Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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lundi 15 juillet 2013

"il ne retrouva patience qu'après un long moment d'énervement". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA VOIX DU SAGE
TOUT LE MONDE PEUT L'ENTENDRE)

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Long Texte au long cours (2/10). 
Blanche Baptiste


   La jeune Lucie se rend compte que le bel Espagnol dont elle est tombée amoureuse est, en fait, son frère...


HAUTES DILUTIONS



   Pedro, vexé que son second ait à lui dire ce qu’il devait faire, se mit à donner des ordres et des contre ordres. Il n’était pas à ce qu’il faisait. C’était évident. Il pensait à ce Tonio. Ca le turlupinait depuis tout à l’heure. Alors, il fit une chose qu’il n’aimait pas faire. Il alla fouiller dans le blouson de ce jeune, posé là sur le talus avec ceux des autres. Et il trouva les papiers et la vraie carte.

   Un long moment, il resta assis dans l’herbe, abasourdi.

   - Oh, Mirales ! Je t’ai dit qu’on était à la bourre. Qu’est-ce que tu as ? Tu es malade ?

   - Fous-moi la paix !

   - Si t’es plus bon pour commander, tu sais que je peux m’en charger. Il suffit de le dire !

   - Tu m’empoisonnes, Marcel ! Seconde-moi et point final, tu m’entends ! Pour qui tu te prends ?

   Marcel était retourné à son tracteur en bougonnant tout bas.

   - Tu le verras un jour pour qui je me prends et y’en a pas pour longtemps !

   Le vieux ne bougeait pas de son talus, sous un soleil redevenu de plomb. Alors, ce Tonio, c’était son fils ! Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Jamais il n’aurait pensé avoir l’occasion de le voir. Mille questionnements lui venaient. Il ressentait un élan qui l’aurait poussé à appeler cet Angel, là, auprès de lui, à lui parler, et en même temps une retenue qui lui disait qu’il allait foutre sa réputation en l’air en avouant sa paternité. Toute sa vie il avait porté ce poids et maintenant cet homme qui lui était plus étranger que familier, s’immisçait carrément chez lui, sans crier gare, en se cachant, et qui plus est en flirtant de près avec Lucie. 

   Quelle intention malsaine poursuivait ce garçon ? Quelle vengeance l’habitait ? Mirales aurait pu jouer la carte de la franchise avec ce Tonio d’apparat, mais une fois de plus il choisit la méfiance et le mensonge. Il allait faire comme s’il ne savait rien et l’observer un peu. Pour cela, il fit ce qu’il ne faisait plus depuis des lustres. Il se mit à couper un moment avec les autres.

   - Qu’est-ce qui te prend ? lui demanda Josefa. Je peux faire mousseigne sans toi.

   - Je vais mener, vous traînez trop. Je vais vous redonner le rythme.

   Les Espagnols riaient sous cape, parce qu’avec Mirales comme chef de colhe, ils étaient sûrs de ne pas trop forcer. Josefa ne comprenait pas son attitude. Il était devenu cinglé !

   Lui, savait ce qu’il faisait. Il approchait Angel. Il le voyait aller et venir avec les seaux. Il notait sa maladresse. Comment n’avait-il pas remarqué auparavant combien il s’y prenait mal pour vider. De toute évidence, ce garçon n’avait jamais vendangé. Il revit la main lisse qui lui avait tendu les faux papiers l’autre jour. Il venait de la ville. Il fallait vraiment qu’il ait quelque chose de précis en tête pour avoir si bien manigancé sa venue.

***
(A Suivre)

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(Ver de terre faisant l'expérience traumatisante
d'être étêté par un méchant n'oiseau)

La tête d’un ver décapité repousse… 
avec sa mémoire
Pierre Barthélémy 

   (...) Visant à fabriquer de nouveaux organes pour remplacer ceux qui se révèlent défectueux, la médecine régénératrice est un domaine en pleine expansion. Un domaine qui pose aussi des questions inattendues lorsqu'il touche au cerveau : pour les personnes souffrant d'une maladie neurodégénérative comme la maladie d'Alzheimer, qu'arrivera-t-il aux souvenirs stockés depuis l'enfance lorsqu'on repeuplera le cerveau avec des neurones tout neufs issus de cellules souches ? Les informations seront-elles perdues comme des archives brûlées ou bien parviendront-elles à être conservées grâce à une sorte de mémoire dynamique en constant remodelage ?

   La réponse à ces questions fascinantes pourrait bien venir de... vers. Plus précisément des planaires, des vers plats d'eau douce qu'affectionnent les biologistes pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que ces organismes, malgré leur aspect rudimentaire, ont avec nous plus de points communs qu'on pourrait l'imaginer : les planaires sont dotées d'un cerveau centralisé, avec une transmission synaptique et une gamme de neurotransmetteurs que l'on retrouve chez les vertébrés. Ensuite, elles peuvent percevoir assez finement leur environnement. 

   Certes leurs yeux sont assez peu perfectionnés mais ces animaux sont également sensibles aux variations chimiques, aux vibrations, aux champs électrique et magnétique. Enfin – et c'est le point que les scientifiques préfèrent chez les planaires –, ces invertébrés sont capables, grâce à de formidables cellules souches, les néoblastes, de se régénérer entièrement, y compris à partir d'une toute petite portion de leur corps. Ainsi, quand leur tête a été amputée, elle repousse en quelques jours.

   On commence à voir où les chercheurs veulent en venir car qui dit tête, dit cerveau et mémoire. Dans une étude publiée le 2 juillet par le Journal of Experimental Biology(JEB), une équipe de l'université Tufts (Massachusetts) a voulu tester de manière radicale la dynamique du souvenir : une fois que sa tête a repoussé, la planaire décapitée se rappelle-t-elle quelque chose de sa vie d'avant ? La question peut sembler insolite mais elle a déjà été posée il y a plus d'un demi-siècle, en 1959, par un chercheur nommé James McConnell, qui y avait répondu par l'affirmative

   Sa découverte avait, on s'en doute, suscité beaucoup d'effervescence dans le monde de la biologie et, au cours des années 1960, de nombreuses équipes avaient travaillé sur le sujet, sans toujours parvenir à reproduire le résultat de McConnell. Faute d'un protocole suffisamment robuste, cette voie de recherche avait par la suite été abandonnée. Toute la difficulté tient dans le fait que l'on doit prouver que la planairese souvient de ce qu'elle savait avant qu'on lui coupe la tête. La meilleure manière de s'en assurer consisterait à lui apprendre quelque chose. Mais autant il est aisé d'enseigner à des humains, autant cela devient compliqué avec un ver...

   C'est ce tour de force qui est décrit dans l'article du JEB. Ses auteurs ont mis au point des plateformes expérimentales pour entraîner les planaires et tester leur mémoire. Pendant que des groupes témoins vivaient leur vie dans de classiques boîtes de Petri, rondes et entièrement en plastique, plusieurs dizaines d'individus étaient placés dans de petites "arènes" dodécagonales, au sol rugueux et aux parois mélangeant le plastique et le métal. L'idée consistait à leur faire reconnaître cet environnement particulier et à leur apprendre à y trouver de la nourriture, sous forme de minuscules morceaux de foie de bœuf (les planaires sont carnivores). 

   Alors que ces vers préfèrent d'ordinaire rester sur les parois des récipients et évitent la lumière, ils devaient apprendre à vaincre ces réticences pour manger car la nourriture était placée au milieu de la boîte et éclairée de manière assez vive par une diode électroluminescente. Avec un tel protocole, les chercheurs s'assuraient que le comportement de ces animaux résultait bien d'une décision prise par le cerveau et qu'il ne s'agissait pas d'un quelconque réflexe. Au bout d'une dizaine de jours d'entraînement, les planaires habituées aux "arènes" trouvaient beaucoup plus vite leur pitance que celles qui ne connaissaient pas cet environnement.

   Ensuite les chercheurs ont laissé leurs bestioles tranquilles pendant deux semaines, puis les ont testées de nouveau, avec succès. Pourquoi deux semaines ? Parce que c'est le temps qu'il faut à la tête d'une planaire pour repousser. Si l'on veut tester sa mémoire après une décapitation, il faut en effet déjà être certain que l'animal est capable de garder un souvenir ! Comme c'était le cas, on est entré dans le vif du sujet. Les têtes ont été coupées de manière à ce que plus un milligramme de cerveau ne subsiste. 
   Une fois que la repousse a été complète, les vers sont retournés dans l'"arène". Lors de la première séance, les résultats ont été "décevants" dans le sens où les planaires qui y avaient auparavant séjourné réussissaient le test à peine mieux que celles qui n'avaient jamais fréquenté cet environnement. Mais dès le test suivant, le niveau de leurs performances est remonté à celui qu'il était avant la décapitation. Une fois rafraîchie, la mémoire leur était revenue !

   Le résultat est extraordinaire en ce sens qu'il défie le sens commun. Comment les souvenirs ont-ils pu être sauvegardés lors de la décapitation ? Ainsi que le résume Michael Levin, un des auteurs de cette étude, "nous n'avons pas la réponse à cette question. Ce dont nous apportons la preuve, c'est que, de manière remarquable, la mémoire semble être conservée en dehors du cerveau." L'article évoque l'idée que le savoir né de l'entraînement a réussi à "s'imprimer" dans les néoblastes, ces cellules souches à partir desquelles l'animal va recréer la partie amputée... et notamment les neurones du cerveau. Un peu comme si le cerveau tout neuf démarrait à partir d'un disque de sauvegarde.

   Comme bien souvent en science, la découverte apporte plus de questions que de réponses et elle est encourageante dans la perspective de la régénération des neurones à partir de cellules souches. Ceci dit, je ne peux m'empêcher de trouver que ce résultat résonne de manière étrange avec un autre de mes récents billets, celui où je parlais de ce médecin italien prêt à greffer des têtes humaines sur le corps d'un donneur. A la lumière de ce qui précède, qui dit que ce corps ne conservera pas la mémoire de qui il était autrefois et que ses souvenirs n'entreront pas en conflit avec ceux de la tête ? (...) 

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(Parmi ces "dames" se trouve un... Hem...
Monsieur... Sauras-tu le retrouver?)



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(Archer européen s’entraînant à conquérir le monde)


album.aufeminin.com

"La géopolitique classique a de l’avenir", 
entretien avec Gérard Chaliand

   / Nonfiction.fr - Votre dernier ouvrage démarre sur le constat selon lequel, ce début de siècle verrait une parenthèse se clore : celle de la domination de l’Occident sur la scène mondiale. De ce point de vue, assistons-nous à un retour à la normale au regard du temps long de l’histoire ?

  -  Gérard Chaliand - Nous sommes en train de retrouver la norme multipolaire qui a prévalu avant l’expansion occidentale. Pour bien l’appréhender, il est nécessaire de porter sur l’histoire longue un regard où l’Occident général et l’Europe en particulier n’occuperaient plus le premier rôle. A cet égard, quelques vérités utiles doivent être rappelées. L’essentiel de l’histoire humaine s’est joué sur la masse eurasiatique qui, traversée par les routes de la soies, est le véritable espace historique des échanges commerciaux et ce bien avant l’Atlantique. Avant même l’émergence du commerce triangulaire, la Méditerranée telle qu’elle est observée au prisme déformant de l’histoire occidentale prend une place excessive. C’est l’Océan Indien qui constitue l’espace maritime de la première mondialisation, mondialisation que l’on doit d’abord aux marchands musulmans qui circulent de l’Espagne à l’Asie centrale et jusqu’en Indonésie en passant par la côte orientale de l’Afrique. 

   L’Europe est structurellement marginale sur le temps long. Si l’on jette un œil sur la carte politique du monde XVIIe siècle, on voit dans quatre états comptent dans l’espace européen: la France, l’Angleterre, l’Empire d’Autriche et la Russie qui n’a pas encore amorcé son expansion en Asie. Or l’essentiel de la puissance se trouve ailleurs. L’Empire de Chine arrive au faîte de son rayonnement sous la dynastie Qing. Du Bengale à l’Afrique du nord en passant l’Europe orientale, trois empires musulmans contigus – l’Empire moghol en Inde, la Perse et l’Empire ottoman – forment une immense continuum territorial irrigué par d’intenses relations commerciales, politiques et culturelles.

   /Le poids de l’Europe doit donc être relativisée ?

   - En effet, elle ne devient hégémonique que très tardivement. Encerclés du VIIIe au Xe siècle, les états européens ne projettent leur puissance vers l’extérieur que lors de la parenthèse des Croisades au XIIe et XIIIe siècles. Il faut attendre la fin du XVIIIe siècle pour que l’Europe qui ne formait auparavant qu’un groupe de puissances parmi d’autres se distinguent progressivement grâce au faisceau d’innovations techniques et politiques qui l’on comprendra plus tard sous le vocable de modernité. La conquête de l’Amérique mise à part, leur expansion dans le monde eurasiatique se coule dans les canaux de la première mondialisation musulmane et se limite d’abord à l’ouverture de comptoirs sur les façades maritimes. 

   Cela commence avec les Portugais qui investissent l’océan indien au début du XVIe siècle. Les hinterlands ne sont maîtrisés de manière plus progressive et l’occupation des terres n’est pas effective avant la toute fin du XIXe siècle. Cependant, à mesure que l’ordre colonial s’installe un profond changement des mentalités s’opère. Les idées occidentales se diffusent parmi les populations colonisées et en particulier le nationalisme. Leurs élites retourneront bientôt cette arme qui a déjà éliminé les vieux empires multinationaux comme l’Empire ottoman et l’Empire austro-hongrois, contre les Empires coloniaux européens.

   / L’Occident, par ce décalage de puissance, par l’hégémonie qui en résulte, crée donc, et de manière paradoxale, les conditions d’un rééquilibrage. Cependant, ce nationalisme ne peut s’appliquer en tout lieu de la même manière. L’usage généralisé qui a été fait, au XXe siècle, de ce concept issu d’une histoire des idées politiques singulière, celle de l’Europe occidentale, donne nécessairement lieu à de nouveau décalages…

   - En effet. Les Etats-nations issus de l’effondrement des empires, anciens ou modernes, furent souvent des constructions boiteuses où la construction d’identités communes ont nécessité l’occultation de pans entiers de l’histoire par les récits officiels, l’épuration ethnique ou religieuse et la sacralisation de frontière arbitraires. Le caractère précaire de certaines de ces constructions nous apparaît avec force et cruauté en Syrie mais les exemples tirés de l’histoire récente sont innombrables. 

   Les frontières tardivement tracées sont souvent restées poreuses, surtout là où elles prétendaient pouvoir trancher au milieu d’ensemble démographiques et culturels cohérents. C’est le cas de la ligne Durand qui après avoir séparé l’Inde britannique de l’Afghanistan marque la frontière entre ce dernier et le Pakistan, en plein pays pashtoune, servant de centre de gravité à l’AfPak, un des foyer d’instabilité de l’espace mondial.

   / Avatar de la modernité politique, la suprématie de l’Etat nation est-elle donc vouée à prendre fin en même temps que la domination occidentale qui l’a consacrée ?

   - Les constructions stato-nationales sont bancales. Les Etats ne sont plus les seuls acteurs des relations internationales. Milices, mercenaires, réseaux intégristes, grand groupes industriels, financiers et criminels: une foule d’entités privés les concurrencent en jouant à plein des outils de la mondialisation. Cependant il ne faut pas sous-estimer les capacités de résilience des structures étatiques. Aussi artificielles soient-elles, elles profitent toujours à ceux qui les contrôlent et captent par elles des ressources. Mais plus encore, les Etats restent, sans qu’en face d’eux se présentent d’opposition sérieuse les véritables détenteurs de la puissance. (...)

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Luc Desle

vendredi 5 octobre 2012

"Dans ce cimetière, le temps était heu... comme figé". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(OUVRE TA MAIN POUR AIDER
ET TON COEUR POUR AIMER)

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"Bon Dieu... Le cadavre du Handball Français...
Ça pue pas mal, quand même...
- Yep!"


Dans les «SuspenStories», les criminels sont le plus souvent 
punis par le jeu du destin. (illustration EC Comics / akileos)


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(Pour leur défense, les accusés brandirent cette affiche
qui plut beaucoup au jury, sans pour autant
changer la conclusion de leur délibération) 


Paris truqués : 
on achève bien les héros !
Renaud Dély

   (...) "J’ai parié mais pas triché..." Si la ligne de défense adoptée par les joueurs de Montpellier est compréhensible d’un point de vue juridique, puisqu’elle vise à leur faire échapper à une sanction pénale, elle est totalement invraisemblable du point de vue de la logique pure. Comment imaginer que des joueurs qui parient sur leur propre défaite ne mettent pas un peu du leur pour obtenir le résultat de leur souhait et empocher le gros lot ? "J’ai parié mais pas triché…" Voilà une explication à peu près aussi plausible que le fumeux "On m’a dopé à l’insu de mon plein gré" attribué en substance (c’est le cas de le dire…) au cycliste Richard Virenque au moment de l’affaire Festina.

   Par son simplisme, cette défense démontre que ces joueurs ne sont somme toute que des gamins mal élevés qui se croient plus malins parce qu’ils éprouvent "un sentiment d’invincibilité", mais qui se comportent "comme des idiots" comme le dit fort justement Daniel Costantini, l’ancien entraîneur des Bleus.
Est-ce somme toute si surprenant ?

   Certes, de l’affaire Armstrong à celle des handballeurs, en passant par l’argent qatari qui irrigue sans retenue le foot-business, le monde du sport professionnel ne tourne plus très rond. Et l’on aura toujours raison de s’indigner, et de condamner, le comportement des tricheurs qui enfreignent la règle.

   Mais est-ce somme toute si surprenant que des sportifs trichent lorsque d’autres, issus, eux, de milieux nantis et passés par les meilleures écoles, vont jusqu’à s’exiler ou à changer de nationalité pour échapper à l’acte de citoyenneté par excellence qui consiste à payer ses impôts dans son pays ?

   Le monde du sport professionnel ne va pas bien. Mais cet univers censé perpétuer nos rêves d’enfant n’est sans doute pas plus pourri que beaucoup d’autres. Il n’est qu’à l’image des dérives de sociétés contemporaines. Et c’est déjà bien assez désespérant comme ça… (...)

Lire sur:


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"Alors, poulette, déçue par cette nouvelle présidence, hein?
- Oui, mais pas au point d'aller avec toi, tocard!"


La Règle du jeu. Durée : 1h52. Réalisé par Jean Renoir.

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"Pas question qu'une machine nous remplace!"


Séisme : premier succès 
de la cape d'invisibilité !
Azar Khalatbari

   (...) Certes il faut encore analyser les données sismiques enregistrées par le réseau d’appareils disposés à travers le terrain, mais d’ores et déjà la cape d’invisibilité sismique est un succès.

   La zone à préserver des séismes est entourée de trous cylindriques qui modifient les propriétés de propagation des ondes. Une grue fait tomber une charge de 17 tonnes au sol. Les vibrations ainsi générées font trembler la terre sous nos pieds.

« C’est l’équivalent d’un séisme de magnitude 4, que l’on ressent distinctement » explique Stéphane Brulé de l’entreprise Ménard.
Damien Hypolite pour Sciences et Avenir

   Une fois, deux fois, quatre fois, les tremblements se propagent, en contournant la région centrale. Un bâtiment construit en ce lieu serait totalement préservé du tremblement de Terre généré. C’est la seconde fois que l’essai de métamatériaux sismique a été tenté. Une première expérience a eu lieu, sans témoin, dans la région de Grenoble. Les essais successifs et les mesures recueillies permettront d’affiner la disposition des cylindres pour jouer encore sur les propriétés physiques du sol et améliorer la déviation des ondes. (...)
Lire sur:


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Benoît Barvin

mardi 27 mars 2012

"Loue à Baryton éléphant à vocalises". Benoît Barvin in "Annonces déclassées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(CHANGE SOUVENT DE MONTURE 
MAIS GARDE LA MÊME SELLE)
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"Comment ça, j'ai pas une gueule honnête?"
Le fichier des "gens honnêtes" 
censuré
 CB. avec AFP

    (...) Le texte de loi, voté en toute discrétion le 6 mars dernier, prévoyait la création d’une nouvelle carte d’identité nationale qui devrait comprendre deux puces électroniques. L’une contenant des données biométriques telles que le nom, le prénom, le sexe, la date et le lieu de naissance, l’adresse, la taille et la couleur des yeux, les empreintes digitales et photographiques. La seconde, optionnelle, proposait aux internautes de fournir leur signature électronique pour qu’ils puissent s’identifier sur des sites commerciaux. Ce mégafichier, recensant à terme 45 à 60 millions de personnes, devait être mis à disposition des policiers dans des cas particuliers.
   Saisi d'un recours de parlementaires PS, le texte a finalement été vidé de sa substance. Les Sages ont notamment censuré la disposition qui visait à donner accès à ce fichier à la police et à la gendarmerie. "En permettant que les données enregistrées dans ce fichier soient consultées à des fins de police administrative ou judiciaire, le législateur aurait omis d'adopter les garanties légales contre le risque d'arbitraire", précise le Conseil constitutionnel.
   Au final, la carte d'identité biométrique qui devait être équipée de deux puce, l'une avec les données biométriques, l'autre avec une signature électronique, comprendra seulement la première puce. (c'est déjà trop)(...) 
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"Hihihi... Le cirque, j'adôôôre!
- Surtout quand c'est le Résident qui fait le funambule...
- ... et que j'ai graissé la corde..."
Misère du cirque électoral
 Jean Salem, philosophe, 
professeur à l'université 
Paris-I-Panthéon-Sorbonne

   (...) Le cirque électoral repose sur le manque de crédibilité d'une parole publique portée par des notables dont la distance à l'égard de la grande culture est effroyable. Une course à l'abolition intégrale de toute mémoire historique, de médiocres "jeux de papier" où les joueurs semblent s'efforcer de faire comme s'ils se détestaient pour de vrai. Et surtout les résultats tout à fait décoiffants de ce que le philosophe Tocqueville appelait le "vote universel".
   Car c'est bien par le canal du vote populaire, et pas nécessairement par un simulacre de vote, que sont ratifiées des successions qui tendent toujours davantage à redevenir dynastiques, comme les familles Bhutto, au Pakistan, ou Gandhi en Inde ; la famille Bush, père et fils, aux Etats-Unis ; les Bongo, les Kabila, les Eyadema ; ou les Caramanlis et les Papandréou, qui en sont à la génération non plus des fils mais des petits-fils (la démocratie héréditaire grecque ayant été incarnée pendant trente-sept années sur cinquante par cinq membres différents de ces deux familles !).
   Il faut voir, d'ailleurs, comme le suffrage universel est, de nos jours, aussi souvent piétiné qu'on en vante avec emphase les vertus, la grandeur, la sacralité. Les peuples votent-ils "comme il faut" ? La cohorte des béni-oui-oui et autres chroniqueurs à gages les en félicitent aussitôt. Votent-ils "mal" ? alors on doit... refaire l'élection au plus vite (France, Irlande, Pays-Bas). Votent-ils très mal (Palestine, 2006) ? On les bombarde.
   La "vie politique" n'est plus que ce théâtre d'ombres, d'où sont absents les grands enjeux qui inquiètent l'opinion publique. Aussi, le taux de participation ne cesse de diminuer dans les grands pays industrialisés. En 2008, année "record", Barack Obama recueillit les voix de quelque 30 % du corps électoral américain. Et, lors des élections européennes de juin 2009, l'hyperabstention a touché 57 % des inscrits dans l'ensemble des Etats de l'Union européenne... C'est ainsi, en ces temps de misère civique, qu'une petite fraction de l'électorat global se voit transformée en une grosse majorité des suffrages exprimés. (...)
Lire sur:

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"Ben... On nous avait dit qu'on pouvait
ôter enfin nos masques!
- On vous a menti, les gars...
Comme d'hab'"
Gaz de schiste : 
de futures explorations "scientifiques"?
Marie-Béatrice Baudet

   (...) A un mois de l'élection présidentielle, voilà de quoi relancer le débat sur l'exploitation des huiles et gaz de schiste, exploitation controversée en raison de ses conséquences néfastes sur l'environnement. Le ministère de l'écologie a rendu public, jeudi 22 mars, le rapport final de la mission d'inspection (PDF) - issue du ministère de l'industrie et de celui de l'écologie - sur " les hydrocarbures de roche-mère en France ", en clair les huiles et gaz de schiste.
   Le texte s'intéresse particulièrement à une disposition prévue dans la loi du 13 juillet 2011 qui interdit globalement la fracturation hydraulique en France (seule technique disponible à l'heure actuelle pour explorer ces hydrocarbures non conventionnels) : la mise en œuvre d'"expérimentations réalisées à seules fins de recherche scientifique sous contrôle public". Les auteurs du rapport y sont favorables pour un "nombre limité de puits", ouvrant donc une brèche dans le principe d'interdiction de la fracturation hydraulique. (pendant les élections, la casse et le mépris continuent) (...) 


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"Meuh bien sûr, les dingues du Net 
sont les bienvenus chez moi... 
Comment ça, c'est trop beau pour être vrai?
Mauvaise langue, slurp..."
Tuerie de Toulouse : 
Sarkozy s'en prend au Net

   (...)Attention, ne cliquez pas ici. Vous risqueriez de vous faire pincer très fort. S’exprimant solennellement après la mort du forcené Mohamed Merah, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir durcir la loi pour lutter contre l’endoctrinement, et ainsi prévenir la multiplication des « profils d’autoradicalisation salafistes atypiques », la dénomination utilisée par le procureur de Paris, François Molins. Ce faisant, le chef de l’Etat prend à contrepied l’exemple norvégien : après la tuerie d’Utoya, l’été dernier, le Premier ministre Jens Stoltenberg avait affirmé que son pays répondrait à la violence par « plus de démocratie, plus d’ouverture et une plus grande participation politique ». Nicolas Sarkozy, lui, préfère tabler sur la prophylaxie numérique, même si la session parlementaire a expiré :
   « Toute personne qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l'apologie du terrorisme, ou véhiculant des appels à la haine ou à la violence, sera punie pénalement. »
   Comme le relève PC Inpact, il ne reprend finalement que l’article 227-23 du Code pénal, qui s’applique à la pédopornographie, en élargissant considérablement son périmètre d’action : «Le fait de consulter habituellement un service de communication au public en ligne mettant à disposition une telle image ou représentation [pédopornographique] ou de détenir une telle image ou représentation par quelque moyen que ce soit est puni de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. » (...)
   (...) On le répète, ne cliquez pas ici. Vous seriez coupable d’un hypothétique – mais pas tout à fait inédit – délit de navigation. En Chine, on est moins pudiques, on appelle ça de la censure. Mais après tout, selon le dernier rapport de Reporters Sans Frontières, la France est encore sur la liste des pays dont l’Internet est « sous surveillance ». Alors que les questions s’empilent aux portes sécurisées de la DCRI (la Direction centrale du renseignement intérieur, le service de contre-espionnage qui surveillait Merah depuis plusieurs années sans avoir vu venir son passage à l’acte), la sortie du président de la République peut sonner comme une déclaration d’intention. A vrai dire, c’est déjà une réalité pour Adlène Hicheur : ce physicien franco-algérien du CERN, arrêté en octobre 2009 pour ses liens supposés avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), est incarcéré sur la seule base de ses fréquentations numériques.(...)
lire sur:

lundi 17 octobre 2011

"Ne dites pas Machine à Ecrire mais Ecrire à Machine". Jacques Damboise in "Pensées de si peu"


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"Ces casques immunitaires sont d'un ridicule..."

Le parquet veut une immunité 
présidentielle élargie
(à combien de génération
et de petits copains de
la présidence?)

   Le parquet souhaite faire annuler les poursuites engagées par l'association Anticor contre deux anciens proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy en invoquant l'immunité présidentielle. 
   (...) L'affaire remonte à juin 2007. À cette date, une convention est signée au nom de la présidence par Emmanuelle Mignon, ex-directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, avec la société Publifact études, dirigée par Patrick Buisson, alors conseiller du président de la République. Malgré les sommes mises en jeu (1,5 million d'euro selon Libé), l'Élysée ne juge pas utile de mettre en place un appel d'offres. L'affaire des sondages de l'Élysée fait grand bruit, mais Sarkozy, protégé par son statut ne peut être poursuivi et c'est alors Emmanuelle Mignon et Patrick Buisson qui se retrouvent dans le collimateur de la justice.
   Le parquet souhaite mettre un terme aux poursuites au motif que l'immunité ne touche pas « le président » mais « la présidence de la république », nuance. « Il s'agit de permettre au président de la République de mener sa mission avec la sérénité nécessaire. Son immunité, sauf à en limiter la portée, doit prendre en compte l'intervention possible de collaborateurs », explique un membre du parquet à Libération. (...)


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"La majorité n'a pas le droit 
d'imposer sa connerie à la minorité."
[Georges Wolinski]
(Ni la minorité barbue à la majorité?)

Tunisie : Des salafistes 
s'en prennent à une chaîne de télévision

   Parce qu'elle a diffusé le film Persepolis, une chaîne de télévision privée tunisienne a été attaquée dimanche. Environ 200 salafistes - une (des nombreuses?) branche dure de l'Islam - rejoints par une centaine d'autres personnes sont descendus dans la rue et ont voulu s'en prendre aux responsables de la chaîne. 
   Le film franco-iranien est au centre de leur mécontentement pour avoir diffusé une représentation d'Allah, ce qu'interdit l'Islam (mais pas le reste du monde). Les assaillants ont été arrêtés avant d'avoir pu atteindre le siège de Nessma, les forces de l'ordre s'étant mobilisées en masse. Il faut dire que la pression montait depuis quelques jours et sur Facebook, des messages appelaient à attaquer la chaîne de télévision. Des appels à la violence qui ont empiré après la diffusion du film de Marjane Satrapi, certains voulant tuer les journalistes de Nessma. « Nous ne sommes pas des barbus (même pas des moustachus?), mais nous sommes contre cette chaîne et son directeur » ont crié des manifestants qui ont rejoint les salutistes pour disaient-ils, « défendre l'Islam » (qui en a vraiment besoin?). (...)
"Tu sais ce qu'il te dit, mon tube digestif?
- Mais c'était pour rire que j't'ai traité
de gros boudin parkinsonien..."
Le tube digestif, 
une fenêtre ouverte sur le cerveau

   Déduire de simples biopsies du côlon, la présence et l’importance des lésions dans le cerveau de patients atteints de la maladie de Parkinson est le dernier résultat surprenant des recherches menées par des équipes de l’Inserm à Nantes.
   (...) Chaque être humain possède deux cerveaux ! L’un bien identifié au sommet du corps encapsulé dans la boite crânienne et un autre moins connu qui siège dans l’abdomen : le système nerveux entérique. Il s’agit d’un ensemble de 200 millions de neurones qui contrôlent, en toute autonomie, le système digestif aussi bien pour l'activité motrice (péristaltisme et vomissements) que pour les sécrétions et la vascularisation. Cette indépendance (partielle) de ce système lui vaut le qualificatif de « deuxième cerveau ».
   Ces neurones peuvent-ils être affectés par des pathologies neuro-dégénératives qui touchent habituellement les cellules nerveuses du cerveau ? La réponse est oui ! Par exemple, il est désormais clairement établi que les lésions de la maladie de Parkinson ne se limitent pas au système nerveux central mais qu'elles touchent aussi des systèmes nerveux périphériques comme le système nerveux entérique.
   Cette avancée récente a permis de résoudre un problème pratique majeur dans l'étude de la maladie de Parkinson : étudier les lésions sur des patients vivants. Effectivement, alors que l'accès au système nerveux central n'est possible qu'après le décès des malades, les systèmes nerveux périphériques et notamment le système entérique présentent l'avantage de pouvoir être étudiés « in vivo ». (...)
J.I.
Sciencesetavenir.fr
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"Certains ne sont jamais seuls, 
ils sont toujours accompagnés 
de leur c..." 
[Arletty]
"Oui, j'ai quelques pensées prémonitoires...
Vous verrez, dans quelques années"

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Sarkozy tacle la primaire, 
le PS réplique

   (...) Nicolas Sarkozy (...) s'est autorisé une violente charge contre le scrutin. «Le général de Gaulle avait dit vouloir une élection, présidentielle à deux tours, pas à quatre tours. Les socialistes parlent aux socialistes, nous nous devons nous occuper de l'ensemble des Français», a-t-il lancé devant des élus de la majorité (tout fier de lui car l'ensemble des Français, c'est l'UMP? Sacré Résident...)
Luc Desle