Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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lundi 14 avril 2014

"Ce roi du matraquage publicitaire aidait également ses copains CRS". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(GARDE TES ILLUSIONS
BIEN EN VIE)

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"Comment ça, mon costume est ridicule?!
Petit impertinent!
Je ne sais ce qui me retient de..."


Bela Lugosi


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"Aboulez le Cash!
Et vite!"


La vérité éclate :
un accès de franchise de la Banque d’Angleterre 
démolit les bases théoriques de l’austérité. 

David Graeber
(The Guardian)

   (...) On dit que dans les années 1930, Henry Ford aurait fait remarquer que c’était une bonne chose que la plupart des Américains ne savent pas comment fonctionne réellement le système bancaire, parce que s’ils le savaient, « il y aurait une révolution avant demain matin ».

   La semaine dernière, il s’est passé quelque chose de remarquable. La Banque d’Angleterre a vendu la mèche. Dans un document intitulé « La création de l’argent dans l’économie moderne », co-écrit par trois économistes de la Direction de l’Analyse Monétaire de la banque, ces derniers ont déclaré catégoriquement que les hypothèses les plus courantes sur le fonctionnement du système bancaire sont tout simplement fausses, et que les positions plus populistes, plus hétérodoxes qui sont généralement associées à des groupes comme Occupy Wall Street, sont correctes. Ce faisant, ils ont jeté aux orties les bases théoriques de l’austérité.

   Pour avoir une idée de la radicalité de cette nouvelle position de la Banque, il faut repartir du point de vue conventionnel, qui continue d’être la base de tout débat respectable sur la politique économique. Les gens placent leur argent dans des banques. Les banques prêtent ensuite cet argent avec un intérêt - soit aux consommateurs, soit aux entrepreneurs désireux d’investir dans une entreprise rentable. Certes, le système de réserve fractionnaire ne permet pas aux banques de prêter beaucoup plus que ce qu’elles détiennent en réserve, et il est vrai aussi que si les placements ne suffisent pas, les banques privées peuvent emprunter plus auprès de la banque centrale.

   La banque centrale peut imprimer autant d’argent qu’elle le souhaite. Mais elle prend aussi garde à ne pas en imprimer trop. En fait, on nous dit souvent que c’est même la raison d’être des banques centrales indépendantes. Si les gouvernements pouvaient imprimer l’argent eux-mêmes, ils en imprimeraient sûrement beaucoup trop et l’inflation qui en résulterait sèmerait le chaos. Des institutions telles que la Banque d’Angleterre ou la Réserve Fédérale des États-Unis ont été créées pour réguler soigneusement la masse monétaire pour éviter l’inflation. C’est pourquoi il leur est interdit de financer directement un gouvernement, par exemple, en achetant des bons du Trésor, mais au lieu financent l’activité économique privée que le gouvernement se contente de taxer.

   C’est cette vision qui nous fait parler de l’argent comme s’il s’agissait d’une ressource limitée comme la bauxite ou le pétrole, et de dire des choses comme « il n’y a tout simplement pas assez d’argent » pour financer des programmes sociaux, et de parler de l’immoralité de la dette publique ou des dépenses publiques « au détriment » du secteur privé. Ce que la Banque d’Angleterre a admis cette semaine est que rien de tout ça n’est vrai. Pour citer son propre rapport : « Plutôt que de recevoir des dépôts lorsque les ménages épargnent pour ensuite prêter, le crédit bancaire crée des dépôts » ... « En temps normal, la banque centrale ne fixe pas la quantité d’argent en circulation, pas plus que l’argent de la baque centrale n’est « démultiplié » sous forme de prêts et dépôts. »

   En d’autres termes, tout ce que nous croyions savoir est non seulement faux – mais c’est exactement le contraire. Lorsque les banques font des prêts, elles créent de l’argent. C’est parce que l’argent n’est qu’une simple reconnaissance de dette. Le rôle de la banque centrale est de superviser une décision juridique qui accorde aux banques le droit exclusif de créer des reconnaissances de dette d’un certain genre, celles que le gouvernement reconnaît comme monnaie légale en les acceptant en paiement des impôts. Il n’y a vraiment pas de limite à la quantité que les banques pourraient créer, à condition de trouver quelqu’un disposé à emprunter. Elles ne seront jamais prises de court pour la simple raison que les emprunteurs, en général, ne prennent pas l’argent pour le cacher sous leur matelas ; en fin de compte, tout argent prêté par une banque finira par retourner vers une banque. 

   Donc, pour le système bancaire dans son ensemble, tout prêt devient simplement un autre dépôt. De plus, lorsque les banques ont besoin d’acquérir des fonds auprès de la banque centrale, elles peuvent emprunter autant qu’elles le souhaitent ; la seule chose que fait la banque centrale est de fixer le taux d’intérêt, c’est-à-dire le coût de l’argent, pas la quantité en circulation. Depuis le début de la récession, les banques centrales américaines et britanniques ont réduit ce coût à presque rien. En fait, avec « l’assouplissement quantitatif » [« quantitative easing » ou planche à billets - NdT] elles ont injecté autant d’argent que possible dans les banques, sans produire d’effets inflationnistes.

   Ce qui signifie que la limite réelle de la quantité d’argent en circulation n’est pas combien la banque centrale est disposée à prêter, mais combien le gouvernement, les entreprises et les citoyens ordinaires sont prêts à emprunter. Les dépenses du gouvernement constituent le principal moteur à l’ensemble (et le document admet, si vous le lisez attentivement, que la banque centrale finance bien le gouvernement, au final). Il n’est donc pas question de dépenses publiques « au détriment » d’investissements privés. C’est exactement le contraire.

   Pourquoi la Banque d’Angleterre a-t-elle soudainement admis cela ? Eh bien, une des raisons, c’est parce que c’est évidemment vrai. Le travail de la Banque est en fait de faire fonctionner le système, et ces derniers temps le système n’a pas très bien fonctionné. Il est possible qu’elle a décidé que maintenir la version conte-de-fées de l’économie, un version qui s’est avérée très pratique pour les riches, est tout simplement devenu un luxe qu’elle ne peut plus se permettre.

   Mais politiquement, elle prend un risque énorme. Il suffit de considérer ce qui pourrait arriver si les détenteurs d’hypothèques réalisaient que l’argent que la banque leur a prêté ne vient pas en réalité des économies de toute une vie de quelques retraités économes, mais que c’est quelque chose que la banque a tout simplement créée avec une baguette magique que nous, le public, lui avons donnée.

   Historiquement, la Banque d’Angleterre a eu tendance à jouer un rôle de précurseur, en présentant une position apparemment radicale qui finissait par devenir la nouvelle orthodoxie. Si tel est le cas ici, nous pourrions peut-être bientôt savoir si Henry Ford avait raison.

Traduction "ça donne envie de solder quelques comptes" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.



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(L'Homme sans jambes 
prétendait être un fantôme)



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Luc Desle

lundi 19 août 2013

"Ce gobeur de mouches gobait également les émissions de télé-réalité". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(APPRENDS A TON ESPRIT
A VOGUER SUR L'AILE DU VENT)

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"Mon Dieu, cachez les agissements de la NSA,
que je ne saurais voir..."


Vanity Fair Outtake #7
photo by Mark Shaw
1953


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"Ainsi donc, les comptes de ces JO sont au rouge...
- A votre avis?"


JO, Coupe du monde, Euro : 
un gouffre financier, forcément ?
Jean Saint-Marc 

   (...) Deux cent milliards de dollars. Selon une étude du cabinet Deloitte, c’est ce que le Qatar prévoit de dépenser pour organiser la Coupe du monde de football 2022. Un chiffre qui rend tous les autres dérisoires. Au Brésil, le coût de la Coupe du monde est pour l’instant estimé à 11 milliards d’euros : trois fois rien comparé au Mondial qatari mais suffisant pour éveiller la colère. Parmi les principales revendications des manifestants au Brésil, le coût des événements sportifs – Coupe du monde puis JO – organisés en 2014 et 2016.

   Notamment parce que les budgets de rénovation des stades ont explosé : les travaux du stade Mané-Garrincha, par exemple, à Brasilia, devaient coûter 250 millions d’euros. La facture définitive se chiffre à plus de 500 millions.

   Pour les prochains JO d’hiver, organisés à Sotchi (Russie), la situation financière est encore pire : de 12 milliards de dollars, le budget des JO 2014 est passé à 50 milliards, un record absolu dans l’histoire des Jeux.

   Un phénomène classique : les coûts prévus initialement sont souvent dépassés. Quand une ville se porte candidate, elle doit proposer une étude estimant les coûts et les retombées de l’événement.(...) 

   (...) Joint par Rue89, l’économiste du sport Wladimir Andreff explique que ces études sont « la plupart du temps faites n’importe comment » pour trois raisons :

   / la première est politique : « Il y a des conflits d’intérêts, tout simplement. Les sociétés de consulting ne peuvent pas remettre aux maires des études facturées quelques millions d’euros et qui disent “Laissez tomber, c’est un mauvais projet”. Elles ne seraient plus jamais sollicitées... » ;
   / la deuxième est méthodologique : "L’étude d’impact économique compte souvent des choses qui ne devraient pas être comptabilisées. Par exemple, pour les JO d’Athènes, comme pour la Coupe du monde en Afrique du Sud, les études prévoyaient un boom du tourisme grâce à l’événement, alors qu’il y a eu une chute du nombre de touristes en Grèce l’année des Jeux."
   / Il y a aussi des effets de substitution : tout ce que les gens dépensent est comptabilisé comme revenus pour les Jeux mais on oublie de se demander ce que les gens auraient fait de leur argent si les Jeux n’avaient pas été organisés

   « Il y a enfin un vice plus fondamental, ce qu’on appelle la malédiction du vainqueur de l’enchère. Le meilleur moyen de gagner, c’est de tricher un peu, de biaiser l’information. La ville qui est choisie en fin de compte est “piégée” : elle obtient les Jeux, mais elle obtient aussi un déficit financier quasi certain. » (...)

   (...) /Les coûts d’organisation sont pris en charge par le CIO, qui abonde le comité d’organisation des Jeux avec les droits de retransmission, les revenus apportés par les sponsors, etc.
   / le coût des équipements sportifs : le CIO y participe, mais les collectivités locales règlent une bonne partie de la facture ;
   / les coûts des infrastructures non-sportives : aéroports, RER, autoroutes, etc. Entièrement pris en charge par les collectivités, ce sont principalement eux qui provoquent les dépassements de budgets.

   Souvent, les recettes directes – billetterie, droits télé, sponsors – ne parviennent pas à couvrir les coûts d’organisation, sans même parler des dépenses d’infrastructure.

   Et quand le comité d’organisation est déficitaire, c’est la municipalité qui doit rembourser. Le record en la matière est détenu par les JO de Montréal, en 1976. Les contribuables québécois ont fini de les payer trente ans plus tardParmi les éditions récentes, les comités d’organisation des Jeux de Sydney, Salt Lake City, Athènes, Turin ou Vancouver ont eux aussi été déficitaires.

   Mais les défenseurs des Jeux assurent qu’à long terme, les Jeux sont généralement rentables pour l’économie du pays grâce aux recettes indirectes qu’ils génèrent. (...) 

   (...) C’est par exemple ce qu’assurent les organisateurs des JO de Londres. Un an après, le gouvernement britannique affirme que les retombées des Jeux se chiffrent à 9,9 milliards de livres alors qu’ils en ont coûté 9. Certes ils devaient coûter initialement 2 milliards... Mais tout va bien puisque les retombées sont plus importantes que prévu. Trop beau pour être vrai ? C’est le point de vue de Wladimir Andreff:

   « Dans son dossier de candidature, Londres parlait de 2 milliards de livres de retombées positives. [...] Depuis la fin des Jeux, les organisateurs, les ministres affirment que les retombées se situeront entre 10 et 16 milliards de livres... Simplement pour essayer de dire que les coûts sont couverts. » L’économiste regrette l’absence d’études indépendantes pour étayer ces affirmations :

   « On fait faire des études avant pour promettre des Jeux magnifiques... Mais après l’événement, on se borne à des déclarations de ministres ! »

   A défaut d’études systématiques et objectives sur la rentabilité à long terme de ces évènements sportifs, le débat sur leur pertinence pour l’économie d’un pays ne sera jamais tranché. On peut donc déjà anticiper les polémiques sur l’organisation de l’Euro 2016 en France. (...)

Lire la suite sur:

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(Sous le chapeau la plage...)



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Luc Desle

lundi 20 août 2012

"Le toiletteur des morts était un rien négligé". Jacques Damboise in "Pensées à petits-pets"

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Pensées pour nous-mêmes:

(TON PAS EST JUSTE
QUAND TU NE COURS PAS)

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"Et pourquoi tu ne veux pas de lui?
- Il a la boule à zéro, tu comprends...
- Quelle Horreur!"

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(Nouvelle vision de la statue de l'ex Première Dame,
vue de dos... et en contre-plongée...)


Scandale monumental 
(un peu excessif, non?)
autour de Carla Bruni-Sarkozy
Nabila Ramdani 

   (...) Expression éloquente de la vanité et de l’incurie propres à la classe politique française, une statue en bronze de Carla Bruni, mannequin devenu première dame, est au cœur de la controverse. Installée le 31 juillet à Nogent-sur-Marne [elle sera inaugurée officiellement le 21 septembre], en banlieue parisienne, l’œuvre est puissante, non seulement par sa taille et son coût, fort coquet, mais aussi parce qu’elle dépeint l’héritière multimillionnaire en ouvrière. Carla, native de Turin, y est représentée en plumassière, une de ces femmes pour la plupart italiennes jadis exploitées dans les manufactures locales pour fabriquer de belles plumes pour les plus riches. Certains ont visiblement pensé qu’une ancienne reine de la mode forte d’une fortune facilement gagnée et de plusieurs luxueuses demeures à travers la France pouvait idéalement incarner ses compatriotes immigrées d’hier.

   Jacques J. P. Martin, le maire de Nogent, est l’artisan de ce monumental scandale, dont l’idée lui est venue alors que le mari de Carla, Nicolas Sarkozy, était encore à la présidence de la France. Ce membre ambitieux de l’UMP entendait même faire payer au contribuable les quelque 80 000 euros qu’allait coûter la statue. Mais son calcul carriériste est finalement tombé à l’eau, d’abord avec la défaite de Sarkozy à la présidentielle de mai dernier, puis avec son implication dans diverses affaires de corruption. A peine avait-il perdu son immunité présidentielle que la police se rendait au domicile parisien des Bruni-Sarkozy, ainsi qu’à deux bureaux liés à l’homme politique déchu.

   Le couple a disparu la veille de ces descentes de police et ne s’est pas manifesté pendant plus d’un mois. Selon certaines rumeurs, Carla et Nicolas auraient cherché refuge auprès d’amis milliardaires, notamment le roi du Maroc et un magnat canadien à qui Sarkozy avait décerné la Légion d’honneur. Cette volonté de discrétion [brisée par la déclaration de Nicolas Sarkozy le 8 août à propos de la Syrie] détonne incroyablement quand on se souvient du grand train que menait ce couple amoureux de l’exposition médiatique. Jets privés avec four à pain fabriqué sur mesure, factures de fleuristes dépassant les 750 euros par jour, photos en couverture de Vanity Fair et même CD lancé par la première dame, rockeuse autoproclamée, sont autant d’initiatives prises à la tête de l’Etat qui ont écœure les Français. Au point qu’ils ont fini par chasser Sarkozy au profit du gouvernement le plus à gauche que la France ait connu depuis des dizaines d’années. (...) (quand les Anglais détestent, c'est à fond...)


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"On nous a dit que Mattel cherchait des modèles
pour sa prochaine Barbie spécial infirmières syriennes..."


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"Quoi, c'est ça une "gogue queen"?
- Heu... Pas "Gogue" mais "Drag"!
- Ah bon, on se disait aussi..."


Mattel commercialise 
la première Barbie drag-queen

   (...) Barbie a eu de multiples vies: femme au foyer, hôtesse de l'air, puis médecin, astronaute, ou attaquée par les oiseaux d’Hitchcock. Elle a même été candidate à la présidence des Etats-Unis en 2000, bien avant Hillary Clinton et Sarah Palin. Barbie a toujours capté l'air du temps — ses premières poupées noires datent des années 60 — mais jusqu’ici, elle avait toujours été une femme.

   C’était sans compter sur le lancement en décembre prochain d’une Barbie drag queen. Mais si cette barbie drag queen n’est pas explicitement vendue comme telle par Mattel, précise The Atlantic Wire, elle a été surnommée ainsi à cause de sa ressemblance  frappante avec l'un de ses designers, Philippe Blond.

   Comme toutes les Barbies, celle-ci porte des cheveux longs, un maquillage voyant et des vêtements très courts. Et n’a ni pomme d’adam ni de bosse au niveau de l’entrejambe comme Ken, explique Gothamist. «La poupée est librement inspirée de Philippe et du personnage qu’il joue dans notre petit monde de Blonds», a précisé David Blond au New York Times. Un univers plein de strass et de glam qui va de Marlene Dietrich à Marilyn Monroe et Jerry Hall

   David et Philippe Blond, qui ont créé entre autres les corsets de Beyonce et Katy Perry, avaient déjà réalisé une collection de barbies pour célébrer les cinquante ans de la poupée en 2009. (...)

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Luc Desle

lundi 10 octobre 2011

"Le roi des Beaufs arborait souvent un enthousiasme des plus limités". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


°°°
"35 euros! Ils en ont de bonnes...
Moi j'mange avec 10 euros...
quand on a pitié de moi"

le-modele-antisocial-francais.com

Pour accéder à la justice civile, 
ce sera désormais 35 euros
Emilie Rosso 

   (...) C'est la réintroduction masquée des anciens frais de justice. D'après le décret publié jeudi 28 septembre, il faudra désormais s'acquitter d'un « droit » de 35 euros pour accéder à la justice civile. Cette nouvelle taxe, qui devrait rapporter 86 millions d'euros par an, sera affectée « au fonds d'indemnisation de la profession d'avoué près les cours d'appel », et non plus au financement de la réforme de la garde à vuecomme prévu initialement.
   (De nos archives) Au nom de la « solidarité financière entre l'ensemble des justiciables », disait le projet de loi, chacun devra s'acquitter de cette contribution pour « toute instance introduite en matière civile, commerciale, prud'homale, sociale
ou rurale ou devant une juridiction administrative ».
   Sous forme de droit de timbre fixé à 35 euros, deviendra une condition de recevabilité du dossier. Les bénéficiaires de l'aide juridictionnelle seront toutefois exonérées.
   Cette mesure va creuser l'écart entre la justice des plus riches et celle des plus pauvres. (super, la déduction!) 
Lire l'article sur:

°°°
"Tu sais combien elle coûte, la guerre, en Libye?
- Heu... en vies humaines?
- Non, tocard, en fric, en pèze, en pognon..."

Le coût officiel de la guerre 
en Libye remis en cause 

   (...) Le conflit libyen aurait ainsi coûté au gouvernement de Sa Majesté entre 850 millions et 1,75 milliard de livres sterling (soit entre 981 millions et 2 milliards d’euros) (payés par...?). Et encore, le décompte de Mr. Tusa s’arrête fin août. Les forces britanniques (comme les forces françaises) sont toujours présentes sur le terrain pour chaperonner le Conseil national de transition (CNT) libyen.
   Le chancelier de l’Echiquier, George Osborne, se voulait pourtant rassurant envers ses contribuables lorsqu’il annonçait en amont du conflit que celui-ci ne coûterait que "des dizaines, pas des centaines de millions de livres sterling". Le montant avait ensuite été revu à la hausse avec une estimation chiffrée en juin à £260 millions (299 millions d’euros).
   Un chiffre qui reste bien en deçà des projections de Francis Tusa. Quatre fois moins que son estimation la plus basse et sept fois moins que la plus haute. Et encore… (...)
Lire sur:
http://fr.myeurop.info/2011/09/27/le-cout-officiel-de-la-guerre-en-libye-remis-en-cause-3430


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"Messieurs, si mon client est fautif
- et il l'est, si j'en crois la moue des jurés -
faites, je vous prie, qu'il paie pour ses fautes,
mais de manière humaine,
sans qu'il souffre trop...etc"
Hermann-Paul Rene Georges
bordel.haghn.com

Obama ou l'éloquence du velléitaire

   Barack Obama a suscité beaucoup d'espoir. Mais pour le chroniqueur algérien Akram Belkaid, il n'a pas tenu ses promesses.
   (...) Et c'est là qu'apparaît ce qui est peut-être la grande faiblesse d'Obama. D'aucuns disent qu'il est faible, incapable de prendre la moindre initiative risquée et, qu'en somme, il manquerait de courage à la différence d'un Clinton toujours partant pour croiser le fer avec ses ennemis. Il y a sûrement de cela mais on peut aussi penser qu'il y a une autre raison. Obama, de par ses origines et le complexe identitaire qui l'a longtemps tourmenté (comme lorsqu'il se faisait appeler Barry), est dévoré par l'obsession de plaire. A force de vouloir être apprécié, y compris par ses adversaires politiques, il en oublie ce pour quoi il a été élu.
   C'est d'ailleurs un comportement très fréquent chez les représentants de ce que l'on appelle les minorités visibles. C'est le cas en France à l'image des fameux «beurgeois» qui, pour reprendre une expression bien algérienne, n'en finissent plus de «s'excuser de demander pardon» et qui n'ont qu'une seule envie: prouver qu'ils sont sages, raisonnables et donc dignes de confiance. 
   Le discours prononcé en fin de semaine dernière par Obama devant les Nations unies est, en cela, un bel exemple. Ce n'est pas aux chefs d'Etats et de gouvernements présents qu'il s'adressait ni même à Benyamin Netanyahu flanqué de son raciste de ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman. En réalité, Obama devançait les exigences d'un Congrès américain dominé par les républicains et nettement en faveur d'Israël. En faisant cela, le président étasunien a feint au passage d'oublier que le gouvernement israélien lui a infligé moult humiliations comme lorsqu'il a annoncé le lancement de nouveaux chantiers de colonisation alors même que le vice-président Joe Biden était en visite officielle en Israël. 
   S'aligner sur la position de ses adversaires pour se les concilier et surtout, pour éviter l'humiliation d'une défaite électorale au Congrès : mais quelle stratégie de gagne-petit! (on ne vous le fait pas dire) Quelle preuve d'impuissance aussi (et de manque de courage...). On peut penser qu'Obama est désormais entièrement tourné vers l'échéance électorale de novembre 2012. Le problème pour lui, c'est que toutes ses concessions et tous ses reniements ne risquent guère de lui servir. En effet, il y a de fortes chances pour qu'il ne soit pas réélu comme l'a si bien compris la pléthore de candidats aux primaires républicaines. Battu après avoir tant parlé mais si peu osé: la belle légende d'Obama, risque fort de se terminer en triste déroute. (...) (resteront des livres à écrire, des conférences chères payées, des rodomontades et autres billevesées?)
Akram Belkaid
A lire sur:

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"Filons à l'anglaise, avant qu'on me demande
de faire un effort sur la prime dividende
soi-disant instaurée par les sbires du Résident"


(c) Walt Disney.

La prime dividende : 
une prime en trompe l'oeil ?

   (...) Le montant de la prime dividende, appelée également prime de partage des profits, dont le versement a été rendu obligatoire par la loi du 28 juillet 2011, devrait être nettement inférieur au montant anticipé par le gouvernement, selon une enquête réalisée par le cabinet Deloitte auprès d'une quarantaine d'entreprises, dont la majorité ont plus de 10 000 salariés. Selon l'enquête, le niveau médian par salarié devrait se situer à 300 euros environ, les plus généreuses allant jusqu'à 600 euros, mais pas au-delà, et les moins généreuses (un quart environ) verseront moins de 150 euros. La plus grande proportion d'entreprises (40 %) verseront entre 150 euros et 300 euros (quelle surprise!). Ces montants sont largement inférieurs au plafond fixé à 1 200 euros et à ceux initialement envisagés par le gouvernement, qui anticipait des montants médians proches de 700 euros. (...)
© Patrimoine.com


°°°
Benoît Barvin