le travail du dimanche est encadré par des législations complexes et contraignantes (voir ici), limité à certains secteurs (en France, le commerce alimentaire, les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, l’industrie à feu continu, les services de santé ou de sécurité, les transports, à certaines zones (touristiques) ou soumis à une autorisation municipale ou préfectorale pour un nombre limité de jours dans l’année. Régulièrement cette législation plus que centenaire, mais déjà largement amendée aux réalités et aux nécessités de l’époque, est remise en cause.

   Pour les promoteurs du travail du dimanche, plus d’activité, plus d’emplois et plus de bien-être sont à attendre. L’expérience du terrain indique que le chiffre d’affaire augmente pour les enseignes qui ouvrent le dimanche. Conforama, Ikéa, Leroy Merlin ou les commerçants de la zone Plan de Campagne dans les Bouches du Rhône sont unanimes. Jusqu’à 25% de leur chiffre d’affaire serait ainsi réalisé le dimanche, un peu moins que le samedi. Pour ces commerces, on pourrait donc conclure qu’ouvrir le dimanche procurerait un gain substantiel d’activité. Qui dit activité dit emploi, et comme les gains pour des consommateurs qui arrivent à des magasins moins fréquentés par des routes moins embouteillées sont également importants, on aurait là une mesure « gagnant-gagnant » que quelques « archéos » combattraient pour le principe.

   Il faut pourtant refroidir les illusions de ces commerçants. Ouvrir un jour de plus apporte plus d’activité uniquement si les concurrents sont fermés au même moment. Il en va pour les meubles, les livres, les CD ou les vêtements comme pour les baguettes. Si tous les magasins qui vendent des meubles ou de l’électroménager sont ouverts tous les jours de la semaine, ils vendront autant que s’ils sont ouverts 6 jours par semaine. Si un seul d’entre eux est ouvert le dimanche et ses concurrents sont fermés, alors il capte une part importante du marché. Les achats de machines à laver, téléviseurs ou meubles sont plus faciles à faire le dimanche que les jours de la semaine. Celui qui ouvre en solitaire en profite largement. Mais au bout du compte, les consommateurs achètent des chambres d’enfants en fonction du nombre de leurs enfants, de leur âge ou de la taille de leur logement. Ils n’achètent pas davantage parce qu’ils peuvent faire leurs emplettes le dimanche. Ce sera leur revenu qui aura le dernier mot.

   A la marge, il est possible que l’on vende un peu plus de livres ou de meubles, achetés impulsivement le dimanche, si les grandes surfaces spécialisées dans ces articles sont ouvertes. Mais les budgets des consommateurs n’étant pas extensibles, les dépenses faites ici seront compensées par des dépenses réduites ailleurs. Année après année, de nouveaux produits, de nouveaux motifs de dépense, de nouvelles stimulations commerciales ou de nouvelles formes de distribution émergent. Ces bouleversements ne modifient pas les contraintes ou les choix des consommateurs.

   Dans le cas du commerce aux touristes étrangers, de passage sur notre territoire, l’ouverture le dimanche peut jouer en accroissant les ventes. Les touristes dépenseront moins dans un autre pays ou de retour chez eux. Cet effet positif est largement pris en compte par les dérogations existantes.

   En 2003, la législation allemande qui encadrait strictement les plages d’ouverture du commerce de détail a été assouplie. Cela n’a rien changé dans la consommation ou l’épargne des Allemands. La valeur ajoutée, l’emploi ou la masse salariale du commerce de détail sont restés sur une trajectoire identique. Ouvrir plus longtemps ne fait pas consommer plus.

   La question de l’ouverture du dimanche est une question de temps sociaux et de leur synchronisation, de confort du consommateur et de liberté réelle du salarié dans ses choix d’activité. Le travail du dimanche concerne de nombreux actifs, son extension est un choix de société, pas une affaire d’efficacité économique.

   Enfin, la complexité de la législation sur l’ouverture le dimanche et son instabilité permettent aux acteurs économiques des stratégies de contournement. Par exemple, Louis Vuitton, pour pouvoir ouvrir le dimanche, a installé une librairie (de voyage !) au 5e étage de son magasin des Champs Elysées (les autres magasins parisiens de Louis Vuitton sont fermés le dimanche). Par cette habileté, vendre des sacs de luxe est une activité culturelle. Des grandes surfaces alimentaires (et donc qui peuvent ouvrir le dimanche matin), vendent du textile ou de l’électroménager, justifiant d’autres détournements par des commerces non alimentaires qui y voient une concurrence déloyale. Ces contournements rendent la législation injuste et faussent le jeu concurrentiel en le doublant d’un bluff juridique.

   Toute modification de la législation devrait poursuivre l’objectif de la clarification et non introduire de nouvelles brèches (comme l’amendement récent (12/2007) à la loi Chatel du 3 janvier 2008 étendant au commerce de détail de meubles les dérogations antérieures).

   Homère, Américain cultivé en voyage à Athènes, entrepris d’extraire Ilya de sa vile condition en l’initiant aux arts et aux lettres. Mais Homère agissait pour le compte d’un proxénète du port d’Athènes qui voulait mettre un terme à l’influence subversive d’Ilya-la-libre sur les autres prostituées. Lorsqu’Ilya l’apprit, elle retourna à son commerce : se donner pour de l’argent. Sa dignité était de ne jamais le faire le dimanche. (...)

* NDLR : Ce texte a été publié une première fois le 10 juin 2008 sur le site de l’OFCE dans la rubrique « Clair & net » lorsque la question du travail le dimanche était un sujet d’actualité brûlant. De nouveau objet de débats, il nous a semblé que le texte de Xavier Timbeau n’avait pas perdu de sa pertinence, c’est pourquoi nous le republions.


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"Vous avez vu? La porte est ouverte et on voit tout
de Monty le Baraqué!
- Encore un légende qui fiche le camp...
- Ahahaha"


Colby College Mountain Day c.1940s
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Benoît Barvin

lundi 20 décembre 2010

"Cette fille de peep-show détestait le tabac". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pets"



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"Hier c'était dimanche et le dimanche, c'est con/sacré"


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"P'tain d'ascenseur social... Plus moyen de le dégripper... 
Que faire?"

http://biblio.alloprof.qc.ca/PagesAnonymes/DisplayFiches.aspx?ID=7074


Régression sociale sans précédent en Europe

(...) Une tempête de régression sociale sans précédent souffle très fort sur l'Europe. Elle risque d'emporter dans son sillage l'ensemble des acquis sociaux arrachés de haute lutte par des générations successives. Les classes dirigeantes européennes mènent une véritable guerre contre toutes les avancées sociales, petites et grandes. Elles sont l'ennemi déclaré du progrès. Aucun domaine n'est épargné : Emploi, Durée du travail, Retraite, Famille, Santé, Éducation, Libertés publiques etc. 
   La régression est générale et totale. Le spectre de la misère hante l'Europe. Les ouvriers et les salariés doivent se dresser unis contre cette bourgeoisie rétrograde qui les exploite et les réduit à mener une existence inhumaine.

Mohamed Belaali
(La suite sur:)

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"Moi je m'en moque, les robes, on me les prête 
et on me paye ma prestation, alors..."



La mode à petits prix (pour les pauvres), c’est fini ?!

Au Bangladesh, dont on ne parle généralement que pour ses catastrophes naturelles, les ouvriers du textile se rebellent contre un gouvernement qui a promis une revalorisation du salaire minimal. Ici ou ailleurs, les prix vont augmenter (zut et crotte)...


(...) Au Bangladesh, les marques occidentales devront payer leurs ouvrières 3000 taka au lieu de 1662 taka (un vrai scandale). Un mois pour trente euros. Les râleuses se plaignent. Le gain attendu ne les satisfait pas (quelle ingratitude ces gueux) [source]. Un phénomène plus général se dessine dans le textile, et au-delà dans les industries utilisant une main d'œuvre bon marché et peu formée. Beaucoup de multinationales ont abandonné les provinces maritimes de la Chine, au profit de nouvelles terres de conquête (ben voyons... Et la Lune, les gars, vous y avez pensé?). Mais les bassins d'emploi se raréfient. Dans les pays actuellement 'en phase d'exploitation' (Chine, Vietnam, Bangladesh, Inde) une tendance au renchérissement des coûts de production se manifeste [source]. Qu'elles répriment ou non les ouvrier(ère)s protestataires, les autorités de chacun de ses pays affrontent les conséquences de cet effet d'aubaine, c'est-à-dire la flambée des prix des matières premières ou du logement. Parfois (doux euphémisme) s'ajoutent les contrecoups de la pollution ou de la dégradation de l'environnement. (...)

Bruno de Larivière

La suite à lire sur:


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"Depuis que mes Maîtres s'en mettent plein les fouilles,
 je ne me sens plus pisser..."



La rigueur sans fin
   Cette « discipline » monétaire n’a d’autre déclinaison pratique que la mise en place, à l’échelle européenne, de drastiques politiques d’austérité. Elles soulignent l’absurdité de la proposition franco-allemande qui vise à sauvegarder le statu quo monétariste : en effet, elles sont à la fois injustes et inefficaces, comme nous l’avions fait remarquer dans un précédent article.
   Injustes, elles supposent de faire payer par les salariés les dégâts provoqués par la finance, en induisant de fortes réductions des dépenses sociales, des salaires et des services publics, participant à l’augmentation des inégalités. Inefficaces, les politiques budgétaires restrictives vont lourdement peser sur la demande et l’activité, les recettes fiscales vont chuter et les soldes publics ne seront guère améliorés. Les ratios de dette seront dégradés, comme en Irlande, et les marchés… ne seront pas rassurés, comme le rappellent plusieurs économistes dans leur Manifeste des économistes atterrés.
Marcher sur la démocratie
   Tout se passe comme si les crises grecque et irlandaise étaient l’occasion pour les élites financières et les technocraties européennes de mettre en œuvre la « stratégie du choc », en profitant d’une situation exceptionnelle pour approfondir l’agenda néolibéral… Alors même que la crise est le fait des politiques menées ces vingt dernières années, dont la réforme annoncée du traité de Lisbonne apparaît comme la radicalisation.
   Et pour faire avaler la pilule amère à des peuples échaudés par les excès de la finance, les gouvernements français et allemands envisagent l’option d’une procédure simplifiée, rendue possible par le traité de Lisbonne pour opérer sa propre modification, et qui s’applique aux aménagements « techniques ». Un des arguments avancés étant l’urgence de disposer du nouveau mécanisme dès juin 2013.
   Le rapport Van Rompuy devrait se prononcer sur les modalités de révision du traité. Il faut noter que s’ils se prononcent pour une procédure simplifiée, les chefs de gouvernements prendront la responsabilité de la modification, avec l’approbation du parlement européen. Le texte devra ensuite être ratifié au niveau national selon les modalités prévues (vote du parlement, voire référendum).
parJacques(son site)mercredi 15 décembre 2010 - 
article en entier à lire sur:


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   Auteur de l’expression « Le 21ème siècle sera religieux ou ne sera pas », André Malraux, ministre de la culture du général de Gaulle, avait précisé sa pensée (Source : Valeurs Actuelles n° 3395 paru le 21 Décembre 2001- Dossier : Un siècle religieux)
   "C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine ». (André Malraux, le 3 juin 1956).
   Un simple rappel, André Malraux fut militant antifasciste aux côtés des Républicains espagnols contre les nationalistes de Franco pendant la guerre d’Espagne en 1936.
Gérard Bellec



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Jacques Damboise