Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 30 mars 2010

TROP DE BULLES, VRAIMENT

FREDRIC VARADY (1908/2002)

Une "party" dans la bonne société. Des hommes et des femmes, bien habillés. Du champagne qui coule à flot. Et, hélas, une des invitées qui a trop bu. Les autres sont toutes de classe et de diamants parées. Sauf celle-ci qui a abusé de cette boisson à bulles que l'on boit avec modération, le petit doigt en l'air. 

Elle extériorise son plaisir, la malheureuse. Elle perd son self-contrôle, de sorte que son compagnon - ou chevalier servant - est gêné. Comment indique-t-on cette gêne dans ce monde-là? On tripote nerveusement son noeud papillon. Tout en gardant, au bras, la "folle hystérique", qui brame son bonheur, qui doit faire "hips" et autres borborygmes saugrenus. 

Quant au deuxième homme, peut-être fait-il partie du trio? En tout cas, il ne "fait pas le fier" ainsi que le disent les enfants. Il est guindé, plus que mal dans son costume, lui. Il regarde au loin, comme si un invité quelconque pouvait le sauver de cette greluche qui, à côté de lui, se conduit de manière bien "peuple". Une greluche, certainement, que son ami - ou connaissance - a introduit dans ce monde. 

Quelle idée a-t-il eu de lui ouvrir sa porte? En tout cas, la gourgandine ne reviendra plus à une de ses partys, renommées comme étant un moment où on est entre soi: dans le Monde, le vrai, celui de la toute puissance que procure la naissance, et la fameuse cuiller d'argent. Pour le moment, il faut faire contre fortune - ahaha - bon coeur. Et, surtout, subtiliser les autres magnums de champagne. Discrètement, cela va sans dire. Pour éviter que cette blondasse ne fasse un plus gros esclandre.
Parfois, recevoir chez soi la frange soi-disant éduquée de la société, cela ressemble à un beau sacerdoce!

Benoît Barvin


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