Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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lundi 23 février 2015

"Ce surendetté de la bêtise me tapait sur les nerfs". Jacques Damboise in "Pensées incontinentes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE YOGA DE LA COLERE
N'EXISTE PAS)

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"Vous aussi, vous êtes surendetté?
- Heu... Oui, entre autres..."


(Source: gh-05-t, via la-pomme-de-mes-yeux)

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THOMAS PIKETTY :

“Un moratoire général sur la dette de la Grèce”

VoxEuropLe 1

   Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Le 1, l’économiste Thomas Piketty qualifie les politiques d’austérité européennes de “catastrophiques”. En effet, il explique qu’ Il y a cinq ans, le taux de chômage et le niveau de dette publique étaient les mêmes en zone euro et aux États-Unis. Depuis, le chômage a explosé dans la zone euro alors qu’il baissait aux États-Unis. On a voulu réduire les déficits trop rapidement, ce qui a conduit à la récession, et a augmenté à la fois le chômage et la dette publique. La priorité aujourd’hui est de rétablir la croissance.

   Selon l’auteur du Capital au XXIe siècle (éd. du Seuil) , “il n’existe pas de solution durable à la crise grecque sans revoir fondamentalement l’organisation de la zone euro”. Il prône “un choix politique et démocratique du niveau des déficits” et l’instauration d’un “impôt commun sur les sociétés”. Mais ces décisions ne pourraient être prises que par un Parlement de la zone euro dans lequel chaque pays serait représenté en proportion de sa population, ni plus ni moins. Si la France et l’Italie soutiennent la Grèce dans le sens d’une refondation démocratique de la zone euro, alors l’Allemagne devra accepter un compromis.

   Thomas Piketty précise que le déficit de la Grèce n’est dû qu’aux intérêts payés sur la dette. “Les Grecs pourraient donc décréter un moratoire général et financer leurs dépenses tout seuls” en suivant l’exemple de l’Allemagne qui n’a pas remboursé sa dette qui dépassait les 200% du PIB après la Seconde Guerre mondiale.

   En outre, l’économiste propose de “mettre en commun l’ensemble des dettes publiques de la zone euro supérieures à 60 % du PIB, afin de permettre à tous les pays concernés de profiter d’un taux d’intérêt bas”.


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"Ne craignez pas la perfection. 
Vous n'y parviendrez jamais."

Salvador Dali


(Source: freshpain, via oxigenio-dapalavra)

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Luc Desle

vendredi 20 juin 2014

"Cet amour était doux comme une huile de massage". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE AIME LA SAGESSE SAGEMENT)

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"Fallait pas qu'il critique ma cuisine"



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"Je t'ai coupé la tête provisoirement...
C'est pour réduire les déficits,
tu comprends?"


menestreletgladiateur.blogspot.com

Athènes, 
berceau du licenciement de masse

Ramon Pino

   (...) La Grèce va mal, nous dit-on depuis le début de « la crise ». Il serait plus juste de dire que c’est le peuple grec qui va mal. Tous les secteurs sont touchés, notamment les services publics. Le système libéral capitaliste prend prétexte de cette crise, qui est de son fait, pour accélérer la privatisation tous azimuts. Et son imagination est fertile pour atteindre ce but. Ainsi, le gouvernement a sorti de sa manche la « disponibilité de travail », sorte de chômage technique limité à huit mois, pouvant s’appliquer à tous les fonctionnaires et salariés du secteur public, qui sont menacés d’être licenciés « provisoirement » en conservant 75 % de leur salaire durant ces huit mois. Si, au bout de cette période, ils n’ont pas été réintégrés à leur poste, le licenciement devient définitif.

   Parmi les nombreuses luttes en cours contre cette mesure, celle des femmes de ménage du ministère des Finances est une des plus longues. Depuis des mois, elles organisent des sit-in devant le siège de cet organisme pour protester contre cette « disponibilité de travail » qu’on leur impose, et qui a déjà permis au gouvernement grec de licencier des milliers de fonctionnaires, et d’en réembaucher d’autres mais à des conditions bien plus désavantageuses – l’objectif de l’État étant de réduire au maximum le nombre d’emplois dans le secteur public.

   Pendant tous ces derniers mois, les femmes du service de nettoyage se sont donc rassemblées chaque matin et ont également participé à toutes les manifestations qui ont eu lieu à Athènes, allant même jusqu’à se joindre à d’autres collectifs et à envoyer une délégation à Bruxelles pour faire entendre leur voix.

   Face au gouvernement grec, qui n’a su répondre à leur demande de réintégrer leur poste de travail que par la violence et la répression, elles ont décidé de continuer leur sit-in en invitant d’abord tous les autres licenciés et sans-emploi à les rejoindre pour exiger la destitution du gouvernement et de la Troïka (UE-BCE-FMI), et en faisant aussi appel aux citoyens, syndicats, organisations de femmes, jeunes, intellectuels et scientifiques pour soutenir leur combat.

   Depuis 2011 en Grèce, les licenciements se comptent par centaines de milliers ; 2014 ne verra pas de ralentissement dans ce domaine : les prévisions indiquent que 200 000 travailleurs du public devront quitter leur emploi contraints et forcés. Le mot d’ordre de l’État : privatisation à outrance, fermetures d’hôpitaux et d’écoles. Dans les secteurs autrefois publics et nouvellement privatisés, les nouveaux salariés sont des précaires avec conditions de travail et salaires à la baisse, alors que le service fourni au citoyen (TV, gaz électricité, etc.) revient désormais plus cher.

   La Grèce devient ainsi le pays de l’Union européenne qui a le moins de travailleurs dans le service public, galopant vers le tout-privatisé, même si ça coûte plus cher au consommateur. Un seul secteur stable, voire en augmentation : les forces de sécurité chargées de protéger les institutions. Jusqu’à quand ? Jusqu’à un grand coup de balai des femmes de ménage en « disponibilité de travail » ? (...)


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"Je t'ai dit cent fois de muscler tes fesses...
Tu sais ce qui t'attend?
- Oui Maîtresse..."


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Benoît Barvin

dimanche 22 septembre 2013

"La Mort avait de beaux cimetières devant elle". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA SAGESSE N'EST
PAS COTÉE EN BOURSE)

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"Non, pas de photo! Je n'ai pas encore
ôté ma robe, enfin... Il faut vous
apprendre le b.a.-ba du métier, dites-moi!"




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"Tenez, Monsieur le Pauvre, une belle tranche
pimentée et poivrée comme vous l'aimez..."



Crise économique et écologique  :
 quarante ans de fuite en avant
LOUISE ALLAVOINE

   1971 : bye bye Bretton Woods

   Les Etats-Unis signent leur premier déficit commercial du XXe siècle. Pour financer sa guerre du Viêt-Nam, l’oncle Sam a inondé la planète de dollars. En 1971, la masse de billets verts dans le monde représente cinq fois la valeur des réserves en or détenues par le Trésor américain. Or, en 1944, les accords de Bretton Woods ont instauré un système de taux de change fixes où toutes les monnaies sont définies en dollars. Seul le billet vert est rattaché à l’or. Le 15 août, le président Richard Nixon annonce la fin de la convertibilité du dollar en or. C’est la fin du système monétaire international qui s’écroule définitivement en 1973, avec l’adoption d’un système de changes flottants. Il est possible de spéculer sur les monnaies : un boulevard pour le développement de flux financiers sans rapport avec les flux de production.

   1973 : le pétrole s’envole

   Avec la fin des accords de Bretton Woods, le dollar désormais « flottant » pique du nez. Or, les prix du pétrole sont fixés en billet vert. Conséquence pour les pays producteurs : une baisse significative des revenus. En octobre 1973, la guerre israélo-arabe du Kippour offre aux pays membres de l’Opep, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, l’occasion de se rebiffer. Ils annoncent un embargo sur les livraisons d’or noir. C’est le premier choc pétrolier. Cette pénurie soudaine et artificielle aurait pu sonner comme un avertissement aux oreilles des grandes puissances importatrices. La hausse rampante du prix du baril, due à la raréfaction des ressources fossiles, sera dorénavant un facteur concomitant des crises économiques. En juillet 2008, à 147 dollars le baril de Brent, il battait tous les records. Un hasard ?

   1981 : Reagan superstar

   L’Etat-providence se meurt. L’accession au pouvoir de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et de Ronald Reagan aux Etats-Unis ouvrent la voie aux idées néolibérales, qui encouragent la dérégulation et l’allégement des charges. Reagan baisse les impôts des plus riches, mais augmente les dépenses militaires. Le déficit public explose. « Lorsqu’on observe l’évolution de la dette aux Etats-Unis, on se rend compte que jusqu’en 1981, le ratio dette/PIB est stable », explique l’économiste Pierre Larrouturou. « Mais les règles définies lors du sommet de Philadelphie en 1944 sont démantelées. Il n’y a plus de partage équitable de la productivité entre salariés et actionnaires. » Les Américains s’endettent pour maintenir le niveau de vie qu’ils n’atteignent plus par leur salaire. « Dans les 15 pays les plus riches de l’OCDE, la part des salaires dans le PIB baisse de 10 % en trente ans. Quelque 35 000 milliards de dollars (24 000 milliards d’euros, ndlr) revenant aux salariés, sont allés vers les marchés financiers : le hold-up du siècle ! » A Philadelphie, le président Roosevelt avait pourtant prévenu : « Il n’y aura pas de paix durable sans justice sociale. »

   2000 : de la bulle Internet aux « subprimes » !

   Après l’effondrement en 2000 des valeurs technologiques, l’économie a besoin d’un autre relais de croissance. Chaque Américain rêve de posséder sa maison. Les organismes de crédit promettent de les exaucer grâce aux « subprimes », ces prêts immobiliers aux taux imbattables… les premières années. La Banque centrale américaine, la Fed, par son taux d’intérêt directeur particulièrement faible encourage le mouvement. En 2006, le volume de ces crédits atteint 640 milliards de dollars, soit 23 % des prêts immobiliers américains. Qu’importe que les emprunteurs soient souvent peu solvables, puisque les prix ne cessent de grimper. En cas d’insolvabilité, le prêteur peut donc récupérer son dû en vendant le logement. Mais catastrophe, la Fed relève plusieurs fois son taux directeur. Les Américains endettés voient l’intérêt de leur emprunt à taux variable s’envoler et vendent. Le rêve américain vire au cauchemar.

   2008 : Lehman Brothers au tapis

   « Un des problèmes majeurs de la crise vient des produits financiers dits dérivés, souligne Patrick Viveret, philosophe et économiste. Leur marché représente plus de 600 000 milliards de dollars(415 000 milliards d’euros, ndlr) de transactions par an. C’est l’économie casino, sans rapport avec l’économie réelle. » Noyés parmi d’autres créances moins risquées, ces placements attirent les investisseurs. Courant 2007, les bilans d’établissements financiers américains et européens se révèlent farcis de crédits insolvables. Certains n’y résistent pas. Le 14 septembre 2008, Lehman Brothers fait faillite. En octobre, les bourses mondiales craquent. A la crise bancaire, qui grippe le crédit, succède une crise économique, la plus importante depuis 1929.

   2009 : l’échec de la régulation

   La planète finance brûle. Le 18 septembre 2008, l’administration Bush se dit prête à débourser 700 milliards de dollars (480 milliards d’euros) pour racheter les actifs à risques et relancer le marché du crédit. En Europe, les différents plans nationaux de sauvetage, annoncés la semaine suivante, font grimper l’enveloppe globale de la zone euro à 1 700 milliards d’euros. En avril 2009, les pays du G20 promettent de réguler les marchés financiers et bancaires. Après trente ans de recul, les Etats semblent signer leur grand retour. Mirage. « Les symptômes ont été traités mais pas les causes, pointe Patrick Viveret. Aujourd’hui, il y a un besoin urgent de mesures de régulation fortes : il faut instaurer le contrôle des changes, la taxation des transactions financières, fermer les marchés financiers quand ils basculent dans la démesure. »

   2010 : la Grèce plonge

   Alors qu’on croyait l’hémorragie jugulée, le mal change de nature : voilà la crise de la dette publique. Les banques et fonds d’investissement se sont tournés vers le marché des dettes publiques, réputé (plus) sûr. Sauf que celles-ci enflent. En Europe, on doute de la capacité de la Grèce à rembourser. Les taux d’intérêt grimpent, Athènes a du mal à emprunter. L’Union, d’abord réticente, vient deux fois à son secours avec le FMI (Fonds monétaire international), mais au prix d’un plan d’austérité inédit. Selon le président de l’Observatoire français des conjonctures économiques, Jean-Paul Fitoussi, dans Libération le 6 août, la crise de la dette grecque « a introduit une peur généralisée des gouvernements de se retrouver contaminés ». La rigueur est sur toutes les lèvres. « Le message dominant pour rassurer les marchés est de couper dans les dépenses sociales. Or, l’austérité a des effets délétères », alerte Patrick Viveret. « Certains disent qu’il faut d’abord gérer la tourmente financière et que les crises sociale et écologique ne pourront se régler qu’après. Mais ces dernières sont la partie immergée de l’iceberg. C’est à elles qu’il faut s’attaquer en priorité », appelle Pierre Larrouturou.

   Eté 2011 : la rechute

   Fin 2008, la récession menace. Les Etats sortent alors l’arme anti-crise : la relance. En décembre, l’UE prévoit d’injecter 200 milliards d’euros dans l’économie. En janvier 2009, le président américain Barack Obama annonce un plan de 825 milliards de dollars (570 milliards d’euros).« C’est la recherche désespérée de la croissance par l’endettement », commente Patrick Viveret. C’est un échec. Début 2011, aucun pays développé n’a retrouvé ses taux de croissance d’avant-crise. Au premier trimestre 2011, le PIB des Etats-Unis augmentait de 63 milliards de dollars (44 milliards d’euros). Dans le même temps, la dette grimpait de 380 milliards (263 milliards d’euros). S’endetter plus pour gagner moins. Le 31 juillet, douche froide à la publication des résultats américains. La croissance n’a pas dépassé 0,4 % au premier trimestre contre les 1,9 % attendus. Le 5 août, l’agence de notation Standard & Poor’s dégrade la note des Etats-Unis. C’est la première fois qu’ils perdent leur triple A. La nouvelle fait plonger les principales places boursières mondiales. (etc, etc) (...)



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(Le fils du chat botté était gourmand)


Andrew Lucas - helado


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Luc Desle

mardi 23 juillet 2013

"Ce fabricateur de meubles, il ne m'inspirait aucune confiance". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE DISCIPLE N'EST PAS
L'ESCLAVE DU MAÎTRE)

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(Ce trader, ruiné, vendait son cerveau par tranches...)

STUPEFY

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"Cher Sancho, Rossinante se plaint de cette route,
pleine de... hem... de dos d'âne...
- Y'a qu'à faire des autoroutes et
tout le monde sera content"

Ces très chères autoroutes 
financées par l'Europe
Benjamin Leclercq 

   (...) La Cour des comptes européenne s’est penchée sur les milliers de kilomètres de route cofinancés par l’UE depuis 2000. Conclusion: bien plus d’autoroutes qu’il n’en faut, dont certaines, en Espagne, coûtent une fortune.

   En Europe, les bâtisseurs de routes ont les yeux plus gros que le ventre. C’est la conclusion principale de la Cour des comptes européenne, qui a sélectionné 24 projets routiers cofinancés par l’Union européenne depuis 2000 pour en éplucher les comptes et les résultats.

   L’enjeu? Vérifier que les crédits alloués par Bruxelles au secteur routier sont efficacement dépensés. Il faut dire qu’il s’agit d’une ligne pesant lourd dans le budget européen: 65 milliards d’euros pour la période 2000 à 2013. Au total, l’UE a cofinancé environ 8.000 projets pour quelque 75.000 km de routes en Europe.

   Le rapport n’en a gardé qu’une bonne vingtaine, qui concernent, pour un budget total de 3 milliards d’euros tout de même, quatre pays: l’Allemagne, la Pologne, la Grèce et l’Espagne. Quatre pays qui ont bénéficié à eux seuls de plus 60% des fonds de cofinancement européen. (...)

   (...) Les projets sont donc souvent surdimensionnés, critique la Cour des comptes, et font notamment la part trop belle aux autoroutes, au détriment des routes express ou des routes nationales à deux voies. La Cour note ainsi que "Les autoroutes ont été privilégiées là où des routes express auraient permis de répondre aux besoins. Sur 19 projets, 14 ont enregistré un trafic inférieur aux attentes."

   Résultat, le rapport coût-efficacité n’est pas au rendez-vous. Car bâtir les choses en grand a un coût : le kilomètre d’autoroute coûte en moyenne 11 millions d’euros, contre 6,2 pour le kilomètre de route express.(...) 

   Les quatre pays étudiés ne sont pas égaux dans l’excès. Et la Cour épingle un cas à part: l’Espagne. Elle est le troisième pays de l’UE en termes de dotation depuis 2000, avec 8,5 milliards d’euros de fonds européens pour ses routes, derrière la Pologne (17,7 milliards) et la Grèce (9 milliards).

   Elle est surtout la moins scrupuleuse dans la dépense. Le coût moyen des six autoroutes espagnoles analysées (trois en Andalousie, trois en Estrémadure) a ainsi été deux fois plus élevé que celui des six allemandes.

   La Cour a calculé le coût total, le coût total de construction et le coût de construction des chaussées par millier de mètres carrés de route. Les projets contrôlés en Allemagne présentaient le coût le plus bas par millier de mètres carrés dans ces trois catégories. Rien n’indique que les coûts de main-d'œuvre puissent expliquer cette différence ».

   A titre d’exemple, le coût moyen du kilomètre de route divisé par le trafic moyen journalier annuel (TMJA) est plus de quatre fois plus élevé en Espagne qu’en Allemagne… (...)


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(La Vieille Europe ricanait encore)

STRIGOI

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Benoît Barvin

lundi 17 juin 2013

"Les Anonymes Anonymes étaient un Association très très secrète". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(CHACUNE DE TES PENSÉES
EST UN ACTE)

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LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/40)
pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste


   Chez Maître Pavèse, Angélus confectionne des baumes destinés à calmer sa chair martyrisée..

ANGÉLUS 
ou 
LES SECRETS DE L’IMPALPABLE



L-apothicaire-reproduction-en-couleur-d-une-gravure-sur-bois-
de-la-serie-des-metiers-imagerie-Pellerin-milieu-20e-siecle


   Alors commença pour Angélus une période de fiévreuses recherches, agrémentée du fait que Giorgio n’était autre que le jeune homme rencontré à Rodez. Ce dernier ne le reconnut pas. Par contre Angélus avait gardé de lui une impression très vive et il sut, en le revoyant, pourquoi : Giorgio avait une carnation d’ange, une peau à faire pâlir d’envie toutes les jeunes filles de Florence. 

   Le jeune italien était par contre très maladroit. Il se coupait sans cesse en maniant les lamelles et les instruments en verre. Angélus remarqua bien vite qu’il cicatrisait avec une rapidité extraordinaire. Là où d’autres auraient eu une profonde cicatrice, il avait le derme intact, aussi lisse qu’avant. C’était là chose incroyable, tout autant diabolique que ce qui arrivait aux brûlures d’Angélus. 

   Cette semaine-là, Giorgio se fit une entaille au pouce gauche en coupant menu des feuilles d’eucalyptus. Angélus, qui se trouvait à ses côtés, se proposa pour le soigner. Ce qu’il fit avec adresse car il savait non seulement arrêter les hémorragies, mais encore la douleur qui en l’occurrence était très vive. 

   En mettant de l’ordre sur la paillasse et en prenant le scalpel pour le nettoyer, Angélus avisa un morceau de chair collé sur la lame. Il sut aussitôt ce qu’il devait faire. Il isola ce spécimen dans un tube à essai, et lui concocta une mixture de trempage capable de conserver en vie les cellules qui le composaient. A l’heure du repas, il resta seul dans le laboratoire et se livra à un ballet dont lui seul connaissait la chorégraphie. Il parvint à décoller chaque fine couche de cellules, à les différencier et à leur fournir le moyen de se reproduire au plus vite et aux mieux. Il calcula de façon exponentielle qu’en exactement vingt-huit jours, il aurait assez de matière pour greffer sur sa peau abîmée une pellicule de tissus naturels. 

   Angélus passa, malgré cette sensation d’étouffement que ressentaient tous ses membres, une nuit de paix morale totale. Le lendemain, voyant que ses cultures se développaient comme prévu, il demanda à Maître Pavèse d’interrompre son congé pour le remettre à plus tard, quand il aurait pu récolter le fruit de son expérience, qui serait à n’en pas douter une réussite. 

   Exalté par sa prochaine victoire, il inventa coup sur coup trois baumes aux huiles essentielles dont il testa les effets sur l’avant-bras de ses collègues. L’un d’entre eux se retrouva, à cet endroit-là, bronzé comme au plus fort de l’été ; le second avec la peau comme décolorée et Giorgio, le troisième, à jamais imberbe. 

   Maître Pavèse, alerté, pensa immédiatement que ces produits allaient révolutionner la cosmétologie, mais qu’ils risquaient d’attirer plus de plaintes que de compliments, si leurs effets demeuraient permanents. Car il savait combien les clients sont versatiles et les modes changeantes. Angélus promit qu’il allait étudier plus avant la question. 

   Cependant, Giorgio le supplia de lui préparer un pot de cette crème dépilatoire, car il rêvait depuis longtemps de se débarrasser du fin duvet qui recouvrait ses bras et ses jambes. Angélus, qui savait tout ce qu’il lui devrait bientôt, ne se fit pas prier, et le corps de Giorgio n’en fut que plus lisse et délicat, chose à laquelle le commis semblait tenir plus que tout. 

   A la vue du résultat, Angélus, dont la soif du beau et du diaphane n’était pas prête d’être assouvie, trouva sa création digne du plus grand intérêt et les craintes de Maître Pavèse peu justifiées quant à l’accueil qu’en ferait la clientèle florentine. Mais, comme il était son hôte et qu’il l’estimait, il n’insista pas, ayant pour l’instant en tête des pensées plus narcissiques. 

   L’attente fut longue, mais quelle joie après les premiers essais, de constater que les greffons parvenaient à redonner à son épiderme toute sa fraîcheur ! Il demeurait malgré tout sur sa main gauche, désespérément insensible, des plaques plus brillantes que les autres, et sur le visage, une certaine fixité des traits. La partie était cependant presque gagnée. 

   Au bout de quelques mois, il s’en revint à Nice. L’été resplendissait sur la ville. Monsieur Fumel fut enchanté de le revoir et très étonné de la métamorphose : Angélus rayonnait maintenant d’une beauté farouche, les pommettes hautes, les yeux profondément intenses, l’allure distinguée et désinvolte à la fois. Bref, à peine fut-il de retour, que le magasin ne désemplit pas. Toutes les clientes voulaient avoir un conseil de ce jeune homme si brillant qui les subjuguait d’un regard. 

   Le mois d’août fut hélas un calvaire. A plus d’un titre. 

   Tout d’abord, il fut repris par des démangeaisons pour lesquelles ni le soleil ni les bains de mer ne furent efficaces. Au contraire, tous ces traitements aggravèrent le processus et des lambeaux de peaux commencèrent à se flétrir, entraînant une desquamation générale des tissus greffés. 

   Angélus garda la chambre une semaine, n’osant se montrer. Madame Fumel, qui depuis son retour l’entourait de mille prévenances, s’inquiéta devant son refus de voir quiconque. Angélus espérait bien une rémission. Il se recouvrait de lotions, d’emplâtres de toutes sortes mais, cette fois, rien n’y faisait. 

   Sur ce, de fidèles clientes vinrent se plaindre à la boutique : les produits dont elles se servaient régulièrement ne semblaient plus se comporter de la même façon sur leur épiderme où des rougeurs apparaissaient à la moindre application. 

   On crut qu’il s’agissait d’un lot défectueux, mais des courriers de Paris et des quatre coins de France firent écho à ces plaintes : des centaines d’habituées remarquaient avec plus ou moins de véhémence que ce qu’on leur avait vendu leur créait des brûlures, des picotements, voire un début de vieillissement cellulaire. 

   Monsieur Fumel pensa alors que les fortes chaleurs qui sévissaient sur le pays avaient dû faire tourner les produits, et il voulut s’en confier à Angélus. Ce dernier émit quelques réticences à rencontrer son hôte, mais il s’exécuta, non sans avoir fardé son visage et dissimulé toutes les parties visibles de sa peau. 

   - Je vous prie de m’excuser d’interrompre votre repos, d’autant plus que vous me semblez bien mal en point, mais de graves préoccupations m’amènent, commença Monsieur Fumel. 

   Et il lui conta toute l’affaire. Angélus comprit aussitôt qu’il se jouait là quelque chose qui les dépassait tous, quelque chose qui avait à voir avec ce qui lui était arrivé l’année précédente à Fontseranne. Il demanda à analyser des échantillons des crèmes vendues dernièrement, et il y découvrit des molécules parasites fort étranges qu’il isola immédiatement, mais dont il ne put dire comment elles étaient parvenues à se développer, ni d’où elles provenaient. 

   Pour l’instant, il se savait impuissant à lutter contre un tel phénomène. Trop de choses le préoccupaient. Il voyait ses efforts annihilés d’un coup. Un mauvais sort s’acharnait contre lui. Il ne pouvait demeurer à Nice plus longtemps. 



   Le lendemain il embarqua pour l’Amérique, où il pensait trouver des antidotes à ces virus. Monsieur Fumel ne devait plus jamais le revoir, ni commercialiser ses produits car, même en suivant scrupuleusement les formules qu’il lui avait laissées, elles donnaient toutes, désormais, des résultats impropres à l’utilisation. 

***
(A Suivre)

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(Faucheurs fauchant volontiers
la tête chenue du Capitalisme mondialisé)

heinrich-Kley-other-cats-


AlterSummit : l’autre Europe
 Benoît Borrits

   (...) Station de métro Eirini : ancien stade des Jeux Olympiques d’Athènes de 2004. Le lieu paraît abandonné, l’herbe pousse désormais entre les dalles, souvent cassées. Une grande nef de métal blanc longue de plusieurs centaines de mètres nous conduit au vélodrome, là où se tiennent les différentes réunions de l’AlterSummit.

   L’AlterSummit européen est une initiative d’un nouveau format destiné à présenter une alternative globale aux politiques d’austérité menées en Europe et qui, toutes, mènent à la récession. Alors que les Forums sociaux ne prennent pas de décisions collectives, l’AlterSummit rassemble autour d’un manifeste co-élaboré par diverses organisations syndicales et mouvement sociaux. Et c’est ici que se situe le changement.

   Alors que les syndicats ont plus ou moins déserté le mouvement altermondialiste, de nombreux poids lourds ont signé ce manifeste. La totalité des syndicats britanniques (Trade Union Congress), le syndicat espagnol CCOO, la puissante fédération allemande de la métallurgie IG Metall, la CGIL italienne, la CGTP portugaise et les deux centrales grecques des travailleurs du public (Adedy) et du privé (GSEE). Côté français, la CGT, la FSU ainsi que l’Union syndicale Solidaires côtoyaient les classiques du mouvement altermondialiste tels qu’Attac, l’AITEC ou encore la Marche mondiale des femmes. 

   Cette présence de nombreux syndicats européens dans ce sommet ne serait-elle pas une conséquence de la décision de la Confédération Européenne des Syndicats de rejeter, le 25 janvier 2012 et pour la première fois de son histoire, un traité européen, celui « sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’union économique et monétaire » ?

   Le manifeste ? Centré sur la nécessité de mettre fin à l’austérité avant que celle-ci ne détruise la démocratie. Organisé en quatre volets, « En finir avec l’esclavage de la dette », « Pour une Europe écologique et sociale : stop à l’austérité ! », « Des droits pour toutes et tous : non à la précarité et à la pauvreté ! »,« Pour la démocratie économique : les banques au service de l’intérêt général », il aboutit à un catalogue de 17 propositions. Mettre fin aux mémorandums et aux plans d’austérité est la base de départ qui se conjugue avec une fiscalité plus redistributive et la possibilité pour la Banque centrale de prêter aux Etats. 

   La nécessité d’engager une transition écologique et sociale est affirmée conjointement avec l’instauration de salaires minimums dans tous les pays, la reprise des négociations collectives, le droit au logement, l’égalité homme-femme et la protection des migrants. Le contrôle social du secteur bancaire constitue en quelque sorte la clé qui permettra que tout ceci se réalise. Ce manifeste est à la fois un compromis entre les différents signataires, ce qui explique le flou dans certaines propositions, et une avancée réelle en terme d’articulation entre les syndicats et les mouvements sociaux.

   La séance plénière de ce sommet s’est tenue dans la soirée du 7 juin. Outre les diverses prises de parole des syndicats et des comités d’organisation nationaux de l’AlterSummit, celle-ci a permis de faire connaître aux participants internationaux les combats menés en Chalcidique contre les ventes à prix bradé des terres aurifaires et la reprise en autogestion de l’entreprise Vio.Me. de Thessalonique. 

   Une minute de silence a été observée à la mémoire de Clément Méric. Invité par l’AlterSummit à titre personnel – les partis politiques n’ayant pas droit de cité – Alexis Tsipras, président du Synaspismos a clôturé cette séance en expliquant l’importance de forger un mouvement social européen dans l’hypothèse d’une arrivée d’un gouvernement de rupture dans un pays de la taille de la Grèce.

   Au-delà des plénières, trois séries de cinq assemblées thématiques simultanées se sont tenues. A noter une forte présence des dispensaires sociaux de santé auto-organisés et des différentes initiatives grecques pour faire face à l’austérité rassemblées dans un village alternatif. Une manifestation en direction de la Place Syntagma a clôturé cet événement.

   Nous sommes ici très loin du bouillonnement des Forums sociaux où chaque mouvement a la possibilité d’organiser seul ou avec des partenaires son atelier. Est-ce ce qui explique une fréquentation de quelques milliers de personnes, bien moindre que celle des anciens Forums sociaux européens ? L’AlterSummit a eu, quoiqu’il en soit, le mérite de coaliser toute une série de mouvements syndicaux et sociaux pour construire de la politique, démarche novatrice qu’il convient de saluer. (...)



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(Pauvresse cherchant désespérément le soleil 
dans son gourbi de 5m2 payé une fortune)


(blackteeeから)


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"Depuis que les pauvres ont été chassés de la plage,
on se sent mieux entre-nous...
- Ça, vous pouvez le dire, ma grosse dame.
- Grosse?"


Illustration by Heinrich Kley, from the series The Family at the Sea Shore


Services publics : 
« Fermez tout, ils sont nuls ! »

Le Yéti

   (...) La fermeture brutale d’ERT, le service public grec de radio et de télévision, a entraîné de drôles de réactions sur les forums. En gros, bon débarras, ils étaient nuls, les Grecs vont enfin pouvoir se nettoyer la tête et réfléchir dans leurs coins. Luigi, un commentateur fidèle de mon blog, abonde dans ce sens. A sa façon...

   « B’soir à tutti,

   Bon, finalement la propagande fonctionne très bien, non ? Les Grecs avec leur moussaka et leurs feuilles de vigne n’ont que ce qu’ils méritent. Et na ! P’feu, que leur gouvernement ferme toutes les télés et radios publiques, c’est normal.

   D’ailleurs chez nous, les socialistes de droite devraient s’en inspirer. Je partage l’avis quasi-général. La télé et la radio, ce n’est plus ce que c’était, alors à quoi bon en avoir encore, c’est sûr. » (...)

   « A ce sujet, il faudrait même pousser l’avantage, supprimer tout ce qui est public, hein, parce que ça ne marche pas terrible : les hôpitaux, EDF, GDF, les écoles, les théâtres... Tiens le Parlement aussi et puis les mairies, les Conseils régionaux, la Poste... Tout, quoi, en un seul paquet.

   On ferait des économies et avec ça on rembourserait la dette en une seule fois. Le FMI, la BCE, la Commission européenne, les agences de notation et les banques nous adresseraient des louanges. On serait les meilleurs du monde, que dis-je, les champions du monde. “We are the champions, we are the champions !”

   Oh excusez-moi, on frappe à ma porte. Non, on défonce ma porte ! Oh merde, on me frappe, on m’empoigne et on m’emmène manu militari. Hé, les gars, j’suis avec vous, déconnez pas ! J’ai tout fait comme vous avez demandé. Je suis d’accord avec vous à 180%, faites pas les cons, bon dieu ! C’est pas bien de relire Brecht. Il était pas un peu grec, ce type-là ? » (...)


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Benoît Barvin

lundi 22 octobre 2012

"Il ne savait rien faire de sa vie mais il le fit bien". Jacques Damboise in "Pensées qu'elles sont pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(PENSE QUE TU PENSES
ET TAIS-TOI)


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"Alors, comme ça, tu as un bobo là...
Mais où, là, exactement?
- 'Tention! Des yeux ennemis nous observent...
Vont penser à des trucs dégueul...,
ces enfoirés!"

GIOVANNI BAGLIONE- SACRED AND PROFANE LOVE,1602. OIL ON CANVAS


°°°
"C'est la gamine qu'a commencé!
Regardez ce qu'elle a fait à ma jambe...
Si y'avait pas eu cette super glue,
je m'en remettais pas!"


USA: 
une femme condamnée à 99 ans de prison 
pour avoir collé les mains de son bébé contre un mur

   (...) DALLAS (Sipa) — Une femme a été condamnée vendredi à Dallas à 99 ans de prison pour avoir collé les mains de son bébé contre un mur, et pour l'avoir battu.

   Elizabeth Escalona, 23 ans, s'est était pris à son bébé de deux ans parce qu'elle lui reprochait de ne pas être propre, selon la police. Elle avait plaidé coupable en juillet de coups et blessures sur un enfant.

   Les autres enfants d'Elizabeth Escalona ont raconté aux autorités qu'elle avait donné un coup de pied dans l'estomac de la fillette, Jocelyn, et qu'elle l'avait frappée avec une cruche en septembre 2011. Selon leurs témoignages, elle avait collé les mains de son bébé sur un mur avec de la "Super Glue".
   Souffrant de multiples blessures, la fillette était restée dans le coma pendant plusieurs jours.



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"Le monde ne tourne pas rond...
Le monde ne tourne pas rond...
 Le monde ne tourne pas..."


ONIBABA (1964)
(VIA MVAT)


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"En fait, ma liste elle tient
sur un timbre poste...
et encore..."


Grèce : 
la très mystérieuse "liste Lagarde"
Jérôme Hourdeaux

   (...) La liste n’a fait son apparition auprès du grand public que récemment, dans le cadre d’une enquête sur une vaste affaire de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale dans laquelle un ancien responsable du ministère de la Défense a déjà été inculpé. Et depuis que les médias ont publié un extrait de 36 noms de politiciens suspectés de corruption, toute la Grèce fantasme sur cette liste mystérieuse et sur l’identité de ces millionnaires qui, alors que tout le pays doit subir les conséquences du plan d’austérité, ont dissimulé illégalement une partie de leur fortune en Suisse.

   Au début du mois d’octobre, face à l’ampleur pris par cette affaire, le Premier ministre grec Antonis Samaras a exigé d’Evangelos Venizelos que cette fameuse liste lui soit remise. Mais quelques jours auparavant, le CD sur lequel était stocké la liste disparaissait mystérieusement des locaux de la SDOE, la policer financière grecque.(...)

   (...) L’affaire a pris un nouveau tournant depuis que plusieurs noms, qui selon certaines sources figureraient sur la liste Lagarde, se sont mis à se suicider. Vendredi dernier, Leonidas Tzanis, un ancien ministre délégué à l’intérieur, était ainsi retrouvé mort, pendu dans son appartement.

   Aucune lettre d’adieux n’a été retrouvée. Et le 8 octobre, on apprenait la mort de Vlassis Kambouroglou, un autre membres présumé du fameux fichier. Cet homme d’affaire grec travaillant dans le domaine de l’armement avait récemment été mis en cause dans une enquête sur une affaire de blanchiment d’argent impliquant l’ancien ministre de la Défense actuellement emprisonné, Akis Tsochatzopoulos.

    Depuis, le gouvernement tente de remettre la main sur une copie tandis que le Parlement et la justice se sont saisis du dossier. Lundi dernier, le comité pour la transparence et l’éthique du Parlement grec a donné son feu vert à l’audition du ministre des Finances actuellement en exercice, Yannis Stournaras, et trois anciens ministres, dont Evangelos Venizelos, par ailleurs actuel dirigeant du parti socialiste grec le PASOK, Filippos Sachinidis et Giorgos Papaconstantinou. Et selon le quotidien grec Ekathimerini, Evangelos Venizelos et Giorgos Papaconstantinou auraient même déjà été auditionnés le week-end dernier, cette fois par un procureur spécialisé dans les affaires financières. (quand les rats se bouffent entre eux...) (...)

Lire sur:

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Luc Desle