Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

dimanche 10 juin 2012

"Cet auteur écrivait tellement vite que ses écrits n'avaient pas le temps d'être imprimés sur le papier". Benoît Barvin in "Pensées pensées"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA SEULE ARME DONT TU AIES L’UTILITÉ
EST TA BONTÉ)

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COURTS RECITS AU LONG COURS(23)
pcc Benoît Barvin


Le bavard

   Il parlait constamment, ce moulin à paroles. C'était un flux ininterrompu, un déluge de mots et de faux concepts sans queue ni tête, une éruption de bêtise auto-satisfaite, une tempête de verbiage assommant. Il parlait de tout et surtout de rien, occupait l'espace auditif de quiconque avait le malheur de se trouver à côté de lui. Il saturait la pièce où il se trouvait de sa voix aigre, même pas méchante, ni vulgaire, mais quelconque. Il coupait la parole à tous ceux - ou toutes celles - qui avait quelque chose à dire, les repérant comme le chasseur traque le fauve, armé jusqu'aux dents de sa fatuité, de sa cruauté naturelle et cela va sans dire,  virile
   Bref, on l'aura compris, il se révélait plus qu'insupportable, imbuvable et odieux... En fait, aucun adjectif ne pouvait rendre avec exactitude le sentiment de mépris haineux qu'il produisait sur le malheureux qu'il alpaguait, à la manière d'un harangueur de boîte de strip-tease, et qu'il noyait sous un ronron chagrin.
   La Providence eut enfin pitié de nous, qui étions contraints de supporter ce philosophe mondain, bien en cour, lorsqu'un matin il se réveilla définitivement muet. On crut alors avoir la paix, une paix d'autant plus méritée que nous l'avions subi durant cinq longues années.
   Hélas, ce bavard égocentrique apprit aussitôt le langage des signes... et nous eûmes l'angoisse de voir se reproduire le cirque infernal. Quelqu'un, plus avisé que les autres, l'orienta alors vers des représentations de mime hystérique. Il insista bien sur le terme qui trouva un écho bienveillant dans la cervelle obtuse de notre philosophe de salon.
   Sur les plateaux télé, on vit donc notre désormais pantin, pitoyable, tenter de se mettre en scène dans des spectacles humoristiques. Les seuls rires qu'ils déclenchait eurent un agréable goût de revanche, je peux vous l'avouer... 


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(Le tueur à la guitare et son fils,
quelques semaines avant leur effroyable forfait)

Slide Guitar Circa 1926

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(Les quelques kilos de trop de la Soprano Yodhlaho
lui firent un sacré méchant effet)



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(Le dernier homme et son chien étaient sur la Terre,
pas vraiment tranquilles)


war dog

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(C'est avec cette séance de photos que l'on comprit,
un peu tard, que cette starlette avait besoin de lunettes)

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Jacques Damboise

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