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Des centrales atomiques au milieu des populations
Yves Miserey
(...) Première leçon, première surprise. La région située dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale de Fukushima où la population a dû être évacuée n'est pas aussi peuplée qu'on aurait tendance à l'imaginer en France. Elle ne compte en effet que 172 000 habitants. Or deux tiers des installations nucléaires dans le monde dépassent ce chiffre.
En France, par exemple, 930.000 habitants vivent dans un périmètre de 30 km autour de Fessenheim, 800 000 autour de Cattenom, 700 000 autour de Bugey, 620.000 autour de Saint-Alban, 420.000 autour de Gravelines.
Ces cinq unités mises à part, si on compare avec l'Allemagne, le Benelux ou l'Angleterre, notre pays a construit son parc nucléaire dans des zones rurales avec une faible densité de population. «Dans les années 1970, le premier décret d'autorisation interdisait l'installation des centrales nucléaires à proximité d'une ville, contrairement aux centrales thermiques», se souvient Philippe Vesseron, qui fut directeur de l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN). Le dossier était confié à l'époque au secrétariat général du comité interministériel pour la sûreté nucléaire et le Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI). «Les centrales nucléaires sont des objets qui vivent très longtemps et elles peuvent attirer l'activité économique, donc les populations. Il faut trouver les moyens de gérer et de contrôler l'évolution démographique des zones proches sur un très long terme», ajoute Philippe Vesseron
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"Je vois... Je vois... un avenir radieux,
du plaisir à tous les étages et...
- Mais? Mais vous vous fichez de moi!
- Un peu, c'est vrai...
Mais c'est le seul plaisir qui me reste"
Grèce :
la sortie de l’euro fait un pas en avant
(…) Il est désormais probable que le processus de déconstruction de l’euro commencera à Athènes.Une réunion qui devait rester secrète s’est tenue au Luxembourg entre grands argentiers de l’Europe pour trouver des solutions à la situation inextricable de la Grèce,après le plan Portugais
Comme l’a très bien noté Yann, avec l’euro, qui interdit les dévaluations, l’ajustement se fait par le chômage. La Grèce est rentrée dans une spirale infernale du surendettement, en partie du fait qu’elle a trop dépensé, mais aussi à cause de l’euro qui lui a offert pendant quelques années des taux d’intérêt trop bas, qui ont favorisé un comportement trop laxiste (méchants, méchants Grecs). Résultat, on se trouve dans une situation où l’enveloppe prévue il y a un an sera insuffisante pour tenir jusqu’en 2013…
Une perte de temps et d’argent
C’est bien ce que sera ce nouveau plan. Plus nous attendons, plus le problème grossit et sera difficile à résoudre. Il a un an, la dette du pays dépassait 110% du PIB. Au rythme où vont les choses, elle sera de 160% en 2013… La Grèce, qui se retrouve dans une situation proche de celle de l’Argentine en 2001, aurait besoin de deux choses : une restructuration de sa dette, trop lourde à rembourser, et une dévaluation, pour regagner en compétitivité et équilibrer ses échanges.
Car sans dévaluation, la restructuration serait insuffisante puisqu’il faut aussi que le pays équilibre son commerce pour équilibrer sa balance des paiements. Mais l’Europe refuse une telle issue car il est évident que si la Grèce sort de l’euro, la spéculation se déchainera et le processus de décomposition de la monnaie unique sera enclenché. Pire, parallèlement, devant leurs engagements ainsi que ceux de leurs banques, les Etats freinent la restructuration. (…)
"Nous sommes bien d'accord?
Votre flexibilité se conjuguera donc
avec mon mépris à votre égard...
- Tope-la!"
Grande braderie sur les droits sociaux en Europe
(...) Le processus d’adoption de la nouvelle « gouvernance économique » fait son chemin. Du côté du Conseil, le « Pacte pour l’euro » engage les gouvernements sur la voie de politiques d’austérité renforcées. Le Parlement européen devra quant à lui se prononcer début juin sur le paquet de « gouvernance économique » qui comprend les principales mesures du nouveau dispositif.
(…) au Conseil européen du 24 mars, les gouvernements se sont mis d’accord sur un «Pacte pour l’euro». Celui-ci définit les grandes lignes de la future « gouvernance économique », qui devrait principalement viser à :
- S’assurer d’une diminution du coût unitaire de la main d’œuvre (ça s’appelle la « compétitivité » chez les gens bien élevés, la « nique aux salariés » chez les autres)
- Réformer le droit du travail et le marché du travail pour plus de flexibilité et réduire les charges fiscales sur l’emploi (grosso modo : moins d’impôt pour les riches, plus de pression au travail sur les pauvres)
- Assainir les finances publiques (saisis : les riches paient moins d’impôts, donc il faut trouver de l’argent ailleurs... juste un petit coup de canif dans ton assurance maladie et ta retraite)
- Assurer la stabilité financière (non, non tu t’égares. On va pas surveiller les banquiers et les marchés financiers. On va surveiller les dépenses publiques... qui sont responsables de la crise, quoi ! Faut suivre, un peu)
En attendant la mise en œuvre des dispositions de gouvernance économique, en cours de ratification, les gouvernements se sont livrés au cours du sommet à une sorte de braderie des droits sociaux, chacun étant sommé d’apporter sur la table les mesures d’austérité qu’il a d’ores et déjà pris et qu’il pourrait prendre à court terme dans son pays. Côté français, Sarkozy n’a pas été en reste, il a notamment proposé l’inscription dans la Constitution du principe d’équilibre des budgets publics, et l’application de la réforme des retraites votée fin 2010. Ce à quoi il aurait pu ajouter la suppression 31000 postes de fonctionnaires en 2011 (non remplacement d’un fonctionnaire sur deux), et la non-indexation des salaires des fonctionnaires. (…)
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"Pa', t'es sûr que toutes les femmes elles ressemblent à ça?
- C'est même pire en vrai, mon fils, crois-moi!"
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"J'aime votre poignée de main, franche et digne.
- Et délicate, surtout... N'oubliez pas la délicatesse..."
Diffamation sur son salaire doublé :
Bougrab déboutée
(...) La secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab, a perdu vendredi le procès en diffamation qu'elle avait engagé en juin 2010 contre le Canard enchaîné. L'hebdomadaire satirique avait à l'époque affirmé qu'elle avait fait doubler son salaire en arrivant à la présidence de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde).
Selon le journal, Jeannette Bougrab avait fait voter par le collège de la Halde une délibération visant à augmenter son indemnité mensuelle, qui passait de 6.900 à quelque 14.000 euros. Une information que l'intéressée avait immédiatement démentie, avant de porter plainte en diffamation.
Mais moins d'un an plus tard, le tribunal correctionnel de Paris a décidé de débouter Jeannette Bougrab et de relaxer le journal. La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a en effet jugé que l'enquête du Canard était «sérieuse» et a reconnu que «la fixation par la Halde même de la rémunération de sa présidente était surprenante (litote?)».
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Luc Desle
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