Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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samedi 12 novembre 2011

"Echange Résident ayant un peu servi contre nettoyant liquide pour bâtiment élyséen". Benoît Barvin in "Annonces déclassées"

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"Je regrette l'Y de l'ancienne 
orthographe du mot abîme. 
Car Y était du nombre de ces lettres 
qui ont un double avantage : 
indiquer l'étymologie et faire peindre 
la chose par le mot : ABYME."
[Victor Hugo] 

Extrait de Faits et croyances
(c) Crumb
"Ecrire le plus précisément possible...
pour que personne ne trahisse ma pensée...
Chercher les mots justes... 
quelle tragédie que la vie de l'écrivain..."

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Bruxelles subventionne 
du Kafka low cost

   (...) Avec Goethe, il fait partie du canon littéraire enseigné dans tous les lycées des pays germanophones. Mais aujourd'hui, Franz Kafka est victime de ce que la Frankfurter Allgemeine Zeitung qualifie d’"exécution subventionnée par l'UE". Le quotidien évoque ainsi le "véritable scandale" révélé par son confrère autrichien Kronenzeitung : une maison d'édition autrichienne a envoyé sans raison apparente quelque 2 000 exemplaires gratuits du Château à des lycées allemands et autrichiens. 
   Une générosité appréciable, si les livres n’étaient truffés de fautes d'orthographes "de la pire espèce", rapporte la FAZ. Célèbre pour son engagement quasi militant pour une bonne orthographe, le quotidien note que "la première page compte à elle seule neuf erreurs".
  Face aux nombreuses plaintes qu’il a reçues, l’éditeur, qualifié de "gonflé" (nous aurions d'autres termes moins aimables), a ajouté une note aux deux millions d’exemplaires publiés, expliquant qu’il "a fini par tolérer ces erreurs pour des raisons économiques d'une part, mais d'autre part parce que la littérature n'est pas un concours d’orthographe"
   Il reconnaît par ailleurs que l’opération a été "une bonne affaire", la Commission européenne ayant subventionné le projet "avec une somme à six chiffres" (on comprend mieux...). Pour sa part, Bruxelles indique "vouloir creuser en profondeur" sur l'utilisation de la subvention avant de réagir officiellement (on donne n'importe comment de l'argent... et on réfléchit ensuite...).


http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/1135781-bruxelles-subventionne-du-kafka-low-cost

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"Si la cause est bonne, 
c'est de la persévérance. 
Si la cause est mauvaise, 
c'est de l'obstination."

[Laurence Sterne] 
Extrait de Tristam Shandy
"Tant que Dominique ne me touche pas,
je la lui soutiens...
mais de loin"

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DSK-ANNE SINCLAIR 
S’IL N’EN RESTE QU’UNE...
 (joli compte dû à la plume élégiaque de
Ghislaine Ribeyre)
   (...) En pleine tempête (de neige?), elle est partie. A la mi-juillet dernier, peu après la mise en liberté surveillée de DSK, à New York, Anne Sinclair a quitté son mari, direction le Canada. Quelques jours en pleine nature, dans le ranch de ses amis Jean et Daniela Frydman, pour oublier un mois d’un huis clos étouffant, au 153 Franklin Street : lui, elle, et les accusations de Nafissatou Diallo. Elle avait peuplé l’immense loft (mais quand même étouffant...) avec des centaines de photos de famille, y compris un immense portrait de sa première petite-fille, née fin mai. Il y avait aussi les visites des avocats, les séances de gym avec un coach (pour destresser, y'a pas mieux. Faut demander aux SDF ce qu'ils en pensent), les plats chinois livrés à domicile (Ah... c'est un stress? Parce que chinois?). Les courriels pour marteler aux amis parisiens sa foi en l’innocence de « Domi », pendant que lui passait des heures à jouer aux échecs sur son iPad (traduction: elle s'activait et lui glandait?). Et les cachets pour dormir, jusqu’à quinze heures par jour (y'avait rien d'autre à faire qu'à dormir... pauvre Anne qui ne voyait rien venir...)
   Ce qu’ils se disaient, une fois les visiteurs partis et les ordinateurs éteints, personne ne le sait: Anne Sinclair a voulu préserver jusqu’au bout les secrets de leur couple (et les engueulades qui allaient avec?) . En juillet, laissant Laurin, le fils de DSK, veiller sur son père (en l'empêchant d'aller sur certains mauvais sites?), elle est allée respirer ailleurs. Pour mieux revenir.
   « Avant », car il y eut un avant à la suite 2806 du Sofitel, à la plainte de Tristane Banon et à l’affaire du Carlton, quand on demandait à Dominique Strauss-Kahn ce que représentait pour lui Anne Sinclair, il s’en tirait par une formule charmante et anodine : « Tout. » Aujourd’hui, c’est vrai jusqu’à l’absurde. Elle est sa dernière alliée, son seul rempart, son ultime alibi. (...)

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"Il y a un but, mais pas de chemin ; 
ce que nous nommons chemin est hésitation."  
[Franz Kafka]
"Des allemands pauvres? Où ça, où ça, 
faut justement que j'm'entraîne!"

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Ces autres 1 % 
que les invités du G20 ne verront pas
(n'ont pas vus...)
Annika Joeres . Die Zeit
   Angela Merkel ne sera pas la seule Allemande présente sur la Riviera ces jours-ci. Nombre de ses compatriotes, devenus SDF, luttent pour survivre sur la Croisette.

   (...) De nombreux SDF sont originaires d’Allemagne, attirés notamment par la douceur du climat. En octobre et novembre, on peut encore dormir dehors à Cannes, il y fait 15 °C la nuit. Mais des agents de sécurité veillent devant les commerces. Au milieu des années 1990, dans la ville voisine de Nice, le maire de droite, Jacques Peyrat [1995-2008], avait fait ramasser les mendiants dans la rue pour les conduire en bus à 20 km de là, au mont Chauve, à 800 mètres d’altitude. Il a fallu attendre que l’un de ces sans-abri s’effondre et meure, sur le chemin du retour, sous le soleil accablant de juillet, pour que cessent ces déportations. 
   Cet été, la ville de Cannes a voulu inciter les habitants à “donner utile”, à travers une campagne d’affiches et de prospectus : au lieu de donner aux mendiants dans la rue, il leur a été conseillé de faire des dons aux organisations caritatives. A l’origine de l’opération, le président du Palais des festivals, David Lisnard, parle de “charité bien ordonnée". Andreas Jachmann s’en remet toujours à ses connaissances personnelles. Le matin, un banquier lui offre son café quotidien, et le soir, un employé de Leader Price lui donne un sac rempli de produits périmés. “Cela fait longtemps que je n’ai pas eu faim”, confie-t-il d’un air satisfait.
   Mais il y a aussi cette jeune femme d’Osnabrück, Jasmina. Elle marche pieds nus, dans des claquettes ornées d’une fleur en plastique. A la suite d’un chagrin d’amour, elle a quitté le nord de l’Allemagne en stop pour le sud de la France. Arrivée à Cannes, elle a envoyé une carte postale représentant des palmiers à son ex-petit ami. Depuis plusieurs mois, elle dort sur la plage avec une amie hollandaise. 
   Elle fait les poubelles. Dans l’une d’elles, derrière une boulangerie haut de gamme, elle déniche un sac rempli de croissants, mais une odeur pestilentielle l’assaille : le bon boulanger a pulvérisé du poison sur ses invendus. (...)

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"Mais ma rose est sans épine!
- M'en fous. Casse-toi!"
«Le viol est le seul crime 
où la victime se sent coupable»

/ Pourquoi manifester ?
   Clémentine Autain : D’abord pour lutter contre le tabou. Une femme peut raconter dans un dîner qu’elle a été cambriolée, victime d’un attentat, de la perte d’un proche. Elle ne peut pas dire qu’elle a été violée. Elle sait le malaise, la gêne qu’elle va provoquer, elle a intériorisé la honte, elle a trop peur que le regard des hommes sur elle se modifie. Le viol est le seul crime dans lequel la victime se sent coupable.(...)
   (...) Finalement, j’ai eu la «chance» d’être violée sous la menace d’une arme, un couteau sous la gorge ! Cela évacue les questions du type : Pourquoi je ne me suis pas débattue davantage, pourquoi je n’ai pas réussi à partir ? Ces questions hantent beaucoup de femmes violées, les font sombrer dans la culpabilité. Alors même que, contrairement à ce que disent certains, dans l’écrasante majorité des viols, il n’y a pas d’arme. Ce qui fait la contrainte, c’est l’autorité, la domination physique, les menaces, le chantage affectif. On ne peut pas comprendre le viol si on ne comprend pas la sidération. Cette paralysie liée à la peur de mourir qui fait que, par exemple, une femme ne va pas mordre le sexe de l’homme lors d’une fellation imposée. (...)

/ L’affaire DSK a révélé la persistance de discours archaïques, peut-elle aussi faire avancer les choses ?
   C.A. : La bonne nouvelle, c’est que le débat est mis à jour. Cette minoration de ces violences, cette parole réactionnaire, est maintenant dans le débat public, sur un terrain politique. On a tout à gagner à ce que ce genre de réflexions sorte du secret, de l’intime. L’enjeu est qu’il ne faut pas que le couvercle se referme. Il faut que cette question soit présente dans les débats de la présidentielle.

/ Vous dites que le combat contre les violences aux femmes est miné par les stéréotypes, lesquels ?
   C.A. : L’idée, par exemple, que le viol n’est qu’une histoire de sexualité. Il y a des conséquences sur la vie intime, bien sûr, mais pas seulement, car le viol touche beaucoup plus que la sexualité. La violence, elle est d’abord dans le fait de nier l’autre. Les conséquences vont de la boulimie à la dépression, aux tentatives de suicide, à l’autodévalorisation permanente. Et l’ampleur du traumatisme n’est pas uniquement définie par les faits commis, mais aussi par l’histoire de chaque femme, sa possibilité d’en parler, d’être aidée…

/ Il y a aussi la confusion entre liberté sexuelle et agression…
   C.A. : Je suis scandalisée par l’association entre féminisme et puritanisme. Ce sont les féministes qui se sont battues pour la contraception, pour dissocier le plaisir de la procréation. Dire que l’on veut sortir la sexualité d’un rapport archaïque de domination masculin-féminin, cela n’enlève rien, au contraire ! Cela ouvre le champ à l’imagination, cela libère le plaisir. Favoriser l’expression du non, c’est consacrer plus de valeur et de saveur au oui.

Lire l'interview entière (avec réponses également de Tristane Banon) sur:

mardi 8 novembre 2011

"Echange fausses promesses contre vrais mensonges, pour voir la différence". Benoît Barvin in "Annonces déclassées"


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"Face au chômage, 
la solution de la sagesse, 
c'est que les travailleurs travaillent moins."
(Heu... et ceux qui ne travaillent pas?)
[ Pierre Mauroy ] - 
Extrait d’un discours à Cambrai - 11 Juin 1981 
"Pierrot, il est impayable..."
***
«C'est la gauche qui accepte 
le mieux les règles du libre-échange»
DOMINIQUE ALBERTINI
   Dans son livre "Leur grande trouille" (éditions Les Liens qui libèrent), le journaliste François Ruffin, fondateur du journal Fakir, prend la défense du protectionnisme. Il dénonce l'ostracisme autour de cette option économique, et les ambiguïtés de la gauche antilibérale elle-même à ce sujet.
   / Pourquoi vous, journaliste dans un journal d'enquête sociale, avez-vous décidé d'écrire un livre pour défendre le protectionnisme?
   Parce que j'étais fatigué d'assister à des défaites en permanence. Je suis d'Amiens, j'ai donc eu l'occasion d'assister en première ligne au massacre de l'industrie locale. Jusqu'à la nausée. Cela fait deux ans que je ne me suis pas rendu dans une usine en fermeture, parce que c'est toujours la même chose, les mêmes discours. Si on n'a pas de solution à proposer, c'est inutile, il ne reste qu'un sentiment de dégoût. La cause est toujours la même, et ceux qui ont le regard le plus lucide là-dessus, ce sont les patrons, qui expliquent par exemple comment ils se font bouffer par la métallurgie turque, indienne etc.
   / Seraient-ils plus lucides que les syndicats?
   En tout cas, il y a une logique chez les patrons. Comment s'indigner qu'ils aillent produire dans les pays où la fiscalité est la plus basse, les normes sociales et environnementales les moins élevées? C'est tout à fait logique. Si l'on veut que ça change, il faut changer les règles du jeu. Or, ces règles, c'est encore la gauche qui les accepte les mieux. Le libre-échange n'est qu'une option économique, mais elle en a fait une valeur morale, en assimilant les métissages culturel et économique. (...)
Lire l'article sur:

***
"Fais gaffe, Charlie, les expulsés, ça mord!
- T'inquiète, j'ai mon tazer"
Pour Halloween, des avocats 
en expropriation se moquaient des SDF
   (...) Une des photos montre deux employées déguisées en SDF, l’une d’elles tenant une pancarte «J’ai perdu ma maison et on ne m’avait pasnotifiée». Une autre photo montre une employée, également déguisée en SDF, avec un caddie et une pancarte «Travaillerais pour de la nourriture». Une autre encore montre un cercueil sur lequel est collée la photo d’une avocate qui a lancé une action collective contre les procédures d’éviction mises en place par le cabinet.
   Le New York Times rappelle que Steven J. Baum fait l’objet d’une enquête du procureur général de New York sur ses pratiques et a récemment accepté de payer 2 millions de dollars pour mettre fin à une enquête du ministère de la Justice en reconnaissant des «erreurs involontaires occasionnelles».
   Contactée par le quotidien, la firme a dans un premier temps démenti ses révélations, avant de faire volte-face. Son patron a reconnu dans les colonnes du quotidien local The Buffalo News que les photos étaient «évidemment de mauvais goût» et a présenté des «excuses sincères». (...)

***
"7 milliards? P'tain...
Va falloir qu'j'reprenne le taf...
et cette fois, aucune  pitié!"
Peut-on savoir qui est 
le sept milliardième Terrien?
   (...) L'Asie a accueilli en premier, dimanche 30 octobre, le sept milliardième être humain, la petite Danica May Camacho, née deux minutes avant minuit dans un hôpital public de la capitale philippine. Ses parents ont été félicités pardes représentants des Nations unies qui ont promis à la famille une bourse pour les études de Danica et une autre pour que ses parents puissent ouvrir un magasin, rapporte l'AFP.
   Si les Philippines ont dégainé leur bébé en premier, au moins trois autres régions du monde (deux en Russie et une en Inde) ont revendiqué avoir accueilli l'arrivée du sept milliardième être humain. Peut-on savoir à coup sûr qui est ce sept milliardième terrien?
   Pas vraiment. Les Nations Unies ont décidé que le 31 octobre serait la date symbolique de ce passage à 7 milliards d'être humains, mais se sont gardés de désigner officiellement un bébé symbolique.
   (...) «Il n’y a pas de système qui suive instantanément les naissances et les morts qui sont en train de se dérouler», a expliqué à National Geographic Daniel Goodkind, un démographe du bureau américain du recensement.
   Même un site comme worldometer.info, qui propose un compteur «en temps réel» des naissances dans le monde (et qui n’était d’ailleurs pas arrivé au sept milliardième bébé à l’heure où l’Onu félicitait les parents de Danica), précise dans sa foire aux questions que «l’algorithme [qui fait fonctionner les compteurs] lui-même et les numéros inclus dans l’algorithme ne sont pas mis à jour en temps réel simplement parce que les sources à partir desquelles les données sont dérivées ne fournissent pas des mises à jour en temps réel, mais seulement des mises à jour périodiques».(...)

***
(Cet indigné, terroriste et phallocrate, fut bien vite arrêté)

Les Indignés en procès 
pour une vitre décollée
FABIEN SOYEZ
   (...) Onze personnes, membres des Indignés parisiens, étaient jugées ce matin, pour avoir abîmé un fourgon de police. La procureure a requis trois mois de prison ferme (c'est tout?). Leur avocat dénonce un procès disproportionné (Non, tu crois?).(...)
   (...) "J'ai entendu, ce matin, juste avant notre affaire, des histoires de violences conjugales, des prévenus qui ont frappé leurs femmes de manière extrêmement violente. Et qu'est-ce qui a monopolisé la majorité de l'audience ? Une vitre", ironise l'avocat des "Indignés". "La police, la justice n'ont-ils rien d'autre à faire que de juger onze personnes pour une vitre décollée ?", s'étonne Me Breham. "Nous avons ici deux prévenus qui n'étaient pas dans le fourgon. Le chauffeur de camion, les policiers, les témoins, personne n'a été capable de dire qui a poussé la vitre, qui était dans cette soi-disant chaîne."
   L'avocat ajoute : "Dans ces cas-là, le doute profite aux mis en cause."Quant à Séverine, "la seule à avoir eu l'honnêteté de dire qu'elle a appuyé sur la vitre", Me Breham s'indigne : "Doit-on la condamner à trois mois de prison pour avoir décollé, de façon non intentionnelle, une vitre de fourgon dont le joint était défectueux ?" La présidente fixe la date du délibéré au 14 novembre. (...)
Lire sur:

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Benoît Barvin

samedi 5 novembre 2011

"Le Très-Haut, parfois, face à ses thuriféraires, avait aussi de très Bas (instincts)". Benoît Barvin in "Pensées apostasiques".


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(La Grèce accepta sans problème de rédiger en allemand
ses actes notariés... entre autres..)

°°°
(Le premier ministre grec,
après avoir reçu son titre
de roi des carpettes)

Les leçons du naufrage 
démocratique grec

   (...) Georges Papandréou, premier ministre grec, « socialiste » tiède pris d'un fugace sursaut démocratique, aura donc mangé son chapeau référendaire aux premiers aboiements de ses « amicaux » partenaires européens. Achevant nos dernières illusions démocratiques et européennes.
   Peuples humiliés, Union européenne en miettes, paravent démocratique déchiqueté, ce ne sont pas les coups de menton d'un G20 en déroute qui risque d'infirmer cette désolante impression. En même temps, il se pourrait bien que cette déroute des puissants constitue l'espoir des populations.
   (...) L'humiliation infligée à la population grecque sort renforcée à travers le traitement imposé à leur Premier ministre par les deux molosses franco-allemands de la meute.
   « Quand nous fixons une règle, elle doit être respectée. » (Nicolas Sarkozy, G20 de Cannes, 3 novembre)
   Couché, pas bougé ! On ne saurait être catégoriquement plus clair dans l'intention d'asservir! Notre couple y mit même les formes en imposant à son laquais hellène réfractaire par eux convoqué une avilissante attente de deux heures dans l'antichambre de leur niche.
   S'il y a quelque chose qui ne soit pas du tout « respectée » dans cette lamentable histoire, c'est bien la volonté des peuples, clairement soumis aux diktats des représentants d'un système moribond. (...)
Lire l'article (et le blog) sur:


°°°
"Paraîtrait que les bandits manchots ont la côte en Espagne.
- Ben, s'ils sont manchots, ils peuvent pas faire grand chose...
- Pfff... Toi alors, t'es désespérant"
Las Vegas à Madrid
FRANÇOIS MUSSEAU

   (...) Imaginez (et si on veut pas?) un immense complexe de loisir (pour les chômeurs?) au nord-ouest de Madrid, avec douze hôtels, six casinos, trois terrains de golf, des dizaines de restaurants et un stade de football ? Ce rêve (?), c'est celui d'un millionnaire américain, Sheldon Adelson, huitième fortune mondiale, selon la revue Forbes, estimée à 21,5 milliards de dollars. Un rêve qui consisterait, peu ou prou, à greffer sur le territoire madrilène une de ces villes de jeu de haut standing dont il s'est fait un des spécialistes mondiaux. Sa société, Las Vegas Sands, est d'ailleurs propriétaire de deux casinos dans la célèbre ville du Nevada, et de trois autres à Singapour et Macao. (...)
   (...) Au grand désespoir du gouvernement régional, cette manne tombée du ciel présente de nombreux obstacles. Quasi insurmontables. Car les exigences de notre millionnaire sont aussi nombreuses qu'inextricables. Primo, la municipalité devrait déplacer la plus grande décharge de la ville, celle de Valdemingomez, afin que clients et sportifs du méga-complexe n'en sentent pas les effluves. Pourquoi pas ? Mais deuxio, ce "Las Vegas castillan" devrait être exempté d'impôt, chose inacceptable, car la législation urbaine ne prévoit pas de créer une zone franche de type "Andorre" à cet endroit. Et tertio, les salaires seraient calculés au plus bas, bien en deçà des minima fixés par le Code du travail (rien que de très habituel pour quiconque veut devenir milliardaire). (...)

°°°
"Désormais, seuls ceux qui ont l'intention de travailler
recevront une réservation pour pouvoir habiter
dans une résidence fantôme. Non mais!"
(c) Walt Disney

Wauquiez veut réserver 
des logements sociaux 
"à ceux qui travaillent"

   (...) Le leader du club politique de l'UMP la Droite sociale (ahaha) Laurent Wauquiez a proposé mercredi 26 octobre de "réserver une partie des logements sociaux à ceux qui travaillent", parmi une dizaine de mesures lancées pour nourrir le projet UMP en 2012.
   "Faire du social dans notre pays ne peut pas consister à le faire en oubliant ceux qui travaillent" (et les autres devraient rester dans leur bidonville), a expliqué (asséné serait mieux) le ministre de l'Enseignement supérieur (et du social, donc...) lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, où il était entouré de parlementaires (sbires?) de la Droite sociale.
   Pour ce faire, Laurent Wauquiez propose d'"incorporer dans les clauses prioritaires d'accès au logement social la prise en compte de l'accès à l'emploi" et de "réserver une partie" des programmes neufs de logements sociaux "aux gens qui travaillent et pour lesquels ça permet d'avoir un accès à l'emploi plus facile" (heu... Ils ont un emploi ou ils n'en ont pas? Du mal à suivre, moi...). Il n'a pas donné de chiffres sur la part de logements à réserver et a appelé à "poursuivre" les constructions de logements sociaux (bizarre...).
   (...) Enfin (oui, enfin...), la Droite sociale veut aider les Français à prendre mieux conscience des aides sociales qu'ils reçoivent, en leur envoyant "chaque année" l'addition. Selon Laurent Wauquiez, cela permettait de "mesurer l'ampleur de l'effort de solidarité nationale qui est fait pour chacun: il ne s'agit pas de culpabiliser, il s'agit de responsabiliser" (on te croit, hé, goofy...). (...)

°°°

Benoît Barvin

lundi 12 juillet 2010

"Quel cynisme de vendre son âme, et de sacrifier autrui pour obtenir une fausse gloire ou quelque sale argent." Yu Dafu. "Fleurs d'Osmanthe tardives". Evene.fr


Victor Hugo, Ruy Blas, III, 2.
"Bon appétit, messieurs ! – Ô ministres intègres !
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure,
L’heure sombre où l’Espagne  La France agonisante pleure !
Donc vous n’avez ici pas d’autres intérêts
Que remplir votre poche et vous enfuir après !
Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !
– Mais voyez, regardez, ayez quelque pudeur.
L’Espagne La France et sa vertu, l’Espagne la France et sa grandeur,
Tout s’en va."

(AINSI VA LE MONDE SARKOZYSTE, CHAQUE JOUR UN PEU PLUS NAVRANT.)

   L'inspection générale des Finances travaille sous la tutelle du ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi et du ministre du Budget (Gages d'indépendance par rapport au pouvoir politique). Son secrétaire général est nommé par l'Elysée, sur la recommandation du ministre des Finances (Heu... Vous pouvez répéter?). Pour prouver sa bonne foi, la majorité rappelle que Jean Bassères est proche des socialistes. Le chef de l'IGF a notamment travaillé avec Michel Sapin et (assez brièvement) avec Laurent Fabius (Monsieur Besson était également socialiste, comme Monsieur Kouchner, si nous nous souvenons bien. Cela ne les empêche pas d'être des "serpillères" du nouveau pouvoir... Mais nous, ce que nous en disons, hein...).


    Eric Woerth s'est déclaré "énormément soulagé" (Pourquoi? Il avait quelque chose à cacher? Se reprocher?) suite à la remise, dimanche soir, par l’Inspection générale des finances (IGF), d'un rapport assurant qu’il n’était pas intervenu dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt à l’époque où il était ministre du Budget (mai 2007-juin 2009) (Donc il n'a pas bougé, alors même que des informations soulignaient que la chère Lilaine était passée au travers des mailles du filet du Fisc. Qu'on m'explique ce qui est mieux: ne rien faire et fermer les yeux ou faire, mais ne pas laisser de traces. Dans les deux cas, le ministre, s'il laisse des mémos et autres preuves gênantes serait un parfait imb...). "Je me sens déjà un peu mieux" (pauvre petit ministre qui avait  mal à "son honneur"), a-t-il déclaré lundi sur Europe 1, fustigeant "l'avalanche d’insultes" ("torrent" fonctionne aussi. Pensez-y pour la prochaine fois) proférées à son égard. "J’avais besoin de ces conclusions", a souligné le ministre. "J’avais déjà été accusé dans le dossier du bouclier fiscal en 2009 et j'avais demandé la même procédure à l’Inspection des finances", a aussi rappelé le ministre du Travail. "L’IGF est un organisme extrêmement important dans l’Etat", a insisté le ministre (ça, c'est sûr, surtout quand il rend des verdicts de la sorte), saluant au passage "le chef de l’IGF (...) qui est un homme d’une grande rigueur" (aussi rigoriste que vous, Monsieur le Ministre. Rappelons que c'est lui tout seul  qui a été chargé de cette "enquête", qu'il a été nommé par vos services - par vous? - et qu'il travaille donc directement sous les ordres du pouvoir politique, répétons-le, ça ne fait jamais de mal).

http://www.rue89.com/2010/07/11/le-rapport-conteste-de-ligf-blanchit-eric-woerth-158362
(l'article est à lire en entier sur le site ci-dessus)

Luc Desle

vendredi 25 juillet 2008

stratégies des chocs successifs










http://www.dailymotion.com/video/x61ckm_naomi-klein-la-strategie-du-choc_news






Cette vidéo de présentation du nouveau livre de Naomie Klein est terrifiante. Elle montre comment les fameux "maîtres du monde" s'y prennent pour décerveler les foules qu'ils dominent.

L'habillage démocratique "liberté, égalité, fraternité", n'est là que comme subterfuge à un travail en coulisses - mais aussi, aujourd'hui, face aux impénétrants que nous sommes tous devenus, via la presse écrite et télévisuelle -, un travail de sape constant. Depuis le début du vingtième siècle, ce sont les Etats-Unis qui jouent les sapeurs et, en dépit de l'émergence des nouveaux empires, cette "occupation militante" ne semble pas prête d'être abandonnée.

"Si un peuple a les seuls gouvernements qu'il mérite, quand mériterons-nous de n'en avoir pas?" disait Jean-Paul Toulet (1867-1920)
. Hélas, ce n'est pas demain la veille, comme dit l'autre. A voir, sur le blog de "canard plus", l'édifiant parcours de notre résident actuel et ses accointances avec des gens sympathiques, oeuvrant pour le bonheur du monde...

"Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que vent" écrivait Georges Orwell.

"Mensonges", "meurtres", mais également "trahisons" - l'essence naturelle de toute carrière politique -, mêlées à "ambition", "ego démesuré","cynisme", "corruption", le dictionnaire des termes psychologiques négatifs est rempli à ras bord de ces qualificatifs sympathiques...

PS:

Pour plus de renseignements sur l'immense bonhomme qu'était Orwell, reportez-vous à l'article de wikipédia:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Orwell