Victor Hugo, Ruy Blas, III, 2.
"Bon appétit, messieurs ! – Ô ministres intègres !
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure,
L’heure sombre où l’Espagne La France agonisante pleure !
Donc vous n’avez ici pas d’autres intérêts
Que remplir votre poche et vous enfuir après !
Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !
– Mais voyez, regardez, ayez quelque pudeur.
L’Espagne La France et sa vertu, l’Espagne la France et sa grandeur,
Tout s’en va."
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure,
L’heure sombre où l’
Donc vous n’avez ici pas d’autres intérêts
Que remplir votre poche et vous enfuir après !
Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !
– Mais voyez, regardez, ayez quelque pudeur.
L’
Tout s’en va."
(AINSI VA LE MONDE SARKOZYSTE, CHAQUE JOUR UN PEU PLUS NAVRANT.)
L'inspection générale des Finances travaille sous la tutelle du ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi et du ministre du Budget (Gages d'indépendance par rapport au pouvoir politique). Son secrétaire général est nommé par l'Elysée, sur la recommandation du ministre des Finances (Heu... Vous pouvez répéter?). Pour prouver sa bonne foi, la majorité rappelle que Jean Bassères est proche des socialistes. Le chef de l'IGF a notamment travaillé avec Michel Sapin et (assez brièvement) avec Laurent Fabius (Monsieur Besson était également socialiste, comme Monsieur Kouchner, si nous nous souvenons bien. Cela ne les empêche pas d'être des "serpillères" du nouveau pouvoir... Mais nous, ce que nous en disons, hein...).
Eric Woerth s'est déclaré "énormément soulagé" (Pourquoi? Il avait quelque chose à cacher? Se reprocher?) suite à la remise, dimanche soir, par l’Inspection générale des finances (IGF), d'un rapport assurant qu’il n’était pas intervenu dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt à l’époque où il était ministre du Budget (mai 2007-juin 2009) (Donc il n'a pas bougé, alors même que des informations soulignaient que la chère Lilaine était passée au travers des mailles du filet du Fisc. Qu'on m'explique ce qui est mieux: ne rien faire et fermer les yeux ou faire, mais ne pas laisser de traces. Dans les deux cas, le ministre, s'il laisse des mémos et autres preuves gênantes serait un parfait imb...). "Je me sens déjà un peu mieux" (pauvre petit ministre qui avait mal à "son honneur"), a-t-il déclaré lundi sur Europe 1, fustigeant "l'avalanche d’insultes" ("torrent" fonctionne aussi. Pensez-y pour la prochaine fois) proférées à son égard. "J’avais besoin de ces conclusions", a souligné le ministre. "J’avais déjà été accusé dans le dossier du bouclier fiscal en 2009 et j'avais demandé la même procédure à l’Inspection des finances", a aussi rappelé le ministre du Travail. "L’IGF est un organisme extrêmement important dans l’Etat", a insisté le ministre (ça, c'est sûr, surtout quand il rend des verdicts de la sorte), saluant au passage "le chef de l’IGF (...) qui est un homme d’une grande rigueur" (aussi rigoriste que vous, Monsieur le Ministre. Rappelons que c'est lui tout seul qui a été chargé de cette "enquête", qu'il a été nommé par vos services - par vous? - et qu'il travaille donc directement sous les ordres du pouvoir politique, répétons-le, ça ne fait jamais de mal).
http://www.rue89.com/2010/07/11/le-rapport-conteste-de-ligf-blanchit-eric-woerth-158362
(l'article est à lire en entier sur le site ci-dessus)
Luc Desle
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