Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 6 mars 2014

"Mimétique, il vivait, ce médiocre, dans un milieu qui lui ressemblait". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA FLEUR DE L'ORANGER
S’ÉPANOUIT-ELLE EN HIVER?)

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(Cette Blonde cherchait à pallier au fait
qu'elle n'était pas une lumière)



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(Ce faux clown - mais vrai criminel
en fuite - fut vite démasqué)



Poissons : 
fraude à l’étiquette

KARINE LE LOËT

   (...) L’idée a germé à la lecture d’une étude réalisée aux Etats-Unis. Là-bas, 33 % des poissons échantillonnés ne correspondaient pas à l’espèce affichée. Bigre ! Un coup de fil à l’ONG Oceana – instigatrice de l’enquête américaine – et nous voilà lancés dans une grande opération : trouver l’état de la triche à l’étiquette en France. 

   Première étape : munir une centaine de volontaires de kits de prélèvement et d’instructions strictes. Direction, les poissonneries et les restaurants parisiens. Quelques semaines plus tard, nous avons vent de la même opération, menée par l’association Bloom, le Muséum national d’histoire naturelle et l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Nous décidons d’unir nos forces. Au bout du compte : 371 échantillons prélevés (1) – abstraction faite de quelques anomalies écartées par les scientifiques – dans toute la France et à tous les rayons : poissonneries, restaurants, plats cuisinés, surgelés… Bien loin des Etats-Unis, nos estimations montrent que la fraude avoisinerait les 4 %. C’est une bonne nouvelle… mais les arnaques existent bien !(...)

   (...) Les conclusions ? La fraude se concentre sur les produits frais, qu’ils soient vendus en restaurant, en poissonnerie de ville ou de supermarché. Pas de substitution observée dans les plats préparés ou les surgelés. Encore plus éclairant ? Le raisonnement par espèces. Si 6 échantillons de cabillaud sur les 143 prélevés (1) font apparaître de l’églefin ou du lieu noir, c’est surtout le thon rouge qui se retrouve sur la sellette. 

   A une exception près, le poisson étiqueté ainsi dans nos échantillons s’avère être du thon obèse ou de l’albacore ! Le nombre de prélèvements retenus – 5 – est limité, mais tout laisse à penser que des substitutions existent à plus grande échelle. Le taux augmente encore si l’on inclut dans les « fraudes » les cas pour lesquels les serveurs ont précisé : « thon rouge », alors que la carte mentionnait : « thon ». C’est le cas des 16 échantillons collectés dans des restaurants de sushis.

   Restait enfin à comprendre l’origine de ces petits arrangements avec la réalité. Nous avons donc suivi un filet à la trace, depuis le pont du bateau jusqu’au port de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), du marché de Rungis (Val-de-Marne) à l’étal de la poissonnerie. Le voyage fut édifiant. Et les témoignages des vendeurs pris la main dans le sac très clairs : la fraude se passe plutôt en aval de la chaîne. Là où l’ignorance du consommateur autorise la supercherie. (Lire la suite d'articles sur le site)

(1) Ce chiffre a été modifié par rapport à la version imprimée dans le magazine de mars, à la suite de résultats de dernière minute.


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(Belle-Mère prenant un peu de repos avant de
laver son linge sale en famille)




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Benoît Barvin

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