Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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mardi 8 avril 2014

"Cette andouillette farcie aux moules fit étrangement palpiter mes papilles". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE MAÎTRE N'A PAS TOUJOURS
L'APPARENCE DU MAÎTRE)

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"Tu as vu la mantille pleine de trous qu'elle s'est payée?
- Elle l'a certainement trouvée dans une poubelle...
- Après que les rats l'aient salement grignotée!
- Ahahaha..."



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philovive.fr

Accord sur l’assurance chômage :
quand il n’y aura plus rien dans nos poches,
alors, ils prendront nos poches…

Guillaume Goutte
   (...) Malgré un relatif mutisme des grands médias à ce sujet – élections municipales et crash aérien ayant toutes les attentions des rédactions en chef –, la mobilisation sociale contre les résultats honteux de la « négociation » sur l’assurance chômage se poursuit, notamment à Paris, et ce malgré la répression organisée par le pouvoir socialiste. Signé par le Medef et la CGPME – côté patronat –, la CFDT, la CFTC et FO – côté salariés, prétendent-ils… –, l’accord pondu dans la nuit du 21 au 22 mars 2014 modifie drastiquement les règles d’indemnisation de certains chômeurs. L’idée ? Réaliser plusieurs centaines de millions d’euros d’économie pour faire face au déficit de l’Unedic, lequel serait sur le point de dépasser les 4 milliards d’euros. Tentatives d’explication. (...)

   (...) L’accord national interprofessionnel (ANI) signé en janvier 2013 l’avait évoqué, c’est désormais chose faite : à partir du 1er juillet prochain, les chômeurs indemnisés pourront accumuler leurs droits chaque fois qu’ils retrouveront du travail (jusque-là, une partie était systématiquement perdue). Ainsi, lorsqu’un chômeur arrivera au terme de son indemnisation, il pourra « recharger » son compte avec les allocs qu’il aura obtenues pour les heures retravaillées depuis l’acquisition des droits qui prennent fin à ce moment-là. (...)

   (...) Parallèlement, le principe d’activité réduite – cumuler petits jobs et allocation – sera, dit-on, simplifié, avec, désormais, la suppression de la restriction de quinze mois (qui, souvent, générait beaucoup de trop-perçu que Pôle emploi demandait ensuite aux chômeurs de rembourser – allant jusqu’à pousser certains au suicide). Un mieux ? Là encore, cela aurait pu l’être, mais le patronat n’a pu s’empêcher d’exiger que, désormais, l’allocation soit ainsi calculée : le montant de l’allocation mensuelle sans activité — 70 % du salaire obtenu par l’activité réduite effectuée dans le mois. Un coup dur pour les travailleurs précaires concernés, et notamment pour les intérimaires, lesquels bénéficiaient jusque-là des acquis de l’annexe IV, soit une durée d’affiliation comptabilisée en heures et non en jours et, surtout, une absence de seuil pour le cumul alloc-salaire.

   Droits rechargeables et simplification perverse du principe d’activité réduite (dont on se serait bien passé au final), c’est bien là tout ce que le patronat a « lâché » pendant ces négociations. Une amélioration toute relative et en demi-teinte, donc, accordée pour faire avaler aux travailleurs les autres décisions – très sévères – et pour permettre aux quelques organisations syndicales signataires (CFDT, CFTC et FO) de justifier une énième trahison. (...)

   (...) Ce que le patronat a donné d’un côté (les droits rechargeables, soit 400 millions d’euros), il le reprend de l’autre, non sans avoir doublé la somme de la donne initiale en réclamant… 800 millions d’euros. Première mesure souhaitée et entérinée par l’accord ? Rien de moins qu’abaisser le taux de remplacement du salaire à 57% (au lieu de 57,4 %) pour les travailleurs ayant jusqu’alors touché un salaire mensuel de plus de 2 000 euros brut (un revenu sans doute exagérément élevé pour ces habitués des parachutes dorés…). 

   Et ce n’est pas tout. Petit zoom sur le reste. (...)

   (...) Les salariés qui, licenciés, parviendront à arracher à leur patron des indemnités supérieures à celles prévues par la loi – les fameuses indemnités supralégales – seront désormais contraints de patienter cent quatre-vingts jours (au lieu de soixante-quinze) pour toucher leurs allocations chômage 1. Si la CFDT prétend voir dans cette mesure un moyen de lutter contre les ruptures conventionnelles à répétition – qui, en effet, servent trop souvent à déguiser des licenciements –, on y voit surtout une manière de pousser les travailleurs à revoir leurs exigences à la baisse en termes de demandes d’indemnités quand ils se font sortir de l’entreprise.(...)

   (...) Ce n’est un secret pour personne : le patronat a toujours rêvé de se débarrasser du statut d’intermittent du spectacle. Et, aujourd’hui, alors que le drapeau rose flotte sur l’Élysée, le gouvernement est sur le point de satisfaire ce caprice vénal. Ainsi, le plafond du cumul salaire-allocations des intermittents sera rabaissé à 5 475 euros brut. 

   En outre, les 112 000 intermittents du spectacle devront subir un différé d’indemnisation qui les obligera à attendre plusieurs semaines avant de toucher des allocations pour lesquelles ils ont pourtant cotisé. Enfin, car ce n’est pas tout, les cotisations sur les salaires des intermittents passeront de 10,8 % à 12,8 % (total des parts patron et salariés), une mesure imbécile qui non seulement diminuera les revenus directs des intermittents, mais fragilisera également l’activité des petites structures du monde du spectacle indépendant.

   Gardons également à l’esprit que, comme il l’a annoncé début mars, le Medef aspire à ce que ce régime particulier disparaisse rapidement. En cela, il peut déjà compter sur tous ces grands médias qui n’ont de cesse de présenter les intermittents du spectacle comme des petits privilégiés pour mieux les désigner ensuite comme les responsables des divers déficits. « Ce sont des assistés », tentent-ils de nous faire croire, en oubliant sans doute que, jusqu’à maintenant, c’est au patronat que le gouvernement a accordé plus de 30 milliards d’euros de cadeaux fiscaux… (...)

   Jusque-là dispensés de payer les cotisations à l’Unedic, les salariés de plus de 65 ans seront désormais obligés de verser leur part à l’organisme d’indemnisation. (...)

   (...) Désireux d’obtenir un accord sur l’assurance chômage avant le premier tour des élections municipales, Michel Sapin, le ministre du Travail, était tout heureux à l’annonce de la fin des négociations. Il est allé jusqu’à se féliciter de «la responsabilité dont ont fait preuve les partenaires sociaux gestionnaires de l’assurance chômage». La CFDT s’est dite satisfaite d’avoir protégé les plus faibles (sic) et FO s’est montrée rassurée que le patronat ne soit pas allé… trop loin ! Un bon foutage de gueule, en somme, pour des négociations réalisées dans les couloirs (avec plus de douze heures d’interruption de séance, comment pouvait-il en être autrement ?). 

   Car, au final, la logique de l’accord est limpide : faire reposer les économies de l’Unedic sur le seul dos des chômeurs, des travailleurs précaires et des seniors – les plus faibles donc, ceux-là mêmes que la CFDT prétend avoir défendus. Quant au Medef, il a poussé le cynisme jusqu’au bout en prétendant vouloir « enclencher une dynamique de réduction des dépenses », avant d’annoncer que « des efforts supplémentaires devront être engagés à terme ». Gageons que le gouvernement saura le suivre dans cette voie…

   Reste, néanmoins, que la mobilisation contre cet accord est là, et bien vivante. Occupations, manifestations, assemblées générales régulières, communication permanente : les précaires, les intermittents et les chômeurs ont montré ces derniers jours qu’ils n’entendaient pas se laisser marcher dessus par un pouvoir hypocrite et un patronat outrancier et provocateur. L’accord n’est encore qu’un accord et, pour être effectif, il devra bénéficier d’un agrément du ministère du Travail. Si la mobilisation s’essouffle, celui-ci devrait intervenir rapidement. Nous savons, donc, ce qu’il nous reste à faire. Et ce n’est sûrement pas de mettre un bulletin dans une urne.

1. À noter que cette mesure ne devrait pas toucher les salariés licenciés pour raison économique.


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(Anna devait-elle coucher avec Michel, sachant qu'il avait eu
des relations coupables avec Nathalie qu'elle continuait
à désirer?)


Cosmopolitan magazine
Illustrated by Alex Ross
August 1956

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Luc Desle

jeudi 20 décembre 2012

"Belle andouillette cherche joli sandwich pour vie à deux". Benoît Barvin in "Annonces revivalistes"

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Pensées pour nous-mêmes:

(N'OUBLIE PAS QUE TU N'ES
QUE CE QUE TU VEUX ETRE)

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"Comment ça tu veux divorcer?
Je porte pourtant bien la burka, non?"

ÉMIRATS ARABES UNIS • 
Vie de couple : 
officialiser la discorde

   (...) Avis de tempête sur les couples émiratis. Entre 2009 et 2011, le nombre de divorces a augmenté de 7 % aux Emirats arabes unis. Selon les conseillers matrimoniaux cités par The National, un quotidien d’Abou Dhabi, les difficultés que rencontrent ces couples sont les mêmes que partout ailleurs, avec toutefois une spécificité émiratie : les mariages arrangés. Quand les tensions surgissent, il devient d’autant plus difficile de (re)trouver un terrain d’entente, font valoir ces conseillers matrimoniaux. (...)


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"Hem, hem... On voit des billets dépasser de votre bandage...
- N'importe quoi! Vous, vous voulez une part du magot, hein?"

Henrich Kley

Scandale bancaire en Allemagne

   (...) "Le scandale de la Deutsche Bank : la réputation ruinée d'une institution", titre Der Spiegel,après la perquisition musclée ordonnée par le procureur de la République, le 12 décembre à Francfort, au siège de l'établissement. Motif du déploiement de forces sans précédent : graves soupçons de fraude fiscale, spéculation, affaires douteuses, manipulation du bilan, etc (important, les etc...).

   Des armées d'avocats s'activent sur les multiples procès, procédures et enquêtes en cours dans lesquels est impliquée la Deutsche Bank – l'un des plus grands établissements bancaires au monde –, avec ses 20 millions de clients et ses 100 000 salariés répartis dans 70 pays. "Toute une série de scandales, ponctue le magazine de Hambourg, qui entache sa réputation et la crédibilité de ses dirigeants", ainsi que la confiance de la clientèle et celle de l'opinion publique. (Poum poumppoumpoum poumpoumpoum poumppoump, air du gentil Nounours de "Bonne Nuit les Petits "z'épargnants?...) (...)


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« A force d'être juste, 
on est souvent coupable. »
 Pierre Corneille
Extrait du La mort de Pompée 

Suicide d’un journaliste

   (...) Nul ne sait jamais pourquoi les gens se suicident. Mais peut-on vraiment imaginer qu’un journaliste aussi engagé que Michel Naudy ait supporté le cœur léger de ne plus pouvoir exercer son métier ?

   Salarié de France Télévisions, son entreprise (publique) ne lui confiait aucun travail. Depuis plus de quinze ansDans un communiqué publié le 3 décembre, son syndicat, le SNJ-CGT évoque, avec une colère contenue mais discernable, le parcours de Michel Naudy, désormais indissociable de la censure politique dont il fut l’objet de la part de ses employeurs :

   Le lutteur a décidé d’en finir. Sa dernière apparition publique aura été pour dénoncer les « nouveaux chiens de garde » dans le film éponyme (1). Les luttes, il les menait depuis sa jeunesse à l’Union des étudiants communistes.

   Il les a poursuivies durant sa carrière de journaliste, troquant les assemblées générales pour la plume, comme d’autres avant lui avaient « remplacé la mitraillette de la Résistance par le stylo »D’abord à L’Humanité dont il eut la responsabilité du service politique, fondant parallèlement Politis, puis après 1981 à France 3, où il gravira les échelons pour devenir rédacteur en chef de la rédaction nationale et éditorialiste.

   Durant toutes ces années, malgré sa grande honnêteté intellectuelle, sa rigueur, quelques-uns en interne et en externe ne lui pardonneront jamais ses engagements de journaliste-citoyen. Il sera débarqué de son poste, trouvera refuge à France 3 Île-de-France avant qu’une nouvelle fois son magazine « Droit de regard » ne soit censuré en mai 1995, pour avoir exprimé une critique sur la couverture par France 2 du second tour de l’élection présidentielle. C’en était trop, Michel démissionnait de ses responsabilités.

   Depuis, voilà plus de quinze ans, il attendait que la direction de France 3, puis de France Télévisions, honore son contrat de travail. Il avait postulé à différents postes de moindre responsabilité en commission paritaire. La dernière fois pour occuper le poste vacant de chef du service politique, qu’il devait une nouvelle fois se voir refuser.

   Quiconque a à l’esprit le nom d’un, d’une ou de plusieurs nullités prétentieuses officiant chaque jour sur une antenne de France Télévisions, est enclin à s’interroger sur la justification de la longue mise à l’index d’un journaliste tel que Michel Naudy. (...)

Lire sur:




Lire aussi l’enquête de Laure Daussy, «  Michel Naudy, mort embarrassante d’un journaliste embarrassant, Arrêts sur images, 6 décembre 2012.

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Benoît Barvin

samedi 5 mai 2012

"En faisant ses valises, par erreur, le Résident fut enfermé dans le baise-en-ville de son épouse". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE MÉCHANT SE DÉVORE
TOUT SEUL LES ENTRAILLES)

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"AAAHHH
C'EST IMMMOOONNNDDDEEEUUU!"

119,9 millions de dollars !

   (...) 119.9 millions de dollars, c’est le montant d’un tableau de Munch vendu aux enchères mercredi soir, chez Sotheby’s, à New York.
   L’oeuvre vendue est une version du Cri de Munch, grand peintre norvégien de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, réalisée en 1895. Ce pastel a la particularité d’inclure, inscrit en lettres rouges sur son cadre de bois clair, le poème l’ayant inspiré. Munch écrit: «Je me promenais sur un sentier avec deux amis – le soleil se couchait – tout d’un coup le ciel devint rouge sang, je m’arrêtai, fatigué, et m’appuyai sur une clôture – il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu noir et la ville – mes amis ont continué à marcher, et je suis resté là tremblant d’anxiété – et j’ai entendu un cri infini déchirer la Nature.».
   Cette icône devient l’oeuvre la plus chère vendue aux enchères. Aucune information sur l’acheteur n’a été dévoilée (un futur ex Résident furieux?). La vente a duré 12 minutes. Les enchères ont débuté aux environs de 50 millions de dollars. (...)


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"Où sont les toilettes?
- Les hommes, c'est à droite..."

Le monde arabe hait les femmes

   (...) Excision, violences domestiques, négation des droits civiques… Certains vous diront que c’est notre «culture» et notre «religion» de faire ceci ou cela aux femmes. Sachez bien que celui qui en a décidé ainsi n’a jamais été une femme. (...) 

   (...) Dans Distant View of a Minaret, feu Alifa Rifaat, auteure égyptienne trop peu connue, commence sa nouvelle par l’histoire d’une femme si indifférente aux relations sexuelles avec son mari qu’elle observe une toile d’araignée au plafond à balayer plus tard pendant qu’il se concentre uniquement sur son plaisir à lui. Elle a le temps de ruminer sur ses refus répétés de prolonger le rapport jusqu’à ce qu’elle aussi atteigne l’orgasme, «comme s’il voulait la priver exprès». Au moment même où son mari refuse de la faire jouir, l’appel à la prière interrompt son orgasme à lui, et il sort. 
   Après s’être lavée, elle se perd en prière —tellement plus épanouissante qu’elle a hâte qu’arrive l’heure de la prochaine— et se met au balcon pour regarder dans la rue. Elle interrompt sa rêverie pour préparer consciencieusement le café de son mari, qu’il boira après sa sieste. Elle l’apporte dans la chambre afin de le verser devant lui, comme il aime, et constate qu’il est mort. Elle envoie leur fils chercher un médecin.
   «Elle retourna au salon et versa le café pour elle. Son propre calme l’étonnait.»
   En juste trois pages et demie, Rifaat déroule un tiercé de sexe, de mort et de religion, un bulldozer qui écrase le déni et toute velléité défensive pour viser au cœur de la misogynie dans le monde arabe. Il n’y a pas à dorer la pilule. Ils ne nous haïssent pas à cause de nos libertés, comme le voudrait le cliché américain usé post-11-Septembre. Nous n’avons pas de libertés parce qu’ils nous haïssent, comme le dit si puissamment cette femme arabe.
   Oui: ils nous haïssent. Il faut que cela soit dit. (On vous entend, Mesdames...)(...)
Suite de l'article passionnant sur:

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"Tu crois qu'un juge peut être licencié
sans motif économique?
- Que j'veux, mon n'veu!"
Daniel Jones 

Affaire Viveo : 
La justice refuse de condamner 
les « licenciements 
sans motif économique » !

   (...) Patrons, DRH, avocats et syndicats attendaient avec la plus grande impatience la réponse de la justice à une question : « Un juge peut-il revenir sur un plan social s’il considère que les difficultés économiques invoquées par l’entreprise sont insuffisantes ? » Cette question se référait à l'affaire Viveo dont Slovar vous avait longuement parlé

   « (...) En mars 2010 les salariés de Viveo France manifestaient contre la mise en place d'un plan de restructuration par la société suisse Temenos qui était en train de les racheter. Le Comité d'Entreprise de Viveo mandatait un expert indépendant pour analyser la situation économique du groupe. Le rapport de l'expert concluait qu' « il n'y avait pas de motif économique au projet de restructuration présenté et visant à supprimer plus du tiers des effectifs de Viveo France. Fort de ces éléments le CE assignait la direction en justice, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, afin que soit prononcée la nullité du PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) en raison de l'absence de motif économique. La direction de Temenos France affirmant de son côté que le PSE était justifié par une perte de compétitivité des produits Viveo sur le marché domestique. Résultat des courses, le PSE de Temenos était annulé, ce qui était confirmé par la Cour d'Appel (...) »

   Ce qui mettait en rage un des cabinets d'avocats préféré des DRH qui affichait clairement sa volonté de mettre hors jeu les juges qui vérifient la validité des plans sociaux et lançait ce chantage : « (...) si la Cour de Cassation devait donner raison aux salariés de Viveo, ce serait ouvrir : « la porte à l'interdiction de tout licenciement en France » et nuirait « à l'attractivité de la France et à sa capacité à retenir ou créer des emplois »
   Et pourtant, depuis son début, cette affaire n'a quasiment pas été médiatisée. Ce qui est assez extraordinaire lorsqu'on sait qu'elle symbolise un modèle économique et un mode de management méprisants à l'encontre des salariés
   Or, on apprend aujourd'hui que : «(...) la chambre sociale (sociale!!!) de la Cour de cassation a invalidé l'arrêt de la Cour d'appel de Paris annulant, pour absence de motif économique (...)»

Lire la suite sur:

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(Cette moderne transposition du "Cri" de "Munch"
se déroula dans les urnes,
avec le résultat satisfaisant que l'on sait)


"OUSTE!"

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Benoît Barvin

jeudi 13 octobre 2011

"Ce dindon qui gloussait fut persona non grata dans les cours de yoga". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


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(La révolte des fichés du Résident
promettait d'être sanglante)

obiwi.fr

ADN : Comment Nicolas Sarkozy 
a fiché un million de Français innocents
Emmanuel Giordano

   (...) La loi du 18 Mars 2003 pour la sécurité intérieure dite Loi Sarkozy II, a étendu le fichage ADN à toutes personne poursuivie pour des faits délictueux.
   Jusqu'alors, cette pratique mise en place par la loi Guigou de 1998 était uniquement réservée aux personnes condamnées. Avec Nicolas Sarkozy, elle est étendue à tous ceux qui passent dans les mains de la police, qu’ils soient ensuite déclarés coupables ou innocentés par la Justice. 
   Contraire à l’article 9 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et au principe constitutionnel de la présomption d’innocence, puisque elle instaure de fait un véritable fichier de suspects, cette loi, au parfum très Vichy, a pourtant été validée par le Conseil Constitutionnel avant d’être votée.
   À la tête du Conseil Constitutionnel, qui compte parmi ses membre pas mal de personnalités de droite comme Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, un Gaulliste, médaillé de la Résistance plus très résistant, Yves Guéna, sera remercié plus tard par le même Nicolas Sarkozy, qui lui offrira la tête de la Commission de Contrôle du Découpage Électoral.
   Ainsi, si vous passez à l’avenir dans les mains de la police, pour une dénonciation calomnieuse quelconque, on prélèvera votre ADN - car une loi est venu depuis renforcer la première, en faisant du refus de se soumettre au dit prélèvement un délit - et vous serez donc fichés dans ce que l’on appelle le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques).
   Pour votre information, sachez que des études menées aux États-Unis ont démontré que l'expertise génétique est parfois entachée d'erreurs, et, au mieux, ne permet pas d'avoir de certitude sur une culpabilité, mais plutôt d'avoir une probabilité dont le calcul est délicat et variable d'un laboratoire d'analyse à l'autre. Plusieurs dizaines de personnes auraient ainsi été condamnées à tort à de lourdes peines de prison en étant accusées de meurtres, viols, etc. (...)
Lire le reste sur:

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(Les retraités allemands firent la queue pour obtenir
ce job de "testeur de pinte")

puretrend.com

Ces retraités allemands 
obligés de retourner au travail
Deborah Berlioz (Berlin)

   (...) Ils distribuent des journaux, rangent les étagères dans les supermarchés, font des sondages par téléphones… Plus de 660 000 retraités allemands doivent travailler à temps partiel pour compléter leur pension (comme, depuis longtemps, les retraités des States...). Un nombre en hausse constante: la multiplication des mini-jobs et des faibles salaires donne nécessairement des retraites de misère. (...)
   (...) Wolgang, 57 ans, sert des parts de gâteau à la cafétéria d’un centre de soins au coeur de Berlin. Cet homme jovial est pourtant à la retraite depuis plus de deux ans. Après deux crises cardiaques, il a dû cesser son activité de chauffeur. Mais impossible pour lui de passer ses journées entre mots croisés et jardinage.
   "En tant que retraité je touche 525 euros par mois. Je paye un loyer de 440 euros. Avec téléphone, le gaz, etc, il faut rajouter 150 euros. Et cela ne suffit pas. Il faut bien vivre de quelque chose c’est pour ca que je travaille ici."
   Wolgang travaille donc 20 heures par semaine dans ce centre, et cela pour 390 euros par mois. C’est ce qu’on appelle un mini-job de ce côté du Rhin. Introduits par les réformes Hartz IV au début des années 2000, ces contrats permettent aux employeurs d’être exonérés de charges tant que le salaire ne dépasse pas les 400 euros par mois. (...)
   Depuis, ils n’ont cessé de se développer dans tout le pays. Et nombreux sont les retraités à accepter ce genre de postes (comment faire autrement, hé, banane!). Selon le ministère des affaires sociales, plus de 660 000 seniors de 65 à 74 ans auraient un emploi à temps partiel. Et si certains pensent que tous ces retraités continuent de travailler par plaisir, Ulrike Mascher les contredit fermement. Elle préside de l’association pour la défense des droits sociaux VDK.
   "Quand on voit dans quelles activités les retraités travaillent, ils portent des journaux à 5h du matin, ils rangent des étagères dans des supermarchés, ils font des ménages, ils travaillent comme portiers la nuit. Ce sont des activités qu’on ne fait pas parce qu’on veut rencontrer des collègues, ou parce que cela nous plaît, mais car on a urgemment besoin d’argent, la retraite ne suffisant pas."
   Alors certes, 660 000 retraités qui travaillent, cela ne représente que 3,3% des personnes âgées de plus de 65 ans. Un chiffre que le gouvernement a vite fait de mettre en avant pour rassurer les masses . Mais le problème c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux à faire partie de cette catégorie de population menacée de paupérisation. Ils n’étaient que 416 000 en 2000. Leur nombre a donc augmenté de plus de 58% en dix ans. (...)
Lire l'article en entier sur:

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"Pourquoi c'est le dernier quignon de pain sec que j'aurai?
- Parce qu'on va désormais réserver tout ça
aux Européens...
- Ils en ont, de la chance!"
Les humanitaires, 
dernier recours des nouveaux pauvres

   (...) Victimes des coupes budgétaires draconiennes imposées par la crise de la dette, les Grecs les moins favorisés commencent à s’adresser aux ONG humanitaires pour se soigner. Interrogé par EUobserver, Apostolos Veizis, le chef de Médecins sans frontières (MSF) Grèce, raconte qu’un nombre croissant de citoyens grecs frappent à la porte des centres de soins implantés depuis 1995 par MSF dans le pays. Ceux-ci sont destinés à soigner les immigrés et les réfugiés hébergés dans des centres de rétention provisoire et qui n’ont pas accès au systéme de santé public national.
   "Avec l’aggravation de la crise économique, nous sommes face aux symptômes d’un problème plus grave", explique Veizis au site d’actualité européenne : "A présent, les retraités, les chômeurs, les sans-abri, les malades du VIH et de la tuberculose sont également privés de couverture maladie". "Nous constatons que les budgets de certains types de soins comme l’assistance sociale et le traitement de certaines maladies sont frappés de coupes qui vont jusqu’à 80%", ajoute Veizis. Ce dernier dénonce la rupture des stocks de matériel médical, de médicaments et de sang. Par ailleurs, ajoute EUobserver, les géants de la pharmacie refusent de livrer certains hopitaux, de peur de ne pas être payés (oh comme c'est vulgaire, cette question sempiternelle d'argent, vous ne trouvez pas?).
Lire sur:

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"Un, dos, tres...
Plous dès centrales,
mais touyours des bénéfices!
Ellé est pas belle, la vie?"
Le nucléaire, 
c’est bon pour les autres
EL PAÍS MADRID

   (...) ENSA est une entreprise publique qui appartient à la Société d’Etat de participations industrielles (SEPI). D’après un rapport intitulé La industria nuclear española [L’industrie nucléaire espagnole] récemment publié par le Forum nucléaire espagnol, 84 % des 85 millions d’euros de ventes d’ENSA proviennent de l’étranger. L’autre entreprise publique du secteur, l’Entreprise nationale de l’uranium (ENUSA), est également tournée au-delà des frontières. Car si l’Espagne importe de l’uranium, elle fabrique elle-même le combustible nucléaire et en exporte 60 % vers des pays comme la Finlande, la Suède, l’Allemagne, la Belgique et la France. Elle a même plusieurs fois servi de fournisseur aux Etats-Unis.
   Avec la renaissance du nucléaire en Chine, le gouvernement espagnol a appuyé, en 2008, la création du Spanish Nuclear Group of China (SNGC), une société conjointe qui rassemble quatre entreprises du secteur – Tecnatom, ENSA, ENUSA et Ringo Válvulas. Cette dernière fabrique des valves pour des centrales nucléaires comme celle de Qinshan, en Chine. Son directeur, José Manuel García, souligne la valeur de l’industrie nucléaire espagnole : ʺEn Espagne, on a brusquement cessé de construire des centrales nucléaires il y a plus de 20 ans, mais les entreprises [espagnoles] ont réussi à se maintenir à flot à l’étranger.ʺ(...) (et, hop! que je te pollue ailleurs et le tour est joué!)
Lire sur:


***
Luc Desle

mercredi 11 mai 2011

"Loue à petit Résident boîte à chaussures compensées". Benoît Barvin in "Annonces déclassées"

°°°
"Il doit bien y avoir un moyen de s'échapper de cet enfer... 
Il y en a sûrement un, en dehors du sommeil et des rêves..." 

[Hugo Pratt]

°°°

"Allo? Oui... Ah, vous voulez 
que je vous donne ma couverture
mais également mes vêtements... 
Pour pouvoir me vendre de l'électricité?
Heu... Laissez-moi le temps de la réflexion..."

Fukushima: 

Tepco demande l'aide financière de l'Etat japonais

   L'opérateur a besoin de 8,7 milliards d'euros pour augmenter la production des centrales thermiques afin de garantir l'approvisionnement en électricité. 
   (...) "A l'heure actuelle, nous sommes en train de prendre des mesures pour garantir un approvisionnement suffisant en électricité et éviter les coupures programmées", a assuré le PDG de Tepco, Masataka Shimizu, dans une lettre adressée au ministre de l'Economie, Banri Kaieda.

   Mais du fait de l'arrêt des réacteurs nucléaires de Fukushima, Tepco va avoir besoin d'hydrocarbures pour augmenter la production dans les centrales thermiques, "ce qui coûtera 1.000 milliards de yens de plus cette année budgétaire (8,7 milliards d'euros, ndlr)", a-t-il précisé. "Des fonds correspondants sont donc nécessaires", a insisté le dirigeant de la compagnie d'électricité (en s'inclinant respectueusement?). (...)


°°°

"Ah ces japonais... Pas assez libéraux à mon goût. 
Moi, je ne demande jamais rien au monarque
à l'Etat Français et...
Comment ça Pinocchio? Mais non, Monsieur, 
ce n'est pas du tout le nom de ce splendide avion..."

Libéralisme


   (...) Sur le plan économique le libéralisme économique donne une grande place au principe de propriété individuelle et s'oppose aux pouvoirs qui perturbent le libre jeu de la concurrence (sauf quand les affaires vont mal?). C'est tout autant l'étatisme ou l'État-providence qui instaurent des barrières au commerce, que la constitution de conglomérats ou ententes industriels qui acquièrent une position hégémonique sur le marché.  (Heu... Le premier est surtout sa bête noire... Le second, hein...) 
   L'accusation contemporaine la plus commune (hélas)  qui est portée contre le concept de libéralisme comme pour sa pratique est qu'il n'accorde(rait) quasiment aucune valeur à la réduction des inégalités (non! C'est pas vrai?) et considérerait les politiques de solidarité comme dangereuses (iniques? Beurk, un pauvre, c'est horriblement sale). Pour les libéraux, il s'agit de distinguer le fonctionnement de l'économie  (qui fonctionne toute seule dans un monde parfait) de la politique sociale, deux domaines ayant leurs propres objectifs (le premier, faire du fric. Le second... Heu...). Ils considèrent que les mélanger crée des confusions (ben voyons), opacités (idem)  et effets pervers au détriment des deux (du premier surtout?). (...)


°°°
"Comment ça, indécent? 
J'ai tellement de dettes que je suis obligé de vendre 
jusqu'à mes sous-vêtements..."

Apollon du Belvédère

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Baisse de la note financière de la Grèce, 
qui espère un 2e plan d'aide
 Isabel MALSANG (AFP)

   (...) L'agence de notation Standard & Poor's (notée à son tour par qui?) a confirmé lundi la méfiance des marchés (de Cavaillon?) sur la solvabilité de la Grèce, avec une nouvelle dégradation de sa note (O+O =?), au moment où le pays négocie la préparation d'un deuxième plan de soutien européen pour pouvoir servir sa dette en 2012 (tiens, tiens...).
   Devant l'ampleur des difficultés rencontrées par le pays, les Européens envisagent d'apporter une aide supplémentaire à la Grèce afin de se "substituer aux marchés en 2012", a déclaré lundi à l'AFP une source européenne (qui marche au gros rouge?).
   Samedi déjà, le chef (brrr...) de la zone euro Jean-Claude Juncker avait estimé que la Grèce avait besoin d'un "programme d'ajustement supplémentaire" (méchants Grecs, plus d'ouzo avant longtemps. Bien fait pour vous!).
   De fait (c'est scien-ti-fi-que, qu'on vous dit), la dette de la Grèce, qui pesait 115% du PIB au lancement en mai 2010 du premier plan de sauvetage du pays, via un prêt de 110 milliards de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, aura gonflé à 152% fin 2011 (à cause des remboursements?).

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(Deux titulaires du RSA 
travaillant 5 heures par semaine. 
L'un en tant que supplicié, 
l'autre comme maître fouetteur)
commons.wikimedia.org


"Et on dit merci qui?"
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