Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
Affichage des articles dont le libellé est Al Qaeda. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Al Qaeda. Afficher tous les articles

jeudi 18 septembre 2014

"L'enfant-souris ne jouait jamais à chat perché". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

@@@
Pensées pour nous-mêmes:

(LE MAÎTRE EST-IL 
LE MAÎTRE DU MAÎTRE?)

@@@

(Baboubaba, la jolie biche, était dans le vent)



@@@

"Mmmmhhhh....
- Qu'ess-tu dis?
- Mmmmhhhh...
- Toi, tu sais pas parler avec ton chèche.
T'es un mauvais musulman!"



INDE : 

VERS LE GRAND CONFLIT 
HINDOUISTES/ISLAMISTES 

Jean Bonnevey

   Revendiquant depuis près de 20 ans son autorité sur les jihadistes du monde entier, Al Qaïda est en perte de vitesse. Fragilisé par l’émergence de l’EI en Syrie et en Irak, le réseau fondé par Oussama ben Laden tente de revenir en ouvrant un nouveau front.

   Cette nouvelle branche est nommée en anglais « Qaedat al-Jihad in the Indian Subcontinent » (« Al-Qaïda en guerre sainte sur le sous-continent indien »). Elle est déjà active en Afghanistan et au Pakistan, sous l’autorité du Pakistanais Assim Oumar, un Pakistanais lui-même subordonné au mollah Omar, le chef des talibans afghans. La création d'«al-Qaida en guerre sainte sur le sous-continent indien» est le fruit de deux ans de travail, précise al-Zawahiri. Le chef du mouvement islamiste, déclare que la naissance d’Al-Qaïda en Inde est une bonne nouvelle pour les musulmans « de Birmanie, du Bangladesh, de l’Assam, du Gujarat, d’Ahmedabad et du Cachemire » afin de faire face à l’ «injustice » et à l’ »oppression ». Le chef de la nébuleuse islamiste entend mener le combat pour faire renaître un califat sur des terres considérées comme musulmanes par Ayman al-Zawahiri.

   On sait peu de choses sur le chef de la nouvelle branche indienne d'al-Qaida. Assim Oumar lit assurément le pachto, la langue du peuple pachtoune, qui forme l'ossature du mouvement taliban. Mais il parle et écrit surtout en ourdou, langue nationale du Pakistan, qui se rapproche de l'hindi indien. Turban de charbon enroulé autour de la tête, barbe hirsute, Assim Oumar apparaît dans des vidéos de propagande diffusées notamment par al-Qaida. «Pourquoi les musulmans de l'Inde sont-ils totalement absents du jihad», s'interrogeait-il l'an dernier dans une vidéo en ourdou diffusée sur internet par Al-Qaida. Il appelait les jeunes musulmans indiens à faire preuve «d'honneur» et de «zèle» afin que l'Inde soit dirigée à nouveau par sa minorité musulmane et non sa majorité hindoue. 

   «Ne forcez pas les infidèles à prononcer la profession de foi... C'est à eux de décider s'ils veulent devenir musulmans ou continuer à pratiquer leur ancienne religion. Mais puisque cette planète est celle d'Allah, il est nécessaire d'y établir le système d'Allah», disait-il en ourdou. Ses allocutions sont truffées de références à l'empire moghol, musulman, qui a régné sur l'Inde du 16ème à la moitié du 19e siècle, et au califat ottoman. Il appelle ainsi à un «renouveau» islamique en Inde, au moment où les djihadistes prennent le contrôle des régions entières de l'Irak et de la Syrie.

   Par cette déclaration, Al Qaïda remobilise ses forces, alors que l’Etat Islamique, qui a crée un califat avant elle, ne cesse de multiplier les actions et s’est sérieusement implanté en Irak, territoire de création d’Al Qaïda par Abou Moussab al Zarkaoui, tué par les forces américaines en 2006. Suite à la diffusion de la vidéo, les services de renseignement indiens ont demandé aux gouvernements provinciaux de plusieurs Etats de se placer en état d'alerte.

   «Nous prenons le sujet très au sérieux. De telles menaces ne peuvent être ignorées», a déclaré à l’AFP une source des services de renseignement indiens. «Nous avons demandé aux Etats, en particulier au Gujarat, au Madhya Pradesh, à l’Uttar Pradesh et au Bihar, de se mettre en état d’alerte». Déjà actif en Afghanistan et au Pakistan, Al-Qaïda revendique depuis longtemps avoir autorité sur les jihadistes qui luttent pour rétablir un califat sur les terres considérées comme musulmanes.

   «C’est un coup publicitaire qui montre un certain désespoir, car l’EI est désormais la vraie menace mondiale», estime Ajit Kumar Singh, du groupe de réflexion Institute of Conflict Management, dont le siège est à New Delhi. «C’est une bataille pour la suprématie entre Al-Qaïda et l’EI». Parmi les Etats cités dans la vidéo par Ayman al-Zawahiri, le Cachemire, seul Etat indien en majorité musulman, est depuis longtemps en proie à un mouvement séparatiste, mais les représentants de ce dernier soulignent que la nébuleuse jihadiste ne joue aucun rôle sur ce territoire.


@@@

(D'après des scientifiques intègres,
les ondes des appareils du quotidien
n'avaient aucune incidence sur la santé)



@@@
Luc Desle

samedi 16 août 2014

"Cet adorable chaton devint un redoutable tigre qui se souvint de mes mauvais traitements". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

###
Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE GOÛTE CHAQUE
PAS QU'IL FAIT)

###

(Pour échapper aux contempteurs des chapeaux,
cette jeune actrice passait par des voies détournées)


Rita Hayworth, 1948,
(Source: sharontates , via movienut14 )

##

"Toi aussi fais-toi capturer par Al Qaeda
afin d'enrichir le mouvement!"


gafta.net

TERRORISME :
Comment l’Europe finance Al Qaeda
à coups de rançons

VoxEurop
The New York Times Krauze


   (...) En matière d’enlèvements, le réseau terroriste Al Qaeda vise avant tout des ressortissants de pays européens parce que leurs gouvernements sont susceptibles de payer des rançons pour la libération des otages, révèle une enquête de The New York Times.

   Basant ses recherches sur des entretiens avec des anciens otages, des négociateurs, des diplomates et des représentants de plusieurs gouvernements en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, le journal rapporte que Al Qaeda et ses filiales ont encaissé au moins 125 millions de dollars [93 millions d’euros] de recettes provenant de kidnappings depuis 2008, dont 66 millions [49 millions d’euros] rien que l’année dernière […] Ces paiements ont été faits presque exclusivement par des gouvernements européens, qui ont fait parvenir l’argent à travers un réseau d’intermédiares, et en les masquant parfois en aide humanitaire.

   La France a été à la fois le pays le plus visé et celui qui a payé les rançons les plus élevées ces cinq dernières années, avec l’équivalent de 43,4 millions d’euros versés à Al Qaeda au Maghreb islamique à travers la libération de dix otages (Areva et le gouvernement français nient payer des rançons).

   Le rapport affirme que l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie et la Suisse ont également payé des rançons (tous démentent), tout comme la Finlande et l’Espagne. Le Qatar et l’Oman auraient payé l’équivalez de 15,2 millions d’euros en lieu et nom de certains gouvernements européens pour assurer la libération d’otages finlandais, autrichiens et suisses détenus au Yémen.

   Les Etats-Unis et le Royaume-Uni refusent quant à eux de payer des rançons, souligne le quotidien américain, c’est pour cela qu’"alors que des dizaines d'Européens ont été relâchés sains et saufs, très peu de ressortissants américains ou britanniques s'en sont sortis vivants". Le frère d'Edwin Dyer, un Britannique tué par ses ravisseurs au Mali, affirme au journal qu'"un passeport britannique équivaut fondamentalement à un acte de décès" pour quiconque est capturé par Al Qaeda.

   Les activités de kidnapping du réseau sont devenues plus sophistiquées au cours des dix dernières années : les filiales au Maghreb, au Yémen et en Somalie suivent à présent un protocole commun coordonné depuis le Pakistan et réduisent les risques pour leurs membres en "délocalisant la capture des otages à des groupes criminels qui travaillent sur commande". Au point que la pratique est devenue terriblement lucrative :

   Alors qu'en 2003, les ravisseurs recevaient environ 200 000 dollars [149 000 euros] pour chaque otage, aujourd'hui, ils en empochent jusqu'à 10 millions [7,5 millions d'euros] ; une somme que le numéro deux d'Al Qaeda a récemment qualifié de la moitié des revenus opérationnels de l'organisation.

   Pour plusieurs hauts diplomates interrogés par The New York Times", le dilemme que représente une prise d'otage réalisée par Al Qaeda oblige les gouvernements à faire un terrible calcul : répondre à la demande des terroristes, ou permettre que des innocents soient tués, souvent de manière cruelle et devant une caméra? Le fait que l'Europe et ses intermédiaires continuent à payer a enclenché un cercle vicieux. (...)


###
"C'est donc ça, une allumette...
Et ça marche comment?"


(Cette jolie Blonde fut à l'origine du fameux incendie de
San Francisco...)

Marilyn Monroe photographiée par André de Dienes, 1949.
(Source: gregorypecks , via tierneyed )

###
Luc Desle

samedi 8 mars 2014

"Ce crabe qui me serrait la pince avait une sacrée poigne". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

+++
Pensées pour nous-mêmes:

(TON ÂME VOLE-T-ELLE
SUR LES AILES DU VENT?)

+++
"Non, pas question!
Je ne te ferai pas un nouveau massage
à l'oeil! N'y compte pas!"


Othello and Desdemona, Adolphe Weisz

+++

"Non, CA SUFFIT!
Je ne veux plus qu'on dise du mal
de nos z'amis les z'américains,
sales ruskofs de Tu Quoque!"

Echo, Alexandre Cabanel

La scandaleuse impunité 
de l’assassinat par drones

Silvia Arana

   (...) L’utilisation de la violence, que ce soit par les attaques de drones, l’emprisonnement et la torture dans des prisons comme Guantanamo fait, à présent, pourrait-on dire, partie de la culture américaine post 11 septembre 2001. Au nom de la lutte contre le terrorisme, les Etats- Unis attaquent systématiquement avec des drones, au Pakistan, au Yémen et en Somalie ; ils utilisent aussi des drones dans les invasions militaires d’Afghanistan, d’Irak et de Lybie.

   Le Bureau du Journalisme investigateur [1] estime que 98% des victimes d’attaques de drones sont des ’dommages collatéraux’ c’est-à-dire des civils. Bien que le gouvernement des Etats— Unis vante l’efficacité des drones, la réalité est différente. Le niveau de précision des drones est très faible, il fluctue entre 1,5 et 2%.

   Un article du Bureau du Journalisme investigateur, organisation indépendante, du mois de janvier de cette année dit : ’Il y a 5 ans, le 23 Janvier 2009, un drone de la CIA a détruit une maison au Pakistan. C’était le 3e jour de la présidence d’Obama et la première attaque masquée de ce nouveau Commandant en chef. Les premiers rapports affirmaient que 10 militants étaient morts dont des combattants étrangers. Mais très vite d’autres rapports faisaient état de victimes civiles ; plus tard, il fut confirmé que 9 de ces personnes étaient des civils dont la majorité étaient de la même famille. Il y eut un survivant, un adolescent de 14 ans, Fahim Qureshi, avec des blessures terribles dont des morceaux de métal dans l’estomac, une fracture du crane et la perte d’un œil. Peu après, ce même jour, la CIA attaqua une autre maison, ce fut une autre erreur. Dans cette deuxième attaque, entre 5 et 10 personnes sont mortes. C’étaient tous des civils [2].

   Au Pakistan, au Yémen et en Somalie, le gouvernement d’Obama a attaqué 390 fois avec des drones en 5 ans, depuis la première attaque où Fahim Qureshi fut blessé, huit fois plus que le total des opérations lancées pendant le gouvernement de Bush. Les attaques de drones du gouvernement Obama ont tué presque 6 fois plus de personnes que le gouvernement de Bush, et ça continue.

   Autres données relevées par le Bureau du Journalisme Investigateur :

   1- Civils assassinés par des drones : on estime que les attaques de drones au Pakistan, Yémen et Somalie ont causé la mort de 4000 personnes dont 954 étaient des civils, et 225 des enfants.

   2- Qui ordonne les attaques de drones ? : Le directeur de la CIA, John Brennan présente la liste des cibles au Président Obama, qui approuve chacune des attaques de drones.

   3- Israël et les drones : Après les Etats- Unis, Israël occupe la 2e place dans la fabrication et la possession de drones. L’Utilisation de drones contre la Syrie remonte à 1982. Les Israéliens ont aussi attaqué le Liban avec de drones. A Gaza, les attaques israéliennes avec des drones ont tué 29 civils dont 8 enfants. A Beyrouth, un drone a tué 6 civils et en a blessé 16.

   4- Les drones et le droit international : Les Nations Unies ont affirmé que les attaques avec des drones des Etats- Unis au Pakistan sont illégales et représentent une menace pour les droits de l’homme au regard du nombre important de morts et parce que le Gouvernement du Pakistan s’oppose à ces attaques. (...)

   (...) Le gouvernement des Etats- Unis justifie les attaques de drones par son droit à se défendre d’Al Qaeda et des autres groupes djihadistes. Les Nations Unies de même qu’Amnistie International et d’autres organismes internationaux des Droits de l’homme, ont dénoncé l’illégalité des attaques de drones, mettant l’accent sur le pourcentage élevé de morts de civils et la faiblesse légale du droit à l’autodéfense invoqué par les Etats- Unis.

   Comme le souligne Mary Ellen O’Connell, dans l’article ’La loi internationale sur les drones’, selon les lois internationales, le droit à l’autodéfense est conçu comme réponse à une attaque armée, il ne peut justifier une mesure préventive face à la possibilité d’une attaque dans le futur. L’autodéfense n’inclut pas non plus le droit d’initier une action militaire contre une personne ou un groupe, spécialement quand le pays où se trouvent ces personnes n’est pas responsable de leurs actions [3]. 

   C’est exactement le cas du Pakistan. Le gouvernement de ce pays a dénoncé l’illégalité des attaques de drones des Etats- Unis. (Malgré que certains pakistanais, selon plusieurs plaintes enregistrées par Amnesty International, soient complices de la CIA, en fournissant des informations au sujet de supposés djihadistes, mais en termes légaux, seul le gouvernement d’un pays est autorisé à l’utilisation de la force).

   La campagne militaire avec des drones mise en œuvre par la CIA sous le commandement direct du Président des Etats- Unis, est maintenue totalement secrète. Certains législateurs américains ont commencé à exprimer un désaccord face au silence du gouvernement qui se refuse à donner les chiffres des victimes civiles. Adam Schiff, membre du Congrès démocrate de Californie, demanda aux services d’intelligence – lors d’une audience du Comité d’Intelligence du Congrès- qu’un rapport annuel soit publié sur les attaques de drones, indiquant combien de combattants mais surtout combien de non-combattants ont été assassinés lors d’attaques d’avions sans pilotes [4]. 

   Le New York Times s’est abstenu de mettre en question la légalité de ces attaques et garde à ce sujet le silence, comme d’ailleurs toute la presse américaine. Mais il publia la lettre de Ruth Holt, membre du Congrès démocrate du New Jersey, qui demande à la CIA de reprendre son rôle initial, qui était de collecter et analyser l’Intelligence, et de cesser d’être ’une organisation paramilitaire’ qui réalise des attaques masquées avec des drones [5].

   A part quelques rares et honorables exceptions, le silence prime aux Etats- Unis, comme dans les pays alliés, au sujet de l’illégalité et de l’anti constitutionnalité des attaques de drones et de la mort de civils. Le journaliste reconnu Robert Fisk, correspondant de ’The Independent’ au Moyen Orient, remarque qu’il existe un ’syndrome des drones’ qui affecte principalement le Pakistan, le Yémen et la Palestine. Il souligne que le malheur éthique de ce ’syndrome’ n’est pas seulement dans le fait que le président Obama décide qui doit vivre ou mourir mais que la plus grande honte est que la guerre des drones se soit convertie en quelque chose de ’normal, habituel, prosaïque’ [6].

   Il y a une forte opposition aux attaques de drones américaines parmi la population du Pakistan (et des autres pays qui subissent la mort de leurs êtres chers). Pourtant, dans le reste du monde, il n’y a pas une réaction à la hauteur de la gravité de la situation. Si le fait que le Président des Etats Unis décide de la vie et de la mort de citoyens d’autres pays n’est pas considéré comme une enfreinte au Droit international et un délit de lèse- humanité, alors le terrorisme d’état jouit d’impunité au niveau national et international.

traduction IRISINDA pour le Grand Soir

Notes :
[1] Global Drones Watch, Fact Sheets and Flyers http://droneswatch.org/fact-sheets-flyers/


[3] The International Law of Drones, Mary Ellen O’Connell :http://www.asil.org/insights/volume/14/issue/37/international-law-drones#28

[4] How Many Non-Combatants are Killed by Drones ? David Firestone -Páginas de Opinión, The New York Times - Febrero 2, 2014 : http://takingnote.blogs.nytimes.com/2014/02/04/how-many-non-combatants-are-killed-by-drones/?_php=true&amp ;_type=blogs&hp&_r=0




+++

"Pff... Qu'est-ce qu'on s'em...
- Ouais, pas la seule queue d'un animal
humain dans le coin...
- Ben si... Ce type qui nous zieute depuis
tout-à-l'heure...
- Pff... Un poète... Qu'es-ce qu'on peut bien
faire avec un rimailleur?"


Sweet idleness, Rupert Charles Wulsten Bunny
+++
Luc Desle (avec le concours de Nadine Estrella)