Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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lundi 30 janvier 2012

"Cette femme avait de si belles fesses que, de peur de les abîmer, elle ne s'asseyait jamais dessus". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

***
Pensées pour nous-mêmes:

(LA MONTAGNE EST COMME UN MAMELON. 
IL FAUT L’HONORER)

***
"Paraîtrait qu'au Huffington,
ils engagent des stagiaires mâles..."

Le "Huffington Post" 
a-t-il sa place en France ?
(Et Anne Sinclair?
Pardon? Diffamation...
Ah, bon? Simple ironie,
c'est tout...)

   (...) Le site américain fondé par Arianna Huffington lance une version française ce lundi. Les rédactions concurrentes tremblent et beaucoup s'interrogent sur l'avenir de ce nouveau pure-player français. Explications avec le sociologue des médias Jean-Marie Charon.
   (...) Arianna Huffington a précisé d’entrée que la rédaction ne serait constituée que de 8 à 10 personnes, cela me semble réduit dans la mesure où les moyens ne seront déployés que lorsque le site sera rentable, ce qui pourra prendre du temps étant donné les difficultés à trouver un modèle économique pour les sites d'info français. Lorsque l’on voit à quel prix a été rachetée la version américaine à AOL, il est étonnant d’entendre Arianna Huffington affirmer qu’elle ne payera pas les blogueurs. 
   Je suis aussi surpris (et nous sommes, nous aussi, surpris que vous le soyez...)  d’entendre les déclarations du président du directoire Louis Dreyfus qui veut s’appuyer sur les audiences du "Post.fr". Les projets éditoriaux qui se sont lancés à partir d'anciennes structures n’en n'ont jamais tiré profit, au contraire. Nous saurons ainsi s’il y a une véritable spécificité du web. Lorsqu’à Marseille, le groupe Hachette avait décidé de fermer "Le Méridional" et "Le Provençal" pour en faire "La Provence", ils ont perdu 30 à 35% de lecteurs. (...)
 Lire la suite sur:

***
(Jeune femme nourrie au maïs Monsanto...)

OGM : nouvelle clause de sauvegarde 
contre le maïs Monsanto
(juste avant les élections...
Mais ne boudons pas notre
soulagement)

   (...) Le gouvernement prendra une "clause de sauvegarde (pour interdire la mise en culture du Mon 810) avant la période des semailles mais pas trop tôt avant pour que la Commission européenne n'ait pas le temps de la remettre en cause" comme cela s'était produit pour la précédente clause, a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.
   Selon elle, la période des semailles va commencer début mars "donc la clause de sauvegarde sera prise avant la fin février mais cela ne sert à rien de la prendre trop tôt avant". (...) 


***
"Bande de c...!
- C'est celui qui le dit qui l'est..."

Christophe Barbier (l'ami de...) 
et «L'Express» 
vs les «connards» d'Anonymous
Philippe Berry

   (...) Dans sa chronique, Christophe Barbier réagissait aux attaques contre les sites Internet d'Universal, du FBI ou encore de l'Elysée après la fermeture par les autorités américaines de Megaupload. «On n'aime pas bien les lettres anonymes, il faut avoir le courage d'apparaître au grand jour et de ne pas faire les coups en douce»(pour pouvoir être serré plus vite?) , lance Barbier (à l'écharpe rouge).

   Selon lui, le message d'Anonymous se résume ainsi: «La loi, c'est nous, nous les pirates qui décidons d'aller sur Internet nous servir et qui ne voulons payer personne, ne pas rémunérer le travail d'autrui.» Il poursuit: «Il faut dire à ces Anonymes qu'ils ne sont pas des Robins des bois, qu'ils ne sont pas là pour la liberté de la presse, la liberté d'expression ou la liberté du futur. Ils sont là comme des voleurs. Anonymes, vous êtes des voleurs» (et vous un pantin?). Et de conclure, citant François Hollande: «La république vous rattrapera!»
   L'attaque contre lexpress.fr n'a pas été revendiquée. Mais sur Twitter, le rédacteur en chef du site, Eric Mettout, se fâche: «Franchement les anonymous, vous avez rien d'autre à foutre que vous en prendre à un site de presse. Bande de connards! (ouah... ça vole haut, le vrai journalisme)
   Dans un édito, il relativise ensuite (après s'être fait taper sur les doigts?), estimant que «quelques "anonymous", ou s'en réclamant, a priori réunis derrière deux ou trois ordinateurs, pas plus, ont décidé de venger leur honneur». Il reconnaît que «les anonymous, dans leur majorité, ont condamné, entre eux, cette action imbécile (con... imbécile... beau vocabulaire)» mais réclame une condamnation officielle (ben voyons... et contre la c... de l'Express, rien?). (...) 

***
"N... de D... de gaîne sexy!!!"

Salon de la lingerie 2012: 
Et la gaine devient sexy...

   (...) Des dessous gainant mais glamour? C’est la gageure relevée haut la main par les designers des maisons de lingerie présentes ce week-end au parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris.
   Les culottes hautes, bodies et gaines vintage apparus ces dernières années sur les stands sont toujours au rendez-vous, mais elles se parent désormais de dentelles et se déclinent dans des textiles de plus en plus sophistiqués alliant invisibilité, confort et maintien (décent?).
   Preuve de ce succès: longtemps, la spécialité de la maison japonaise Wacoal, le «body shape» est aujourd’hui présent chez tous les grands créateurs, comme Chantelle, Scandale ou même Aubade. Ce «secret» inavoué des femmes complexées se dévoile ainsi au grand jour sous des atours des plus séduisants… (et blablabla) (...)

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Luc Desle

lundi 28 novembre 2011

"Echange Terre d'Election contre Terre Sacrée, pour évaluer l'éventuelle différence". Benoît Barvin in "Annonces déclassées"

°°°
(Les extraterrestres écolos furent mal reçus par les forces de l'ordre humaines)

Autour de la voie ferrée, les champs sont le théâtre de manifestations qui débouchent sur des accrochages avec les forces de l'ordre. 
(à propos des affrontements entre antinucléaires et policiers) (David Vincent/AP/SIPA)



°°°
"Ouiii... Devant tant d'acharnement, nous filons à l'Israélienne"

DSK et le harcèlement… de presse
Serge Raffy 

   (...) Ainsi donc, le couple Sinclair-Strauss-Kahn s’en va-t-en guerre contre les journaux français. Ils estiment que les médias sont devenus d’ignobles procureurs, des voyeurs pervers, collés au petit trou de la serrure de leur vie privée, des marchands de papier qui sentent les égouts. En contre-attaquant juridiquement, ne sont-ils pas en train de mettre à nouveau les projecteurs sur eux-mêmes et sur une affaire, osons le dire, qu’on aimerait tous oublier ? Comment, en effet, ne pas compatir au drame d’un homme déchu et d’une femme humiliée ? Leurs avocats ont donc décidé de passer à l’offensive et de déclencher la grosse Bertha des plaintes en diffamation tous azimuts.
   Parmi les horribles "harceleurs" mis au ban d’infamie, il y a "Le Nouvel Observateur". Les gens de robe qui soutiennent DSK sont des grands futés. Ils ont trouvé une arme infaillible pour contrer la furie des cover trop "people", à leurs yeux : le miracle du couple encore soudé, harcelé par une presse vengeresse (ben, on y a cru, à ce noceur/jouisseur, et voilà qu'il nous fait douter de notre déontologique métier?). DSK est passé du statut de présumé coupable à celui de victime. Ses défenseurs ont, habile subterfuge, appelé à la rescousse l’ancienne journaliste de TF1, désormais embarquée dans une bataille judiciaire, qui, au fond, ne la concerne qu’à la marge. DSK-Anne Sinclair même combat ? A part quelques dérapages intempestifs sur l’état de leur relation, cette dernière échappait pourtant aux flèches des journalistes. Elle était au contraire la victime, la grande dame bafouée et digne dans la tempête. Une héroïne sanglée dans le costume de la matriarche fitzgéraldienne.(...)
   (...) Or, jusqu’à preuve du contraire, les journaux ont couvert logiquement un événement non pas national, mais planétaire. Ils ne se sont pas précipités dans le caniveau. C’est le caniveau qui est venu vers eux. Si les avocats de DSK veulent impliquer l’ancienne reine des médias dans la défense de leur client, il faudra qu’ils poursuivent la presse américaine, anglaise, russe, espagnole, taïwanaise, sud-américaine, canadienne, japonaise, ouzbèque, et tous les media du monde sans exception.
   Tous, à des degrés divers, ont attenté à l’image du couple. Tous ont relaté la procédure judiciaire en cours à Lille. Tous suivront encore la procédure civile de Mme Nafissatou Dialo, à New York. Tous ont mérité d’être renvoyés devant les tribunaux. (Ce qu'on veut savoir, nous, les gens de peu, c'est si DSK est coupable. Et si oui, qu'il paye. Point barre) (...)
Lire sur:

   (...) La nouvelle du départ de France de Dominique Strauss-Kahn et d’Anne Sinclair se précise. Annoncés en Israël (tiens, pourquoi se faire?) , le couple pourrait s’installer à Tel Aviv où l’ancien patron du FMI se serait vu proposer un poste en or.  (Heu, on ose: les Juifs parlent aux juifs? Aie, aie, aie, antisémitisme primaire, là, même si ce sont les faits qui nous amènent à ce - piteux et désolé - commentaire... ) (...)

°°°
(Nouvelle tenue conseillée aux femmes journalistes en Egypte,
ainsi que dans tous les pays musulmans?)

EGYPTE. Une journaliste de France 3, 
agressée sexuellement

   Caroline Sinz, une journaliste française de France 3 a été victime d’une agression sexuelle au Caire en Egypte, a-t-on appris jeudi 24 novembre.
   La journaliste a raconté son calvaire à la fin de son reportage dans "Soir 3" :"Nous (avec son cameraman, Salah Agrabi) étions en train de filmer dans la rue Mohamed-Mahmoud quand nous avons été assaillis par des jeunes de quatorze ou quinze ans", a-t-elle raconté, faisant état "d'attouchements".
   "Nous avons alors été agressés par une foule d'hommes. J'ai été tabassée par une meute de jeunes et d'adultes qui ont arraché mes vêtements" avant de procéder à des attouchements répondant "à la définition du viol", a-t-elle ajouté.
   "Quelques personnes ont essayé de venir m'aider sans y parvenir. J'étais lynchée. Cela a duré environ trois quarts d'heure, jusqu'à ce qu'on puisse m'extraire. J'ai cru que j'allais mourir", a-t-elle dit, en précisant que son cameraman avait aussi été "tabassé". (...)
   "C’est au moins la troisième fois qu’une femme reporter est agressée sexuellement depuis le début de la révolution égyptienne. Les rédactions doivent en tenir compte et cesser momentanément d’envoyer des femmes journalistes en reportage en Egypte. C’est malheureux d’en arriver là, mais face à la violence de ces agressions, il n’existe pas d’autre solution", a déclaré "Reporters sans frontières".
   Et de réclamer une condamnation "forte et unanime en Egypte" : "Toutes les forces en présence - partis politiques, autorités religieuses, civiles et militaires - doivent rappeler que de telles violences sont inacceptables" (ou alors les journalistes femelles pourraient se déguiser en hommes?).
   Depuis la reprise des manifestations (pacifiques...) place Tahrir le 19 novembre, "Reporters sans frontières" a recensé une quinzaine d'agressions de journalistes.


°°°
"Oui, nous sommes prêts au dialogue social, 
nous affirment les CRS. La preuve..."

Des CRS en plus aux Tarterêts : 
"pour quoi faire ?"
(de l'esbrouffe, comme d'hab'?)
Publié le 24-11-11  Celine Rastello 

   (...) "Impossible de ne pas le voir, il y avait plus de 20 camions de CRS et le quartier était complètement cerné, ils filtraient même l'entrée" (comme une vedette hollywoodienne...), s'insurge Cédric, 29 ans, rencontré au local de l'Amicale des locataires, quartier des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes (Essonne). Jeudi 24 novembre, dans l'après-midi, l'épais brouillard blanc qui plombe le ciel tente laborieusement de réchauffer l'atmosphère (ouah, l'image... Tu devrais être n'écrivaine, madame la journaliste!). Mais l'heure est à l'agacement : "le ministre n'est pas resté longtemps, il a fait un petit tour avant de filer au commissariat" poursuit le jeune homme. Tôt dans la matinée, Claude Guéant a voulu marquer le coup après "l'agression inqualifiable" de policiers samedi dernier dans le quartier : une voiture de police en patrouille a été la cible de projectiles et quatre policiers ont été légèrement blessés.(...)
   (...) à l'instar du récent déplacement du ministre à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), les habitants n'étaient tout simplement pas informés de sa visite. (tiens, pourquoi? Ben... pass'qu'ils sont pas concernés...) (...) 
   Un "oubli" que José Kinkela, président de l'Amicale des locataires, ne digère pas. Depuis son bureau situé au pied d'un des immeubles de la rue Paul Gauguin, en face du terrain de football, celui qui vit là depuis 22 ans et s'investit aux côtés des habitants depuis presque 15 ans aurait au minimum "souhaité être prévenu" : "le ministre vient chez nous et on n'est pas au courant ! Il n'a pas rencontré les associations ni les jeunes et est reparti sans les éléments nécessaires pour comprendre ce qu'il se passe ici. Comment peut-il avoir une juste vision de la réalité ? (ben il en a pas car il veut pas, c'est aussi simple que ça)" Il n'a pas oublié le passage de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur : "depuis, rien ne s'est passé, rien n'a été réglé, il n'est pas revenu et aujourd'hui Claude Guéant vient et on ne nous dit rien. C'est déplorable (méprisant? Cynique? Électoraliste?)". (...)
   (...) "Le gouvernement souhaite que les associations puissent travailler convenablement, mais comment est-ce possible si on n'est pas associés ? (be, justement, c'est pas possible, hé, banane! car c'est tout simplement pas le but)" interroge encore José Kinkela. A ses côtés, Cédric, magasinier qui a toujours vécu aux Tarterêts, ne comprend pas non plus pourquoi le gouvernement ne propose pas plutôt "de se réunir et de discuter, pour poser les choses vraiment." "Parler des problèmes d'insécurité, les gens ne sont pas à l'aise quand ils rentrent tard le soir, mais aussi des difficultés liées au logement, aux ascenseurs, au travail" renchérit José Kinkela, demandant également : "quel est, par exemple, le projet du ministre pour la jeunesse ?" (°+°= la tête à Toto, peut-être?)(...)
   (...) Comme d'autres habitants, ils ont tous deux été particulièrement choqués par le grand nettoyage qui a précédé le déplacement du ministre. "Tous les arbres ont été coupés, les carcasses de voitures brûlées retirées, les rues nettoyées" énumère Cédric, énervé : "les habitants peuvent vivre toute l'année dans la saleté et l'insalubrité sans que ça ne suscite de réaction, mais quand un membre du gouvernement se déplace, on nettoie ! On nous prend vraiment pour des imbéciles (moi, j'aurais utilisé d'autres termes...)." Pour le président de l'Amicale des locataires, la priorité est aussi de "restaurer le dialogue" et "de réfléchir à la façon dont on pourrait se défaire de l'image négative qui colle au quartier, comme à d'autres. (pourquoi se défaire, vous êtes - nous sommes tous - des imbéciles utiles... surtout quand nous sommes pauvres, ou appauvris?)"(...)


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Luc Desle (et Jacques Damboise)

samedi 12 novembre 2011

"Echange Résident ayant un peu servi contre nettoyant liquide pour bâtiment élyséen". Benoît Barvin in "Annonces déclassées"

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"Je regrette l'Y de l'ancienne 
orthographe du mot abîme. 
Car Y était du nombre de ces lettres 
qui ont un double avantage : 
indiquer l'étymologie et faire peindre 
la chose par le mot : ABYME."
[Victor Hugo] 

Extrait de Faits et croyances
(c) Crumb
"Ecrire le plus précisément possible...
pour que personne ne trahisse ma pensée...
Chercher les mots justes... 
quelle tragédie que la vie de l'écrivain..."

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Bruxelles subventionne 
du Kafka low cost

   (...) Avec Goethe, il fait partie du canon littéraire enseigné dans tous les lycées des pays germanophones. Mais aujourd'hui, Franz Kafka est victime de ce que la Frankfurter Allgemeine Zeitung qualifie d’"exécution subventionnée par l'UE". Le quotidien évoque ainsi le "véritable scandale" révélé par son confrère autrichien Kronenzeitung : une maison d'édition autrichienne a envoyé sans raison apparente quelque 2 000 exemplaires gratuits du Château à des lycées allemands et autrichiens. 
   Une générosité appréciable, si les livres n’étaient truffés de fautes d'orthographes "de la pire espèce", rapporte la FAZ. Célèbre pour son engagement quasi militant pour une bonne orthographe, le quotidien note que "la première page compte à elle seule neuf erreurs".
  Face aux nombreuses plaintes qu’il a reçues, l’éditeur, qualifié de "gonflé" (nous aurions d'autres termes moins aimables), a ajouté une note aux deux millions d’exemplaires publiés, expliquant qu’il "a fini par tolérer ces erreurs pour des raisons économiques d'une part, mais d'autre part parce que la littérature n'est pas un concours d’orthographe"
   Il reconnaît par ailleurs que l’opération a été "une bonne affaire", la Commission européenne ayant subventionné le projet "avec une somme à six chiffres" (on comprend mieux...). Pour sa part, Bruxelles indique "vouloir creuser en profondeur" sur l'utilisation de la subvention avant de réagir officiellement (on donne n'importe comment de l'argent... et on réfléchit ensuite...).


http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/1135781-bruxelles-subventionne-du-kafka-low-cost

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"Si la cause est bonne, 
c'est de la persévérance. 
Si la cause est mauvaise, 
c'est de l'obstination."

[Laurence Sterne] 
Extrait de Tristam Shandy
"Tant que Dominique ne me touche pas,
je la lui soutiens...
mais de loin"

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DSK-ANNE SINCLAIR 
S’IL N’EN RESTE QU’UNE...
 (joli compte dû à la plume élégiaque de
Ghislaine Ribeyre)
   (...) En pleine tempête (de neige?), elle est partie. A la mi-juillet dernier, peu après la mise en liberté surveillée de DSK, à New York, Anne Sinclair a quitté son mari, direction le Canada. Quelques jours en pleine nature, dans le ranch de ses amis Jean et Daniela Frydman, pour oublier un mois d’un huis clos étouffant, au 153 Franklin Street : lui, elle, et les accusations de Nafissatou Diallo. Elle avait peuplé l’immense loft (mais quand même étouffant...) avec des centaines de photos de famille, y compris un immense portrait de sa première petite-fille, née fin mai. Il y avait aussi les visites des avocats, les séances de gym avec un coach (pour destresser, y'a pas mieux. Faut demander aux SDF ce qu'ils en pensent), les plats chinois livrés à domicile (Ah... c'est un stress? Parce que chinois?). Les courriels pour marteler aux amis parisiens sa foi en l’innocence de « Domi », pendant que lui passait des heures à jouer aux échecs sur son iPad (traduction: elle s'activait et lui glandait?). Et les cachets pour dormir, jusqu’à quinze heures par jour (y'avait rien d'autre à faire qu'à dormir... pauvre Anne qui ne voyait rien venir...)
   Ce qu’ils se disaient, une fois les visiteurs partis et les ordinateurs éteints, personne ne le sait: Anne Sinclair a voulu préserver jusqu’au bout les secrets de leur couple (et les engueulades qui allaient avec?) . En juillet, laissant Laurin, le fils de DSK, veiller sur son père (en l'empêchant d'aller sur certains mauvais sites?), elle est allée respirer ailleurs. Pour mieux revenir.
   « Avant », car il y eut un avant à la suite 2806 du Sofitel, à la plainte de Tristane Banon et à l’affaire du Carlton, quand on demandait à Dominique Strauss-Kahn ce que représentait pour lui Anne Sinclair, il s’en tirait par une formule charmante et anodine : « Tout. » Aujourd’hui, c’est vrai jusqu’à l’absurde. Elle est sa dernière alliée, son seul rempart, son ultime alibi. (...)

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"Il y a un but, mais pas de chemin ; 
ce que nous nommons chemin est hésitation."  
[Franz Kafka]
"Des allemands pauvres? Où ça, où ça, 
faut justement que j'm'entraîne!"

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Ces autres 1 % 
que les invités du G20 ne verront pas
(n'ont pas vus...)
Annika Joeres . Die Zeit
   Angela Merkel ne sera pas la seule Allemande présente sur la Riviera ces jours-ci. Nombre de ses compatriotes, devenus SDF, luttent pour survivre sur la Croisette.

   (...) De nombreux SDF sont originaires d’Allemagne, attirés notamment par la douceur du climat. En octobre et novembre, on peut encore dormir dehors à Cannes, il y fait 15 °C la nuit. Mais des agents de sécurité veillent devant les commerces. Au milieu des années 1990, dans la ville voisine de Nice, le maire de droite, Jacques Peyrat [1995-2008], avait fait ramasser les mendiants dans la rue pour les conduire en bus à 20 km de là, au mont Chauve, à 800 mètres d’altitude. Il a fallu attendre que l’un de ces sans-abri s’effondre et meure, sur le chemin du retour, sous le soleil accablant de juillet, pour que cessent ces déportations. 
   Cet été, la ville de Cannes a voulu inciter les habitants à “donner utile”, à travers une campagne d’affiches et de prospectus : au lieu de donner aux mendiants dans la rue, il leur a été conseillé de faire des dons aux organisations caritatives. A l’origine de l’opération, le président du Palais des festivals, David Lisnard, parle de “charité bien ordonnée". Andreas Jachmann s’en remet toujours à ses connaissances personnelles. Le matin, un banquier lui offre son café quotidien, et le soir, un employé de Leader Price lui donne un sac rempli de produits périmés. “Cela fait longtemps que je n’ai pas eu faim”, confie-t-il d’un air satisfait.
   Mais il y a aussi cette jeune femme d’Osnabrück, Jasmina. Elle marche pieds nus, dans des claquettes ornées d’une fleur en plastique. A la suite d’un chagrin d’amour, elle a quitté le nord de l’Allemagne en stop pour le sud de la France. Arrivée à Cannes, elle a envoyé une carte postale représentant des palmiers à son ex-petit ami. Depuis plusieurs mois, elle dort sur la plage avec une amie hollandaise. 
   Elle fait les poubelles. Dans l’une d’elles, derrière une boulangerie haut de gamme, elle déniche un sac rempli de croissants, mais une odeur pestilentielle l’assaille : le bon boulanger a pulvérisé du poison sur ses invendus. (...)

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"Mais ma rose est sans épine!
- M'en fous. Casse-toi!"
«Le viol est le seul crime 
où la victime se sent coupable»

/ Pourquoi manifester ?
   Clémentine Autain : D’abord pour lutter contre le tabou. Une femme peut raconter dans un dîner qu’elle a été cambriolée, victime d’un attentat, de la perte d’un proche. Elle ne peut pas dire qu’elle a été violée. Elle sait le malaise, la gêne qu’elle va provoquer, elle a intériorisé la honte, elle a trop peur que le regard des hommes sur elle se modifie. Le viol est le seul crime dans lequel la victime se sent coupable.(...)
   (...) Finalement, j’ai eu la «chance» d’être violée sous la menace d’une arme, un couteau sous la gorge ! Cela évacue les questions du type : Pourquoi je ne me suis pas débattue davantage, pourquoi je n’ai pas réussi à partir ? Ces questions hantent beaucoup de femmes violées, les font sombrer dans la culpabilité. Alors même que, contrairement à ce que disent certains, dans l’écrasante majorité des viols, il n’y a pas d’arme. Ce qui fait la contrainte, c’est l’autorité, la domination physique, les menaces, le chantage affectif. On ne peut pas comprendre le viol si on ne comprend pas la sidération. Cette paralysie liée à la peur de mourir qui fait que, par exemple, une femme ne va pas mordre le sexe de l’homme lors d’une fellation imposée. (...)

/ L’affaire DSK a révélé la persistance de discours archaïques, peut-elle aussi faire avancer les choses ?
   C.A. : La bonne nouvelle, c’est que le débat est mis à jour. Cette minoration de ces violences, cette parole réactionnaire, est maintenant dans le débat public, sur un terrain politique. On a tout à gagner à ce que ce genre de réflexions sorte du secret, de l’intime. L’enjeu est qu’il ne faut pas que le couvercle se referme. Il faut que cette question soit présente dans les débats de la présidentielle.

/ Vous dites que le combat contre les violences aux femmes est miné par les stéréotypes, lesquels ?
   C.A. : L’idée, par exemple, que le viol n’est qu’une histoire de sexualité. Il y a des conséquences sur la vie intime, bien sûr, mais pas seulement, car le viol touche beaucoup plus que la sexualité. La violence, elle est d’abord dans le fait de nier l’autre. Les conséquences vont de la boulimie à la dépression, aux tentatives de suicide, à l’autodévalorisation permanente. Et l’ampleur du traumatisme n’est pas uniquement définie par les faits commis, mais aussi par l’histoire de chaque femme, sa possibilité d’en parler, d’être aidée…

/ Il y a aussi la confusion entre liberté sexuelle et agression…
   C.A. : Je suis scandalisée par l’association entre féminisme et puritanisme. Ce sont les féministes qui se sont battues pour la contraception, pour dissocier le plaisir de la procréation. Dire que l’on veut sortir la sexualité d’un rapport archaïque de domination masculin-féminin, cela n’enlève rien, au contraire ! Cela ouvre le champ à l’imagination, cela libère le plaisir. Favoriser l’expression du non, c’est consacrer plus de valeur et de saveur au oui.

Lire l'interview entière (avec réponses également de Tristane Banon) sur:

vendredi 8 juillet 2011

"Petite fugue cherche tendre fugueuse pour faire route ensemble". Benoît Barvin in "Annonces déclassées"

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"Il est bon d'avoir satisfait son désir en tout, 
mais il est sage et avisé de ne pas ruminer sa satisfaction
jusqu'à la nausée, l'indigestion ou l'insensibilité."

[Alexandra David-Néel] 
Extrait de Correspondance

***


LA NAUSÉE…

   En entendant à nouveau un concert de propos sexistes et indécents… et la mise en cause de Nafissatou Diallo en France et aux Etats-Unis.


(extrait) de l'Article de la Dre Muriel salmona , le 4 juillet 2011

   (...) L'espace de quelques semaines, on a pu, j'ai pu y croire… un petit peu… passé le choc de la vague de propos sexistes et la déferlante des pires stéréotypes sur le viol, les femmes et la sexualité (cf le communiqué de l'association :http://stopauxviolences.blogspot.com/2011/05/communique-de-lassociation-memoire.html )rassérénée par la levée de boucliers et la dénonciation des féministes en retour, j'ai pu croire qu'aux États-Unis les femmes se plaignant d'avoir subi un viol étaient plus protégées qu'en France et qu'elles avaient accès à une justice plus éclairée et à une présomption de véracité.

   Mais las… En quelques jours tout s'écroule et j'assiste médusée à un scénario bien trop connu par toutes celles et ceux qui accompagnent les victimes de viol à longueur d'années : alors que Dominique Strauss Kahn, même s'il vient d'être libéré sur parole et s'il bénéficie de la présomption d'innocence, reste à ce jour toujours inculpé de crimes sexuels, la plaignante se retrouve elle, en position d'accusée, bien qu'elle maintienne son témoignage concernant le viol qu'elle dit avoir subi, son procès se met en place, et ce n'est pas la défense qui le fait (ce qui fait partie des droits de la défense si cela reste dans les limites de la décence et du respect de la dignité de la plaignante) mais le procureur, à charge et à charge… Avec les mêmes arguments entendus à longueur d'enquêtes de police et de procédures judiciaires mettant en cause la crédibilité de la plaignante, ses mensonges passés et présents même s'ils n'ont pas de rapport direct avec l'agression relatée, ses incohérences dans sa version des faits, ses comportements, sa "mauvaise vie", sa vénalité… et la plupart des médias et des commentateurs de relayer de façon indigne… (...)

   (...) Faut-il rappeler que les violences sexuelles sont fréquentes, suivant les études et les pays elles toucheraient entre 20 et 30 % des personnes au cours de leur vie. En France 16% des femmes ont subis des viols ou des tentatives de viols dans leur vie, dont 59% avant 18 ans (Bajos N., Bozon M. et l’équipe CSF. Enquête Contexte de la sexualité en France (CSF) de 2006). Une étude canadienne ancienne (McLeod et associées, 1992, Réseau d’action des femmes handicapées du Canada (RAFH)) a montré que 40% des femmes ayant un handicap physique vivront au moins une agression sexuelle au cours de leur vie. De 39 à 68 % des femmes présentant une déficience intellectuelle seront victimes d’au moins une agression sexuelle avant l’âge de 18 ans.
   (...) Faut-il rappeler que toutes ces violences sexuelles sont le prototype du « crime parfait ». Dans l'immense majorité des cas, les agresseurs restent impunis, quels que soient les pays. En France seulement 10% des viols (12 000 sur 120 000) font l'objet d'une plainte, 3% font l'objet d'un jugement et 1% d'une condamnation (1 200 sur 120 000) (Rapport annuel 2009 de l'Observatoire National de la Délinquance (OND), La criminalité en France). La loi du silence règne particulièrement à l'intérieur des familles, du couple des institutions et des entreprises : c'est à la victime de ne pas faire de vagues, de ne pas « détruire » la famille, le couple, d'être loyale, compréhensive, d'être gentille, et puis ce n'est pas si grave, il y a bien pire ailleurs ! (y'a pas mort d'homme, n'est-ce pas?) (...)


Lire l'article sur le site suivant:

On peut se rendre également sur le site:

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"Moi, je peux pas payer mon permis, alors je ne corruptionne pas"

La corruption, une affaire qui roule
Courrier international

   (...) Avoir son permis sans passer l’examen ? Le récupérer en un rien de temps après un retrait ? Fastoche. Dans certaines provinces du Vietnam, il suffit de payer des intermédiaires postés juste devant les commissariats, rapporte le journal Tuoi Tre. Le quotidien vietnamien a été témoin de négociations devant de nombreux postes de police des provinces de Binh Duong et de Binh Phuoc, dans le sud du pays. Mêmes scènes à Hô Chi Minh-Ville. L’intermédiaire négocie avec le contrevenant, fait un saut au commissariat, et le problème est réglé. La facture est salée, mais un retrait de permis peut être annulé en une heure. Un business juteux – surtout pour les policiers, à en croire Nhan, qui exerce son art au vu de tous à Hô Chi Minh-Ville, devant le commissariat de la rue Nha Trang Long. 
   Sur 4 millions de dongs (quelque deux mois de salaire minimum pour un ouvrier) facturés à un conducteur frappé de deux mois de retrait de permis, l’homme n’en toucherait “que” 500 000. “Le reste est pour eux”, indique-t-il. (...)


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"Tiens! Dans ta G... sale Français!"
Des excuses américaines ? Vous plaisantez !

   Même si le dossier s'effondre finalement, la justice new-yorkaise a eu le courage de s'attaquer à l'un des hommes les plus puissants de la planète. Du même coup, elle a libéré la parole dans l'Hexagone. Et si c'étaient finalement les Françaises qui devaient dire merci ? (pas faux...)
Peter Beinart
   (...) Que DSK soit acquitté ou non, cette affaire est tout à l’honneur de la justice américaine. Nous pouvons en être fiers. Revoyons les faits. Une femme de chambre révèle qu’elle a été victime d’une agression sexuelle. D’après ce qu'a raconté The New York Times, son récit était "si convaincant que même des enquêteurs chevronnés en ont eu les larmes aux yeux". Les preuves physiques étaient indéniables : des collants en lambeaux, un ligament déchiré à l’épaule, un hématome au vagin. Les premiers témoignages recueillis à l’hôtel semblaient confirmer la version de la victime
   DSK était sur le point de s’envoler pour la France, pays avec lequel nous n’avons aucun traité d’extradition pour ce type de crime. Les policiers le font donc descendre de l’avion. Avaient-ils le choix ? Oui. Après tout, ils étaient face à l’un des hommes les plus puissants au monde, un dirigeant de l’économie internationale, peut-être le futur président d’un allié crucial des Etats-Unis. Il était accusé de viol par une femme de chambre noire, immigrée et musulmane, une femme sans aucun statut ni pouvoir. Dans n'importe quel autre pays, à n'importe quelle époque, la police n’aurait probablement pas hésité : laissez-le s'envoler, dites à la victime de se taire. Et, si elle refuse, trouvez un moyen de la faire taire. Ce qui s’est passé le 14 mai n'est pas seulement justifiable. En termes d’égalité devant la loi, c’est un cas d'école tout à fait édifiant. 
   Les événements de la dernière semaine de juin sont tout aussi impressionnants. Il s’avère que la crédibilité de la plaignante laisse sérieusement à désirer. Comment l’a-t-on appris ? Par les procureurs. Je répète, ce sont les procureurs qui nous l’ont fait savoir, même si ces révélations vont sans doute anéantir leur dossier et peut-être même leur carrière. Une fois de plus, ils avaient le choix. Dans n'importe quel autre pays, à n'importe quelle époque, le gouvernement n'aurait pas hésité une seconde à mentir. Même dans les Etats-Unis d’aujourd’hui, il n’est pas rare que les procureurs se gardent de divulguer des éléments de preuve à décharge, cela s'est déjà produit – mais pas cette fois. Autrement dit, le système a fonctionné (heu... Mais on dit que le procureur aurait des accointances avec la défense et.... mais ce que j'en dis, moi, hein?). (...)
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(Et pendant ce temps-là)

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"J'admire comme on peut mentir 
en mettant la raison de son côté."

[Jean-Paul Sartre] 
Extrait de La Nausée

"Je donnerai des bonbons gratis
tous les jours si vous m'élysée Montmartre!"

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Qui sera le président 
(faisant des mamours au libéralisme
qui nous imposera)
du sacrifice?

Eric Le Boucher

   Coupes des aides sociales et hausses des impôts et taxes: voilà ce qui attend les Français (car c'est i-né-luc-ta-ble). Economiquement et moralement (!), ce serait mieux de le dire. Les Français seraient mis en face de la réalité et, en vérité, confortés dans leur intime intuition: ils savent déjà à quoi s'attendre.

   (...) Déclarés (Aubry, Mélenchon, Le Pen...), potentiel (Borloo) ou évident (Sarkozy), ils sont déjà quatorze à briguer le poste suprême dans dix mois.
   On admire le courage de ces inconscient(e)s. Car le plaisir, sûrement incommensurable, d'être salué tous les matins à son petit déjeuner par des gardes républicains en tenue n'empêchera pas la ou le futur(e) président(e) de ne pouvoir proposer autre chose à son peuple que du sang et des larmes.
   Le rapport de la Cour des comptes intitulé «La situation et les perspectives des finances publiques», publié le 22 juin, ne laisse aucune ambiguïté:
   «Le risque d'emballement de la dette est une menace majeure [...] un effort de 20 milliards par an est indispensable (et si on annulait la dette qui nourrit ceux qui se goinfrent?) pendant cinq ans [...] des réformes (ah, les réformes...) ont commencé [...] l'ampleur des efforts nécessaires est cependant bien plus importante.»
   Lundi dernier, à l'occasion d'un débat organisé par le think tank En temps réel (j't'embrouille), Jérôme Cahuzac, député socialiste (?) et président de la commission des Finances de l'Assemblée, avouait:
   «Avec autour de 30 % des voix au premier tour, je vois mal le candidat qui gagnera l'élection parvenir, seul, à réduire la dette de la France.» Il ajoutait: «Il faudra un accord politique global.» ( pour réduire les prestations sociales? Augmenter les impôts? etc... Mais la France n'est pas la Grèce, n'est-ce pas? ) (...)
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Luc Desle