Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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samedi 17 mars 2012

"Ce vieux moulin souffrait d'un souffle au coeur". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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Pensées pour nous-mêmes: 


(L'ENCRE DE L'ESPOIR NE SÈCHE JAMAIS)
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"Répète après Moaaa...
La Tibèèèt est une portion
intégrââânte de la Chiiine..."
La grande évasion des Tibétains
   (...) Pour échapper à la répression chinoise, les moines tibétains risquent encore aujourd'hui leur vie sur le chemin de Dharamsala, cette ville du nord de l'Inde qui accueille le gouvernement tibétain en exil. (...)
   (...) En janvier, dans les contreforts des sommets enneigés qui dominent Dharamsala [ville du nord de l'Inde, où réside le gouvernement tibétain en exil], un adolescent bien bâti, les joues roses, se glissait dans un dortoir. C'était pour lui la fin d'un long périple hivernal qui l'a conduit de la Chine à l'Inde en passant par le Népal. 
   Ce moine en fuite était parti de cette partie du plateau tibétain qu'on surnomme le toit du monde. Il n'y retournera peut-être jamais pour revoir son père, ses frères et sœurs, et les yacks qui paissent autour du village où il vivait, un endroit complètement isolé. Pourtant, il a grandi en rêvant de contrées étrangères. "Au Tibet, j'ai entendu parler des droits de l'homme en Inde", explique Yeshi Phuntsok au centre d'accueil des Tibétains. Ce complexe de 500 places construit l'année dernière est destiné aux réfugiés venus du Tibet. Aujourd'hui, le centre en accueille une soixantaine. Beaucoup essaient de sortir de Chine, mais tous n'ont pas la chance de réussir, comme ce jeune homme. Il a tout de même donné à un passeur toutes les économies de sa famille, a dû voyager sous des bagages pour passer les postes de contrôle militaires et se cacher quelque temps au Népal avant de franchir dans la nuit noire, suspendu à une corde, le torrent qui marque la frontière.
   "Depuis que je suis ici, je suis soulagé", s'exclame Yeshi Phuntsok. Vêtu d'un jean et d'un coupe-vent gris, ce moine au visage poupin est semblable à tous les jeunes garçons. Mais les nouveaux réfugiés qui parviennent à sortir au compte-gouttes de Chine pour rejoindre le gouvernement tibétain en exil en Inde arrivent avec des récits inouïs, ceux de leur parcours clandestin, mais aussi des témoignages directs faisant état d'une rébellion désarmée contre le pouvoir chinois menée par des moines, des religieuses et des nomades, la plus audacieuse depuis les émeutes de 2008 dans les rues de Lhassa. Depuis mars 2011, vingt-deux bouddhistes clamant des slogans au nom de la liberté et du retour d'exil du dalaï-lama, leur chef spirituel, se sont immolés par le feu, dont une demi-douzaine depuis le début de cette année. Plusieurs d'entre eux auraient même avalé de l'essence pour ne se laisser aucune chance de survie. (...)
Lire le long article sur:

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"Ces mecs, z'ont qu'à boire... Hips...
Aut' chose que d'l'eau... Ahaha..."
(Ces rednecks étaient fidèles 
à leur sale réputation)
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En Cisjordanie, 
même l'eau est une arme
Laurent Zecchini 
   (...) TARQUMIYA (CISJORDANIE), ENVOYÉ SPÉCIAL - Peut-on qualifier la politique israélienne de gestion de la ressource hydrique en Cisjordanie d'"apartheid de l'eau" ? Pour Youssef Dabassé, adjoint au maire de Tarqumiya, un gros village de 20 000 habitants situé à l'est d'Hébron, la question est théorique. La situation au quotidien de ses administrés est suffisamment éloquente : tous les dix jours, son village obtient de l'eau courante pendant soixante-dix heures. Puis c'est le tour d'un autre village proche, pendant le même laps de temps.
   Lorsque les robinets coulent, il faut faire des provisions pour l'eau potable, pour le bétail et, s'il en reste, pour les cultures. "Quand nous sommes connectés, explique Youssef Dabassé, les parties basses de Tarqumiya en profitent et, la fois suivante, c'est le village d'en haut qui est alimenté." Le reste du temps, il faut acheter l'eau aux camions-citernes de passage et puiser dans les réservoirs, dont sont équipées environ 40 % des maisons. (...) 
   (...) Evidemment, le prix n'est pas le même : l'eau du robinet est facturée 2,6 shekels/m3 (0,5 euro), et celle des camions atteint 25 shekels/m3 (5 euros). En été, la situation devient intenable, souligne le maire adjoint : "Mekorot [la compagnie de l'eau israélienne] coupe l'alimentation, parce qu'ils privilégient les colonies juives alentour. Lorsque nous nous plaignons, ils disent : 'Nous avons vérifié, tout est normal.' Et l'eau reste coupée pendant des jours."
   Pour comprendre, il faut rouler dans les collines avec Khayni Damidi, un ingénieur de l'Autorité palestinienne de l'eau (PWA). Sur la route 35, l'embranchement vers Tarqumiya longe la colonie juive de Telem. Un peu avant, sur un mauvais chemin de terre flanqué d'oliviers, on débouche sur une station de pompage au bruit assourdissant.
   L'installation, qui dessert une vingtaine de villages, appartient à la compagnie Mekorot. En principe, elle est gérée en coordination avec l'Autorité palestinienne, à une réserve près : sur la grosse canalisation qui s'enfonce sous terre, l'ingénieur Damidi désigne une valve protubérante. "Elle sert de goulot d'étranglement, explique-t-il. Le débit est régulé selon le bon vouloir des Israéliens." (...)

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« Le fanatisme est aveugle, 

il rend sourd et aveugle. 
Le fanatique ne se pose pas de questions, 
il ne connaît pas le doute : 
il sait, il pense qu’il sait. »
Elie Wiesel 

Extrait du Mémoire à deux voix elle.fr 

"Pourquoi ma photo illustre-t-elle votre article?
Pour une fois que je ne dis rien...

- Justement..."


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Théo Klein rompt avec le Crif
CLAUDE ASKOLOVITCH 

   (...) "Peut-être votre politique est-elle grandiose, je crains qu'elle ne soit mortelle." C'est en ces termes ironiques et glacés que Me Théo Klein, ancien président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), acte sa rupture avec une institution qu'il a présidée de 1983 à 1989. Dans une lettre adressée à Richard Prasquier, actuel président de l'institution, que Le Point.fr s'est procurée (cliquez ici pour consulter la lettre), il reproche au Crif de participer à la campagne contre le journaliste de France Télévisions Charles Enderlin, dans "l'affaire Al Dura", une polémique qui dure depuis plus de dix ans. 
   Le 30 septembre 2000, au déclenchement de la deuxième Intifada, France 2 diffusait les images de la mort d'un enfant palestinien, Mohamed Al Dura, pris avec son père dans un affrontement au carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza, et touché, selon le commentaire de Charles Enderlin, par des tirs israéliens. Le drame de Netzarim, devenu un des symboles de la souffrance palestinienne, n'a pas été contesté à l'époque par les autorités israéliennes. Mais il est devenu une affaire majeure pour des militants pro-israéliens en France, certains contestant que l'enfant ait été touché par des balles israéliennes, d'autres affirmant que Al Dura ne serait pas mort et que le reportage de France Télévisions serait une mise en scène. (...)
   (...) Si le statut d'Enderlin, un des meilleurs spécialistes du conflit du Proche-Orient, est resté inchangé en Israël, aucune source, y compris au plus haut niveau, ne se détournant de lui, il est, en revanche, devenu l'objet d'une campagne très violente en France. Son renvoi de France Télévisions a été demandé plusieurs fois. La thèse de la mise en scène s'est imposée dans les institutions juives, au point d'être relayée par le Crif, malgré des démentis judiciaires successifs et les explications du journaliste. Le principal accusateur de Charles Enderlin, Philippe Karsenty, élu municipal à Neuilly-sur-Seine, doit être rejugé pour diffamation, sa relaxe ayant été annulée par la Cour de cassation. C'est à la suite de cette relaxe que Richard Prasquier est de nouveau intervenu sur le site du Crif, reprenant les accusations contre Enderlin et provoquant la colère de Théo Klein. (...)
Lire l'article sur:

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"Oui, oui... Je chanteuse être Moi..."
Carla Bruni en femme au foyer : 
ridicule !
Maria Laura Rodotà 

   (...) L’image évoquée est familière : une jeune maman, le cerveau en bouillie, se vautre dans son canapé devant une sitcom, son bébé dans les bras. Jusque-là, rien d’exceptionnel. Sauf que la maman en question n’est autre que Carla Bruni-Sarkozy. La transformation de la Première dame de France en femme au foyer aux goûts simples n’est pas très crédible et devient même franchement irritante (ou grotesque?)
   Dans le supplément télé du Figaro, l’ex-mannequin, parée d’un pull gris informe, pose souriante, la télécommande du peuple à la main. Les experts en communication parlent de "rebranding", une reconfiguration médiatique de la marque Carla. Mais eux non plus ne sont pas convaincus. Elle aura au moins essayé, peut-être pour satisfaire les conseillers de l’Elysée préoccupés par les derniers sondages. 
   Ainsi, Carla nous raconte qu’elle s’occupe de sa petite Giulia, née à l’automne, en regardant Plus belle la vie et L’Amour est dans le pré, une émission de téléréalité qu’elle trouve "absolument fabuleuse" (elle voulait dire "niaise"?). Elle avoue se laisser tenter par le foot et le cyclisme (on te croit...), suivre les débats. (...)
   (...) Autrement dit, c’est une Française comme les autres (toutes les Françaises aiment le cyclisme et le foot?). Mais cette nouvelle Carla "ne fonctionne pas", affirment les experts. Sa dernière sortie fait clairement partie d’une "campagne orchestrée pour reconquérir la classe moyenne" (non! Tu crois?). Une journaliste d’opinion, Anne Sinclair, directrice du nouveau Huffington Post français et épouse du tristement célèbre (oh combien) Dominique Strauss-Kahn, a sorti les griffes : "Pourquoi jouer un rôle ? En essayant d’être 'une femme du peuple', ne montre-t-elle pas qu’elle le méprise ?". Allez savoir. (...)

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Luc Desle

samedi 26 novembre 2011

"Echange toute la Sagesse du Monde contre deux pièces avec vue sur jardin potager". Benoît Barvin in "Annonces déclassées"


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"Heu... si je connais l'expression mettre la tête au carré? Ben..."

Des journalistes israéliens dénoncent les menaces 
sur la liberté de la presse dans leur pays

   (...) "Nous sommes confrontés à une ivresse d'un pouvoir qui ne connaît plus ses limites", a déclaré à la tribune le principal présentateur de nouvelles à la radio militaire, Razi Barkaï. "L'attaque contre la liberté de la presse est inséparable de l'offensive contre l'indépendance de la justice", a mis en garde une autre journaliste, Ilana Dayan, reporter de la seconde chaîne de télévision privée.
   Les journalistes s'insurgent contre un projet de loi élaboré par des députés d'extrême droite destiné à aggraver de façon draconienne la législation sur la diffamation. S'il était adopté par la Knesset (parlement), il permettrait d'infliger des amendes très lourdes à des médias attaqués en justice pour diffamation, quand bien même les plaignants n'apporteraient pas la preuve qu'ils ont subi des dommages réels du fait de la publication des textes incriminés (qu'attend le Résident et sa clique pour imiter la Knesset?).
   Les journalistes se sont également élevés contre les pressions sur la chaîne privée 10. Connue pour son indépendance dans ses programmes de nouvelles, elle est menacée de fermeture après qu'une commission parlementaire à majorité de droite eut refusé de renflouer ses dettes. Le 13 novembre, l'extrême droite avait marqué un nouveau point en obtenant le feu vert du gouvernement à deux propositions de loi controversées ciblant le financement d'ONG israéliennes hostiles à l'occupation et à la colonisation des Territoires palestiniens. Pour l'heure, toutefois les deux lois ont été gelées, suite au tollé qu'elles ont provoqué en Israël et à l'étranger. (...)
Lire sur:

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"Ouais! Je vous accuse de discrimination face aux femmes
aux petits seins nus... Je demande réparation, sale machiste..."
levidepoches.fr

Le Crif et les députés « juifs » :
les dilemmes du "diversitarisme "

Samuel Ghiles Meilhac Chercheur

   (...) Le président du Crif a-t-il commis une faute scandaleuse en s'inquiétant publiquement du fait que tous les députés socialistes parisiens non renouvelés après l'accord avec Europe Ecologie - Les Verts puissent être identifiés comme juifs ? Se rend-il coupable d'un regard uniquement communautaire, que l'on croyait réservé à ceux qui comptent les juifs ou supposés tels pour en dénoncer l'influence, par essence totale et à usage nocif ? (il faut vraiment répondre?)
   Cette défiance est aussi celle d'une partie de la gauche à l'égard d'une partie de la communauté juive, dont le Crif est l'expression politique, qui soutient inconditionnellement les gouvernements israéliens – notamment l'actuel qui, avec Benjamin Netanyahou comme Premier ministre et Avigdor Lieberman comme chef de la diplomatie, est assez éloigné de la sociale-démocratie européenne.
   Cette affaire se déroule dans une France où l'obsession identitaire sature le débat public. Nous sommes renvoyés aux travers d'une lecture diversitaire du personnel politique : combien de femmes, de Noirs, de Maghrébins dans un conseil municipal, au Sénat et à l'Assemblée nationale ?
   Là, on touche au cœur de la question : s'agit-il de représenter toute la société ou d'assurer la promotion, parfois au forceps, de groupes fragiles que l'on désigne comme minoritaires ? (...)


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"Je t'accuse de cracher dans la soupe!
- Mais non, j'adore cette émission, je veux continuer à être dedans...
- De quoi tu m'parles? J'te dis que t'as vraiment
craché dans la soupe. On a la vidéo... 
On n'a pas l'droit d'faire ça, s..."
(soupirs)

George Orwell et Aldous Huxley, 
des cauchemars devenus réalité

   (...) Les deux romans d’anticipation dystopiques 1984 de George Orwell et Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley ont nourri les pires cauchemars des possibles dérives de la démocratie. Ils présentent chacun deux conceptions du contrôle des masses, le premier par la privation, le second par l’abondance.
   Respectivement écrits en 1948 et 1931, ces deux ouvrages semblent avoir fait des émules et ces cauchemars sont devenus réalité, comme le montre cette infographie rapportée par Flavor Wire.
   Dans 1984, George Orwell décrit un futur où les informations seraient contrôlées par un gouvernement totalitaire et dans lequel la population serait placée sous l’œil de «Big Brother». Cette mainmise sur les organes d’informations tous azimuts fait écho aux volontés de museler les médias comme en Tunisie, en Turquie ou en Iran.
   Aussi Aldous Huxley dépeint-il les contours d’une dictature parfaite. Des individus conditionnés auraient l’illusion d’être libres et épanouis, mais seraient en réalité placés dans un système de soumission via la consommation et la distraction excessives. C’est, d’après cette infographie, ce que suintent les Etats-Unis avec leurs programmes de divertissement à outrance (mais pas que les States...).

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(Fils de colonels grecs fêtant l'entrée du parti LAOS
dans le gouvernement du pays)


Lucas Papademos n’avait 
pas besoin de l’extrême droite
Lori Keza. To Vima

   (...) La crise sert de purgatoire. Des défenseurs de la junte des colonels sont devenus membres du nouveau gouvernement, sans qu'il n'y ait eu aucune, mais vraiment aucune, protestation. 
   N'ayons pas la mémoire courte. Giorgos Karatzaferis, le leader de l'Alerte populaire orthodoxe (Laos), a demandé une amnistie pour les acteurs de la junte militaire. Il faut comprendre le sens profond de sa demande : il a demandé que l'on oublie, que l'on raye de nos mémoires, ceux qui ont renversé la république
   Et ce n'est pas une demande ancienne, qui date de l'an dernier, ni même un "détail", mais une réalité très récente. Le Laos est entré au gouvernement sans aucune justification idéologique ou pratique. Pourtant, ce n'est même pas un "simple parti d'extrême droite", comme dans le reste de l'Europe. Bien entendu, la base idéologique de ce parti ressemble aux autres : xénophobe, usant de la crise, chrétien au possible et ennemi de la mondialisation. Mais la différence est qu'ici, le parti est directement lié à la dictature des colonels (de 1967 à 1974). 
   Ce n'est ni une calomnie, ni une rumeur, mais un fait. Makis Voridis, l'actuel ministre des Transports, était le secrétaire général de la jeunesse de la junte militaire, donc un homme de la junte avec un pedigree connu, gravé à vie. Son ajustement politique vers le nationalisme patriotique a conduit le Laos à se présenter sur des listes électorales avec les candidats de Chryssi Avghi, une autre formation d'extrême droite extraparlementaire dont les militants s'en prennent régulièrement aux immigrés en particulier dans le centre-ville d'Athènes. 
Le nouveau gouvernement bénéficie d'un bon accueil, mais il a fait sa première sérieuse erreur. M. Papademos n'avait pas besoin de l'extrême droite, ni politiquement ni stratégiquement. Il en a pourtant décidé ainsi. Les vieux souvenirs de l'époque des colonels, les plaies du passé sont donc de nouveau ouvertes et pourront briser son image de rassembleur. (Heu... La Droite pactisant avec l'extrême Droite, c'est vraiment une surprise?) (...)

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Benoît Barvin

mardi 18 octobre 2011

"Dans l'intimité, le Noeud Gordien était un vrai vicelard". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


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"Oh Vous, Membres honnêtes de cet Illustre Institution,
sachez que jamais les Organes de la République
ne vous attaqueront, ni frontalement, ni en loucedé. 
J'y veillerai personnellement moi-même..."
Palestine : le magazine 
de France 2 qui dérange
 Sarah Diffalah

   La colère du Crif et de l'ambassade israélienne contre une émission sur la question palestinienne provoque l'émoi dans le monde de la presse. 
   (...) Le documentaire est certes sévère envers la politique israélienne en Cisjordanie, mais il ne comporte pas d'erreurs factuelles. Charles Enderlin, correspondant de France Télévisions au Proche-Orient et spécialiste de la région fait sur son blog une analyse du documentaire auquel il n'a pas pris part : "Le problème des colonies montré dans le reportage 'Les frontières de la discorde' est exact. Les agriculteurs palestiniens ont le plus grand mal à aller cultiver leurs terres de l'autre côté de la barrière de séparation. Effectivement, dans la vallée du Jourdain les Palestiniens et les bédouins n'ont pas le même accès à l'eau qui va en priorité aux colonies", écrit-il.
   Le sujet qui a suscité le plus grand courroux des représentants juifs concerne les lobby pro-israéliens aux Etats-Unis. Le reportage montre comment des groupes de pression, l'Aipac notamment, mais aussi les groupes de chrétiens évangéliques, tentent d'influencer la diplomatie étrangère américaine. Les témoignages d'un ancien de l'Aipac sont accablants. Il explique par exemple comment les journalistes jugés trop "pro-palestiens" sont black-listés.
   "L'angle de l'émission était de savoir pourquoi la démarche de Mahmoud Abbas pour la demande de reconnaissance de la Palestine à l'Onu bloquait", explique Patrick Boitet, "le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël est très important. Et le lobby pro-israélien est extrêmement actif au Congrès, c'est ce qu'on a voulu montrer."
   Le lobby en question ne s'en cache d'ailleurs pas. Ayant pignon sur rue, le site internet de l'Aipac regorge de vidéos de lobbyistes exigeant le veto de Barack Obama au Conseil de sécurité. "Nous aurions pu être beaucoup plus durs", confie Patrick Boitet, "on a rien dit sur les incendies de mosquées, les cimetières saccagés. Mais on n'a pas voulu mettre de l'huile sur le feu. " (...)
Lire l'article sur:

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"Le numérique menace la survie de mes films et...
Comment ça, c'est une excellente nouvelle?"

"Avec le numérique, 
la mémoire du cinéma est en danger"

   Rencontre avec Philippe Mannoni de la Cinémathèque à l'occasion d'un colloque sur l'avenir du cinéma organisé à Paris. (...)
   - Quelle évolution majeure insuffle le passage du cinéma au numérique ?
   Nous vivons un moment particuliers dans l’histoire du cinéma puisque, dans tous les secteurs de la profession, la transition au numérique est en passe d’être définitivement réalisée après 120 années d’usage de la pellicule. La dématérialisation des oeuvres pose une difficulté pour les cinémathèques du monde dont le rôle est la conservation du patrimoine cinématographique. Il n’existe pas aujourd’hui de supports fiables pour conserver durablement les copies numériques. La mémoire du cinéma est donc en danger. Henri Langlois découvrait des bobines dans les marchés aux puces. Je crains que nous ne trouvions pas demain de disques durs remplis de films qui soient lisibles et compatibles avec la technologie qui aura évoluée.

   - Le numérique permet aussi de restaurer les oeuvres avec des techniques très avancées. N'est-ce pas un avantage ?
   Attention une fois de plus. Le numérique est un nouveau joujou qui rend fou certains restaurateurs qui se laissent emporter par la magie qu’offre la palette graphique. Le numérique permet aujourd’hui de restaurer l’image d’un film ancien avec une qualité trop avancée et parfaite, telle que le chef opérateur ne pouvait la voir et concevoir à son époque. Le danger est d’aller trop loin et à l’encontre de la volonté des auteurs. Je pense que l'on touche à leur droit moral. Cela est également le cas pour ce qui concerne le son. Le numérique ne tient pas compte des 90 systèmes sonores développés depuis 1927 comme celui créé spécifiquement par Orson Wells pour son film Citizen Kane. Nous perdons ces richesses. (...)


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"Maman, Papa, je n'ai rien sur les mains"

(Cette fille de... donnait l'exemple, mais ses parents
ministres n'en avaient cure...)

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L'UMP : polémiques, 
scandales et bling bling
Alexia Gautier
   (...) En un an, cinq ministres ont dû démissionner suite à des affaires qui entachaient le parti du gouvernement. Alain Joyadet, secrétaire d'Etat à la coopération et Christian Blanc secrétaire d'Etat au Grand Paris doivent quitter le gouvernement en juillet 2010 face aux révélations sur leur train de vie du Canard Enchaîné.
   Eric Woerth, ministre du Travail, paie le prix de l'affaire Bettencourt en novembre 2010 et redevient simple député.
   Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères crée la polémique lors des révolutions arabes sur ses vacances tunisiennes et ses liens avec l'ancien chef d'Etat Ben Ali. Elle démissionne en février 2011 et comme Eric Woerth retrouve les chemins de l'Assemblée nationale.
   Enfin, dernier ministre éclaboussé par le scandale, Georges Tron, secrétaire d'Etat de la fonction publique est accusé le 29 mai dernier d'agressions sexuelles sur des anciennes employés de sa ville de Draveil (Essonne) et doit démissionner. (...)
Lire l'article sur:

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"Oh, che d'aime, Friedich!
- Frieda, du es mon n'amour atoré!
- P'tain, cet accent Teuton... C'est un vrai cauchemar..."
La police allemande 
a le virus de l'espionnite 
Deborah Berlioz (Berlin)

   (...) L’Etat allemand a-t-il illégalement espionné ses citoyens ? La question est posée par tous les médias allemands depuis que le Frankfurter Allgemeine Zeitung a publié un rapport des hackers du Chaos Computer Club (CCC) révélant que la police utiliserait un "cheval de Troie" illégal permettant d’espionner les ordinateurs privés.
   Dans un premier temps, le gouvernement a refusé de confirmer l’origine de ce virus. Le ministre de l'Intérieur a nié l'utilisation d'un tel logiciel par la BKA, la police fédérale. Mais le ministre de l’intérieur du Land de Bavière, Joachim Hermann, a fini par avouer que le logiciel espion avait été mis au point en 2009 pour sa police régionale.
   Et c’est, en effet, un avocat bavarois qui a révélé l’existence de ce logiciel au Chaos Computer Club. Il aurait été installé sur l’ordinateur portable d’un de ses clients par la police des Douanes lors d’un contrôle à l’aéroport de Munich. Mais selon Hermann, il n’y aurait rien d’illégal là-dedans.
   "Nous voulons dépister les criminels. Mais la police et la justice bavaroises n’entreprennent que des actions qui sont explicitement autorisées par la loi," se défend le ministre dans les colonnes du journal Passauer Neue Presse. Une affirmation largement démentie par le rapport du Chaos Computer Club.
   En effet, en Allemagne, on ne badine pas avec les questions de vie privée. Après un débat de plusieurs années sur les techniques d’espionnage en ligne, la Cour Constitutionnelle avait fini par limiter radicalement ces moyens en 2008. Selon les juges de Karlsruhe, une fouille d’un ordinateur privée par un logiciel espion n’est légale que dans des cas extrêmes, comme celui d’un danger immédiat pour la vie d’une personne.
   Les seules procédures autorisées en dehors de ces conditions exceptionnelles sont les surveillances des communications par internet, comme la correspondance électronique ou l’écoute de conversations sur Skype. Elles doivent cependant être autorisées par un juge dans le cadre d’une enquête criminelle.
   Or le logiciel découvert par le Chaos Computer Club va bien plus loin que cela. Non seulement il permet d’enregistrer les communications mais, selon les hackers, "il peut télécharger des programmes arbitraires depuis l’internet et les contrôler à distance". Sans compter qu’il peut activer le microphone ou la webcam de l’ordinateur, ce qui peut servir à "surveiller une pièce". (...) (souvenirs de la Stasi Est-allemande?)
Lire l'article en entier sur:

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Luc Desle

mardi 18 janvier 2011

"La Belle au Bois Dormant tomba amoureuse d'un bûcheron pour son plus grand malheur". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pets"



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Ce qu'on appelle liberté, dans le langage politique, 
c'est le droit de faire des lois, 
c'est-à-dire d'enchaîner la liberté.

[Auguste Vermorel] 
Extrait de Le Petit Socialiste

"Ben oui, évidemment... Et alors? Ça vous dérange?"


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La liberté ne peut être que toute la liberté ; 
un morceau de liberté n'est pas la liberté.

[Max Stirner]  
Extrait de L'unique et sa propriété



L'annulation d'un débat dans le pays de la liberté d'expression


Par Esther Benbassa | Historienne, dir. d'études à l'EPHE. (extraits)


(...) La 18 janvier, devait se tenir autour de Stéphane Hessel, nouvelle star de la librairie française, une conférence-débat faisant suite à la pétition qui dénonçait les poursuites lancées contre lui, contre Alima Boumediene-Thiery, sénatrice d'Europe Ecologie-Les Verts, et contre quelques autres, pour leur implication dans la campagne BDS (Boycott-Désengagement-Sanction) visant Israël.(...)

(...) Dès jeudi, dans un long « éditorial », Richard Prasquier, président du Crif, s'enorgueillissait d'être à l'origine, lui et son institution, de l'annulation de cette rencontre. Ainsi écrivait-il :
« Valérie Pécresse, ministre des Universités, ainsi que le rectorat de l'université de Paris que nous avons contactés en urgence ont réagi sans ambiguïté : je leur rends hommage, ainsi qu'à Claude Cohen Tanoudji, prix Nobel de Physique, Bernard Henri Lévy et Alain Finkielkraut, tous anciens élèves de l'Ecole normale supérieure. Et une pensé particulière à Mme. Canto-Sperber qui mène un combat incessant contre des dérives inquiétantes ».(...)



Le Crif terrorise certains Juifs et tous les non-Juifs

   Le Crif fait régner sa loi à l'intérieur de la communauté juive, bannissant l'un, qui n'obéit pas à ses injonctions, l'autre, qui publie un livre non conforme, un troisième encore qui ose critiquer la politique d'Israël. Alors que tous les Juifs sont loin de se reconnaître en lui, le Crif ne s'en considère pas moins comme leur porte-parole et aussi comme leur directeur de conscience.
    Mais le Crif fait aussi la loi à l'extérieur de la communauté, accusant qui ils veulent d'antisémitisme, suscitant des procès contre tel journaliste, contre tel intellectuel, contre tel militant. Le Crif, en un mot, terrorise psychologiquement certains Juifs et tous les non-Juifs au nom de la défense d'Israël.
    Le renforcement de ce communautarisme sera à la longue préjudiciable aux Juifs eux-mêmes. La dernière offensive contre Gaza a ruiné l'image d'Israël auprès du public et a poussé des extrémistes pro-palestiniens (qui n'en avaient pas vraiment besoin) à se radicaliser davantage. On assiste à une réémergence de l'antisémitisme et la détestation d'Israël gagne chaque jour du terrain. (...)


Article à lire en entier sur:



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On ne va pas mendier sa liberté aux autres. 
La liberté, il faut la prendre.

[Ignazio Silone] [+] 
Extrait de Le pain et le vin



(En espérant qu'elle ne sera pas trop vite confisquée)


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"Bon alors, c'est entendu. Si ça tourne mal 
pour moi, tu m'accueilles chez toi!
- Croix de bois, croix de fer, 
si je mens, je vais en enfer"




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La liberté d'aimer n'est pas moins sacrée 
que la liberté de penser.

[Victor Hugo]
Cary Grant et Ingrid Bergman



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Luc Desle