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(L'heureux temps de la lobotomie pour les grands criminels
et les malades mentaux...)
Grenelle :
les écrans de pub du métro ont-ils hypnotisé NKM ?
Par Nicolas Hervé | Les Déboulonneurs | 16/04/2011 |
(...) L'écran de télévision, symbole d'aliénation, arrive dans l'espace public. Accompagnant les changements de société des dernières décennies qui ont provoqué le repli sur la sphère privée et l'éclatement des liens sociaux, la télévision et son « temps de cerveau disponible » ont un lourd passif.
Le défilement ininterrompu d'images a la formidable capacité d'empêcher la communication et la réflexion. Il suffit d'observer l'attitude d'un groupe d'individus dans une pièce à partir de l'instant où la lumière jaillit du poste.
Voyez les écrans installés dans les bureaux de Poste pour mieux nous faire patienter ou ceux dans certains transports en commun ou dans des brasseries. Rassurer, apaiser, pacifier. Tels sont les maîtres-mots ; bref, lobotomiser. L'arrivée de ces écrans dans la rue est donc loin d'être anodine. Espace public par excellence, lieu d'échange et de socialisation, à son tour colonisé. (...)
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(L'interrogatoire du présumé traître à l'entreprise démarra doucement.
La suite, par contre...)
"La question" de Laurent Heynemann
Pourquoi les entreprises s'entichent des militaires ?
Par Arthur Nazaret | Journaliste
(...) Les chefs d'entreprise apprécient également les anciens du renseignement. De la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) ou de la DSPD (Direction de la sécurité et de la protection de la Défense) comme Rémi Pagnie et Dominique Gevrey chez Renault – tous deux impliqués dans l'affaire de supposé espionnage, qui fera probablement baisser la cote des militaires chez le constructeur automobile. Ou de la DRM (Direction du renseignement militaire) comme Jean-Michel Chéreau, le successeur de d'Arbonneau. Alain Juillet, ex-directeur du renseignement de la DGSE, résume :
« Ils ont l'habitude d'une sécurité très pointue et de protéger des secrets d'Etat. Ils savent comment faire pour qu'il n'y ait pas de fuite. »
En somme, l'entreprise importe un savoir-faire et des méthodes de travail.
Rien d'autre ? Disons que ces fins limiers savent comment trouver des infos. « C'est l'expertise qu'on achète. Le reste, c'est de la broutille », assure Alain Juillet. Le reste ? « Ils peuvent mobiliser leur réseau dans les services de renseignement dans lesquels ils ont gardé des attaches », décrypte le chercheur Frédéric Ocqueteau. (...)
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(Dans sa nudité, cette nouvelle bibliothèque
plaisait beaucoup aux femmes)
L'argent va-t-il l'emporter sur les mots ?
[vendredi 15 avril 2011 - 13:00]
A propos de L'ARGENT ET LES MOTS
André Schiffrin
Éditeur : LA FABRIQUE
(...) En 1998, la Générale des eaux devient un groupe spécialisé dans la communication et le divertissement sous le nom de Vivendi. Suite aux difficultés financières du groupe, sa branche édition VUP (Vivendi Universal Publishing) est rachetée en partie par le fonds d’investissement Wendel sous l’impulsion d’Ernest-Antoine Sellière, alors président du MEDEF, ce qui constitue déjà en soi tout un symbole. Les maisons d’édition achetées par Wendel, parmi lesquelles on trouve Nathan, Plon, Robert Laffont, Bordas ou encore Pocket, sont rassemblées en janvier 2004 au sein d’Editis, qui devient le deuxième groupe français derrière Hachette.
En avril 2008, alors que Seillière avait assuré que son engagement dans l’édition serait durable, Editis est revendu au puissant groupe d’édition et de communication espagnol Planeta. Wendel avait payé 650 millions d’euros pour acquérir les maisons composant Editis et a revendu le groupe à Planeta plus d’un milliard d’euros. La preuve était faite, avec ce bénéfice colossal, qu’il était encore possible de gagner de l’argent dans l’édition. On aurait pourtant tort de se réjouir d’un tel constat car il ne s’agit pas de gagner de l’argent en vendant des livres, activité assurant des profits bien trop faibles pour les investisseurs, mais en achetant et en vendant les maisons elles-mêmes. (...)
Sébastien LE JEAN
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Contamination OGM :
Bayer condamnée à 136,8 millions de dollars de dommages et intérêts !
8 avril 2011 12:54, Les mots ont un sens,
par Napakatbra
(...) En 2006, de nombreux champs de riz zuniens furent contaminés par un OGM de Bayer, le riz long grain LL601 tolérant à un herbicide. La contamination a été détectée dans au moins 30 pays, dont le Canada, l'Allemagne, la Suède et la France. Selon un rapport de Greenpeace, pas loin des deux tiers des exportations de riz américains ont été affectés d'une manière ou d'une autre par la contamination.
Premier problème : ce riz OGM n'était pas autorisé. Et pour cause : les expérimentations avaient été abandonnées par Bayer en... 2001 à l'étape des essais en champs ! Ce qui en dit long sur le pouvoir de contamination des OGM.
Second problème : en réaction, de nombreux Etats ont fermé leurs frontières aux riz de l'Oncle Ben's Sam. D'où une baisse des prix sur le marché yankee et une perte sèche qui pourrait finalement dépasser le milliard de dollars ! (...)
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(Pensées des années 80 soigneusement
conservées dans les latrines de l'Histoire)
Années 1980 : les fossoyeurs du nouveau monde
(...) Ils ont tout enterré – l’utopie, la pensée critique, la contestation, Marx, le communisme et même l’histoire. Notre monde est devenu champ de ruines, quand le leur portait beau et s’affichait avec morgue, certain de la supériorité de ses mots d’ordre : soumission au marché, modernisation technocratique, esprit d’entreprise et argent-roi. Un vrai rouleau-compresseur, lancé au mitan des années 1970, avec les autoproclamés « nouveaux philosophes » et leur dénonciation du totalitarisme, et méthodiquement conduit au long des années 1980. Rien d’autre que la pensée unique capitaliste et de sombres perspectives néo-libérales, comme si une Margaret Thatcher sous cocaïne avait pris le contrôle de toute la partie occidentale du globe. Peu ou prou : l’enfer.
Pour conter leur victoire, un livre – foisonnant et passionnant. L’ouvrage se nomme La Décennie [1], le sous-titre donnant le ton : Le Grand Cauchemar des années 1980. L’historien des idées François Cusset [2] y dresse le tableau, presque effrayant, de ces années de vide et de trop-plein : élimination pure et simple (ou peu s’en faut) de toute question sociale et abondance de discours creux – ceux des (prétendus) intellectuels et des politiques, tous convertis aux principes de la communication et de la libre-entreprise. Multipliant et croisant les références, des films aux articles de journaux, des chansons aux discours politiciens et aux spots de pub, l’auteur de La Décennie ne se contente pas de dire une époque : il documente le fonctionnement d’une véritable machine de guerre idéologique.
Aux commandes : Bernard-Henri Levy, Jacques Séguéla, André Glucksman, Jacques Attali, Alain Finkielkraut, Laurent Joffrin, Luc Ferry, Alain Minc, Pascal Bruckner, Jacques Julliard et tutti-quanti. Déjà. Il y a trente ans, ils faisaient main-basse sur la (pseudo) vie intellectuelle française ; ils en tirent encore les ficelles aujourd’hui. Il y a trois décennies, ils prêchaient la conversion aux joies du marché et accompagnaient la mise au pas néo-libérale ; ils ne s’en sont toujours pas lassés. C’est là aussi que l’ouvrage s’avère essentiel : en faisant vivre ce passé proche, c’est le présent – le nôtre et le leur – qu’il éclaire. En donnant des clés de compréhension d’un monde que nous subissons toujours, c’est la possibilité d’un contre-basculement idéologique qu’il renseigne. (...)
[1] Publié à La Découverte (2006).
[2] Par ailleurs, auteur de Queer critics : La littérature française déshabillée par ses homo-lecteurs (PUF, 2002) et de French Theory, Foucault, Derrida, Deleuze & Cie et les mutations de la vie intellectuelle aux États-Unis (La Découverte, 2003).
Long entretien à lire en intégralité sur l'excellent site suivant:
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Luc Desle
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