Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 19 mars 2014

"Le hibou qui bout ne fait plus houhou mais bouh". Jacques Damboise in "Pensées qu'elles sont n'enfants".

°°°
Pensées pour nous-mêmes:

(L’ÂME EST MULTIPLE)

°°°
(Ces fourmis tueuses avaient laissé
des traces de leur meurtre aussi
pertinentes que des empreintes)






°°°
"La... chomp, chomp... route vers la...
chomp, chomp... la Crimée?
Non, je ne, chomp, chomp... 
vois pas..."



Malgré la Crimée, les ventes d’armes 
françaises à la Russie continuent

Pierre Haski 
Cofondateur de Rue 89

   (...) Samedi, à la veille du référendum en Crimée sur le rattachement à la Russie, le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, se prononçait sur son compte Twitter pour l’arrêt des livraisons d’armes européennes à la Russie : « Il n’y a aucun argument de poids contre l’imposition d’un embargo sur les ventes d’armes de l’Union européenne à la Russie. »

   Mais lundi à Bruxelles, la réunion des 27 ministres des Affaires étrangères européens n’a accouché que de modestes sanctions ciblant des individus en Russie et en Crimée, dont les déplacements et les avoirs seront ciblés. Pas de trace d’embargo sur les armes. Une des raisons est à trouver du côté de Saint-Nazaire, où quelque 400 marins de la marine russe sont attendus fin mars pour apprendre à manœuvrer les deux navires porte-hélicoptères de type Mistral (bâtiments de projection et de commandement) vendus par la France à la Russie. (...)

   Le Vladivostok, premier des ces trois navires de combat, dont la vente a été actée sous la présidence de Nicolas Sarkozy pour un montant total de 1,3 milliard d’euros, a été mis à flot en octobre dernier, en présence de l’amiral russe Viktor Chirkov. (...)

   (...) Le Télégramme de Brest rapportait le 6 mars que le Vladivostok avait fait ses premiers essais en mer. Le journal précisait que la moitié arrière avait été construite par les chantiers russes OSK de Saint-Petersbourg, tandis que STX France construisait l’avant pour DCNS. Les deux parties ont été assemblées à Saint-Nazaire.

   La livraison du Vladivostok est prévue fin 2014, tandis que le deuxième bâtiment, qui porte le nom de Sebastopol, en ... Crimée, sera achevé fin 2016. Les deux équipages, soit 400 marins russes, sont attendus fin mai à Saint-Nazaire pour y apprendre à manœuvrer les BPC. Malgré la condamnation très ferme par la France de la position de la Russie, qui a envoyé des troupes et organisé l’annexion de la Crimée, l’exécution de ce contrat n’est pas remis en cause pour l’instant.

    La Russie fait partie des pays ciblés par les industries de défense françaises, en raison notamment de la forte augmentation des dépenses militaires russes : +40% dans les trois ans.(...)

   Le Monde rapportait le 9 mars : « Les grands industriels français du secteur scellent des alliances avec des entreprises russes, dans l’électronique de combat des hélicoptères, le contrôle aérien, ou encore la navigation inertielle. De nouveaux transferts de technologie sont au cœur de cette relation ».

   Tout en étant en pointe dans sa condamnation de la Russie, la France ne veut pas handicaper son industrie de défense à l’exportation, l’un des secteurs phare pour réduire le déficit du commerce extérieur français. De fait, l’Union européenne est sérieusement handicapée par les intérêts particuliers de ses Etats-membres :
   la France veut protéger ses exportations d’armes ;
   la Grande-Bretagne veut sauver la place financière de la City de Londres sur laquelle les capitaux russes ont beaucoup investi ;
   les pays d’Europe centrale craignent pour leurs importations de gaz naturel russe...

   Reste que dans une crise comme celle-ci, la riposte se doit d’être « graduée » : inutile de sortir l’artillerie lourde dès le début, car l’escalade devient difficile à suivre. Lundi soir, Laurent Fabius a d’ailleurs déclaré sur TF1 que la France « pourra envisager » d’annuler la vente des Mistral « si Poutine continue ce qu’il fait » en Ukraine. Ajoutant aussitôt que les autres pays européens devaient eux aussi faire des sacrifices, visant nommément les Britanniques qui devront « faire l’équivalent avec les avoirs russes des oligarques à Londres ».

   La question se posera donc si la Russie décide de ne pas en rester là, de ne pas se contenter d’avoir récupéré « sa » Crimée – dont les Occidentaux savent qu’elle a une histoire et une géographie particulières–, et de continuer à déstabiliser le nouveau pouvoir ukrainien. En poussant par exemple à l’agitation des populations russophones de l’Est de l’Ukraine.

   Si la crise devait s’aggraver, ce qui n’est pas exclu, alors la question posée par Carl Bildt, ministre d’un pays neutre, prendra tout son sens. L’engagement diplomatique a un prix. (...)


°°°
(Cette Blonde qui fumait des Blondes
était tautologique sans le savoir)


Ed Ross

°°°
Benoît Barvin

Aucun commentaire: