Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 21 février 2014

"L'Homme aux cheveux poivre et sel avait trop de sucre dans le sang". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(SUIS TES INTUITIONS 
QUAND ELLES VIENNENT DU CŒUR)
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(Danseuse exotique montrant son savoir-faire)


(Source: televandalist, via michiganswampmonkey)

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(Habitants de Détroit accueillant avec enthousiasme 
un immigrant compétent)



50 000 immigrés pour sauver Detroit ?

THE NEW YORK TIMES

   (...) Le gouverneur républicain du Michigan, Rick Snyder, veut donner un nouveau souffle à Detroit en faisant venir des immigrés compétents. Il propose d'en attirer 50 000 sur cinq ans grâce à un programme de visas destinés aux diplômés de l'enseignement supérieur ou à des personnes particulièrement talentueuses dans les domaines de la science, de l'art ou des affaires.

   C'est un projet hors du commun qui suscite une réaction viscérale : Rick Snyder, qui est un homme d'affaires, propose une initiative intensive pour repeupler et reconstruire Detroit, sans se contenter de courber l'échine pendant les procédures liées à la faillite, pour ensuite recommencer à survivre tant bien que mal. Associé à d'autres efforts consentis par la municipalité pour encourager l'enseignement, les arts, la technologie et l'industrie manufacturière, le sursaut d'énergie apporté par l'immigration pourrait ressusciter une ville que beaucoup donnent pour morte.

   Toutefois, on peut se féliciter de ce projet créatif du gouverneur tout en admettant qu'il est déconcertant. D'une part, Detroit n'est pas une morne plaine. C'est une métropole dont la population est essentiellement africaine-américaine, une ville détruite par une conjoncture économique désastreuse et une gestion catastrophique, mais aussi par la désertion des Blancs. À la suite de cette descente aux enfers, une grande partie de la population est restée piégée par de mauvaises écoles, de rares emplois et un sombre avenir. Il est étrangement défaitiste de déclarer : après tout le tort causé aux habitants de Detroit, faisons donc venir des Chinois et des Indiens. (...)

   (...) Il est tout aussi étrange d'attacher la politique d'immigration – une question fédérale – à un projet municipal plein de bonnes intentions : pourquoi Detroit ? Et pourquoi pas Baltimore dans le Maryland ou Brownsville au Texas ? Par ailleurs, des visas associés à un lieu précis créent un problème de mise en œuvre si les bénéficiaires déménagent à Chicago à la première occasion. Personne ne va leur dire : “Bienvenue à Detroit, voici votre visa et votre bracelet électronique.”

   Un programme de visas si restreint risque aussi de renforcer l'idée fausse selon laquelle les immigrés hautement qualifiés sont les seuls qui en valent la peine. Cela revient à installer un cordon de velours devant la “porte d'or” pour filtrer les arrivants. Les entrepreneurs et les intellectuels d'envergure internationale sont aussi issus de familles pauvres et de la classe ouvrière. Une partie du travail crucial qui permet de soutenir notre économie est effectuée par des travailleurs agricoles qui savent parfaitement récolter nos fruits et légumes, mais aussi par des nourrices et des femmes de ménage sans qui nombre de foyers aisés ne pourraient fonctionner.

   Les partisans de Rick Snyder, dont le maire de Detroit et de nombreux entrepreneurs locaux, ont des réponses toutes prêtes à ces objections. Selon eux, la réussite des immigrés ne nuira pas nécessairement aux habitants actuels. Ils affirment que le secteur de la recherche et du développement est prospère à Detroit et que de nombreux emplois hautement qualifiés n'y sont pas pourvus. Ils sont convaincus qu'une élite de nouveaux arrivants permettrait de créer et d'attirer à la fois des emplois et des investissements, ce qui serait salutaire pour tout le monde.

   Pour contourner l'écueil d'un programme de visa ne s'appliquant qu'à une ville, certains pensent qu'il faut voir les choses en grand. Angelo Paparelli, un avocat spécialiste de l'immigration qui a grandi à Detroit, suggère de reproduire pour ce domaine l'initiative Race to the Top[course au sommet], une compétition visant à stimuler l'innovation dans les écoles. Les Etats pourraient soumettre des projets de relance économique et ainsi rivaliser pour obtenir un plus grand nombre de visas de travail destinés aux investisseurs et entrepreneurs étrangers.

   La proposition d'Angelo Paparelli ainsi que celle du gouverneur Rick Snyder valent la peine d'être examinées. Et il est possible que le gouvernement de Barack Obama soit disposé à faire de Detroit un laboratoire d'innovations en matière d'immigration. Pour Angelo Paparelli, un président avec “un peu de culot” pourrait y parvenir par voie réglementaire, sans consulter le Congrès.

   Mais pourquoi devrait-il en arriver là ? Et si le Congrès concevait un plan beaucoup plus ambitieux pour libérer l'énergie et les compétences de millions d'immigrants, et non de quelques milliers ? On peut imaginer qu'une telle initiative, appliquée aux cinquante Etats et non pas à une seule ville, stimulerait non seulement les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques, mais aussi les petites affaires familiales qui sont l'épine dorsale de nos villes, ainsi que les secteurs et les métiers que la plupart des Américains évitent.

   Ce projet doit être rédigé avec soin pour obtenir le soutien des chefs d'entreprise, des syndicats, des législateurs et de l'opinion publique. Il faut encourager la création d'entreprises et les investissements tout en respectant l'engagement essentiel des Etats-Unis vis-à-vis de l'immigration familiale. La bonne nouvelle ? Ce plan existe et il a été adopté par le Sénat en juin 2013*.

Note :* La Chambre des représentants, à majorité républicaine, n'a en revanche toujours pas voté la réforme.


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(Jolie blonde se lavant les cheveux tout en pratiquant
sa gymnastique quotidienne)


Artist painter erotic art Spanish . Modesto Roldan.


( Ce qui invaliderait, selon certains, les
propos généralement tenus à propos de la capacité des
blondes à faire plusieurs choses en même temps)

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Luc Desle

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