Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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vendredi 13 février 2015

"Je vis que ma Belle-Mère tiquait quand je qualifiai ses seins de double protubérance". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(SOIS A LA DEMESURE
DU MONDE)

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(Jeune couple se débarrassant
de l'idée de Dieu)



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Geluk


Religion, laïcité, spiritualité :
quelle place pour les athées dans le débat actuel ?

    Depuis les attaques qui ont endeuillé la France début janvier, les questions religieuses et le débat sur la laïcité occupent le devant de la scène. Comment se positionner lorsque l'on est athée ? Francetv info a interrogé le philosophe André Comte-Sponville.

Propos recueillis par Tatiana Lissitzky

   Liberté d'expression, droit au blasphème et respect des croyances... Les attaques terroristes et les cas de perturbations de la minute de silence dans les établissements scolaires par des élèves ont soulevé beaucoup de questions sur la laïcité. Elles ont ravivé les débats autour de la place de la religion dans la société française.

   Mais dans un pays qui compte près de 30% d'incroyants, comment se positionner lorsque l'on est athée ? Et comment vivre son athéisme ? Reste-t-il une place pour la spiritualité lorsque l'on ne croit pas en Dieu ? Francetv info a interrogé le philosophe André Comte-Sponville, auteur de L’Esprit de l’athéisme (éd. Albin Michel, 2006) et Du tragique au matérialisme (et retour) (éd. PUF, 2015).

   / Francetv info : "Quand on est athée, on a aussi des convictions", a rappelé le dessinateur Riss, blessé lors de l’attaque contre Charlie Hebdo. Etre athée n’est pas seulement la négation de Dieu, c’est donc aussi l’affirmation de convictions ?

   - André Comte-Sponville : Bien sûr. L’athéisme, c’est avant tout être convaincu que Dieu n’existe pas, mais les athées ont d’autres convictions que leur seul athéisme.

   L’athéisme n’est ni une philosophie, ni une religion. Certains athées sont humanistes. D’autres non. Certains sont de droite, d'autres de gauche... Les athées n’ont, par principe, pas à être d’accord entre eux sur des convictions positives. Alors que les chrétiens sont d'accord sur les dogmes du christianisme et les musulmans sur les grandes bases de l'islam, la seule chose qui unisse les athées, c’est cette conviction purement négative de ne croire en aucun Dieu. 

   / La question de la laïcité est devenue centrale dans le débat après les attentats. La notion d’athéisme rejoint-elle celle de laïcité ?

   - L’athéisme et la laïcité sont deux choses totalement différentes. C’est justement parce que la République française est laïque qu’elle n’est pas athée. La laïcité est un type d’organisation de la cité, de la société. Elle interdit à l’Etat de prendre position en matière religieuse.

   Un état est laïque quand l’Etat et les Eglises sont séparés, que l’Etat ne prétend pas régenter les Eglises et que les Eglises ne prétendent pas gouverner l’Etat. Un Etat laïque garantit le droit d’avoir la religion que l’on veut, le droit de n’avoir aucune religion ou de changer de religion. 

   / Pour essayer de lutter contre les amalgames, promouvoir à nouveau la laïcité, et surtout contrer les réactions hostiles aux hommages, constatées dans de nombreux établissements scolaires, le gouvernement a annoncé qu’il allait instaurer des enseignements moraux et laïcs. Pensez-vous que cela peut permettre de lutter contre les communautarismes ?

   - Apprenons déjà aux enfants à lire et à écrire correctement. Il est plus important qu’un élève du lycée arrive à lire Pascal, Spinoza, Montaigne ou Descartes, plutôt qu’il reçoive des cours sur le fait religieux ou la morale laïque. L’école est là pour transmettre, pour donner accès à la culture. Le problème, c’est qu’elle y arrive de moins en moins. Mieux vaut faire de la philosophie que compter sur deux heures de cours mal bricolés de morale ou de fait religieux. Ce n’est pas un cours de morale laïque qui remplacera la lecture des chefs-d’œuvre passés. Il faut donner aux enfants une formation intellectuelle, de telle sorte qu’ils puissent former leur propre jugement. La morale n’est pas de l’ordre du savoir, elle ne s’apprend pas comme l’on apprend combien font deux plus deux.

   Ceux qui pensent qu’il suffit d’ajouter quelques heures d’éducation morale ou civique pour faire reculer les tentations communautaristes dans notre pays se racontent des histoires. Arrêtons de demander perpétuellement à l’école de régler les problèmes de la société.

   / Pensez-vous, comme l’a dit Michel Houellebecq, qu’avec le retour du religieux, la laïcité et l'athéisme sont morts en France ? 

   - Michel Houellebecq a tort de penser qu’il y a un retour massif du religieux et que c’est la fin de la laïcité. Il perçoit un processus de retour à la spiritualité, mais l'analyse mal. Ce que l’on appelle le retour du religieux est en réalité un retour à une spiritualité plus revendiquée, plus affirmée voire parfois plus spectaculaire, comme c’est le cas pour certains mouvements islamistes radicaux. Mais l’intégrisme catholique n’est pas en reste. Nous avons pu le constater lors des manifestations contre le mariage pour tous, où certains groupes catholiques réactionnaires ont retrouvé un peu de visibilité.

   Arrêtons de faire comme si l’athéisme était menacé. Ce n’est pas vrai. Il suffit de se rendre dans une église catholique un dimanche matin pour constater qu’elle est aux trois quarts vide et que la moyenne d’âge est de 70 ans. En ce qui concerne les musulmans, leur nombre progresse, effectivement. Mais c'est essentiellement du fait de l’immigration et de la démographie et non pas des conversions. 

   En revanche, contrairement à ce que l’on pense, l’athéisme ne cesse de se développer partout dans le monde. Aux Etats-Unis, où il était encore extrêmement minoritaire il y a quelques années, la parole des athées s’est largement libérée. En quinze ans, le nombre d’athées a été multiplié par quatre.

   / Comment peut-on se positionner en tant qu’athée dans une société où les débats autour de la religion sont omniprésents ?

   - C’est une raison de plus pour se battre et affirmer nos convictions d'athées. Les événements montrent que le débat porte moins sur la religion que sur la question de la liberté d’expression et du fanatisme. Il faut combattre le fanatisme, combattre ces gens qui veulent imposer par la violence quelque chose qui n’est finalement qu’une opinion. 

   "C’est mettre ses conjectures à bien haut prix, que d’en faire cuire un homme tout vif", disait déjà Montaigne au XVIe siècle. A l'époque personne ne savait, non plus, ce qu’il en était du vrai Dieu, mais les hérétiques étaient brûlés au nom de "conjectures", c’est-à-dire au nom d’opinions parfaitement incertaines. Ce qui valait du temps de Montaigne contre l’Inquisition catholique vaut aujourd’hui contre le fanatisme islamiste. Nous devons nous mobiliser contre tous les fanatismes, contre tous ceux qui prétendent limiter notre liberté de ne pas croire, d’exprimer notre incroyance, voire de blasphémer. Le débat n’est pas l’existence ou non de Dieu. Le débat, c’est la liberté contre le fanatisme.

   / Beaucoup considèrent que la religion répond à leur besoin de spiritualité. Existe-t-il une place pour la spiritualité lorsque l’on est athée ?

   - Oui, il existe une spiritualité sans Dieu. La spiritualité, c’est la vie de l’esprit. Les athées n’ont pas moins d’esprit que les autres et s'intéressent tout autant à la vie spirituelle. Nous sommes tellement habitués depuis vingt siècles d’Occident chrétien à ce que la seule spiritualité socialement disponible soit une religion, que l'on a fini par croire que ces deux mots, religion et spiritualité, sont synonymes, et que de parler d’une spiritualité sans Dieu est contradictoire dans les termes. C'est faux.

   La religion est une certaine espèce de spiritualité, mais il y a d’autres spiritualités non religieuses. Il suffit de regarder du côté de la Grèce antique avec le stoïcisme ou l’épicurisme, ou du côté de l'Orient, du bouddhisme, du taoïsme ou du confucianisme pour découvrir qu’il a existé et qu’il existe encore d’immenses spiritualités qui ne sont en rien des religions ou des croyances en Dieu.

   / Devient-on athée seulement par rejet de la religion ?

   - On devient athée lorsque l’on trouve que les arguments allant dans le sens de l’athéisme sont plus forts que les arguments allant dans le sens du théisme. J’étais moi-même un chrétien sincère, fervent et pratiquant, jusqu’à l’âge de 17 ans, puis j’ai perdu la foi.

   Je me définis comme un athée non dogmatique, et fidèle. Athée parce que je ne crois en aucun dieu. Athée non dogmatique parce que je reconnais que mon athéisme n’est pas un savoir, c’est une croyance, une conviction, une opinion. En réalité, personne ne sait si Dieu existe ou non, et c’est justement parce que nous ne savons pas que la question se pose d’y croire ou non. Si vous rencontrez quelqu’un qui vous dit "je sais que Dieu n’existe pas", ce n’est pas un athée, c’est un imbécile. De la même façon, celui qui vous dit "je sais que Dieu existe" est un imbécile qui a la foi.

   Enfin, je me revendique comme athée fidèle, parce que je reste attaché à une série de valeurs morales, culturelles et spirituelles qui sont nées pour la plupart dans les trois grandes religions monothéistes et qui se sont transmises pendant des siècles par la religion. Rien ne prouve que ces valeurs humaines aient besoin d’un dieu pour subsister, mais tout prouve que nous avons besoin de ces valeurs pour subsister d’une façon qui nous paraisse humainement acceptable. Ce n’est pas parce que je suis athée que je vais renier 3 000 ans de civilisation judéo-chrétienne ou refuser de voir la grandeur du message humain des évangiles. 

   / Croire en Dieu apparaît rassurant sur de nombreuses questions, telles que la mort ou le sens de la vie. Est-ce difficile d’être athée ? 

   - Dans un premier temps, il peut sembler que oui. La vie apparaît plus facile si nous pensons qu’un dieu d’amour veille sur nous, que nous irons tous au paradis et que nous retrouverons les êtres chers qu’on a perdus. L’athéisme amène effectivement à affronter le tragique, à la prise en compte inconsolée de ce qu’il y a d’effrayant, de décevant et de désespérant dans la condition humaine.

   Mais ce n’est pas une raison pour cesser d’aimer la vie. Au contraire, c’est parce que la vie aura une fin, et que c’est la seule vie qui nous soit donnée, qu’il importe de la vivre le plus intensément et le plus joyeusement possible. Camus disait : "On ne peut penser l’absurde (ou le tragique) sans rêver d’écrire un traité du bonheur."


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(Jeune Blonde aérant son four)


(Source: contac, via crustydollparts)

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Luc Desle

mercredi 9 novembre 2011

"Dieu, en se voyant dans la glace, trouvait qu'il avait une drôle de tête. C'est pourquoi on le retrouvait, parfois, en boîte, à jouer les drag queen". Benoît Barvin in "historiettes décontaminantes"


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Les religions du Dieu unique,
amies de l'humanité...

   "Ainsi, dit le Seigneur à son peuple, si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils ou ta fille, ou la femme qui repose sur ton sein, ou l'ami que tu aimes comme toi-même, t'incite secrètement en disant : Allons et servons d'autres dieux ! des dieux que ni toi, ni ton père n'ont connu…
   tu ne jetteras pas sur lui un regard de pitié, tu ne l'épargneras pas, tu ne le couvriras pas. Mais tu le feras mourir, tu dois le tuer, que ta main soit la première sur lui pour le mettre à mort…" (et toc!)
(Deutéronome 13:6)
cali-rezo-dolor-10862968fa

"Et c'est votre argument pour me faire croire en Dieu?
Je préfère m'en passer 
et profiter du peu de temps qu'il me reste à vivre"

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"Pour voir le futur, 
il faut regarder derrière soi." 

[La Bible] 
Extrait du Livre d'Isaïe
(bataille d'Antioche) 
planetejeanjaures.free.fr

(Vous êtes sûrs?)
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"Dieu n'impose à chaque homme 
que ce qu'il peut porter.

[Le Coran] 
Textes sacrés

(Pas que la con... 
quand même?)

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Pour rappel...
Incendie criminel 
au siège de Charlie Hebdo 

   (...) La réponse n'aura pas tardé. Deux jours après que l'hebdomadaire satiriqueCharlie Hebdo a annoncé un numéro baptisé «Charia Hebdo», avec «Mahomet rédacteur en chef», le siège du magazine a été détruit dans la nuit par un incendie. Situés dans le 20ème arrondissement de Paris, les locaux, attaqués au cocktail molotov selon Europe 1, auraient été détruits à 70%, selon BFM TV. Le site internet du journal a par ailleurs été piraté, affichant en lieu et place de sa page d'accueil une image de la mosquée sacrée de La Mecque, accompagnée de la phrase «No god(e?) but Allah» («Il n'y a de Dieu qu'Allah») (et d'amis de l'humanité les islamistes?). (...)


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"Dieu a fait de belles promesses 
à tous mais il a destiné 
aux combattants une récompense 
plus grande encore 
qu'à ceux qui restent dans leurs foyers."
(Le Coran)
(La bêtise auto-satisfaite?)

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GB: la charia 
enseignée à des élèves
SURLERING.COM 

   (...) Jusqu'à 5.000 élèves, âgés de 6 à 18 ans, apprennent à appliquer ces châtiments dans des manuels, affirmant que ceux qui ne croient pas en l'islam sont condamnés au "feu de l'enfer" (mais s'ils ne croient pas, de quel feu parle-t-on?) après la mort. Un manuel à l'attention des élèves de 15 ans conseille ainsi en ce qui concerne les voleurs que "leur main soit tranchée au premier délit et leur pied au second".
   "Il est stipulé qu'un voleur doit avoir la main droite tranchée à la hauteur du poignet. Celle-ci doit être ensuite cautérisée afin d'éviter une hémorragie pouvant entraîner la mort" (trop gentil...), est-il précisé dans le manuel. Par ailleurs, les jeunes élèves sont avertis que les personnes se livrant à l'homosexualité doivent être lapidées à mort, brûlées vives, ou jetées du haut d'une falaise (et... heu... sodomisées, non?), et enfin que le "but principal" des juifs est de "prendre le contrôle du monde et de ses ressources" (ce qui contrecarrerait le but des musulmans qui serait identique?). (...)
Lire sur:

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L'équipe de Tu Quoque

vendredi 4 novembre 2011

"Constamment stigmatisé, le Sang Impur se vengea en contaminant les centres de transfusion du Pays". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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"Dieu, c'est les hommes."
(Jacques Brel / 1929-1978)

(Heu... Tous les hommes? Vraiment?)

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"Nous, membres honorables du Klan,
nous jurons de ne jamais donner d'argent
pour que les nègres soient en bonne santé...
sauf s'ils reviennent nous servir"

"Les dangers du désintérêt 
de la communauté internationale 
pour la santé en Afrique"
Dominique Kerouedan, 
expert indépendant en santé internationale, 
maître de conférences

   (...) En France, la société civile revendique et rappelle régulièrement les principes fondateurs de notre système de sécurité sociale : la solidarité, l'égalité, la prévention, la qualité des soins, l'éthique médicale, la démocratie sanitaire.
   A l'échelle mondiale, Michelle Bachelet préside une Commission sur la protection sociale dont les conclusions sont attendues au prochain sommet du G20. Il est peu probable que les populations les plus pauvres et les plus vulnérables accèdent à ces dispositifs. En Afrique, depuis quelques décennies, les patients paient de leur poche les soins dont ils ont besoin, et lorsqu'ils ne le peuvent pas, ils meurent. Qui s'en soucie ? Sommes-nous solidaires ? L'Afrique c'est 25 % de la charge de morbidité mondiale, 3 % des personnels de santé et 1 % des ressources économiques. Croissance démographique sans précédent, mortalités maternelle et infantile les plus élevées au monde, maladies infectieuses, cancers et autres maladies chroniques, pénurie de soignants et de médicaments, financements dérisoires, sont, en pleine crise mondiale, autant de facteurs qui menacent la stabilité politique du continent.
   Face à ces enjeux intriqués, les réponses locales, française et européenne, sont modestes. A l'aide bilatérale classique, la France privilégie désormais le financement de partenariats public-privé mondiaux et des mécanismes de financements dits innovants. La Cour des comptes européenne, en 2009, avait déploré à la suite de l'Accord de Cotonou la diminution de la part du Fonds européen de développement au secteur de la santé des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, autrement dit des États (l'Afrique) qui enregistrent les progrès les plus lents dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement dans le secteur de la santé. A l'échelle mondiale, les volumes de financements en faveur de la santé ont augmenté en valeur absolue ces dernières années, du fait de l'augmentation des fonds publics et privés britanniques et américains… lesquels bénéficient en priorité aux pays d'Afrique anglophone. Dans ce contexte, il est plus que jamais impératif de garantir l'efficacité et l'impact de ces financements. Un des facteurs d'efficacité de l'aide dont on ne parle pas assez est l'équité. Or non seulement les promesses de doubler l'aide à l'Afrique, faites en 2005 par le G8 réuni à Gleneagles, n'ont pas été tenues, mais l'APD a augmenté partout sauf en faveur de l'Afrique.(...)

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"Les attaches de Môssieur ne sont pas trop serrées?
- Que Môssieur se rassure, l'air ambiant
a été renouvelé...
- Et le fauteuil soigneusement nettoyé 
des restes du dernier occupant...
- Ah, bon... Dans ces conditions, alors,
j'approuve mon exécution"
Le condamné à mort. William Van Der Weyd
Référendum grec: 
la question qui tue
Daniel vigneron


   (...) Rebelotte. Encore une fois, le peuple est l'empêcheur de tourner en rond de l'Union européenne. Il y eut naguère les référendums danois, irlandais, néerlandais, français. Tous négatifs. Mais tous revotés ou contournés de manière à ce que triomphe la seule réponse autorisée aux questions sur l'Europe: "oui".
   Cette fois, c'est au tour du peuple grec d'être invité à s'exprimer. Une invitation surprise qui a certes moins à voir avec les grandes exigences de la démocratie qu'avec la situation politique interne de George Papandréou. Une invitation jugée en tout cas scandaleuse par la plupart des dirigeants européens qui voient soudain remise en cause leur patiente édification d'un plan de sauvetage financier de la Grèce. Et une invitation catastrophique aux yeux des marchés financiers internationaux qui, hier, en Europe, en Amérique, en Asie, dévissaient de concert.
   Il est vrai que l'opportunité de demander à un condamné à la pendaison: "voulez-vous que l'on vous pende ?", n'est pas évidente. C'est à peu près le fond de la question que l'on poserait aux Grecs: "Pour retrouver la voie des financements internationaux, êtes-vous d'accord pour la baisse des retraites, la hausse des impôts, la suspension des conventions collectives, la division par deux des indemnités de licenciement, l'allongement de la durée du travail, la mise à pied de 5% des fonctionnaires...."(...)
   Donc, pour éviter une réponse obligatoirement négative, mieux vaut "compléter" la question: "voulez-vous que l'on vous pende ou que l'on vous écartèle ?". C'est la version Papandréou: "si vous ne faites pas le choix d'une politique audacieuse, le pays ira à la guerre civile" a déclaré hier le premier ministre grec. Ce qui n'est pas une perspective plaisante dans un pays ou la guerre civile a fait 150.000 victimes entre 1946 et 1949.
   Autre possibilité, demander au condamné à mort : " Avez-vous confiance en la justice ?". Cela, c'est la version européenne puisque Nicolas Sarkozy et Angela Merkel exigent que la question posée soit "voulez-vous rester dans la zone euro ?" Réponse probable: "je voudrais bien mais c'est au dessus de mes moyens".
   Bref, dans cette affaire, tout le monde se moque du peuple (pas vraiment une nouveauté, non?). (d'autant que ce fameux référendum vient d'être abrogé... Vive la Grèce libre!!!) (...)
Lire sur:

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"Dieu est un mot pour exprimer, 
non pas nos idées, mais l'absence de celles-ci."
(John Stuart Mill / 1806-1873)

"Mais puisque tout est écrit dans le livre sacré,
y'a plus besoin de réfléchir, non?
- C'est selon..."

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Luc Desle

mercredi 20 avril 2011

"Ce nouveau converti se trahit en proclamant qu'il adorait les babouche à la reine". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


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(Gaz (de schiste?) naturel)




Des milliers de manifestants disent 
"non merci" au gaz de schiste



   (...) Ils étaient 1.500 à Meaux, 4.000 dans la Drôme, à manifester contre l'exploitation de cet hydrocarbure, Eva Joly à leurs côtés.
   Les rassemblements se sont multipliés un peu partout en France samedi 16 avril pour demander au gouvernement de renoncer définitivement au gaz de schiste. Les annonces de François Fillon, qui propose d'annuler tous les permis de forage accordés et de "tout remettre à plat" n'auront pas suffit à calmer la colère des anti-schistes.
   Les manifestants s'inquiètent notamment de la pollution des nappes phréatique qui pourrait être engendrée par l'exploitation de cet hydrocarbure souterrain. Plusieurs permis de forage avaient déjà été accordés par l'Etat, avant qu'il ne fasse marche arrière sous la pression des riverains, des associations, et finalement des parlementaires. Une loi visant à interdire les forages doit être examinée le 10 mai à l'Assemblée. (...)


°°°
"Il est plus facile de copier que de penser,
 c'est ce qui fait la mode."


[Wallace Stevens]

Kill Tarantino ! 
quand le plus grand critique américain règle ses comptes

   (...) cela fait vingt ans que Daniel Mendelsohn exerce, dans les revues les plus prestigieuses de la côte est, le métier de critique. Mais les Français n’ont guère entendu parler de ce Terminator redoutable et redouté, qui exécute toujours d’exquise manière, de même que beaucoup de ses lecteurs ignorent, aux Etats-Unis où le livre a le succès plus modeste, que Daniel Mendelsohn vient de publier un chef d’oeuvre sur l’Holocauste.

   Fin lettré? C’est peu dire. Spécialiste de la tragédie euripidienne, grand connaisseur du classicisme français (il a découvert notre langue à 13 ans sous l’influence d’un professeur excentrique qui fit découvrir «au petit Juif citadin perplexe que j’étais les lettres de Mme de Sévigné»), Daniel Mendelsohn a tout d’un Juvénal qui se serait égaré à l’ère de l’iPad et de Tarantino. Un cinéaste, d’ailleurs, qu’il exècre métaphysiquement: «Ce qu’il y a de plus perturbant chez Tarantino et dans son travail, dont «Kill Bill» est probablement le plus représentatif: non pas la violence, mais la vacuité, la passivité, l’impression d’être non pas face à un créateur mais à un spectateur – un spectateur incapable de dire quoi que ce soit sur la réalité de la vie parce que tout ce qu’il en sait vient de l’univers du cinéma.» (...) 
Didier Jacob
Lire l'article sur:
http://didier-jacob.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/04/04/mendelsohn.html


°°°

"Tous les abrutis devraient avoir écrit 
sur leur carte de visite qu'ils sont des abrutis. 
Comme ça, on saurait à qui l'on s'adresse."


[Paulo Coelho]
Extrait de Le Zahir

L'oeuvre "Piss Christ" détruite dans un musée d'Avignon

   La photographie controversée (depuis 30 ans!) d'Andres Serrano, représentant un crucifix plongé dans un verre d’urine, exposée au musée d’art contemporain d’Avignon a été détruite à la suite d'une manifestation (d'extrémistes) catholique(s).
   L'œuvre "Piss Christ", la photographie controversée d'Andres Serrano représentant un crucifix plongé dans un verre d’urine, exposée au musée d’art contemporain d’Avignon, a été détruite dimanche 17 avril dans la matinée, selon France-Info.
   Les associations catholiques s'opposaient à l'exhibition de ce cliché jugé "blasphématoire" (oh le beau mot fourre-haine) et avaient manifesté à plusieurs reprises leur mécontentement dont la dernière fois, dimanche matin.
   Samedi, environ 1500 personnes (imbéciles?) s'étaient déjà rassemblées devant le musée d'art contemporain à l'appel de diverses associations catholiques (Institut Civitas, Riposte catholique, Catholoques en campagne, E-deo, Salon beige, observatoire de la christianophobie, etc.) pour demander le retrait du cliché.


°°°
"Je voudrais qu'on rayât "politique",
ce sale mot, du dictionnaire 
et que jamais plus on n'osât 
parler d'autre chose 
que de Vie publique."


[André Salmon] 
Extrait de L'Entrepreneur d'illuminations
blog.francetv.fr

"Je m'en mets plein la panse... 
On sait jamais ce que l'avenir me réserve"

°°°
206ème semaine (interminable) de Sarkozy : 
pourquoi Sarkozy sent bien sa réélection

   (...) La petite phrase a été lâchée (comme un pet de schiste?) mercredi devant un parterre de députés UMP rincés à l'oeil à l'Elysée. Elle était préparée et destinée à être répétée : « Moi, je la sens bien » (quel humour!) déclara le candidat officieux à propos de l'élection présidentielle. Nicolas Sarkozy savait qu'elle ferait mouche. (...)
article à lire sur:

°°°
"Vous me demandez si je suis athée ? 
Je suis plus intéressé par notre vin d'ici 
que par leur au-delà."


[Francis Blanche]
directmatin.fr

(A l'évidence, certains ne partagent pas votre avis)

°°°
http://www.evene.fr/citations/
Benoît Barvin

samedi 19 juin 2010

"La foi : une croyance absurde dans l'éventualité de l'improbable". [Henri Louis Mencken] .even.fr

Les illustrations ci-dessous proviennent du site suivant:


   Elles illustrent toutes des passages de la Bible. Livre saint pour les croyants, incroyable roman d'aventures, entre autres, pour les athées, les deux auteurs de ce blog se sont permis des détournements dans les commentaires, uniquement à des fins d'humour, ce qui est le vadémécum de ces pages.
   Si des croyants sont choqués par ces "plaisanteries", qu'ils sachent qu'elles sont là , non par déni religieux - nous ne pouvons dénier quelque chose auquel nous ne croyons pas -, mais par ferveur intellectuelle. Si Dieu a créé le Monde, il a également façonné les incroyants, juste pour mettre un peu de douceur au cœur des sociétés qui, au cours du temps, ont démontré leur puissance maléfique, eu égard aux violences, guerres et disettes qu'elles ont engendrées, avec pour support idéologique, hélas, la ou les religions.

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(c) Anton Otto Fischer, "In Extremis" (1940s) - 004
Scan and text are from Fischer's biography by his daughter, Katrina Sigsbee Fischer, "Anton Otto Fischer, Marine Artist," published in 1984


"P'tain Thomas, cesse tes conne... et reviens immédiatement dans le dinghy!!"

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(c) Walter Everett, "A Prayer for Peace" (1911) Bible - 005

SCANDALE EN PLEINE PRIÈRE.

Chœur des Croyants: "IN EXCELSIS DEO..."
- Maman, maman, y'a Thomas qui montre son zizi..."

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(c) Ralph Pallen Coleman, The Way, The Truth, and the Life,
"Ruth Clave Unto Naomi" Ruth 1:16 (1958) Bible - 007


"Mais non, Ruth, il a pas dit que t'étais laide. Il a dit: t'es moins moche qu'avant. Nuance..."

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(c) Howard Chandler Christy, "For Thine is the Kindgom and the Power and the Glory Forever"
War Poster (c.1942) Bible - 012


AVEUGLE PAR LA LUMIÈRE DIVINE, L'ONCLE SAM SE DIT QU'IL AURAIT DU METTRE SES LUNETTES DE SOLEIL.

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(c) Copping, Ladies' Home Journal, "Lord, Help" (1945) Bible - 024


"S'te plaît, Seigneur, une p'tite pièce pour faire manger mes enfants! Tiens, regarde ce que tu auras en récompense...
- Ah ces tristes pauvresses, la décence et elles, ça fait vraiment deux..."

Luc Desle, Benoît Barvin