Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 27 septembre 2012

"Depuis le jour de sa naissance, il faisait le décompte des heures lui restant à vivre". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE T'AVISE PAS D'IMITER
LE VENT FOU DE L'ORGUEIL)

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"Puisqu'on te dit qu'il n'y a plus de nouvel IPhone!
T'arrives trop tard, tocard!"


Le 17 novembre, Zuccotti Park est évacué manu militari. 
(Photo Mike Segar. Reuters)

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"Si je suis garanti sans OGM?
Pourquoi cette question?"

OGM : comment 
le lobby contre-attaque
KARINE LE LOËT

   (...) 1. Jouer la carte de la prudence:
   Ne pas paniquer ni hurler au scandale, il faut stopper l’emballement. Dans les heures qui ont suivi la publication de l’étude, le premier intéressé, Monsanto, s’est montré très mesuré : un porte-parole a déclaré que le groupe allait « examiner [l’étude] attentivement, comme nous le faisons pour toutes les études concernant nos produits et nos technologies ». Prudent, lui aussi, Mark Tester, professeur à l’Australian Centre for Plan Functional Genomics, un institut de recherche sur les biotechnologies qui a pour objectif d’ « assurer que l’Australie demeure compétitive dans la production de céréales » et a recours entre autres à la manipulation génétique s’est demandé pourquoi d’autres études n’avaient jamais montré de pareils résultats.

   2. Attaquer le sérieux de l’étude:
   Une fois l’étude publiée – elle ne l’a été qu’à 15h alors que le Nouvel Observateur publiait l’info dès le matin - les chercheurs s’en sont emparé. Et les critiques ont commencé à pleuvoir. « Cela ne vaut pas un clou, confiait ce jeudi au Figaro, le toxicologue Gérard Pascal. Pour faire une étude de cancérologie sérieuse sur deux ans, il faut des groupes d’au moins 50 rats. Or ici, ils n’en comptent que dix. Du fait des décès spontanés qui surviennent pendant l’expérience, l’échantillon est bien trop faible pour tirer la moindre conclusion. Enfin, la souche de rats utilisée est réputée pour développer spontanément des cancers mammaires. » Or, Gérard Pascal, un ancien de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), aurait contribué « aux autorisations d’un grand nombre d’OGM au sein des comités français d’évaluation », selon le Criigen.

   Le Pr Marc Fellous, président de l’Association française des biotechnologies végétales- un institut réunissant 200 membres « convaincus de l’intérêt des biotechnologies végétales pour notre pays et plus particulièrement pour son agriculture »- a pointé, le manque d’information sur le régime alimentaire des rats. « A part le maïs OGM, on ne sait pas ce qu’ils ont mangé. De plus, le maïs renferme des mycotoxines, des substances naturelles fortement cancérigènes. A-t-on mesuré leur concentration ? La publication ne le dit pas. » Devant le vent de critiques, le Dr Joël Spiroux, co-auteur de l’étude a répondu point par point dans les colonnes du Nouvel Obs.

   3. Démonter la crédibilité de l’équipe
   Pour être sûr d’enterrer les propos, mieux vaut carrément décrédibiliser les auteurs. « Les études de Séralini et de ses collègues militants anti-OGM n’ont pas, dans le passé, résisté aux revues de pairs, a déclaré Dr Julian Little du Conseil de biotechnologie agricole, un lobby industriel britannique pro-Ogm. Elles se sont notamment attirées les critiques de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, ndlr), de l’autorité sanitaire d’Australie et de Nouvelle Zélande (FSANZ) et du Public Research and Regulation Initiative (PRRI), un forum pour le secteur public de la recherche. » Anthony Trewavas, pour sa part, professeur de biologie cellulaire à l’université d’Edimbourg, a rappelé que M. Séralini est un militant anti-OGM. 
   Une critique que l’on peut renvoyer à son auteur : M. Trewavas, lui, est clairement identifié pro-OGM. Il a notamment signé un article dans AgBioWorld titré « Les OGM sont notre meilleure option » Mais a-t-il néanmoins raison ? Oui sans aucun doute pour ce qui est des produits agricoles transgéniques. Mais pas pour le reste. Gilles-Eric Séralini et son équipe « n’ont rien contre les OGM pour la fabrication de médicaments. L’insuline par exemple, est fabriquée à partir d’OGM. (…) En revanche, Gilles-Eric Séralini et nous autres sommes contre les OGM agricoles, mal étiquetés et dont la toxicité au long court est mal étudiée », explique Joël Spiroux dans les colonnes du Nouvel Obs. (...)
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(La fière Allemagne priant peut-être pour que
les pays émergents émergent
le plus tard possible)

 La chancellière Angela Merkel 
attend l'ouverture d'une session parlementaire à Berlin. 
(Photo Fabrizio Bensch. Reuters) 

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"On n'a gagné, On n'a gagné!
- Pauvre naze, tu crois encore à la Justice?
- Oh Toi, depuis que ton mec t'a larguée,
t'es d'un ch..., tu sais!"

une nuit girl by buzillo
Marée noire de l'Erika : 
la procédure contre Total pourrait être annulée 
(heureusement, cela n'a pas été le cas,
mais qu'on puisse poser la question
en dit long sur les dessous peu glorieux
de cette affaire)
Mehdi Pfeiffer 

   (...) Plus de 400 kilomètres de côtes françaises souillées et pas moins de 150 000 oiseaux mazoutés... Le 12 décembre 1999, le naufrage de l'Erika, un vieux navire battant pavillon maltais et transportant du pétrole pour groupe français Total, avait provoqué une catastrophe écologique sans précédent. Presque 13 ans plus tard, la cour de cassation doit dire ce mardi après-midi, si oui ou non elle valide les condamnations, dont celle de Total, prononcées pour la pire marée noire qu'ait connue la France. (...)

   (...) Le 30 mars 2010, la cour d'appel de Paris avait confirmé les condamnations pénales pour pollution du groupe Total, de la société de classification Rina, de l'armateur Giuseppe Savarese et du gestionnaire Antonio Pollara. Les parties civiles (l'Etat, les collectivités locales et des associations de protection de l'environnement) avaient obtenu plus de 200 millions d'euros de dommages et intérêts, dont environ 13 millions au titre de leur «préjudice écologique». 
   Les quatre condamnés s'étaient alors pourvus en cassation, où au printemps dernier, Didier Boccon-Gibod, l'avocat général, avait recommandé l'annulation pure et simple de de procédure, arguant que la justice française n'était pas compétente». (...)

   Le navire a en effet sombré en Zone économique exclusive (ZEE), c'est à dire en dehors des eaux territoriales françaises. L'avocat général a également remis en cause l'indemnisation du «préjudice écologique», accordé en première instance et en appel à plusieurs collectivités et associations, comme la Ligue de Protection des Oiseaux, indépendamment de tout dommage économique.
   Mais plus que financier, l'enjeu est ailleurs. Total et Rina ont en effet déjà versés les 200 millions d'euros de dommages et intérêts et ne comptent pas récupérer cette somme, quelle que soit la décision rendue par la Cour de cassation. En revanche, les parties civiles craignent les répercussions juridiques en cas d'annulation de la procédure. Car la décision ferait jurisprudence et d'autres navires pourraient polluer en toute impunité. (La Cour de Cassation n'a donc pas osé ce qui, peut-être quelques mois plus tôt, aurait été possible?) (...)

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Luc Desle

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